Interview de M. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, à France 2 le 16 novembre 2023, sur les inondations dans le Pas-de-Calais, la tempête Ciaran, les nappes phréatiques et la question climatique.

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Média : France 2

Texte intégral

MARIE PORTALONO
Tout de suite Les 4V. Thomas, vous recevez ce matin Christophe BECHU, le ministre de la Transition écologique, secrétaire général du parti d'Edouard PHILIPPE, Horizons.

THOMAS SOTTO
Bonjour et bienvenue dans Les 4V, Christophe BECHU.

CHRISTOPHE BECHU
Bonjour Thomas SOTTO.

THOMAS SOTTO
On a quand même eu malheureusement des records de pluie ces derniers jours avec les conséquences dramatiques que l'on sait, notamment dans le Pas-de-Calais mais pas seulement. Une fois que l'eau se sera retirée, que faudra-t-il faire en urgence pour que ça ne se reproduise pas ?

CHRISTOPHE BECHU
D'abord, vous l'avez dit, dans le Pas-de-Calais c'est l'équivalent de six mois de précipitations en un mois de temps. Et malheureusement, la situation n'est pas totalement derrière nous, même si la majorité des écoles ont réouvert, même si la plupart des gens aujourd'hui ont pu réintégrer leur maison, il y a encore des milliers de foyers qui sont privés d'eau, des centaines qui sont privés d'électricité. J'ai évidemment d'abord une pensée pour tous ceux qui sont sur le terrain, pour les maires, pour les employés municipaux, pour les pompiers, pour les policiers.

THOMAS SOTTO
Et on la partage avec vous, cette pensée.

CHRISTOPHE BECHU
Très concrètement, on va avoir plein de leçons à tirer, comme à chaque fois. Des leçons de ce qui a marché, il faut bien voir qu'on est sur des niveaux de crues historiques, qu'on avait eu moins d'eau il y a vingt ans mais plus de naufragés, plus de gens en difficulté. Donc ça montre que les digues, que les plans de prévention des inondations ont produit des résultats mais il y a des choses à améliorer. On a des sujets autour du curage des rivières et des fossés qui sont revenus à de multiples reprises. On a des questions autour des dispositifs de pompes, autour des dispositifs de bassins de rétention.

THOMAS SOTTO
Est-ce qu'il faudra aussi imposer à certaines familles de quitter leur maison malheureusement ?

CHRISTOPHE BECHU
À ce stade, vous savez, on est en train de tout regarder. On s'est promis à froid, quand l'urgence serait passée, de regarder avec l'ensemble des élus toute la chaîne.

THOMAS SOTTO
Vous n'excluez rien.

CHRISTOPHE BECHU
À ce stade, je n'exclus rien. Moi j'ai rencontré des gens qui sont venus m'expliquer qu'ils avaient déjà vécu ça il y a quelques années, qui se demandaient dans quelle mesure ça allait recommencer, comment ils pouvaient dire à leurs enfants, après leur avoir promis il y a quelques années qu'ils n'auraient plus à vivre ce type de situation parce qu'il y avait eu des travaux, qu'ils le vivent à nouveau. Donc on voit bien qu'on ne pourra pas juste passer un trait, se dire que globalement on fait un chèque pour accompagner…

THOMAS SOTTO
Vous dites qu'il faudra tout remettre sur la table et revoir tout.

CHRISTOPHE BECHU
C'est à la fois le souhait des élus et c'est le souhait des autorités de faire un vrai retour d'expérience.

THOMAS SOTTO
Hier ici-même, Xavier BERTRAND, le président de la région Hauts-de-France, demandait que les assurances versent une première indemnisation dans les prochains jours. Est-ce que le gouvernement va les y obliger ? Il veut que dès qu'il y a un sinistre comme ça, ça soit versé dans les huit jours pour les aider à racheter des vêtements, à racheter à manger, à s'en sortir ?

CHRISTOPHE BECHU
Xavier BERTRAND connaît particulièrement bien ce domaine, à la fois ce secteur…

THOMAS SOTTO
C'est un ancien assureur, oui.

