Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre délégué, chargé de l'Europe, en réponse à une question sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, à l'Assemblée nationale le 26 mars 2024.

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Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le député Sébastien Jumel,

Le Gouvernement prend acte de la décision du Sénat de rejeter l'accord du CETA. C'est une décision que nous regrettons et que nous estimons à la fois totalement démagogique de la part d'un certain nombre de groupes politiques, et profondément incohérente. Incohérente, parce que s'agissant d'un accord qui a été initié par la droite et signé par la gauche, il est étonnant de voir les sénateurs LR et les sénateurs socialistes s'y opposer. Incohérente parce que cet accord, vous le savez, Monsieur le Député, a bénéficié à l'ensemble de nos filières ; ce sont les entreprises qui le disent, ce sont les agriculteurs qui le disent. Incohérente ensuite parce que l'avenir de notre agriculture, ce n'est pas l'autarcie, mais que c'est l'export ; qu'on ne peut pas mettre le CETA et le Mercosur dans le même sac ; et qu'il faut savoir résister aux accords de mauvaise facture et avaliser les accords qui sont bénéfiques pour la France.

Alors, Monsieur le Député, le Gouvernement se tient à la pleine disposition de la représentation nationale pour apporter, filière par filière, tous les éléments d'explication. Vous le savez, mais vous le verrez encore plus précisément, cet accord a bénéficié à nos agriculteurs, à nos industriels, à l'emploi, à la balance commerciale. C'est donc un bon accord, et le moment venu, je sais que l'Assemblée nationale saura le reconnaître.

(...)

Monsieur le Député, il faut sortir des postures démagogiques. Le CETA n'est pas le Mercosur. Interrogez les entreprises de votre circonscription, interrogez les agriculteurs de votre circonscription ! Ils vous diront que depuis cinq ans, ils ont pleinement bénéficié de cet accord, et ils vous demanderont de le soutenir le moment venu.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 avril 2024