Interview de Mme Laurence Boone, secrétaire d'État chargée de l'Europe, à LCI le 7 août 2023, sur le parti AFD en Allemagne, le conflit en Ukraine et les putschistes militaires au Niger.

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Média : LCI

Texte intégral

BERNARD POIRETTE
Cette invitée c'est Laurence BOONE, la secrétaire d'Etat chargée de l'Europe, Madame BOONE bonjour et merci d'être avec nous en direct sur LCI ce matin. Madame BOONE, écoutez, il y a plusieurs thèmes que je voudrais discuter avec vous ce matin, commençons par celui qui, semble-t-il, vous tient très à coeur, il s'agit du congrès, en Allemagne, de l'AfD, l'AfD c'est le puissant parti d'extrême-droite allemand, qui a tenu son congrès depuis jeudi, ça s'est terminé hier à Magdebourg, qu'est-ce qu'il en est sorti ? Eh bien, d'après les comptes-rendus que j'ai pu lire, mais je ne sais pas, vous avez peut-être une autre vision des choses, moi j'ai constaté quand même que l'AfD, semble-t-il, a mis de l'eau dans son vin puisqu'à une certaine époque elle demandait par exemple la sortie pure et simple de l'Allemagne de l'Union européenne, là elle s'est contentée de dire que l'Union européenne avait certes du plomb dans l'aile mais qu'il ne fallait surtout pas la quitter. Est-ce que ça il faut le voir le verre à moitié plein ou à moitié vide selon vous ?

LAURENCE BOONE
Ce qui est très clair pour l'AfD, qui est le visage le plus radical de l'extrême-droite européenne, c'est que dès qu'un parti d'extrême-droite explique qu'il veut sortir de l'Union européenne il s'effondre dans les sondages, donc là ils ont compris, il ne faut surtout pas dire ça, en plus on a quand même le cas du Royaume-Uni qui montre que d'un point de vue économique, social, c'est compliqué, ça ne change rien sur l'immigration, ça fait beaucoup sur l'inflation, donc ce n'est pas un très bon exemple, du coup ils ont quand même mis deux semaines avant de trouver une formule pour expliquer que cette Union européenne n'allait pas et que donc il fallait la détruire, et c'est là où on retrouve en fait toutes les extrêmes-droites européennes qui disent « ce n'est pas cette Union européenne qu'on veut, on va la déconstruire », ça c'est très clair, mais alors comment ils vont reconstruire, ça ce n'est jamais clair, on ne sait pas ce qu'ils veulent faire. Par contraste, et je le dis, cette Union européenne qu'on a c'est celle qui fait de la solidarité quand on a des feux de forêt en Gironde, en Grèce, ou des inondations en Slovénie, vous savez hier je parlais à mon collègue slovène qui m'expliquait que le fonds pour le mécanisme de protection qui les aide sur les inondations sont en train d'arriver à bout parce qu'on les a utilisés pour la Grèce, parce qu'on les a utilisés pour l'Italie, parce qu'on a les utilisés pour l'Espagne, ça c'est du concret, donc c'est de ça dont on est en train de parler. Je crois qu'il faut vraiment écouter l'AfD parce que c'est le visage découvert de tout ce que racontent les parties d'extrême-droite, plus ou moins masqué, quand ils essayent de taper sur l'Union européenne.

BERNARD POIRETTE
La formulation utilisée par l'AfD était précisément hier, dans son compte-rendu final du congrès, " l'Union européenne est un projet en faillite " dit l'AfD. Madame BOONE, néanmoins, c'est le deuxième parti d'Allemagne maintenant, l'AfD, il y a l'an prochain des élections régionales et européennes en Allemagne, est-ce que selon toute probabilité, si la tendance se poursuit, ils devraient remporter une mise très importante à ces élections ?

LAURENCE BOONE
Alors il faut toujours se méfier de ce qui se passe un an avant des élections, je pense qu'on le voit à chaque élection, donc je dirais prudence, maintenant c'est vrai qu'il y a une montée de l'extrême-droite qui est inquiétante, c'est inquiétant parce que c'est un parti qui est fondé sur la haine du bouc-émissaire, alors c'est l'Union européenne quand il s'agit d'Europe, ça peut être les élites en national, ça peut être, voilà, c'est fondé sur la haine, c'est fondé sur la destruction de ce qui existe, mais à nouveau j'attends un projet constructif, qu'est-ce qu'ils veulent faire ? on veut détruire le fait qu'on achète des vaccins ensemble, mais on veut faire quoi sur la santé ? Ils n'ont rien dit. Tout ce qu'on sait de l'AfD c'est une position très pro-russe, pas du tout pro-ukrainienne, qui s'abstient ou vote contre, dans beaucoup de votes au Parlement européen, dès qu'on parle de la guerre en Ukraine, donc c'est une position de rempli et assez allante sur la Russie, quand on voit ce qui se passe dans le monde, quand on voit la guerre entre la Russie et l'Ukraine, quand on voit l'influence de la Russie, qui est prête à affamer beaucoup de pays africains pour déstabiliser le monde, je trouve que c'est extrêmement inquiétant. Alors, le 12 septembre, ou le 13 septembre, on va avoir un discours, pour l'année qui vient, sur l'Union européenne par Ursula VON DER LEYEN, je pense que c'est très important, on est tous en train de travailler sur les projets avant les élections, que ce soit l'énergie, que ce soit l'asile et migration, on a beaucoup, beaucoup de travail cet été, et à la rentrée, pour convaincre et montrer que l'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui elle apporte au quotidien, et c'est concret.

