Texte intégral
"Mesdames, Messieurs, Bonjour. Quelques mots pour vous dire simplement mon plaisir d'assister à ce premier Conseil européen des ministres de l'Agriculture de l'Union européenne au cours duquel nous allons aborder des points qui intéressent tout particulièrement notre pays en matières agricoles. Tout d'abord, les enjeux de de la PAC. Trois enjeux essentiels pour la France.
Tout d'abord, celui de la souveraineté alimentaire française.
Deuxième sujet très important, le revenu des agriculteurs pour les agriculteurs en exercice et puis pour ceux dont il faudra assurer le renouvellement. Et puis le troisième enjeu à nos yeux, est celui qui touche à la simplification que nous appelons de nos vœux. Le deuxième sujet que je souhaite aborder durant ce Conseil concerne la crise sanitaire qui frappe les nombreux pays européens et qui met en très grande difficulté les éleveurs qui sont touchés par différentes crises sanitaires, fièvre catarrhale ovine (FCO), fièvre hémorragique, et avec mon collègue ministre espagnol de l'Agriculture, nous allons appeler de nos vœux que le sujet soit abordé au niveau de l'Europe. Les maladies vectorielles se rient des frontières, et donc nous plaidons pour que ce sujet puisse être, en matière d'anticipation, de prévention, de recherche, de vaccination, élargie au niveau de l'Europe, qu'on puisse commencer de réfléchir à une approche européenne de la gestion des crises sanitaires.
Et puis le troisième sujet qui sera abordé également et qui a pour nous beaucoup d'importance, touche aux relations commerciales. Avec une très forte préoccupation par les mesures annoncées par la Chine, qui pourraient mettre en très grande difficulté des productions nationales. Je pense en particulier au secteur du Brandy, du Cognac ou de l'Armagnac qui exportent massivement vers la Chine et que des droits de douane alourdis pourraient mettre en très grande difficulté. Je pense également à la filière porcine et à la filière laitière.
Et puis dans une position qui lui est constante, la France évidemment s'oppose à l'accord commercial UE-Mercosur en l'état. Parce que là encore, ça mettra en difficulté des productions entières, en matière d'élevage bovin, d'élevage dans la volaille, en matière de sucrière et éthanol. Et surtout, ce que ce qui nous préoccupe particulièrement, c'est le fait que le Mercosur permette que l'on puisse faire venir des produits qui ne respectent pas les règles environnementales que l'Union européenne s'est données.
Voilà les trois sujets sur lesquels je porterai une attention et une vigilance particulière et qui feront l'objet de discussions avec les membres du Conseil des ministres de l'agriculture de l'UE dont j'ai pu, déjà en diverses occasions, rencontrer certains".
Source https://ue.delegfrance.org, le 24 octobre 2024