Déclaration de M. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, en réponse à une question sur la COP28, à l'Assemblée nationale le 19 décembre 2023.

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  • Christophe Béchu - Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires

Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Le dérèglement climatique s'accélère et ses effets sont de plus en plus visibles. Nous le constatons partout sur la planète, avec les méga-feux au Canada ou les inondations dans certains endroits.

Face à cela, la COP de Dubaï était annoncée comme une COP de la dernière chance. Elle ne semblait pas placée sous les meilleurs auspices, compte tenu de plusieurs signaux : son président était à la tête d'une compagnie pétrolière ; elle se tenait dans un Etat lui-même très dépendant des énergies fossiles. Elle a pourtant débouché sur un accord qui est historique pour au moins trois raisons : pour la première fois, 196 pays se sont mis d'accord pour indiquer que la transition devait se faire hors des énergies fossiles ; pour la première fois, une COP réunissant 196 pays a consacré la place du nucléaire ; pour la première fois, l'engagement de tripler la capacité des énergies renouvelables a été pris par 196 pays.

Tous ces éléments soulignent la nécessité d'une diplomatie environnementale puissante. Ce n'est pas en discutant uniquement avec ceux avec qui on est d'accord que l'on réussit à obtenir des résultats !

Avant l'accord de Paris, la trajectoire de réchauffement mondial était de 4 degrés. Même si nous devons continuer à accélérer les efforts, la réalité est que, malgré les critiques et les cris d'orfraie, de tels moments placent chacun à la fois face à la science et face à la réalité de ce qui nous attend, et permettent de prendre des engagements.

Finalement, il n'y a que deux catégories de gens qui sont profondément déçus : les climato-populistes, qui nous expliquent qu'il n'y a pas de dérèglement climatique ou qu'il est exagéré, - je pense évidemment à l'extrême droite de cette assemblée - et les climato-défaitistes, à l'extrême gauche, qui aimeraient conserver le monopole de la lutte contre le dérèglement climatique et nous faire croire que c'est à eux qu'il faudrait faire confiance, alors qu'ils n'ont pas obtenu de résultats lorsqu'ils étaient aux responsabilités.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 décembre 2023