Déclaration de M. Michel Barnier, Premier ministre, en réponse à une question sur les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale visant le Premier ministre israélien, son ancien ministre de la défense et le chef militaire du Hamas, à l'Assemblée nationale le 26 novembre 2024.

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Circonstance : Question au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

(...)

Je vais maintenant, Madame Chatelain, répondre à votre question, dans la continuité de la réponse que Mme Primas a faite tout à l'heure à la question de Mme Obono.

Vous avez raison de rappeler que la chambre préliminaire de la Cour pénale internationale vient de délivrer, ce 21 novembre, des mandats d'arrêt visant le Premier ministre israélien, son ancien ministre de la défense ainsi que le chef militaire du Hamas. Cette cour, je le répète, opère de manière indépendante, indépendance à laquelle la République française est très attachée : aussi n'avons-nous pas à commenter cette décision, ni pour la soutenir, ni pour la condamner.

Je tiens simplement à redire, puisque j'ai déjà eu l'occasion de le faire devant cette assemblée, que la France, dans ce domaine comme dans d'autres, appliquera rigoureusement, comme elle l'a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre du droit international.

Au-delà de ce grave problème, je saisis l'occasion de cette réponse pour vous dire que nous travaillons activement, avec le Président de la République et le Gouvernement – notamment M. Barrot – à un accord de cessez-le-feu que nous espérons voir aboutir au Liban. Ce pays, auquel je suis personnellement très attaché, a connu 3 800 morts et 1 million de déplacés. Toute la diplomatie française continuera à agir pour que cesse ce conflit au Proche-Orient, pour que tous les otages – dont deux de nos compatriotes – soient libérés le plus rapidement possible, pour que vienne un cessez-le-feu et que nous puissions nous diriger à nouveau, avec des bases politiques et diplomatiques, vers la création de deux États, celui d'Israël et celui de Palestine, vivant côte à côte dans le respect mutuel.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 novembre 2024