Interview de M. Clément Beaune, ministre délégué, en charge des transports, à RMC le 9 janvier 2024, concernant les répercussions de l'épisode neigeux sur la circulation routière et les transports en commun en région parisienne.

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Média : RMC

Texte intégral

APOLLINE DE MALHERBE
Et justement, on va tout de suite faire le point avec le ministre des Transports qui est en ligne avec nous. Bonjour Clément BEAUNE.

CLEMENT BEAUNE
Bonjour.

APOLLINE DE MALHERBE
Merci de faire le point ce matin, après une nuit extrêmement difficile et alors que la pagaille se poursuit, vous êtes au moment où l'on se parle à la DIRIF qui est la Direction des routes d'Ile de France. D'abord, quelle est la situation et quels sont les points les plus difficiles, Clément BEAUNE ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, il y a encore des difficultés parce qu'il y a eu, on le sait, un épisode neigeux qui n'étaient pas attendus par Météo France en début de nuit. Je veux évidemment penser à ceux qui ont vécu et qui vivent encore aujourd'hui des galères. Tout est fait pour les résoudre le plus vite possible. On avait à peu près mille véhicules qui étaient bloqués, notamment sur l'A13 en Ile-de-France en début de nuit. On est aujourd'hui, à l'heure où on parle à 400 véhicules qui sont encore en difficulté, qui sont bloqués dans circulation et on mobilise à la fois par les moyens de dépannage et puis bien sûr, les saleuse-déneigeuses, toutes sont activées, tous les moyens disponibles pour résoudre ça le plus vite possible. La situation est que l'A13 est encore fermée à l'heure où on parle entre Orgeval et Rocquencourt sur une dizaine de kilomètres et cela restera ainsi sans doute encore quelques heures.

APOLLINE DE MALHERBE
400 voitures encore naufragées au moment où l'on se parle sur l'A13, on l'a bien compris ?

CLEMENT BEAUNE
Oui, essentiellement sur l'A13, des poids lourds et des véhicules individuels. Et on fait tout évidemment pour résoudre ça. On avait encore 800 véhicules qui étaient bloqués il y a trois heures donc c'est en train de se résorber. Je sais que c'est difficile. Les moyens d'information sont déployés, toutes les saleuse-déneigeuses sont déployées, il y en a soixante dans le secteur des Yvelines, en particulier. C'est 150 agents auprès desquels je suis en ce moment, qui sont actifs sur les routes pour secourir, pour résoudre les problèmes. Et puis j'appelle aussi la vigilance, donc l'A13 est fermée pour ceux qui en auraient besoin. L'information doit être claire pour les heures qui viennent et que bien sûr, à réduire la vitesse et à regarder à tout instant, notamment avant de se rendre au travail ou pendant les trajets. L'application citadin qui est la plus actualisée, qui en temps réel donne toutes les fermetures ou toutes les difficultés sur les axes d'Ile-de-France

APOLLINE DE MALHERBE
Voilà ce qui est des axes routiers, qu'en est-il des transports en commun ? Est-ce que ceux qui, là, partent travailler peuvent utiliser les transports en commun ? Est-ce qu'il y en a qui sont à l'arrêt ?

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, à l'heure où on parle, il n'y a pas de difficultés liées aux épisodes météorologiques. On va faire le point également avec Ile-de-France Mobilités. La Région Ile-de-France qui organise les transports en commun. On n'a pas d'interruption de lignes aujourd'hui, puisqu'on est plutôt en grande couronne, dans le secteur des Yvelines, dans le secteur de l'Essonne. Mais là aussi, information en temps réel qu'on donne sur les sites RATP, Ile-de-France Mobilités, en cas de difficultés. Mais c'est vraiment concentré à l'heure où on parle sur les routes, et vous le savez, Météo France a placé encore en vigilance orange pour la neige et le verglas, c'est surtout le verglas à cette heure, l'Essonne et les Yvelines encore jusqu'à midi ce matin. Et puis, la Normandie va être concernée sans doute dans les heures qui viennent. Donc là aussi, bien suivre les informations qui seront données sur les applications, sur le 107.7 pour les automobilistes et sur les applications comme Bison Futé.

APOLLINE DE MALHERBE
Vous l'avez dit, toutes les saleuses, déneigeuses de la direction des routes sont mobilisées. Est-ce qu'elles l'ont été vraiment suffisamment tôt ? Alors, vous le disiez, ce n'était pas prévu. Même Météo-France n'avait pas parlé d'autant de neige. Mais pour autant, on a l'impression qu'ils sont arrivés un peu tard, alors que la neige était déjà largement tombée.

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, nos agents du service public ont vraiment fait le maximum. Il y a eu un épisode qui n'était pas attendu. Dès la fin de soirée, on a activé la cellule de crise, j'y suis encore, ici, à Créteil. Et toute la nuit, les agents étaient mobilisés et tous les moyens qui sont concernés dans le secteur Essonne, Yvelines, c'est 60 véhicules de salage et de déneigement, c'est 150 agents, je le disais, qui ont été à pied d'oeuvre toute la nuit, qui le sont encore, qui sont relayés par leurs collègues pour qu'on ne perde aucune seconde. Et vraiment, ils sont mobilisés au maximum. Je sais que c'est difficile, et qu'il y a eu des galères sur les routes, parce qu'il y a eu cette surprise, et vraiment, tous les moyens d'intervention sont mobilisés encore à l'heure où on se parle.

APOLLINE DE MALHERBE
L'A11 est fluide, on sait que dans le secteur de Chartres, il y avait des difficultés cette nuit, c'est bon, c'est résorbé ?

CLEMENT BEAUNE
En tout cas, il n'y a pas de fermeture à l'heure où on parle, ni sur l'A11 ni sur l'A12. C'est vraiment l'A13 qui est concernée, entre Rocquencourt et Orgeval par cette fermeture encore sans doute quelques heures.

APOLLINE DE MALHERBE
Merci beaucoup. Merci Monsieur le Ministre, j'ai envie de dire : Ministre des Transports. Vous le serez encore dans quelques heures ? Vous le savez, vous ne le savez pas ?

CLEMENT BEAUNE
Ecoutez, ça, c'est un autre sujet. Pour l'instant, je suis au travail parce qu'on travaille sans relâche quand il y a des sujets pour les Français, pour ce genre de sujet de vie quotidienne important.

APOLLINE DE MALHERBE
Au moment où on se parle en tout cas, Ministre des Transports, Clément BEAUNE, merci d'avoir fait le point avec nous sur RMC en temps réel donc.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 10 janvier 2024