Texte intégral
[INTRO]
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire Général de la COI,
Monsieur le Secrétaire général de l'IORA,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Madame la Présidente de la Région Réunion,
Monsieur le Président du Conseil Départemental de La Réunion,
Mesdames et Messieurs les observateurs et partenaires de la Commission de l'océan Indien,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureuse de vous retrouver pour ce 38e Conseil des ministres de la Commission de l'Océan Indien (COI).
Cette année, nous nous retrouvons à un moment un peu particulier : c'est le 40? anniversaire de la Commission de l'Océan Indien !
Un moment fort que je suis honorée de partager avec vous. Car notre détermination pour le succès de nos coopérations régionales est sans faille.
Rassemblés ici, nous partageons tous une conviction essentielle : il y a plus qu'une amitié entre nos peuples, une véritable intimité ; nous sommes liés par une véritable communauté de destin.
C'est pourquoi nous nous efforçons, pour la 38? année consécutive au niveau ministériel, de trouver des solutions concrètes à nos défis communs. Au fond, de faire de nos interdépendances une véritable force collective.
Cette communauté de destin est forgée par un espace : l'Océan indien.
- Un espace dont l'importance stratégique majeure se confirme, année après année.
- Un espace auquel la France est présente, engagée et active : vous le savez, le Président de la République lui-même a présenté la stratégie ambitieuse de la France pour l'Indopacifique.
- Un espace auquel la France est très fière d'appartenir.
- Un espace dont les défis sont nombreux : pour assurer la sécurité maritime ; pour faire face à l'urgence climatique ; pour garantir la sécurité alimentaire ; pour anticiper les risques pandémiques.
- Bref, un espace où l'on ne peut agir qu'avec un seul mot d'ordre : la méthode partenariale !
[PARTIE 1 – Ambition partenariale et annonces]
Ma première remarque sera donc très directe : notre réussite dépend fondamentalement de notre capacité à bâtir des partenariats utiles au développement et à l'intégration de notre région.
De ce point de vue, je voudrais souligner l'engagement incroyable de l'Union européenne et de l'Agence Française de Développement.
Ces deux acteurs apportent 90% des financements de nos projets. La méthode partenariale de ces deux bailleurs, qui apportent la quasi- totalité du budget de 200 M€ des coopérations de la COI, est une garantie de notre succès collectif.
D'avancées réelles pour notre prospérité ;
De progrès effectifs pour garantir notre sécurité.
Je voudrais prendre deux exemples emblématiques pour illustrer ce que l'Equipe Europe et l'Equipe France apportent à la COI.
1 / Premier exemple, sur les enjeux globaux : je pense au réseau SEGA – One Health de surveillance épidémiologique et de gestion des alertes.
Ce programme a démontré son utilité à nombreuses reprises depuis la pandémie. L'épidémie de choléra qui frappe la région nous rappelle encore son importance.
C'est un programme que la France, via l'AFD, a soutenu dans la durée.
Je veux donc, Mesdames et Messieurs, vous confirmer notre détermination pérenne pour soutenir ce programme : la France apportera 600.000 € pour le fonds de pérennisation de SEGA One Health.
J'ajoute que l'AFD déploiera également un nouveau programme de renforcement de la sécurité sanitaire dans la région indopacifique. La COI en bénéficiera à hauteur de 6.5 M€.
Chers amis, vous pouvez compter sur notre engagement !
2 / Deuxième exemple, sur les enjeux stratégiques : le programme MASE au service d'une architecture régionale de sécurité et de sûreté maritimes.
L'Europe soutient le programme qui fait suite au MASE : Safe Seas Africa ! Collectivement, nous devons nous montrer à la hauteur de cette confiance. Concrètement, cela signifie qu'il faut opérationnaliser les centres de fusion d'information maritime, à Madagascar, et de coordination opérationnelle, aux Seychelles.
Vous pouvez compter sur la France pour y prendre toute sa part. Avec l'Union européenne, nous continuerons d'appuyer ces centres.
- Dès septembre prochain, nous mettrons à disposition du Secrétaire général de la COI un Expert Technique International pour renforcer cette coopération pour notre sécurité maritime.
- Nous proposerons aussi très prochainement de nouvelles capacités de formation au service d'un projet d'envergure basé à la Réunion : l'Académie de sécurité dans l'océan Indien !