BERNARD POIRETTE
Alors on parlera justement de l'Ukraine et de la Russie dans un petit instant, mais vous avez tendu la perche de l'extrême-droite en parlant donc de l'AfD, Madame, est-ce que, comme votre collègue du Gouvernement, Sabrina AGRES-TIROUBACHE, si vous y êtes invitée vous répondrez à l'invitation de nos confrères du Journal du Dimanche qui objectivement a changé de formule et est devenu, plus qu'avant en tout cas, très nettement un organe de presse d'extrême-droite, est-ce que vous irez ou pas ?

LAURENCE BOONE
Alors, je vais vous répondre en deux temps si vous voulez bien, puisque la première chose c'est la liberté de la presse, l'indépendance et la pluralité des médias, c'est un des piliers de l'Union européenne, et quand c'est attaqué en Hongrie ou en Pologne par la mainmise de gouvernement sur des médias on s'inquiète, on agit, on discute avec ces pays et on fait revoir parfois ce genre de chose, donc c'est très important, ça c'est une chose, la pluralité, vraiment on y tient. La deuxième chose c'est la ligne éditoriale de ce JDD, que je ne partage pas d'ailleurs, je tiens à rendre hommage aux journalistes qui ont manifesté pendant de longues semaines, sur cette ligne éditoriale j'ai envie de vous dire on a vu un numéro hier, on va voir ce qu'on va voir, ce n'est pas ma tasse de thé à ce stade.

BERNARD POIRETTE
D'accord, à ce stade ce n'est pas votre place de thé, mais vous vous autoriseriez, à titre personnel, à dire écoutez-moi, non, j'y vais pas, même si personne ne m'empêche d'y aller, j'y vais pas ?

LAURENCE BOONE
A titre personnel, et je pense qu'il faut d'abord qu'on explique ce qu'on fait et l'action du gouvernement à tout le monde, mais effectivement si la ligne est… et on va voir ce que c'est, oui ça ne donne pas envie.

LAURENCE BOONE
Ça ne donne pas envie. Madame BOONE, si on parle de ce qui se passe en Russie et en Ukraine, l'Union européenne, pas vous, mais l'Union européenne a été sévèrement critiquée ces derniers jours parce que les observateurs, en tout cas ceux qui étaient concernés, estiment qu'elle a très faiblement condamné les bombardements russes sur les ports du Danube. Bon, les ports de la mer Noire Ukrainiens sont impraticables parce qu'ils sont sous le feu de la marine russe, donc du coup tout passe par le Danube, et il y en a qui ont été bombardés, 40.000 tonnes de céréales ont été perdues et l'Union européenne a été quasiment inaudible. Est-ce que vous le constatez, vous le déplorez, et vous dites que, pour ces attaques-là aussi, il faut être extrêmement ferme vis-à-vis des Russes ?

LAURENCE BOONE
Mais oui, mais, alors, je ne comprends pas du tout pourquoi on dit ça, il y a eu des condamnations de Josep BORRELL, il y a eu des condamnations de toute la communauté européenne, j'ai l'impression qu'on se trompe un peu de cible en fait, le cynisme absolu il est quand même du côté de la Russie et je ne sais pas quel rôle elle peut avoir joué dans cette perception d'ailleurs. Pourquoi est-ce qu'il est du côté la Russie ? ils arrêtent, ils bloquent la mer Noire, et font effectivement ces attaques sur le Danube, ils le font et ils bombardent des silos à grains au moment des récoltes, donc les silos sont pleins. On a passé l'année dernière, par la mer Noire, 41 millions de tonnes de céréales, et en même temps, et c'est là où on revoit le cynisme, POUTINE propose à six pays africains de leur passer 25.000 contre 41 millions de tonnes qui étaient destinées à 45 pays, dont la moitié sont parmi les plus vulnérables, donc voilà une tentative effectivement bizarre de saper un peu ce que fait l'Union européenne, le cynisme, il ne faut pas se tromper, il est du côté de la Russie.