CHRISTOPHE BECHU
Et puis, ç'a été son métier. Et donc on voit bien aujourd'hui qu'on ne peut pas être dans une situation de la part des assurances quand on a un tel niveau de détresse qui consiste à appliquer les petites lignes en italique qui sont écrites en bas des contrats, et qu'on a besoin d'une forme de compassion et d'urgence pour l'accompagnement. Mais j'aimerais vous dire un mot sur un autre sujet, parce que depuis quelques jours et c'est la règle de l'actualité, on parle énormément du Pas-de-Calais mais je n'oublie pas qu'il y a eu quelques jours auparavant une tempête en Bretagne avec des habitants qui là-bas…

THOMAS SOTTO
On en parlait à l'instant, et qui n'ont pas le droit au statut de catastrophe naturelle.

CHRISTOPHE BECHU
Qui n'ont pas le droit aux règles de catastrophe naturelle parce que…

THOMAS SOTTO
Est-ce qu'il faut que ça change, ça ?

CHRISTOPHE BECHU
Alors oui, parce qu'on est aujourd'hui dans une situation où, pour faire simple, un cyclone c'est une catastrophe naturelle, une inondation c'est une catastrophe naturelle, une tempête ce n'est pas une catastrophe naturelle, et vous avez des grilles dont on voit qu'avec le dérèglement climatique elles sont inadaptées.

THOMAS SOTTO
Donc ça, vous voulez que ça change. Les dégâts d'une tempête deviendront catastrophe naturelle.

CHRISTOPHE BECHU
Je ne dis pas ça. Je dis, on est en train de travailler sur la totalité des événements climatiques pour revoir la grille des catastrophes naturelles, la manière dont on les prend en charge. Vous avez fait des sujets par le passé, ici, sur les retraits gonflement d'argile : c'est des dizaines de millions de Français qui sont potentiellement concernés ; et on voit que nos règles, elles ne sont pas adaptées à ce dérèglement climatique. Mais je reviens une seconde sur la Bretagne parce que je sais l'émotion là-bas d'habitants qui disent : on nous a dit qu'on allait nous accompagner et on n'a pas pu obtenir le statut parce qu'il y a des textes.

THOMAS SOTTO
Ils se sentent un peu abandonnés après le passage des deux tempêtes.

CHRISTOPHE BECHU
Je leur dis de manière très claire qu'à la demande du président de la République, nous travaillons en ce moment même à la mise en place d'un fonds d'urgence et de solidarité qui permettra d'accompagner de manière exceptionnelle ceux qui, en Bretagne, ont été touchés par cette tempête Ciarán et Domingos. On aura l'occasion de préciser le dispositif, mais c'est une annonce que je souhaitais…

THOMAS SOTTO
Et le montant de cette enveloppe ?

CHRISTOPHE BECHU
On est là aussi en train la dimensionner avec le préfet de région avec… Il n'est pas question qu'on les abandonne, le président de la République a eu des mots très clairs à Plougastel, et nous sommes évidemment comptables des engagements qu'il a pris.

THOMAS SOTTO
Et quel est le calendrier ?

CHRISTOPHE BECHU
Dans les prochaines heures, on aura l'occasion de préciser une partie de ce dispositif.

THOMAS SOTTO
Je reviens à ma question sur les assureurs Est-ce que vous souhaitez que les assureurs versent dans les jours qui viennent une première aide, une période indemnisation pour les sinistrés, que ce soit d'ailleurs en Bretagne ou dans le Pas-de-Calais ?

CHRISTOPHE BECHU
Je pense que c'est y compris leur intérêt de montrer qu'ils sont au rendez-vous de la solidarité et de l'assurance quand on est face à ce type de dégâts. Et quand vous avez des gens qui ont des dizaines de centimètres d'eau chez eux, qui se retrouvent à ne pas savoir quoi faire et même parfois à ne pas savoir si la procédure c'est de déménager, de prendre en photo les meubles, d'avoir le droit de les déplacer, on voit qu'il y a besoin d'explications et d'accompagnement. On a monté une sorte de guichet unique pour faire en sorte que, quel que soit l'assureur, il y ait un point d'entrée en préfecture, mais il est sans doute souhaitable que les choses aillent un peu plus loin.

