Texte intégral
HELENE FILY
Montez le son si vous êtes en voiture sur la route où le retour des vacances, c'est un week-end d'allers-retours, l'un des plus chargés de l'année et le ministre délégué aux Transports est avec nous. Bonjour Clément BEAUNE.
CLEMENT BEAUNE
Bonjour.
HELENE FILY
Merci d'avoir accepté l'invitation du Grand entretien de France Inter. Question d'actualité d'abord sur cette colère des policiers qui s'exprime après le placement en détention provisoire de l'un d'entre eux. Le ministre de l'Intérieur, Gérald DARMANIN, les a reçus hier soir après une semaine de silence. Il comprend leur colère, leur tristesse, leur émotion. Il soutient aussi leur patron Frédéric VEAUX. Est-ce que vous aussi ?
CLEMENT BEAUNE
Le ministre de l'Intérieur est dans son rôle quand il soutient évidemment les policiers ou l'ensemble des forces de l'ordre. Je crois qu'il faut revenir, quand on est un responsable politique et que ce débat était très confus ou parfois tendu cette semaine, à des choses très simples. D'abord rappeler évidemment le soutien à nos forces de l'ordre qui, dans leur immense majorité, au quotidien font un travail difficile et extrêmement précieux. On l'a vu encore ces derniers moments, ces dernières semaines quand il fallait rétablir l'ordre républicain, et on peut dire ça tout en rappelant des principes tout aussi fondamentaux et cardinaux. D'abord la présomption d'innocence qui s'applique évidemment aux policiers en cause, en l'occurrence, et qui s'applique à tous, et puis l'indépendance de la justice qui vaut aussi pour tous les cas et la justice doit pouvoir travailler - Je crois que ça ne me protège tous également - sans pression et sans tension.
HELENE FILY
Est-ce qu'il aurait fallu tout de même désavouer ou au minimum exprimer des réserves sur les propos de Frédéric VEAUX, le patron de la police la semaine dernière ?
CLEMENT BEAUNE
Ce n'est pas à moi d'entrer dans la relation entre un ministre et un directeur général qui est placé sous son autorité. C'est comme ça que les choses fonctionnent. Ce qu'on doit faire tous je crois, c'est rappeler ces principes-là et notamment l'indépendance de la justice qui n'est pas opposée à la police, qui protège aussi l'autorité des deux institutions.
HELENE FILY
Comment est-ce qu'on maintient la confiance entre les policiers et les citoyens si on met en doute une décision de justice ?
CLEMENT BEAUNE
Mais je crois qu'il ne faut pas mettre en doute une décision de justice. C'est ça le point clé. Et donc vous ne m'entendrez certainement pas la mettre en doute comme, je crois, vous n'avez pas entendu les membres du gouvernement la mettre en doute. La Première ministre, le président de la République ont rappelé des principes fondamentaux très simplement : nul n'est au-dessus de la loi, ça s'applique évidemment à tout le monde. Cela n'empêche pas des émotions, des colères, un sentiment mais la justice ce n'est pas à la justice de l'émotion. Ce sont des procédures, des règles et des principes qui, encore une fois, nous protègent tous, ne s'opposent pas à telle ou telle autre institution dont la police nationale. Ce sont les deux faces d'une même médaille. Quand la justice est forte, la police est plus forte. Quand la police peut faire son travail, la justice peut se rendre. Et donc je crois qu'il ne faut absolument pas opposer les deux, ce serait funeste, mais garder ces principes fondamentaux de fonctionnement : État de droit, présomption d'innocence, indépendance de la justice.
HELENE FILY
Maintenant que le ministre a reçu les policiers, est-ce qu'il faut qu'ils reprennent le travail ?
CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, le ministre de l'Intérieur encore une fois est dans son rôle de chef d'administration de la police, il l'a dit. Il souhaite, je crois qu'il l'a exprimé explicitement, que le travail puisse reprendre. C'est le but aussi de ces consultations sociales ou syndicales qu'il a engagées et qui, je crois d'ailleurs, témoignent d'un malaise qu'on peut comprendre et qui est beaucoup plus large que celui de telle ou telle affaire.