BERNARD POIRETTE
D'accord. Et quand vous voyez que le satrape biélorusse LOUKACHENKO qui fait voler ses hélicoptères dans le ciel de la Pologne, vous, Madame BOONE, vous vous dites c'est un problème polonais, ou c'est un problème de l'OTAN, ou c'est un problème de l'Union européenne, qui doit gérer ça ?

LAURENCE BOONE
Alors je vais vous dire… alors, c'est effectivement un problème européen, d'ailleurs, comme vous le savez, LOUKACHENKO il a choisi son camp, et l'Union européenne applique en Biélorussie quasiment toutes les sanctions qu'elle applique en Russie, donc ça nous aussi on a choisi, ça c'est la première chose. La deuxième chose c'est, il y a l'OTAN effectivement qui suit de façon très vigilante ce qui est en train de se passer, l'OTAN a une force de dissuasion et de défense qui est robuste et réactive, et nous, en partenariat avec nos alliés, et tous nos partenaires, dont la Pologne, évidemment sommes très vigilants et suivons au jour le jour, et la Pologne elle-même, ensuite, a renforcé ses frontières, et dans les sanctions il y en a évidemment sur… donc c'est à la fois européen et OTAN, et on est bien sûr sur le qui-vive.

BERNARD POIRETTE
Est-ce que vous fondez de grands espoirs sur, pas la médiation même, puisqu'il a plus que la médiation, il a la main, sur Mohammed Ben SALMANE, donc d'Arabie Saoudite, qui dit " ben moi je vais proposer un plan de paix entre l'Ukraine et la Russie ", et certains à l'écoutent avec bienveillance, est-ce que vous y croyez vraiment à cette possibilité ?

LAURENCE BOONE
Je ne crois pas qu'il ait proposé son plan de paix. Ce que je trouve très positif c'est qu'on a en Arabie saoudite tout, un grand échantillon de pays, dont les BRICS, dont le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud, dont on nous avait dit que ce Sud global finalement il ne savait pas trop de quel côté il était, eh bien il est clairement du côté de la paix, de la démocratie et de la protection des frontières, donc ça c'est un premier point qui est extrêmement positif, le nombre de participants et qui sont ces participants. La deuxième c'est, pourquoi ils sont venus ? ils sont venus aussi parce qu'ils s'inquiètent des conséquences désastreuses de cette guerre, à la fois sur la sécurité alimentaire, et on en parlait à l'instant avec le cynisme de POUTINE sur les céréales, et évidemment quand il y a des conséquences sur la sécurité alimentaire il y a aussi des conséquences sur la stabilité dans pleins de régions du monde, et ils s'inquiètent, je crois vraiment, aussi de cette remise en cause de ce qu'on appelle peut-être un peu pompeusement les principes de la charte des Nations unies, mais qui sont les principes d'intégrité territoriale avec des frontières qui sont clairement définies, donc je trouve ça, et c'est mon deuxième point, très rassurant de voir tous ces pays ensemble prêts à en parler. Et le troisième, parce que vous parliez du plan de paix, ils ont travaillé sur la base du plan de paix de ZELENSKY, en 101 points, que vous connaissez, et ils vont continuer de travailler dessus, ce qui est effectivement très positif, parce que l'idée concrètement c'est quoi ? l'idée c'est d'arriver à un plan de paix que l'Ukraine pourra présenter quand elle le décidera et qui soit soutenu par une large partie du monde et c'est en fait ce qu'on est en train de construire. Donc oui, ça va peut-être vous surprendre mais je trouve que c'est positif.

BERNARD POIRETTE
Non, non, mais pas du tout, j'entends parfaitement votre point de vue Madame. Madame BOONE, certains disent de plus en plus clairement et de plus en plus fort que cette guerre ne pouvant durer éternellement, finalement les Ukrainiens sont forcés de la perdre parce que le soutien occidental va s'émousser, va s'épuiser, surtout si Monsieur TRUMP est réélu aux Etats-Unis, et donc est-ce que, au fond de vos réflexions, vous les dirigeants politiques européens, vous commencez à imaginer une chose comme ça, qu'on va s'épuiser ?

LAURENCE BOONE
D'abord ce n'est pas du tout l'hypothèse avec laquelle on part, d'ailleurs le président de la République, la ministre COLONNA, l'on dit, on soutiendra autant qu'il le faudra, et comme tous les pays de l'Union européenne, ça c'est la première chose. La deuxième chose c'est que, en revanche ce qu'on prépare, ce sur quoi on est en train de travailler, c'est effectivement la reconstruction et la façon dont on va reconstruire l'Ukraine, à la fois pour ce qui est de très matériel, des infrastructures, des ponts, de l'électricité, de l'énergie, et ensuite reconstruire d'une façon qui facilite aussi son association de plus en plus profonde avec l'Union européenne. Après il y a évidemment une inquiétude sur les élections américaines, et c'est pour ça que nous, Européens, devons être absolument prêts à pouvoir répondre, palier, si jamais les élections faisaient qu'il y ait moins de soutiens, mais je crois que c'est vraiment ce qu'on est en train de construire, et comme vous le voyez… évidemment c'est du travail, ce n'est pas toujours facile, mais enfin on a quand même eu, jusqu'à présent, une unité européenne très très grande, à la fois pour le soutien des armes, pour le soutien de l'industrie de la défense, et pour commencer la reconstruction, puisqu'on a commencé à en discuter depuis un an, et comme vous savez on a même un envoyé spécial reconstruction.