[PARTIE 2 – Outre-Mer]
Mesdames et Messieurs,
Je profite de cette annonce qui concerne La Réunion pour saluer tout particulièrement la Présidente du Conseil Régional et le Président du Conseil départemental
Chère madame BELLO, Cher monsieur MELCHIOR, je vous remercie chaleureusement de prendre part, à mes côtés, à ce Conseil ministériel. Votre rôle dans la coopération régionale qui anime la COI est décisif.
Vous le savez tous, chers collègues, nous sommes très attachés à nos collectivités d'Outre-Mer. C'est pourquoi je voudrais revenir sur l'épidémie de choléra qui sévit actuellement à Mayotte et qui frappe aussi nos partenaires des Comores.
Nous nous sommes engagés au plan bilatéral.
- Le Centre hospitalier de Mayotte coopère activement avec les hôpitaux comoriens.
- Nous apportons un soutien de 400.000€ aux Comores pour la riposte contre le choléra.
Nous ne ménageons pas non plus nos efforts pour empêcher la propagation de l'épidémie dans la région.
Cette crise me donne une nouvelle occasion de souligner une conviction qui nous tient très à cœur :
- il est regrettable que Mayotte reste exclue de notre communauté ;
- qu'elle n'ait pas accès à notre réseau ;
- qu'elle se trouve hors de notre action collective.
Je vous le dis avec force : notre ambition régionale pour cette île de la région. La France n'aura de cesse de faire valoir cette priorité. Pour les Mahorais, c'est une question d'équité. Pour notre coopération régionale, ce devrait être une question de bon sens.
[PARTIE 3]
Chers amis,
Je ne serai pas beaucoup plus longue car notre réunion doit traiter de nombreux sujets. Ce 38? Conseil doit nous permettre de réaffirmer ensemble notre intérêt commun à nous projeter ensemble :
- Vers une Indiaocéanie de paix et de sécurité ;
- Vers un espace économique connecté, innovant, foisonnant d'opportunités pour nos populations et singulièrement notre jeunesse ;
- Au fond, vers un espace d'émancipation, où l'épanouissement humain progresse équitablement, pour les femmes comme pour les hommes.
Je voudrais donc conclure avec trois brèves remarques.
1 / D'abord, je voudrais saluer le travail de l'ensemble du Secrétariat général de la COI.
- Monsieur le Secrétaire général, cher Vêlayoudom Marimoutou, merci et bravo !
- Votre engagement donne corps, quotidiennement, à notre communauté de destin !
- Votre engagement mobilise de nombreux experts et inspire des jeunes volontaires que la France est heureuse d'envoyer à vos côtés.
2 / Deuxièmement, je voudrais saluer le bilan de la présidence mauricienne du Conseil.
- Monsieur le Ministre, cher Maneesh, merci également !
- Votre présidence aura été très active.
- Vous avez porté des priorités très importantes, en matière de sécurité notamment.
- Je sais que la présidence des Seychelles, monsieur le Ministre, cher Sylvestre, fourmille d'idées pour la COI.
- Vous pouvez compter sur notre plein soutien !
3 / Enfin, chers collègues, je voudrais souligner une conviction qui me tient très à cœur.
Si nous sommes convaincus – et nous le sommes – que notre coopération bénéficie directement, quotidiennement, efficacement à nos concitoyens, nous devons le faire plus savoir !
Oui, nous contribuons à la prospérité de la région. Ensemble !
Oui, nous renforçons la solidarité dans la région. Ensemble !
Oui, nous soutenons la sécurité de la région. Ensemble !
Forts de cette conviction, nous devons être au rendez-vous des enjeux du grand bassin de l'Océan Indien par notre collaboration avec l'IORA dont je salue le Secrétaire général.
Forts de cette conviction, nous devons également être au rendez-vous de la prochaine Conférence des Nations unies sur les Océans que la France accueillera à Nice en juin 2025. Elle permettra notamment de travailler plus avant sur l'adaptation aux changements climatiques - sujets essentiels pour les petits Etats insulaires !
Dans dix jours, je serai moi-même à la Conférence des Nations unies pour les Petits Etats Insulaires en Développement.
Là-bas comme ici, vous pouvez compter sur ma détermination et sur l'engagement de la France !
Je vous remercie.
Source https://www.commissionoceanindien.org, le 29 mai 2024