Texte intégral
ALEXIS MOREL
Le patron du CIO, Thomas BACH, est à Paris où demain il invitera officiellement les athlètes du monde entier à participer aux Jeux Olympiques de 2024, un an tout juste avant le début de ces JO, une façon d'accélérer le compte-à-rebours, la dernière ligne droite, une course de haies et d'obstacles, plus qu'un 100 m, car d'ici là les défis sont encore nombreux. Bonjour Amélie OUDEA-CASTERA.
AMELIE OUDEA-CASTERA
Bonjour.
ALEXIS MOREL
Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Auditrices, auditeurs, on attend vos questions bien sûr au 01 45 24 7000, et sur l'application France Inter. Alors, Amélie OUDEA-CASTERA, projetons-nous un peu dans un an, 26 juillet 2024, 20h24, vous êtes où et dans quel état d'esprit ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Donc, dans un an, un jour, et pour cette très belle cérémonie d'ouverture qui permettra à la France d'ouvrir la 33e Olympiade de l'ère moderne, pas très loin de la Seine, je serai ça c’est sûr, l'emplacement exact on verra, en tout cas on aura eu ce très beau spectacle, dont on a pu faire une première répétition, vous l’avez suivie lundi de la semaine dernière, pour faire des premiers tests de navigation sur la Seine. Ce sera un magnifique défi, l’organisation de cette cérémonie d'ouverture, mais elle sera belle, elle rendra notre pays fier, donc je pense que ce soir-là on aura le sentiment d'un coeur léger d'avoir accompli tout ça. Et ce sera…
ALEXIS MOREL
Et vous direz : « ouf, on y est arrivé » ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, parce que ce sera le début, ça va être c'est vrai un très gros morceau cette cérémonie d'ouverture, mais il y aura ensuite ces jeux jusqu'au 11 août, puis les Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre, qui promettent d'être aussi un très très beau rendez-vous.
ALEXIS MOREL
Mais d'ici là, le chemin, je le disais, est encore long, les problèmes à régler nombreux, à tel point qu'on se pose la question parfois : est-ce qu'on sera prêt ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
On sera prêt. On sera prêt. Aujourd'hui on est tout à fait dans notre temps de passage, les infrastructures se bâtissent de manière assez exemplaire, en temps, en heure, dans les budgets, et aussi, c'est important pour nous, dans le plein respect de nos exigences environnementales et sociales, avec de bonnes conditions de travail sur les chantiers, une accidentologie qui est 5 fois inférieure à ce qu'elle est dans d'autres chantiers, et sur le plan environnemental, une empreinte carbone de ces constructions qui est de 47 % de ce qu'elle est d'habitude, donc une réduction très forte.
ALEXIS MOREL
Alors, vous parlez en effet de la…
AMELIE OUDEA-CASTERA
Au-delà de ça, il y a une préparation avec le Comité d'organisation qui devient de plus en plus concrètes, j'ai évoqué les tests de navigation sur la Seine, j'aurais pu aussi évoquer les tests de voile à Marseille, qui ont été là aussi très probants. Donc on avance, avec une équipe gouvernementale qui est au soutien à la fois du Comité d'organisation de la SOLIDEO, qui construit les ouvrages et aussi du Mouvement sportif, des équipes qui sont avec nous, avec les et collectivités et autres…
ALEXIS MOREL
Mais l’enjeu…
AMELIE OUDEA-CASTERA
… qui est très très mobilisé, je veux rendre un petit coup de chapeau à mes collègues, parce qu'on est très à la tâche tous.
ALEXIS MOREL
Mais il y a des enjeux où la réponse est pour l'instant encore un peu floue concernant notamment la sécurité, on parle beaucoup de la sécurité, puisqu'il faut 22 000 agents de sécurité privée, de l'aveu même du Comité d'organisation on en a recruté à peine le quart, et là-dessus la Cour des comptes a beaucoup de doutes, vu la pénurie de vigiles, la pénurie dans ce secteur. Vous y arriverez ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
On y arrivera. La réponse elle est tout sauf floue, là-dessus. On a dit qu’il y aurait 30 000 forces de sécurité intérieure au quotidien, jusqu'à 45 000 pour la cérémonie d'ouverture. Vous savez que dans le cadre de la Lopmi, les effectifs de police, de gendarmes…
ALEXIS MOREL
Loi d'orientation du ministère de l'Intérieur.
