Déclaration de Mme Sophie Primas, ministre déléguée, chargée du commerce extérieur et des Français de l'étranger, sur le commerce extérieur de l'Union européenne, à Bruxelles le 21 novembre 2024.

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  • Sophie Primas - Ministre déléguée, chargée du commerce extérieur et des Français de l'étranger

Circonstance : Arrivée au Conseil Affaires étrangères (Commerce)

Texte intégral

Bonjour, je suis ici aujourd'hui à Bruxelles pour trois raisons principales.

La première des raisons, c'est bien sûr de partager avec mes collègues du commerce international des prérogatives sur la nouvelle nature de nos relations commerciales et du commerce international. Nous devons tous ensemble réfléchir à modifier la philosophie de notre approche commerciale internationale en étant probablement moins naïfs, plus proactifs et certainement plus prêts à montrer la force de l'Europe et l'intérêt de la France et des pays européens pour l'ensemble des autres blocs mondiaux.

La deuxième raison pour laquelle nous sommes présents, c'est d'envisager la nouvelle politique après l'élection de Monsieur Trump aux Etats-Unis. Là également, nous sommes dans une considération qui est évidemment de ne pas créer d'escalade commerciale, mais l'Europe doit être prête, doit montrer également sa force et être prête à utiliser de nouveaux outils qui permettront de protéger l'Union européenne, mais aussi d'être offensive sur le commerce international. Et pour cela, nous aurons une autre discussion sur l'OMC et sur la nécessité de réformer l'OMC.

Et, naturellement, la troisième raison qui m'amène ici aujourd'hui, c'est un dialogue de persuasion avec mes collègues européens sur la question du Mercosur. Vous connaissez la position de la France qui s'oppose à la signature de l'accord du Mercosur en l'état. Nous souhaitons en particulier que l'Accord de Paris soit une clause essentielle de cet accord nous permettant de trouver une cohérence de nos politiques publiques européennes. C'est extrêmement important à un moment où, on le voit après la conférence de Bakou, certains pays, notamment des pays du Mercosur, annoncent probablement des hésitations sur le fait de rester dans les accords de Paris. Il faut que ces accords de Paris soient une clause essentielle de notre accord Mercosur et que nous soyons très attentifs ici en Europe à la cohérence de nos politiques publiques.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 novembre 2024