Déclaration de Mme Élisabeth Borne, Première ministre, en réponse à une question sur les relations franco-algériennes et franco-marocaines, au Sénat le 21 juin 2023.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions au Gouvernement

Texte intégral

Monsieur le président Hervé Marseille, la France a une relation très riche, une histoire partagée et des liens humains particulièrement étroits avec le Maroc comme avec l'Algérie.

Une histoire de cette intensité n'est jamais dépassionnée. Je veux redire que nous avons un objectif clair : développer et approfondir nos liens, dans le respect mutuel, avec chacun de ces deux pays.

Avec l'Algérie, nous continuons à travailler dans l'esprit de la déclaration d'Alger, pour un partenariat renouvelé entre la France et celle-ci.

Vous l'avez indiqué, je me suis moi-même rendue à Alger au mois d'octobre 2022, quelques semaines après la visite du Président de la République, pour coprésider le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). Par ailleurs, les deux présidents échangent de manière très régulière.

Nous souhaitons aller de l'avant. Il y a bien entendu des obstacles, mais il y a surtout une volonté commune, partagée par le président Macron et le président Abdelmadjid Tebboune de regarder vers l'avenir et de le construire, au bénéfice de nos deux peuples.

Nous restons bien évidemment vigilants, notamment dans le domaine migratoire. Nous avons à cet égard un dialogue exigeant, en particulier sur la réadmission des ressortissants algériens en situation irrégulière.

Avec le Maroc, nos liens, qu'ils soient humains, économiques ou culturels, sont très forts. La relation franco-marocaine, ce sont, par exemple, plus de 46 000 étudiants marocains en France, 46 000 élèves dans les établissements français au Maroc et plus de 1 000 filiales d'entreprises françaises.

La ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, s'est rendue au Maroc au mois de décembre dernier pour une visite qui a été très positive. Le souhait de la France est de poursuivre l'approfondissement de ce partenariat d'exception au service des intérêts que partagent nos deux pays et à la hauteur de la relation que nous voulons avec le Maroc.

Vous avez raison, Monsieur le président Marseille, l'avenir de nos relations avec l'Algérie et le Maroc, comme avec la Tunisie, s'inscrit plus largement dans notre politique pour la Méditerranée.

La France, qui est à l'origine de l'Union pour la Méditerranée, continuera à prendre des initiatives fortes pour renforcer les liens entre les deux rives et pour apporter des réponses concrètes à nos défis communs, notamment en matière d'environnement.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juillet 2023