AMELIE OUDEA-CASTERA
Voilà. Ont été renforcés, et qu'il y a un principe de suspension des répartitions territoriales, de manière à ce qu'on ait vraiment une logique de mission et non pas de territoire pour les Jeux.
ALEXIS MOREL
Mais si on n’a pas assez de vigiles, il faudra compenser.
AMELIE OUDEA-CASTERA
Sur la sécurité privée, on a très bien avancé, vous avez évoqué les recrutements, moi je pourrais aussi évoquer les plus de 5 000 entrées en formation, avec une mobilisation très forte de la préfecture de la région Ile-de-France, de Pôle emploi qui va devenir France Travail. On est aujourd'hui sur un bon dispositif, et il n’y a pas de raison de s'inquiéter. On a besoin de former plus d'agents de sécurité dans notre pays, par contre c'est un défi opérationnel, juridique, technique, de formation, on le sait, mais on avance bien.
ALEXIS MOREL
Et s’il faut compenser, est-ce qu’il faudra appeler les militaires à la rescousse, est-ce que c'est un sujet tabou ça, le recours à l'armée ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, non, non, ce n'est pas du tout un sujet tabou, d’ailleurs on a déjà dit qu'il y aura à peu près de 10 000 forces Sentinelle qui concourraient à la sécurisation de la cérémonie d'ouverture. Il y aura aussi une présence de l'armée sur le secteur d'Ivry Charenton, pour le gardiennage d'un certain nombre de bateaux pour cette cérémonie d'ouverture. Et puis les discussions se poursuivent, elles ont été initiées et engagées par Sébastien LECORNU et Gérald DARMANIN, ça fait partie des choses qu'on pourra accélérer à la rentrée, en se disant que l'armée pourrait concourir sur certaines missions.
ALEXIS MOREL
Concernant la police et la gendarmerie, et en particulier la police, vous avez parlé de la répartition des forces, des plannings aussi, qu'il va falloir faire évoluer pour l'été prochain. Vous avez vu comme c'est tendu, là dans la police ces derniers jours, c'est à ces mêmes policiers qu'on va demander dans un an de renoncer à leurs congés d'été, dans ce contexte-là ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Oui, écoutez, ce sera un effort pour beaucoup des agents publics qui sont engagés dans la préparation des Jeux, d'ailleurs depuis de longs mois, parfois à plusieurs années, et je veux là aussi leur tirer un coup de chapeau, parce que c'est beaucoup d'efforts, au service du pays, pour faire livrer des très beaux jeux. Et donc la Première ministre nous a demandé d'établir des plans de maintien de l'activité, ministère par ministère, qui s'opèrent aujourd'hui sous la coordination de Stanislas GUERINI, et en lien avec les équipes Budget. L'arrivée de Thomas CAZENAVE va nous permettre d'avancer aussi sur ces éléments-là. On aura un dialogue social qui va s'accélérer à partir du mois de septembre, la Première ministre a annoncé son intention de rencontrer aussi le Comité de la charte sociale. Donc ce dialogue social va s'accélérer dans les mois à venir et nous faisons en sorte que les agents puissent avoir vraiment de bonnes conditions de travail à l'été 2024, s’ils sont assujettis à ces engagements-là, c'est très important pour nous, et de penser aussi à ce qui pourra être proposé pour leurs enfants, pour leur temps de récupération, pour la compensation à d'autres moments des congés…
ALEXIS MOREL
Avant et après ces Jeux.
AMELIE OUDEA-CASTERA
Il faut qu'on ait ces éléments de flexibilité. La crise du Covid a montré qu'on en avait un certain nombre, on a aujourd’hui engagé aujourd’hui les travaux.
