Texte intégral
Bonjour à toutes et à tous.
Vous savez que nous nous réunissons à un moment qui est important pour la sécurité de l'Europe, et nous sommes ici essentiellement pour préparer le sommet des chefs d'État ou de gouvernement de Vilnius, organisé dans quelques semaines. Évidemment, nous nous réunissons, je l'ai dit, à un moment qui est particulier. Donc la guerre que fait la Russie à l'Ukraine sera très largement au centre de nos conversations, même si ce sont des conversations informelles et que l'on abordera beaucoup d'autres sujets. Nous voulons envoyer, sur le sujet de l'Ukraine, comme sur les autres, un message de cohésion, d'unité, mais aussi de responsabilité. Nous devons collectivement être à la hauteur des défis qui se présentent à nos pays et à notre sécurité collective.
Pour revenir à l'Ukraine, vous avez tous entendu le discours du Président de la République, hier, à Bratislava. Ici, je plaiderai moi-même pour un soutien renforcé à ce pays, et aussi pour que nos pays réfléchissent ensemble aux garanties de sécurité qu'ils pourraient apporter à l'Ukraine, qui, par ailleurs, doit cheminer vers l'adhésion à l'Alliance atlantique. Je dois rappeler un principe simple du droit international, qui est que tous les États souverains ont le droit de choisir librement leurs alliances. Nous sommes attachés au respect de ce principe. Donc voilà un premier sujet. Cela ne sera pas le seul.
Il y a aussi évidemment la question de l'adhésion de la Suède à l'OTAN. La France considère que, tout comme l'adhésion de la Finlande, qui a été faite, l'adhésion de la Suède va renforcer notre sécurité, tant européenne que collective. Donc nous y sommes favorables. Nous aimerions que la Suède puisse nous rejoindre comme membre plein et entier, et pas seulement comme pays observateur comme elle le sera aujourd'hui, à Vilnius. Et que cela soit donc chose faite d'ici Vilnius.
Je vais évoquer aussi brièvement, bien sûr, la question du Kosovo. Nous en avons parlé hier, lors de nos premiers entretiens ; nous en reparlerons certainement aujourd'hui. C'est une situation préoccupante, qui mérite que l'on appelle les deux parties à la responsabilité et, en particulier, je dois le dire, dans les circonstances actuelles, la partie kosovare. Mais, pour les uns comme pour les autres, nous devons leur rappeler que le sens des responsabilités qui accompagne leur souhait de rejoindre l'Union européenne signifie qu'ils doivent agir différemment, rechercher une normalisation de leurs relations, s'abstenir évidemment de tout acte de violence et de tout ce qui peut être de nature à alimenter des tensions qui doivent impérativement cesser. Nous le leur dirons très clairement. Les dirigeants serbe et kosovar sont au demeurant aujourd'hui à Chisinau, donc je pense qu'en marge du sommet de la Communauté politique européenne, il y aura des conversations entre dirigeants à ce sujet.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2023