Texte intégral
Q - Bonjour Laurence Boone.
R - Bonjour.
Q - La Méditerranée est bordée par les flammes, la Grèce, la Sicile, en proie aux incendies. La France a envoyé des renforts via le mécanisme européen de protection civile. Est-ce que la France est prête à affronter d'éventuels incendies de cette ampleur ?
R - Alors, c'est vrai qu'on voit des incendies absolument colossaux. On a vu l'année dernière, en 2022, 785.000 hectares brûlés, c'est deux fois plus que chaque année entre 2006 et 2021. Donc Chirac disait : "La maison brûle, nous ne pouvons pas regarder et nous regardons ailleurs", là je vais vous dire : "La maison brûle, nous ne pouvons pas regarder ailleurs". C'est une urgence climatique immédiate pour les incendies, pour les personnes qui vivent là-bas, pour le tourisme, c'est une grosse industrie chez nous comme en Grèce. Donc, face à cette urgence, l'Union européenne répond très très vite et très très fort, puisqu'elle a doublé sa capacité de se déployer, ce qu'on appelle le Mécanisme européen de protection civile, avec...
Q - Conçu en 2001, à une époque où c'était fait pour intervenir sur un feu. Est-ce que c'est fait aussi aujourd'hui pour pouvoir intervenir sur plusieurs feux, dans plusieurs pays ?
R - Justement, l'Europe a réagi très très vite et très très fort. Comme je vous dis, on a doublé depuis l'année dernière le nombre de canadairs, les hélicos, 400 pompiers qui viennent de partout...
Q - Vous aviez acheté 12 canadairs l'an dernier...
R - Il y en a 24 aujourd'hui actifs dans l'Union européenne, et on en a commandé 22 qui doivent être produits d'ici à 2030.
Q - Qui seront disposés...
R - Donc oui, ça reflète vraiment à l'urgence actuelle et la nécessaire protection de nos forêts l'été.
Q - Laurence Boone, ces appareils sont dispatchés, si je puis dire, au sein des pays membres ?
R - Oui, ils sont dans plusieurs pays en fait. Et il y a un satellite européen lui aussi, qui a été développé pour observer toute l'Union européenne...
Q - Copernicus.
R - Copernicus, qui permet de repérer l'intensité des feux de forêt. Et je vais vous dire, Gérald Darmanin disait hier qu'on envoyait deux canadairs, on évalue en temps réel quels sont les risques les plus importants et là où il faut arriver en priorité. C'est ce qui s'est passé l'année dernière, où l'Europe entière est venue en Gironde. Il y avait des pompiers polonais, roumains et d'autres nationalités qui étaient là et qui ont combattu ces feux.
Q - Vous diriez que cette force européenne, elle est efficace, elle suffit aujourd'hui à faire face à ce défi climatique ?
R - Je dirais que parce qu'on a la solidarité européenne, parce qu'on raisonne en 27 et qu'on est toujours là où c'est le plus dangereux, oui on est le plus efficace et le plus à même de combattre ces feux. Après, ça ne suffit pas, il faut absolument qu'on mette en place tous les outils de transition énergétique, et là aussi nous sommes la première région au monde à avoir la politique la plus complète, pour faire face à ce changement climatique.
Q - Alors justement, on apprend que la consommation mondiale de charbon, principale cause, cause historique du réchauffement climatique, a touché un plus haut niveau historique l'année dernière. Ce n'est pas un peu désolant ?
R - C'est absolument navrant et c'est bien pour ça qu'il faut complètement inverser cette tendance. Donc on fait... Il y a deux choses, il y a ce qu'on fait en Europe, et je crois dire vraiment, sans être euro-béate du tout, que l'Europe a le leadership sur le changement climatique. Nous sommes la seule région au monde avec un plan qui prévoit zéro émission à l'horizon 2050, et de diviser, de retirer 55% de nos émissions à 2030. Et c'est très concret, c'est très pratique : c'est passer à la voiture électrique, c'est changer la façon dont on se chauffe, on en parlait tout à l'heure, c'est des panneaux solaires, ça ne coûte pas cher aujourd'hui, c'est du renouvelable, c'est du nucléaire. On fait tout ce qu'il faut pour remplacer le charbon, et, parce qu'on est une grande puissance, parce qu'on est une grande puissance commerciale, 440 millions de citoyens qui ont un PIB parité de 25 000 euro, on a un pouvoir d'influence sur les entreprises qui fabriquent des choses à l'extérieur, très très fort.