HELENE FILY
Clément BEAUNE, vous étiez hier sur les routes dans l'Essonne, à la veille donc d'un des plus gros week-ends de départs en vacances. Est-ce qu'on peut partir en vacances en voiture électrique cette année ?
CLEMENT BEAUNE
Alors de plus en plus pour être honnête, parce que qu'est-ce qui est difficile dans la voiture électrique - on y reviendra peut-être ? D'abord c'est le prix, soyons clairs. Pour beaucoup de Français, c'est encore un produit de luxe. Et donc il faut, ça prendra quelques mois et quelques années, on renforce les choses avec le leasing social par exemple, baisser les prix de la voiture électrique pour qu'elle ne soit pas accessible à quelques-uns très aisés mais au plus grand nombre progressivement.
HELENE FILY
Arrêtons-nous justement sur le leasing social. On va revenir après aux autres aspects de l'électrique mais puisque vous en parlez, la promesse d'une voiture électrique à 100 euros par mois en leasing de campagne d'Emmanuel MACRON, est-ce que c'est impossible à faire ? Est-ce qu'elle est impossible à réaliser cette promesse ?
CLEMENT BEAUNE
Pas du tout. La promesse de leasing social à 100 euros a été annoncée. Le calendrier a été annoncé par le président lors du Mondial de l'automobile il y a quelques mois, j'étais à ses côtés. Il m'a chargé avec la ministre de l'Energie de mettre en place cette mesure. Elle sera prête à l'automne et donc il y aura des voitures réservables qui seront disponibles à cette réservation leasing 100 euros par mois au maximum à partir de cet automne, et les livraisons commenceront en début d'année 2024. C'est ça qu'on a annoncé et c'est ça qu'on tiendra. Evidemment cette mesure s'appliquera aux ménages les plus modestes, on est en train de définir tous les paramètres précis, mais c'est ça l'idée : d'aider ceux qui aujourd'hui n'ont pas accès…
HELENE FILY
Il n'y a pas encore un niveau de revenus défini ?
CLEMENT BEAUNE
Ce sera sans doute à peu près la moitié des ménages, mais on est en train de définir plus précisément les choses. Ce sera présenté dans le budget mais c'est une mesure majeure, aucun pays européen n'a mis ça en place. Ça s'ajoute aux aides qui existent : le bonus écologique qui aide déjà beaucoup. On l'a augmenté l'année dernière jusqu'à 7 000 euros justement pour les ménages les plus modestes. Mais on le sait, encore aujourd'hui quand on est classe moyenne, quand on a des difficultés financières, la voiture électrique ce n'est pas accessible.
HELENE FILY
Voilà, parce qu'il n'y a pas beaucoup de petits modèles accessibles.
CLEMENT BEAUNE
Ça va avec.
HELENE FILY
Ici-même mercredi dernier, le dirigeant de STELLANTIS, Carlos TAVARES, évoquait la eC3de de CITROËN qui pourrait éventuellement rentrer dans le dispositif. Elle est fabriquée en Slovaquie. Ça veut dire qu'il faut accepter que cette voiture qui fera partie du dispositif leasing social, elle ne soit pas fabriquée en France ?
CLEMENT BEAUNE
Alors d'abord, cet aspect social et puis la souveraineté industrielle, ça va ensemble. C'est-à-dire que pour avoir demain les voitures de moyenne gamme accessibles au plus grand nombre, il faut qu'on produise en France et en Europe et puis qu'on donne un coup de pouce comme le leasing social. Ça va ensemble. Il faut qu'on ait des voitures accessibles, produites chez nous. Quand je dis « chez nous », c'est en France et en Europe - prioritairement en France à chaque fois qu'on peut.
HELENE FILY
Donc la Slovaquie, ça peut fonctionner.