ALEXIS MOREL
Ce qui s’est passé là début juillet, ce qui s'est passé avec les émeutes urbaines, est-ce que ça a jeté un froid, un trouble à un an de de l'organisation d'un tel événement sur la capacité de la France à maintenir l'ordre public ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Eh bien, je pense que c'est des événements qui nous ont tous évidemment beaucoup beaucoup touché. C'est dur ce qu’a connu notre pays. Moi je veux évidemment saluer le retour à cet ordre républicain, et puis l'envie pour moi en tant que ministre des Sports, ministre des Jeux, que plus que jamais on se dise qu'on va pouvoir aussi faire Nation par le sport. Et c’est l'un des grands enjeux de ces Jeux Olympiques et Paralympiques. Vous savez, on n’est pas là, juste pour rassurer, sur la logistique, rassurer sur la sécurité, c'est un vrai projet qu’on porte pour notre pays. Le président de la République l'a évoqué l'autre jour dans son allocution, le sujet c'est de projeter notre pays dans une fierté inédite, de lui donner cet espoir et d'être tous mobilisés, parce que c'est quelque chose d'extraordinaire, je le redis, ces Jeux d'été c'est une fois par siècle, on va être au rendez-vous, et il faut qu'on arrive à projeter cette image d'un pays qui est audacieux, qui est confiant en lui-même et qui est conquérant.
ALEXIS MOREL
Vous avez parlé de Jeux avec une empreinte carbone réduites, de jeux écolos. Alors, ça passe notamment par les transports avec un objectif assumé qui est d'acheminer quasi 100 % des spectateurs en transports en commun sur les sites…
AMELIE OUDEA-CASTERA
Absolument.
ALEXIS MOREL
On parle de 7 millions de personnes sur 25 sites, 1 000 personnes par minute qui arrivent au Stade de France lors des pics de fréquentation. Est-ce que le réseau peut venir, honnêtement ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Oui, il faut qu'on se dise, les Jeux Olympiques et Paralympiques, en tout cas pendant la période olympique, c'est acheminer à peu près 600 000 spectateurs par jour, avec notre réseau de transports en commun mais aussi avec des navettes, avec pour les personnes en situation de mobilité réduite, des taxis accessibles. Vous savez que c'est l'une des dispositions qu'on a portées dans le cadre de la Loi olympique et paralympique. On aura des renforts d'offres, de l'ordre de 15 % sur l'ensemble des lignes. Il y aura plus de personnes aussi dans les gares, des personnels additionnels prévus par la région Ile-de-France…
ALEXIS MOREL
Là c'est comme les policiers, il va falloir… (coupure son) … au titre de la RATP. On travaille très bien sous l'égide du ministère des Transports Clément BEAUNE, qui anime des comités de mobilité et de manière très régulières et très efficace, et qui nous permettent, avec l'ensemble des opérateurs, je voudrais aussi parler des aéroports qui ont, avec notamment AEROPORTS DE PARIS, une mobilisation particulièrement forte pour l'accueil, notamment des visiteurs étrangers, des touristes, et on est tous ensemble très mobilisé. Les plans de transport se finalisent, et il y aura un enjeu très important qui sera aussi la gestion dynamique de ces flux, dans ce qu'on appelle le Travel Demand Management, c’est-à-dire la capacité à donner aux riverains, aux usagers des services publics, aux personnes qui s'engagent et parfois qui ne vont pas aller aux Jeux Olympiques et Paralympiques, qui auront besoin d’avoir un usage quotidien des transports…
ALEXIS MOREL
Oui, qui vont aller travailler.
AMELIE OUDEA-CASTERA
… de leur donner la meilleure information possible, pour que tout ça soit le plus fluide.
ALEXIS MOREL
D’autant que là, on par des JO, les JO c'est en plein été, mais les Jeux Paralympiques vont être à cheval sur la rentrée, avec des gens qui retournent à l'école, qui reprennent le travail. C’est encore un autre enjeu en termes de transports.
AMELIE OUDEA-CASTERA
Absolument. On est donc très attentif à communiquer dès le mois d'octobre avec le préfet de police de Paris Laurent NUNEZ, l'ensemble de nos périmètres de sécurité, les restrictions de circulation qui iront avec en lien avec les élus, avec une bonne l'information qui soit bien transparente et multi-canal, et on aura la nécessité en effet de bien, à travers cette information, inciter si besoin certains jours par exemple au télétravail, et pour ceux des établissements scolaires qui pourraient être à proximité de la Concorde où il y aura à la Cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques ou d'autres zones, je pense à proximité du village olympique et paralympique en Seine-Saint-Denis, la nécessité peut-être de prévoir quelques ajustements, ça et là, de manière exceptionnelle et pragmatique pour lisser un petit peu les horaires de rentée. Tout ça c'est ce pragmatisme, cette information proactive et réactive que nous prévoyons d'avoir.
