Texte intégral
Q - Vous avez tenu à faire une séquence sur les viols perpétrés le 7 octobre ?
R - Nous n'oublierons pas la tragédie du 7 octobre, parce qu'elle fut une abomination. Mais aussi parce que la France est concernée. Je rappelle que 41 Français sont morts dans ces attaques et que nous avons encore 3 compatriotes qui sont disparus ou otages. J'ai voulu venir à Shura, qui est ce lieu où les médecins et les experts identifient des corps ou s'efforcent d'identifier des corps, vous avez vu que parfois qu'il est extrêmement difficile. J'ai entendu les témoignages des responsables, des associations sur les crimes sexuels qui ont été commis, le plus souvent contre des femmes, comme si souvent. Commis avec une particulière barbarie, nous le savons tous. Je vais être très claire : toute négation, toute relativisation de ces crimes sexuels est inacceptable mais surtout est indigne, est une insulte à la conscience humaine. Ce sont des crimes de guerre. En tous temps, en tous lieux, en toutes circonstances, ici comme ailleurs. Il faut le savoir, il faut le dire.
Q - Je sais que vous insistez beaucoup sur cette phrase pour dire à ces femmes : "nous vous croyons". Quelle est la force de ce message ?
R - Les faits sont réels. Les faits parlent. Il faut avoir le courage de les regarder en face comme ils ont été : une barbarie abominable. Que rien, jamais ne peut justifier. Comme souvent, ce sont contre des femmes, hélas, comme souvent dans les conflits. Ce sont des actions systématiques, des actions réfléchies si j'ose dire. Malheureusement, et comme si souvent, il faut regarder la réalité en face et la dénoncer. Ce n'est pas un propos politique, c'est un propos d'humanité.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 décembre 2023