THOMAS SOTTO
Est-ce qu'au moins avec toute cette eau que ces habitants subissent, nos nappes phréatiques sont rechargées ? Est-ce que vous avez des indications là-dessus, Christophe BECHU ?

CHRISTOPHE BECHU
On va aujourd'hui rendre publics les chiffres. On a encore au 1er novembre - les pluies très abondantes de ce début du mois de novembre font que dans quelques jours ça changera – mais au 1er novembre, nous avions encore les deux tiers des nappes phréatiques qui étaient en dessous des normales de saison. Je mesure que ça peut sembler pour une partie…

THOMAS SOTTO
Il y a quinze jours on était à combien ? Quel pourcentage ?

CHRISTOPHE BECHU
Deux tiers des nappes en dessous des normales de saison pour une raison simple : nous sortons de quinze mois de déficit de pluies quasiment tous les mois, donc nos nappes étaient hyper basses. La situation s'est améliorée dans les trois quarts du pays au cours de ces dernières semaines, on continue à avoir une situation compliquée dans le couloir du Rhône et dans une partie du Languedoc et du Roussillon. On refera un point dans quelques semaines mais il faut comprendre que la situation s'améliore et des pluies hyper intenses, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour les nappes.

THOMAS SOTTO
Donc l'idée de se dire : au moins l'avantage entre guillemets de tout ça, c'est que les nappes sont pleines est une idée fausse aujourd'hui.

CHRISTOPHE BECHU
L'avantage, c'est que les sols sont nettement plus humides, qu'on a un peu rechargé les nappes, mais des pluies très abondantes ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour les nappes. Et je vais vous dire une chose, c'est que malheureusement ce qu'on vient de vivre en quelques mois, c'est ce qui nous attend. Plus de pluie l'hiver, moins d'eau l'été. Et c'est pour ça que même quand on a un épisode aussi important avec autant de pluie, il faut quand même qu'on se demande comment on lutte contre le gaspillage d'eau pour éviter que dans l'été qui arrivera, on se retrouve avec des difficultés dans un certain nombre d'endroits. Je vais passer toute la matinée avec les entreprises, avec le champ de l'agriculture, avec la santé pour qu'on continue à parler réutilisation d'eau etc.

THOMAS SOTTO
J'ai une question toute bête là-dessus.

CHRISTOPHE BECHU
Je vous en prie.

THOMAS SOTTO
Pourquoi l'eau de nos chasses d'eau est de l'eau potable ?

CHRISTOPHE BECHU
C'est une excellente question, Thomas SOTTO.

THOMAS SOTTO
Oui, mais alors pourquoi ?

CHRISTOPHE BECHU
Nous sommes en train de rendre possible - ce sera précisé dans les prochains jours - le fait que l'eau de votre lave-linge ou de votre lave-vaisselle puisse alimenter votre eau potable…

THOMAS SOTTO
Votre chasse d'eau.

CHRISTOPHE BECHU
Votre chasse d'eau, pardon. On a tellement vécu dans l'abondance qu'on considérait qu'au nom du principe de précaution, il fallait qu'il y ait de l'eau potable dans le fond des toilettes au cas où un enfant se mettait à en boire. Il faut qu'on sorte de cette espèce de principe de précaution absolu dont on voit qu'il conduit à un gaspillage. Un Français - vous, moi, les invités sur ce plateau - c'est 150 litres d'eau potable par jour et par personne entre la chasse d'eau, l'eau pour se nourrir, l'eau pour boire, la toilette, etc. On a évidemment des économies à faire.