CLEMENT BEAUNE
Ça peut fonctionner mais on va mettre en place aussi des critères environnementaux, parce que quand vous importez en revanche des voitures, au hasard, d'Asie, de Chine en particulier, non seulement ce n'est pas bon pour notre industrie, ce n'est pas bon pour notre économie, mais c'est en plus extrêmement mauvais pour l'environnement. Et donc on va mettre en place aussi sur tous nos dispositifs de soutien le bonus écologique, le leasing social, un critère environnemental qui de fait va soutenir aussi notre production nationale et européenne, parce qu'elle est plus écologique, plus propre et plus souveraine. Donc tout ça va ensemble : le leasing social, le bonus écologique et l'encouragement à une production, qu'on fait avec les usines de batteries électriques par exemple, en France et en Europe.
HELENE FILY
La voiture électrique sur les routes des vacances, on y revient.
CLEMENT BEAUNE
Oui.
HELENE FILY
Est-ce que vous y croyez vraiment, Clément BEAUNE ? On a fait le test il y a quelques jours, un trajet Paris-Pornic, 8 heures de route pour 450 kilomètres à peu près. Il a fallu qu'on se recharge, qu'on prenne du temps de recharge, un tiers du temps de trajet. Est-ce que ça a vraiment un avenir, la voiture électrique, ces longs trajets ?
CLEMENT BEAUNE
Oui, c'est un avenir parce qu'on est dans une période de transition, il faut être honnête. Donc tout n'est pas encore parfait et parfois, c'est encore plus simple quand on a un véhicule thermique de faire les grands trajets de vacances que quand on a un véhicule électrique parce qu'il faut recharger la voiture. L'autonomie augmente. Chaque fois, à chaque génération l'autonomie augmente, ça c'est une des réponses à cette difficulté. Et puis aussi, j'étais hier justement sur nos aires d'autoroute…
HELENE FILY
Les bornes.
CLEMENT BEAUNE
Les bornes, exactement. L'Etat finance et soutient le déploiement de bornes. 100 000 bornes ont été déployés sur l'espace public et cette année, cet été, toutes nos autoroutes sont enfin équipées sur chaque aire de quelques bornes au moins en recharge électrique. Ça c'est très important parce qu'il y a le prix de la voiture, il y a l'autonomie et puis il y a l'accessibilité des bornes. C'est en train de progresser. On devient probablement l'année prochaine le premier pays européen en termes de bornes électriques. Donc c'est beaucoup mieux et, surtout, j'ai fait le test très concret parce que je sais que c'est ça qui remonte souvent, c'est beaucoup plus facile qu'avant. Aujourd'hui on peut payer avec son téléphone, il n'y a pas 10 000 cartes différentes pour les bornes électriques. Il y a des recharges rapides qui sont en train d'être déployées et donc j'ai demandé aussi à tous les concessionnaires autoroutiers - parce qu'on parle souvent de leurs investissements - - de renforcer et de déployer encore plus de bornes à très haute puissance, donc la recharge rapide, sur nos autoroutes chaque année.
HELENE FILY
Combien de personnes ont déjà bénéficié des gestes des sociétés d'autoroutes sur le prix des péages ?
CLEMENT BEAUNE
Alors c'est déjà plusieurs centaines de milliers. On fera le bilan à la fin de l'été. C'est, je le dis aussi pour ceux qui nous écoutent parce que, vous l'avez dit, il y a un week-end de chassé-croisé, sans doute le plus important de l'été : vous pouvez bénéficier facilement des ristournes au péage.
HELENE FILY
Mais il y a des conditions. Il faut être abonné au télépéage, il faut pouvoir payer en chèques vacances, ça ne concerne pas la majorité des voyageurs.
CLEMENT BEAUNE
Si, si, si parce que les chèques vacances, c'est plus de 5 millions de familles, donc c'est quand même beaucoup de monde qui peut bénéficier de cette aide, et je sais qu'il y a beaucoup de monde qui n'ont pas encore bénéficié et qui peut avoir cette ristourne, donc je le signale aussi. Il faut avoir un badge de télépéage, il est gratuit, donc ceux qui ne l'ont pas encore, saisissez-vous-en le plus rapidement possible. Honnêtement, ça vaut le coup. C'est au moins 20% de ristourne et ça peut aller certains week-ends jusqu'à 50 % de réduction de péage pour des familles. C'est évidemment un coup de pouce au pouvoir d'achat très important pour l'été.