Q - Laurence Boone, vous dites : "L'Europe fait tout ce qu'il faut pour", il y a quand même un pays membre, et pas des moindres, l'Allemagne, qui consomme toujours plus de lignite, de charbon, qui est très dépendant des hydrocarbures russes. Elle accroît sa consommation de charbon même en prétendant y renoncer en 2030. Ça pose quand même un énorme problème que ce géant industriel, notre ami partenaire voisin, du couple franco-allemand, soit biberonné au charbon.
R - On ne part pas du tout, tous, de la même situation. La France est le pays qui effectivement émet le moins d'émissions, moins de...
Q - Mais à quoi ça sert d'être vertueux, si votre principal partenaire, lui...
R - Mais il a déjà diminué par deux ses importations de gaz russe. Il a un plan d'énergies renouvelables où on produit à peu près la même quantité, il importe d'ailleurs de l'électricité nucléaire quand il le faut, donc...
Q - Mais augmente sa consommation de charbon.
R - C'est temporaire. Son plan c'est évidemment de diminuer. Et je pense qu'il y a deux choses. Il y a à la fois, effectivement, dans tous les pays de l'Union européenne, cette trajectoire très ambitieuse, d'arriver à la moitié de ce qu'on a aujourd'hui en 2030. Et puis aussi, ce qu'on essaie de faire avec les autres, le Sommet du financement international que le Président de la République a tenu en juin, c'est pour aider les pays autres du Sud, à décarboner aussi. Puisque je vais vous dire que quand on dépense 10 milliards pour décarboner en Europe, on peut décarboner beaucoup beaucoup plus aussi à l'étranger...
Q - Mais ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, quand on sait que le G20, dont les ministres de l'énergie étaient réunis en Inde la semaine dernière, n'ont même pas réussi à s'entendre sur un calendrier pour réduire le recours aux énergies fossiles ?
R - Le calendrier, c'est très difficile, parce qu'on vient tous de situations différentes, et parce que d'ailleurs beaucoup de pays du G20 sont dans une phase de développement et d'industrie, de production industrielle, colossale. C'est bien pour ça qu'il fallait faire ce sommet en juin, qu'a tenu le Président de la République, parce qu'ils ont besoin, beaucoup de pays du G20, qu'on les aide à décarboner. Et ça ira beaucoup plus vite en termes de réduction d'émissions chez eux. Donc on est tous, on est tous dans cette histoire de la même galère j'allais dire...
Q - Mais comment convainc l'Inde, comment on convainc la Chine ?
R - J'y vais... Exactement de cette façon, en délivrant, en fournissant les financements dont on avait discuté à la COP21, en 2015. Et de toute façon on n'a pas le choix, parce que la planète elle a vécu des ères de glaciation et de réchauffement, mais l'espèce humaine, elle, elle aura beaucoup de mal à faire ça.
Q - La Chine au charbon, les Etats-Unis avec le gaz de schiste, les deux plus grands pays, deux puissances commerciales les plus importantes au monde sont elles aussi dépendantes de leur propre énergie fossile. Les propos vertueux, Laurence Boone, c'est bien, mais le principe de réalité c'est que la dépendance aux énergies fossiles c'est quand même quelque chose d'assez compliqué.
R - Mais oui c'est compliqué, bien sûr c'est compliqué, c'est d'ailleurs pour ça que nous on met un plan vert pour aider à la fois les entreprises et les ménages à décarboner. Pourquoi on parle de Plan industrie verte ? C'est parce que, d'une part il faut qu'on arrête d'émettre des émissions, et il faut que l'on fasse ça en continuant de croître et en continuant de créer des emplois. Donc on le fait au niveau européen, on le décline en France, ça va être 40.000 emplois, et on a des aides qui je crois sont sans idéologie, sans idéologie libérale comme on a pu voir dans les années 90, qui vont permettre d'accélérer ces changements. Il faut le faire, on n'a pas le choix.