ALEXIS MOREL
Amélie OUDEA-CASTERA, on nous avait parlé de JO populaires, de JO accessibles, mais entre-temps la billetterie est passée par là, alors avec des billets certes à 24 € mais qui sont partis très très vite, et ensuite des prix qui sont montés très très haut. Est-ce qu'on aurait pu faire mieux sur la billetterie, sur l'offre ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Alors, je précise que des billets à 24 € il en reste encore. Aujourd'hui on est sur la capacité à trouver sur le site de Billetterie de Paris 2024…
ALEXIS MOREL
Alors il y a une 3e phase de vente en cours…
AMELIE OUDEA-CASTERA
Voilà, exactement. Avec des billets à 24 € qui demeurent…
ALEXIS MOREL
… notamment pour les sites régionaux. Il en reste encore, là ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
… sur le foot, qui demeurent sur la voile, des billets à 50 € qui demeurent pour le basket à Lille.
ALEXIS MOREL
Mais très mal placés, au fond de la salle.
AMELIE OUDEA-CASTERA
On même des billets pour les quarts… Ah non non, on a même des billets pour les quarts de finale sur le hand-ball, qui sont à 45 € pour Lille là aussi. Donc non non, il reste encore des places tout à fait accessibles. Moi ce que je voudrais souligner, c'est qu’il y a une exigence est un impératif que nous avions tous dans ce projet, c'était celui d'accessibilité tarifaire, avec ce million de places à 24 € pour les Jeux Olympiques et avec la moitié des billets à 50 € et moins. Pour réussir ça, oui il faut bien que certaines personnes, qui sont en capacité de le faire, achètent très cher des billets qui sont des moments absolument exceptionnels, particulièrement bien placés, pour des finales qui seront mythiques. C’est voilà, parce qu'il y a cette fourchette de prix, qu'on peut être au rendez-vous de l'accessibilité tarifaire aussi. Et je précise que dans cet effort d'accessibilité, l'Etat prend toute sa part. On a cette billetterie populaire avec 400 000 billets offerts pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, notamment 260 000 billets offerts à notre jeunesse, et les collectivités elles-mêmes ne sont pas en reste, elles offriront au total presque 500 000 billets à leur public prioritaire. Donc on veut vraiment être au rendez-vous de cette fête populaire. Je…
ALEXIS MOREL
Mais vous assumez…
AMELIE OUDEA-CASTERA
…que lundi, alors, j'aurais pu aussi ajouter qu'il y a un certain nombre d'épreuves qui pourront être, enfin auxquelles les personnes pourront assister de manière gratuite, ce qui va se passer sur la Seine pour la natation marathon, pour les épreuves de natation du triathlon, du paratriathlon, les épreuves sur route de cyclisme avec un tracé extraordinaire, il y avait un petit clin d'oeil avec le Tour de France dimanche, ce tracé en Ile-de-France va être superbe…
ALEXIS MOREL
On pourra se placer au bord de la route.
AMELIE OUDEA-CASTERA
… sur ces épreuves-là, sans compter qu’il y aura voilà la faculté, et parfois à participer directement…
ALEXIS MOREL
Mais vous assumez…
AMELIE OUDEA-CASTERA
… je pense au Marathon pour tous, sur le tracé…
ALEXIS MOREL
Oui. Vous assumez qu'une partie des places soient chères, ça fait partie des réactions sur l'application France Inter, par exemple Jean qui nous dit : « Vous dites que ces JO seront ceux du peuple, mais des places pour la demi-finale d'athlétisme coûtent au minimum 900 € ».