HELENE FILY
Les sociétés d'autoroutes affichent un taux de rentabilité parfois supérieur à 10%. Le Conseil d'Etat vous a donné le feu vert pour une taxe sur les sociétés d'autoroutes, est-ce qu'elle sera dans le prochain budget, Clément BEAUNE ?
CLEMENT BEAUNE
Oui, je le souhaite et j'avais souhaité qu'on saisisse le Conseil d'Etat, ce que le Gouvernement a fait, parce qu'on est dans un Etat de droit.
HELENE FILY
Vous le souhaitez mais est-ce qu'elle y sera ? On peut le savoir déjà ?
CLEMENT BEAUNE
Déjà, le Conseil d'Etat nous a dit : il est possible de demander une contribution supplémentaire dans le respect des contrats actuels aux sociétés d'autoroutes. Il n'y a pas l'idée de surprofits ou autre, c'est un débat compliqué mais en tout cas, elles peuvent contribuer à l'effort national qu'on fait pour la transition écologique et de pouvoir d'achat. Donc évidemment c'est nécessaire, le Conseil d'Etat nous a dit que c'était juridiquement possible. Et donc oui, ce sera dans le budget qu'on défend pour 2024 qui sera présenté à l'automne. On définit les modalités, les paramètres - je ne rentre pas dans la technique - mais oui, il y aura un effort qui sera fait et demandé aux sociétés d'autoroutes.
HELENE FILY
On a parlé des routes, parlons du train qui est aussi très emprunté en cette période de vacances. Elles s'annoncent d'ailleurs record pour la SNCF : la compagnie ferroviaire a déjà vendu 10% de plus de billets que l'été dernier à la même période où on avait vendu 23 millions de sièges. En l'espace d'un an pourtant, le résultat net de la SNCF a été divisé par 6. Comment l'expliquez-vous ?
CLEMENT BEAUNE
La SNCF a vendu beaucoup de billets. Ça montre l'attractivité du train. En 2022, c'était la reprise après Covid, ç'a été massif et ça augmente encore en 2023, donc c'est le signe que – il y a des questions de prix, on y reviendra peut-être – mais il y a une attractivité réelle du train et beaucoup de Français l'utilisent de plus en plus. La SNCF a une bonne situation économique, et tant mieux d'ailleurs parce que, je le rappelle, la SNCF elle ne fait pas des profits. La SNCF quand elle a un résultat positif, elle réinvestit tout dans le système ferroviaire pour acheter des TGV, pour investir dans le réseau et c'est très important. Mais elle a vécu, la SNCF, une situation difficile au premier semestre 2023 parce qu'il y a eu des mouvements sociaux notamment. Je les respecte mais c'est un fait. Ça a eu un impact de près de 500 millions d'euros sur le résultat de la SNCF et son chiffre d'affaires. Donc voilà, ça explique une partie de cette situation mais je le dis, je m'en félicite parce que ce n'est pas contre l'intérêt des usagers : au contraire c'est positif, pour tous. La SNCF va bien et quand la SNCF va bien, elle peut investir pour qu'on ait plus de trains et c'est ça qui va faire baisser les prix dans les années qui viennent.
HELENE FILY
Et c'est pour ça que vous avez accepté quand même que la compagnie augmente les tarifs plafonds de ses cartes Avantage ? 10 euros de plus pour ces tarifs à partir de septembre qui passeront de 49, à 69 ou 89 euros en fonction des distances.
CLEMENT BEAUNE
Alors d'abord je l'ai décidé, je l'avais annoncé en début d'année, que dans cette période d'inflation il y ait un bouclier tarifaire tout au long de l'année 2023.
HELENE FILY
Donc les prix n'ont pas augmenté de plus de 5% depuis janvier ?