Q - Laurence Boone, on va évoquer la crise au sein de la police, ainsi que les élections européennes, les futures élections européennes, après le Fil info, puisqu'il est 08h40, avec vous Sophie Eychenne.
(...)
Q - Notre invitée, Laurence Boone, secrétaire d'Etat chargée de l'Europe. Laurence Boone, la fin des 100 jours d'Emmanuel Macron, le Président de la République, devait être synonyme d'apaisement, des Français en vacances, et nous sommes toujours dans cette crise, cette colère, cette fronde de la police nationale. "Je comprends l'émotion, la colère et la tristesse des policiers", c'était le message délivré hier par Gérald Darmanin de retour de Nouméa. Etait-ce le bon message ?
R - Ecoutez, je crois que Gérald Darmanin a passé beaucoup de temps avec la police, il les a reçus, il l'a dit, il a exprimé les mots, qu'il reconnaissait à la fois la difficulté du travail des forces de l'ordre et le fait que tous les citoyens sont sous le coup de la même loi. Je voudrais dire quelque chose ici, puisque vous rappelez que je suis chargée de l'Europe. Ce n'est pas un phénomène qui est exclusivement français. On a vu ce type d'émeutes et ce type de difficultés en 2011, exactement un an avant les Jeux olympiques, d'ailleurs comme chez nous au Royaume-Uni. On l'a vu au Danemark, on l'a vu en Suède. On s'est inspiré de leurs meilleures pratiques : on a rétabli l'ordre très rapidement, et ensuite on reconstruit très vite. C'est exactement ce qui s'est passé, vous avez vu, le gouvernement a passé des lois pour ça. Restaurer, reprendre la vie quotidienne. Et le troisième temps, c'est effectivement réfléchir sur comment on fait plus structurellement, comme l'ont fait nos amis britanniques ou comme l'ont fait nos amis danois, en s'occupant des familles, en s'occupant des enfants, en s'occupant des écoles, de leurs perspectives. C'est un travail...
Q - Et en réformant l'IGPN aussi ? Puisque vous mentionnez des exemples européens, il y a des contrôles de la police bien plus transparents...
R - Vous savez, c'est pareil pour les forces de l'ordre. Il y a vraiment, chaque pays a ses spécificités. Et moi j'ai appelé mes homologues suédois, danois et britanniques, j'ai voulu comprendre ce qu'ils avaient fait. En Suède, je vais peut-être vous surprendre, mais en Suède ils sont en train de mettre en place un système de forces de l'ordre qui s'inspire du système français. Alors, je ne dis pas qu'il y a toujours des choses à améliorer, mais je crois qu'il faut aussi regarder comment les choses marchent et laisser le temps surtout au ministre de l'Intérieur de discuter avec les forces.
Q - Vous n'avez pas l'impression que le ministre de l'Intérieur est en train de céder à la police, de leur concéder une forme de traitement privilégié, voire de justice d'exception ?
R - Mais absolument pas. Je ne crois pas du tout. Le ministre Darmanin, l'a rappelé. D'abord il y a des policiers qui sont blessés, il y en a eu plus de 700. Ensuite, il l'a dit, il y a une présomption d'innocence qui n'est pas une présomption de culpabilité.
Q - Mais il y a aussi une trentaine d'enquêtes ouvertes par IGPN pour des soupçons de violences policières.
R - Et donc il y a des enquêtes en cours, et ensuite il y aura des jugements.
Q - Un pays qui traverse des crises successives, Laurence Boone, et 0,5% de croissance du PIB au 2e trimestre, salué par Bruno Le Maire, le ministre de l'économie. Comment est-ce que vous expliquez cette espèce de, on va dire de dualité dans ce pays ?