AMELIE OUDEA-CASTERA
Mais c'est très cher, comme à chaque édition des Jeux, parce que voilà, c'est un petit volant de billets particulièrement bien placés, positionnés, pour des moments qui sont des moments totalement d'exception, totalement… (coupure son)… et qui correspondent au Graal convoité parfois pour une vie entière, avec ces athlètes qui rêvent petit d'aller chercher ce Graal d'une médaille. Donc ça a un prix, ça a une valeur, et ça n'empêche pas encore une fois qu'il y ait tout cet effort d'accessibilité, qui soit fait. J’évoquais tout à l’heure les éléments de, comment dire, d’épreuves, sur route, ou sur la Seine, qui pourront être vécus gratuitement…
ALEXIS MOREL
D’ailleurs pour la Cérémonie d’ouverture…
AMELIE OUDEA-CASTERA
Et aussi l’ensemble des fans zones que nous mettons en place dans l’ensemble du territoire, sur lesquelles on a pu communiquer lundi matin, avec la perspective d'avoir des clubs 2024, dans l'ensemble des départements, où on aura la retransmission du signal, des animations festives, la présence des athlètes, et une expérience d'exception pour partager ça le plus largement possible, aussi en complément de ceux qui auront la chance de vivre ça dans l'ensemble des stades, les sites de compétition.
ALEXIS MOREL
Vous parliez de la Seine, sur la cérémonie d’ouverture est-ce qu'on a décidé 400, 500, 600.000 spectateurs, ce n’est toujours pas tranché ça ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Alors, les choses vont se caler avec une réunion de rentrée sous l'égide de Gérald DARMANIN, avec la maire de Paris, avec Laurent NUNEZ, préfet de la région Ile-de-France, on va aussi - et le préfet de la région Ile-de-France - on va aussi arriver ensemble à bien reconfirmer la jauge de 100 000 sur les quais bas, et sur les quais hauts on a certains ajustements à faire en liaison avec les décisions qui seront prises sur là aussi les petits points de célébration en dehors des berges de la Seine stricto sensu, et qui vont nous permettre d'affiner la jauge sur les quais hauts, en liaison avec la billetterie gratuite, là aussi, c'est un autre point fort de ces Jeux, là aussi on est au rendez-vous de cette accessibilité tarifaire dans la mesure où ce spectacle, l'avantage de le faire comme ça en pleine ville, c'est aussi de permettre à plusieurs centaines de milliers de personnes d'y assister gratuitement.
ALEXIS MOREL
Alors, on le disait, des billets parfois chers parce qu'il faut boucler le budget, un budget revu à la hausse d'ailleurs il y a six mois, à 4,4 milliards d'euros, est-ce que ce budget va encore augmenter ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, ce budget n'a pas de raison d'augmenter, il est très bien suivi, par un travail très partenarial entre le comité d'organisation et l'Etat, on a ajusté les choses pour bien tenir compte des expériences des dernières années là-dessus, moi je souligne que le dépassement du budget, qui a fait l'objet de la révision budgétaire en fin d'année dernière, il était tout à fait modéré, inférieur par exemple à ce qui s'était passé à la même époque à Londres, et aujourd'hui, ce qu’il faut avoir en tête, c'est que le comité d'organisation a déjà bouclé plus de 80 % de ses recettes, c’est très important, vous avez suivi hier l'annonce du partenariat LVMH, ce budget du comité d'organisation qui est financé, c'est important de le rappeler, à 96 % sur des fonds privés, de manière à ce que les contributions publiques soient minimales, et d'ailleurs très tournées vers les Jeux paralympiques, et qu'on ait, avec ces partenariats, avec ces recettes de billetterie, de plus d’1 milliard d’euros, l'une et l'autre, déjà à date, la perspective de très bien boucler ce budget.
ALEXIS MOREL
Alors justement, ce dernier partenariat avec LVMH signé hier soir, LVMH qui va mettre six de ses marques au service des JO, un joaillier pour les médailles, une maison de champagne notamment, c'est le sport blingbling avec le numéro 1 mondial du luxe, ce partenariat ?
AMELIE OUDEA-CASTERA
Non, moi je ne le vois pas du tout comme ça, je le vois comme la combinaison de savoir-faire d'excellence, cette maison CHAUMET qui va être dans le design des médailles est une belle chose pour notre pays, je le vois comme la combinaison aussi de valeurs, d'audace, de créativité, et je le vois aussi comme une façon de marier une forme d'état d'esprit, on va dire, de façon d’être… j'évoquais tout à l'heure l'importance d'être conquérant, d'être ouvert sur le monde, et pour moi ce partenariat avec LVMH il va rendre ces jeux plus beaux, il va aussi rendre la France, avec l'ensemble des partenaires Premium que je veux aussi saluer, plus forte pour réussir de grands Jeux, des Jeux qui soient spectaculaires et qui, encore une fois, rendent fier notre pays.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 26 juillet 2023