CLEMENT BEAUNE
En moyenne, en moyenne. Alors ça dépend évidemment de ce qu'on compare à ce qu'on compare, chaque billet de train n'est pas en fonction de l'horaire, de la période, le même que celui de l'année d'avant. Mais en moyenne, et ça c'est maintenu et c'est vérifié par l'Etat, la SNCF n'augmentera pas sur toute l'année 2023 ses tarifs de plus de 5%. C'est moins que l'inflation donc c'est quand même un effort important qui était nécessaire que j'ai demandé. Et puis il y a les réductions qui sont très importantes cet été que l'Etat soutient ; je pense aux trains Intercités, je le dis aussi pour ceux qui nous écoutent : ce week-end, il y aura encore des réductions supplémentaires qu'on peut acheter en ligne le 31 juillet et le 1er août pour 300 000 billets de TGV et d'Intercités que seront à tarif réduit pour tout l'été. Et puis c'est vrai, la SNCF a annoncé à la rentrée que la carte Avantage avait certaines modifications. Attention, ce n'est pas le coût de la carte qui augmente, je le dis pour tous ceux qui l'ont parce que c'est plusieurs millions de Français, le coût de la carte n'augmente pas, c'est le prix maximum que vous payez qui augmente un petit peu jusqu'à 10 euros.
HELENE FILY
Sur un trajet Paris-Rennes, au lieu de 39 euros on paiera 49 euros maximum.
CLEMENT BEAUNE
Au maximum. Il y a toujours un plafond, ça c'est important, la carte coûte toujours la même chose, et vous avez toujours une réduction de 30% quel que soit le moment où vous prenez votre billet. Mais il y a un petit peu effectivement l'augmentation du plafond, ça c'est vrai, mais je le dis - parce qu'il y a encore beaucoup de gens qui n'ont pas cette carte - en général dès le premier aller-retour vous la rentabilisez, donc c'est vraiment un outil de pouvoir d'achat très important.
HELENE FILY
Juste avant d'aller au standard, où en êtes-vous du billet unique que vous aimeriez lancer ? L'Allemagne l'a mis en place en un an à peu près, un prix unique pour prendre les transports urbains, les transports régionaux. C'est aussi quelque chose que vous souhaitez faire ?
CLEMENT BEAUNE
C'est mon grand combat.
HELENE FILY
À quel horizon ?
CLEMENT BEAUNE
C'est mon grand combat et ça serait une révolution dans les transports. D'abord ce serait plus facile, on aurait une seule application, une seule carte pour voyager partout en France. Ça c'est l'objectif. Et puis avoir des offres qui soient beaucoup plus attractives et lisibles.
HELENE FILY
Donc pas forcément un prix unique.
CLEMENT BEAUNE
Alors les deux. On va travailler sur un support unique, un titre unique, et puis moi j'ai demandé et proposé aux régions parce que c'est les régions qui organisent les trains du quotidien, les TER en France, que pour l'été prochain, notamment pour les jeunes, on ait des offres uniques, réduites de transport. Parce que le paradoxe, c'est que moi j'ai décidé par exemple pour l'Etat qu'on ait 200 000 billets Intercités – il en reste d'ailleurs, je le dis - à 19 euros pour tout l'été. Les régions, je pense à l'Occitanie, je pense à la Bretagne, il y en a beaucoup d'autres, ont mis en place des réductions, parfois des billets à 1 euro, pour les jeunes pour voyager tout cet été sur les TER. Mais ce n'est pas compatible : vous pouvez avoir une offre plus une autre offre. Franchement, ce serait plus simple si on se mettait tous autour de la table et qu'on faisait une offre unique au moins pour l'été et pour les jeunes.
HELENE FILY
Et pourquoi que pour les jeunes ?
CLEMENT BEAUNE
Parce que je pense que c'est eux qui souffrent le plus des difficultés du pouvoir d'achat, qu'on voit beaucoup de jeunes qui aujourd'hui prennent l'avion parce que c'est beaucoup moins cher, et donc si on veut que le train et que la transformation écologique que représente le train soit dans le quotidien de tous, c'est qu'on prenne ces réflexes dès le plus jeune âge, il faut donner un coup de pouce. Et je pense que c'est les jeunes qui souffrent le plus d'un prix du train élevé donc c'est pour ça. Il faut le faire pour tous mais que les offres, notamment les régions en général, sont particulièrement favorable pour les jeunes.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 31 juillet 2023