R - Alors, malheureusement, je crois que... je ne sais plus qui a dit que l'économie ne faisait rarement, était rarement perçue de la façon la meilleure au niveau individuel. C'est vrai qu'au niveau économique, la France s'en sort très bien, on peut le dire. On a une des inflations les plus basses de la zone euro. On a atteint un taux de chômage, on ne le répète pas assez, 7%, on n'avait pas vu ça depuis 40 ans. On a une croissance qui est positive, on a un pays qui est bien tiré par le tourisme, on est en train de réindustrialiser, et dans des territoires où les entreprises étaient parties, ça prend un peu de temps je pense, mais quand on prend par exemple l'ouverture de la Gigafactory, qui a été inaugurée par Bruno Le Maire récemment, c'est tout à fait le symbole d'une stratégie de politique qui se met en place, qui consiste à remettre des industries et les emplois qui vont avec, dans les territoires.
Q - Laurence Boone, est-ce que vous serez tête de liste pour les élections européennes qui arrivent, dont la campagne démarrera vraisemblablement à la rentrée prochaine, en septembre.
R - Ecoutez, je crois que ce n'est vraiment pas la question aujourd'hui. La question aujourd'hui qui m'importe, que je trouve extrêmement importante, c'est de parler de ce que fait l'Europe pour le quotidien des Français, et je pense que plus... C'est difficile d'avoir en tête que le Parlement européen il fait quoi ? Le Parlement européen il a voté le plan de relance. MaPrimeRénov', qui va servir à isoler la maison de chacun, 40% de l'argent vient de l'Europe. Le Parlement européen fait quoi ? Le Parlement européen vote les sanctions contre la Russie, il vote le soutien financier à l'Ukraine, il vote le Plan industrie verte que l'on peut décliner chez nous. Il vote, et je peux continuer comme ça, la politique agricole commune, il vote le soutien aux pêcheurs, il vote les fonds de cohésion pour Mayotte et les territoires d'outre-mer. Tout ça, ce sont vos députés européens qui le votent ou pas, ou pas, parce que le RN, LFI par exemple n'ont jamais voté les sanctions sur les droits de l'Homme contre... les exactions sur les droits de l'Homme la Russie.
Q - Laurence Boone, l'Europe c'est aussi pour l'opinion publique en termes d'image, la tentative avortée de nomination de Fiona Scott Morton, l'Américaine, économiste, pour briguer ce poste de régulateur des géants de la tech. Comment vous expliquez de tels faux pas à Bruxelles ?
R - Ecoutez, pour moi c'est vraiment très simple : on a besoin de quelqu'un de compétent, sur un domaine qui est celui de notre souveraineté. On connaît les cyberattaques, on connaît la place des entreprises américaines dans le numérique, on connaît aussi celle des entreprises asiatiques. Donc il y a une question de souveraineté, qui est qu'on doit s'assurer qu'on va pouvoir défendre nos marchés numériques et notre leadership, quand on en a, dans le numérique. Ça c'est la première chose. La deuxième chose, il y a des conflits d'intérêt, à l'époque actuelle, il n'est pas possible d'avoir des conflits d'intérêts. Donc il faut de la transparence sur, pour qui une personne travaille, où elle va se déporter et combien de temps après son emploi. On fait ça en France, vous l'avez vu avec le ministre de la santé, il faut le faire au niveau européen. La troisième chose, on nous accuse d'être protectionnistes, est-ce que vous connaissez un non américain ou un non chinois d'ailleurs, qui est à la tête, soit de la Banque centrale, soit de...
Q - Donc c'était une erreur, c'est ce que vous nous dites.
R - Oui, c'était une erreur, absolument.
Q - Oui, et cela fabrique, vous êtes d'accord, du désamour de l'Europe auprès des opinions publiques.
R - Ecoutez, c'est ce que j'ai expliqué aux commissaires concernés. On a eu le Qatar Gate, qui parle des députés européens. Ensuite on a un organe éthique qui n'était pas terrible, franchement ce n'est pas à la hauteur par exemple de ce que l'on fait ici. Ensuite, on a eu un directeur général de la Commission qui s'occupait aussi de gérer ses hôtels pendant qu'il était à la Commission. Et maintenant on a ça. Si on voulait faire monter l'extrême droite, on ne s'y prendrait pas autrement. Donc il faut avoir des procédures rigoureuses et être clair sur les conflits d'intérêts, comme sur les postes qui sont importants pour nous, comme ceux qui sont importants pour nos voisins.