BERNARD POIRETTE
Laurence BOONE, une nouvelle tragédie s'est produite en Méditerranée ce week-end, environ 30 migrants, 28 exactement, ont perdu la vie dans un nouveau naufrage, ça c'est l'affaire de l'Union européenne, ça c'est vraiment l'affaire de l'Union européenne, avec Frontex, et puis avec les pays qui accueillent ou qui n'accueillent pas, là on a beau dire qu'il y a une Union européenne, il n'y a pas d'Union européenne, on est d'accord qu'il n'y a pas de politique globale vis-à-vis de ces malheureux qui arrivent de partout dans le monde ?

LAURENCE BOONE
Non, on n'est pas d'accord, justement on n'est pas d'accord. D'abord la première chose c'est qu'on ne peut jamais s'habituer à cette litanie de drames, et ensuite non, il y a effectivement une politique européenne. Celle qu'on a maintenant, on peut se le dire, elle ne marche pas, et c'est pour ça qu'on a deux textes en préparation, c'est ce qu'on appelle le Pacte asile et migration, entre les chefs d'État européens et le Parlement européen. Alors c'est quoi ? c'est d'une part reconnaître que l'asile est un droit légitime pour certaines personnes, et d'autre part que les passeurs, les accidents dans la mer, les criminels qui exploitent toute cette misère humaine, en revanche c'est une nécessité absolue de les combattre, donc il y a ces deux textes en cours, il y a eu un accord au Parlement européen sur un texte, ce que j'ai constaté c'est qu'il y a deux pays qui sont plutôt vers la très droite du spectre politique, qui ont ensuite mis des bâtons dans les roues dans ce texte et que souvent ce sont ces partis extrême-droite qui freinent l'adoption de ce texte et effectivement je trouve que parfois ça frise l'instrumentalisation des migrations pour pouvoir gagner des voies, ce qui est absolument odieux. Mais ces textes avancent et ça c'est un de mes travaux d'été, de parler à mes homologues, pour arriver, avec évidemment les ministres de l'Intérieur, à avoir ce texte qui va renforcer nos frontières extérieures tout en permettant l'asile, adopté d'ici à la fin de l'année.

BERNARD POIRETTE
Une toute dernière question Laurence BOONE, est-ce qu'il vous semble qu'on peut faire pression sur les putschistes militaires de Niamey en supprimant l'aide alimentaire comme vient de le faire par exemple la France au Burkina Faso et comme le fera peut-être demain l'Union européenne envers le Mali ou le Burkina, est-ce qu'il y a un rapport, est-ce que vous pensez qu'ils sont susceptibles de plier à cause de ce genre de sanctions ?

LAURENCE BOONE
Alors, vous savez, je crois que la première chose c'est de reconnaître qu'il y a un alignement assez extraordinaire de l'Ouest et de l'Afrique, des Etats-Unis, de l'Europe, de la France, de la communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest, pour condamner ce qui est en train de se passer, qui est un coup d'Etat contre un gouvernement qui a été élu légitimement et démocratiquement, d'où la suspension des aides, qui est à la fois européenne, française, américaine et aussi d'Etats africains, parce qu'on ne fournit pas des aides à des putschistes qui enferment un gouvernement démocratiquement élu. Et, oui, ça fait partie des discussions diplomatiques, et l'Afrique est d'ailleurs, et c'est très impressionnant, en lite sur le sujet, pour arriver à rétablir la constitution, et j'espère, j'espère, qu'on va pouvoir rétablir la démocratie et la constitution sans sang et dans le calme. Il est très frappant, et vous en parliez un petit peu tout à l'heure pour un autre pays, mais il est très frappant quand même de voir la déstabilisation du monde à certains endroits et en même temps la volonté de pays démocratiques de se battre pour faire respecter des frontières, pour faire respecter des institutions démocratiques, et quelque part je trouve ça vraiment encourageant.

BERNARD POIRETTE
Merci beaucoup Laurence BOONE, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en direct ce matin sur LCI. Je vous souhaite une bonne journée Madame BOONE et de bonnes vacances si vous en prenez, même si elles doivent être courtes, merci beaucoup.

LAURENCE BOONE
Merci.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 8 août 2023