THOMAS SOTTO
Christophe BECHU, pendant ce temps, une étude publiée par The Lancet nous dit qu'il y aura cinq fois plus de morts liés à la chaleur d'ici 2050, une hausse de 370%. Pendant ce temps, on a aussi appris hier que les concentrations de gaz à effet de serre, qui sont directement responsables du réchauffement, ont encore battu des records l'an dernier. Pour la première fois, la concentration de CO2 dépasse les 50% de celle de l'ère préindustrielle. « Nous allons dans la mauvaise direction » dit l'ONU. Pendant ce temps, les engagements pris par tous les pays mènent à 2% de baisse des émissions de CO2 entre 2019 et 2030 là où il en faudrait 43%. On est à 2%, il faudrait 43% pour atteindre les objectifs de limitation du réchauffement à 1,5 degré. On fait quoi ? On se dit que c'est perdu ? On éteint la lumière et on va boire une bière ? Qu'est-ce qu'on fait là ?

CHRISTOPHE BECHU
C'est une option. C'est un peu tôt pour moi pour ce que vous suggérez d'aller boire une bière, mais on peut en reparler plus tard dans la journée. De manière beaucoup plus sérieuse, ces chiffres sont très importants à quelques semaines de la COP pour sonner le tocsin, pour faire en sorte de prendre conscience de ce qui nous attend. Il n'y a aujourd'hui qu'une trentaine de pays qui ont baissé leurs émissions. L'Europe, de ce point de vue, elle est à moins 30 % par rapport aux chiffres que vous donnez. Mais les Etats-Unis, c'est seulement moins 15, le Japon c'est seulement moins 10, et pendant ce temps, la Chine, l'Inde, des quantités de pays émergents ont considérablement augmenté leurs émissions sur la même période. On n'a pas le choix. Il faut que…

THOMAS SOTTO
Ça veut dire qu'on est en train de perdre, c'est ça ce que ça veut dire.

CHRISTOPHE BECHU
Ça veut dire qu'on va beaucoup trop lentement. Quand vous allez au bout de ce que disent les études, ils vous disent : à ce rythme-là, ce n'est pas le 1,5 qu'on tiendra, c'est 2,8, 3,2, c'est-à-dire exactement ce que je disais il y a des mois en disant qu'à ce rythme-là, il fallait qu'on prépare notre pays à 4 degrés de hausse des températures à la fin du siècle, et donc à des chiffres d'augmentation de mortalité, de canicules, d'événements de sécheresse.

THOMAS SOTTO
Mais on sait tout ça. C'est documenté, c'est scientifique et on va aller…

CHRISTOPHE BECHU
Tout l'enjeu…

THOMAS SOTTO
Pardon, et on va aller participer à une COP à Dubaï, COP 28. C'est quoi ? C'est une réunion d'alcooliques qui cherchent à décrocher et qui se donnent rendez-vous dans un bar ? Non mais, sérieusement ? C'est quoi la COP28 à Dubaï ?

CHRISTOPHE BECHU
Thomas SOTTO, on va se dire les choses telles qu'elles sont. Le principe de ces grandes réunions internationales, c'est que ça tourne et que ce n'est pas toujours le même continent qui les accueille. Et qu'à un moment, si vous ne discutez qu'avec ceux qui sont convaincus, vous n'arrivez pas à avancer. L'énorme difficulté qu'on a sur l'environnement…

THOMAS SOTTO
Oui mais quand on lance des conseils de santé aux responsables du funérarium, on n'y arrive pas. C'est un patron pétrolier qui va présider la COP28, ça ne vous pose pas un problème ?

CHRISTOPHE BECHU
Vous pensez que c'est le choix de la France ou de l'Europe ?

THOMAS SOTTO
Je le sais bien.

THOMAS SOTTO
Les règles en matière de diplomatie environnementale, c'est que chaque continent fait en sorte de choisir le pays qui l'accueille et la manière dont les choses se passent. De façon claire, on ne réussira pas à régler le problème du défi climatique si on n'arrive pas y compris à ce que l'Iran, à ce que l'Arabie saoudite, à ce que des pays qui sont producteurs d'énergies fossiles ne se mettent en mouvement. Donc on est dans une stratégie sur le plan international qui consiste à essayer d'aller chercher le maximum d'avancées, mais de ne pas attendre qu'il y ait des engagements internationaux qui soient globaux pour agir chez nous.