Q - Alors, il y a cette campagne qui démarre... Marie Bernardeau ?
Q - Vous évoquiez l'extrême-droite, la cheffe du gouvernement italien est d'extrême droite. Ça va mieux avec elle ? Vous avez eu quelques mots ?
R - Ecoutez, il y a des sujets sur lesquels on a besoin d'être tous unis et je vais prendre le premier d'entre eux que vous connaissez très bien, qui est l'Ukraine. On a fait 11 paquets de sanctions dans l'Union européenne, contre des entités que cherchaient à déstabiliser non seulement l'Ukraine mais aussi l'Union européenne, et tous les pays de l'Union européenne ont voté ces paquets.
Q - Donc vous ne doutez plus de votre capacité, la capacité de la France à travailler avec Giorgia Meloni, alors.
R - Je ne doute pas de la capacité à trouver et à être en accord, quand il y a des raisons fondamentales pour l'Union européenne, de la même façon qu'il y a un Traité du Quirinal qui doit faire... Si vous habitiez à Menton et que vous travaillez à Vintimille, vous avez besoin que la France et l'Italie sachent résoudre les problèmes que vous pouvez rencontrer, quand vous travaillez de l'autre côté de la frontière.
Q - Et vous pensez quoi de ses premiers mois à la tête de l'Italie ?
R - Je pense que, à la fois et sur l'Ukraine, elle a pris les décisions qui étaient bonnes, puisqu'elle est en soutien, puisqu'elle condamne la Russie. Elle est au Conseil européen, nous avons commencé à parler d'élargissement, elle s'interroge sur ces sujets de la même façon. Après, quand elle parle de LGBT ou de valeurs, et clairement on n'a pas les mêmes.
Q - Est-ce que vous redoutez le score à venir, nous verrons bien, du Rassemblement national de Jordan Bardella, qui fera fortement campagne sur le thème de l'immigration, en voulant réguler, fermer les frontières, une idée qui est quand même, à laquelle les Français sont majoritairement favorables, réguler l'immigration.
R - Mais, nous régulons... Alors, je vais vous dire deux choses. D'abord, effectivement, je ne souhaite pas, et c'est bien pour ça que je suis en politique, voir arriver le RN au pouvoir, que ce soit en Europe, parce que ça casserait l'intégration européenne, ou que ce soit en France. Ça c'est la première chose. Ensuite la deuxième c'est, l'Europe régule les migrations. Vous savez, si c'était facile, quel est l'intérêt d'un gouvernement à ne pas faire ça ?
Q - Ce n'est pas le ressenti de l'opinion publique.
R - Oui, parce qu'on progresse, effectivement on a progressé lentement, parce qu'il y a des drames. Vous quittez l'Afghanistan, eh bien effectivement les femmes, et je pense que vous comprendrez ça avec moi, on n'a pas forcément envie de rester dans un pays où on va vous mettre sous un voile et vous empêcher d'étudier. Donc oui, il y a effectivement des demandeurs d'asile, il y a parfois des crises migratoires à cause de ça ou du réchauffement. Maintenant, il y a un nouveau pacte qui s'appelle Asile immigration, qui renforce les frontières extérieures, qui a été là aussi endossé par les 27, et qui protège tout en respectant le droit d'asile, c'est la responsabilité et la solidarité.
Q - Et votre décision personnelle, c'est pour septembre, c'est pour la rentrée, quand est-ce que nous saurons si oui ou non vous y allez ?
R - Moi, mon envie personnelle c'est que les gens aillent voter et aillent voter bien aux élections européennes.
Q - Laurence Boone, secrétaire d'Etat chargée de l'Europe, merci d'avoir accepté l'invitation de France Info ce matin, invité du 8:30 France Info.
R – Merci.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 juillet 2023