THOMAS SOTTO
Est-ce qu'il ne faut pas être plus radicaux ? Est-ce qu'il ne faut pas dire : la COP28 à Dubaï, on se fout du monde, nous on n'y va pas ?

CHRISTOPHE BECHU
Et il se passe quoi après ?

THOMAS SOTTO
Est-ce qu'il ne faut pas dire : maintenant, on est à 2 % de hausse…

CHRISTOPHE BECHU
Vous pensez que si on n'y va pas, on a plus de chance que les émissions baissent plutôt que si on y va ? Je vais vous dire un truc : je me lève tous les matins en me disant " on va y arriver ", et je me couche souvent en me disant « ça n'a pas été génial par rapport à ce qu'on aurait pu obtenir en termes de résultats ». Mais c'est quoi l'alternative ? C'est qu'on ne parle plus à personne ? On considère que ceux qui produisent du pétrole, il faut les blacklister ? Vous pensez qu'ils en produiront moins ? Le sujet, c'est de continuer à convaincre. Moi, je me réjouis, je vais vous dire, de choses qui vont vous sembler étonnantes mais c'est une bonne chose que le pape se rende à la COP28 pour faire passer un message que ça concerne toute la planète, que le message est universel. Alors on va essayer de se mettre d'accord sur le triplement des énergies renouvelables, on va se mettre d'accord sur la protection et la lutte contre la déforestation. Mais au global ce que je veux dire, c'est que la pression qu'on met sur ces Etats, ces grands moments comme les COP, elles servent à faire en sorte de les obtenir. Et s'il n'y avait pas de diplomatie environnementale, on serait dans une situation encore plus compliquée.

THOMAS SOTTO
Une dernière question : est-ce que vous connaissez Grand Corps malade, le chanteur ?

CHRISTOPHE BECHU
Bien sûr.

THOMAS SOTTO
Il vient de sortir une chanson qui s'appelle 2083. C'est l'histoire d'un petit-fils qui, en 2083 donc, écrit à son grand-père ; ça peut être vous ou moi. Ça commence par ces mots : Je t'écris depuis l'année 2083, je te passe ce message afin que ton époque réagisse, et ça se poursuit comme ça, on écoute.

Extrait musical de Grand Corps Malade

THOMAS SOTTO
Vous lui répondez quoi à ce gamin de demain, Christophe BECHU ?

CHRISTOPHE BECHU
Je lui réponds que c'est précisément pour ça qu'en 2023, pour la première fois au monde, un pays a bâti une stratégie de planification écologique. Tout l'enjeu maintenant, c'est qu'on la mette en oeuvre. J'étais avant-hier à Metz, je vais entre maintenant et le début de l'année prochaine faire le tour de toutes les régions de France pour qu'on fasse l'union entre les élus locaux, les maires, les départements, les régions et l'État et les citoyens, parce que ce sera le moyen de réussir. On peut dire : il faut des décisions plus radicales, il faut ceci, il faut cela. À un moment, si vous n'embarquez pas les gens, que vous provoquez des mouvements de population qui sont contre les mesures que vous prenez, vous ne progressez pas, vous reculez. Donc embarquez tout le monde et de ce point de vue, la chanson de Grand Corps Malade va y participer et tout ce qui culturellement pourra nous dire : au lieu d'acheter du neuf, regardons vers du reconditionné, au lieu de prendre sa voiture, regardons pour le vélo ou pour le train, etc.

THOMAS SOTTO
Emmenez-le à la COP28, Grand Corps Malade.

CHRISTOPHE BECHU
Je vais retenir l'idée.

THOMAS SOTTO
Merci beaucoup d'être venu, Christophe BECHU. Bonne journée à vous.

CHRISTOPHE BECHU
Merci à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 novembre 2023