Interview de M. Paul Christophe, ministre des solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes, à Radio J le 4 décembre 2024, sur la motion de censure, ses conséquences sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et le projet de loi de finances pour 2025 (PLF), le financement des Ehpad, l'aide à la petite enfance, le handicap mental, Horizon et Édouard Philippe.

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Média : Radio J

Texte intégral

CHRISTOPHE BARBIER
Paul Christophe, bienvenu.

PAUL CHRISTOPHE
Bonjour Christophe BARBIER,

CHRISTOPHE BARBIER
Ministre des solidarités. Il en a donné tous votre titre. Moi j'ajoute, quand même, que vous avez été maire de Zuydcoote.

PAUL CHRISTOPHE
Tout à fait, bien connu pour "Week-end à Zuydcoote".

CHRISTOPHE BARBIER
Exactement, "Week-end à Zuydcoote", remarquable film avec Jean-Paul BELMONDO, François PERRIER entre autres, et magnifique. Et vous êtes membre de Horizon, le parti de d'Édouard PHILIPPE. Dans le monde de ce week-end, vous disiez : "La censure, je me défends d'y penser". Aujourd'hui, vous êtes obligé d'y penser, non ?

PAUL CHRISTOPHE
Oui. Alors aujourd'hui, je suis combatif et déterminé. Combatif parce que la situation est grave. On sait très bien que les enjeux qui sont derrière cette motion de censure est déterminé parce que je pense qu'il faut la combattre dans l'intérêt des Françaises et des Français.

CHRISTOPHE BARBIER
Vous pensez vraiment que ça peut encore être sauvé. Est-ce que une trentaine de socialistes peuvent se retirer ? Est-ce que quelques lepénistes peuvent avoir un état d'âme ?

PAUL CHRISTOPHE
Il faut en appeler à la raison. De toute façon, je vois bien qu'aujourd'hui, cette motion de censure, c'est un peu sauter de l'avion sans avoir vérifié son parachute. On connaît les enjeux économiques qui sont sous-jacent. On connaît l'impact que ce soit sur les politiques qui sont les miennes. On ne vous a pas échappé que, à mon budget de 4 milliards et demi, qu'on s'adresse à la fois aux familles pour les gardes d'enfants, à la fois aux personnes âgées et qu'on connaît les enjeux du vieillissement. D'ici 2030, ils sont conséquents. Ça s'adresse aussi aux personnes en situation de handicap, avec des budgets conséquents qui y sont consacrés et s'adressent à la pauvreté, lutte contre la pauvreté et à l'égalité femmes-hommes avec une hausse de 10 % des budgets.

CHRISTOPHE BARBIER
Mais les oppositions disent pas de souci, tout ce qui est bien dans ce budget, on le retrouvera, allez dans trois semaines, avec d'abord une loi spéciale, puis ensuite une loi rectificative.

PAUL CHRISTOPHE
Alors, je l'entends. Mais comment y croire ? On s'adresse à qui ? À des oppositions qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord entre-elle ? Vous avez vu la construction du budget de la Sécurité sociale en commission ? Ils l'ont tellement transformée qu'ils n'ont même plus été d'accord pour. Il était d'accord pour le voter à la fin, ça n'a pas de sens.

CHRISTOPHE BARBIER
Qu'est ce qui a raté dans cet automne budgétaire ? Qu'est ce qui s'est mal passé ? C'est le socle commun qui n'a pas fonctionné. Il n'y avait même pas de intergroupe à l'Assemblée. C'est Michel BARNIER, peut-être, qui a trop laissé les parlementaires jouer avec son budget ?

PAUL CHRISTOPHE
Vous savez, quand on ne laisse pas les parlementaires s'exprimer, c'est de la censure. Et quand on veut, on laisse trop les parlementaires s'exprimer, c'est de la censure amendée. Il faut être cohérent et honnête intellectuellement. Moi, ce que j'observe, c'est que ce budget, il est rentré avec une proposition gouvernementale, il a été transformé, remanié à l'Assemblée et au Sénat et il est issu d'une commission mixte paritaire. Que les Françaises et les Français soient bien informés. Ça veut dire que les parlementaires se sont mis d'accord sur une proposition budgétaire.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est leur budget finalement.

PAUL CHRISTOPHE
Absolument, ce budget, c'est le budget des parlementaires, donc ce n'est pas le budget du Gouvernement. Et ils sont prêts à s'autocensurer, quelque part, en refusant l'adaptation du budget. Ce n'était pas arrivé depuis quatorze ans que les parlementaires se mettent d'accord sur un budget en commission mixte paritaire.

CHRISTOPHE BARBIER
Les parlementaires, parce que le Sénat avait pesé. Est ce qu'il n'aurait pas fallu tout simplement aller en deuxième lecture avec ce projet sans 49.3 ? Laisser les parlementaires dérouler la pelote ?

PAUL CHRISTOPHE
Vous savez qu'on a des délais incompressibles pour pouvoir voter un budget. Je pense qu'on ne peut pas jouer non plus avec l'avenir des Françaises et des Français. Ce budget, il émane d'une concertation, il émane une co-construction pour ce qui me concerne. Vous avez vu que j'avais pu obtenir 4 milliards et demi de plus au titre, donc des politiques qui sont les miennes. Ça fait consensus. Je pense qu'on a la méthode, le dialogue, la co-construction. On a montré, en tout cas, que nous, du point de vue du Gouvernement, on était prêts à le faire et à tirer les choses concrètes.

CHRISTOPHE BARBIER
Alors hier, dans un communiqué parlant de la fraternité, de ce bel enjeu de fraternité, vous dites que cette censure fait porter un risque immense à notre modèle de solidarité. Les oppositions, notamment les LFI disent : "Vous criez aux chaos, les cartes vitales marcheront le 1er janvier".

PAUL CHRISTOPHE
Je n'ai pas dit que les cartes vitales ne marcheraient pas.

CHRISTOPHE BARBIER
Vous ne l'avez pas dit ?

PAUL CHRISTOPHE
Ce que je peux dire, aujourd'hui, c'est que l'ensemble de ces dépenses seront contrariées, fatalement, puisque le budget ne sera pas voté. Ce que j'observe quand même, c'est que tous les acteurs du Pacte des solidarités, toutes celles et ceux que je rencontre dans le quotidien, me demandent la stabilité. J'étais vendredi dernier avec le président GLEYZE, le président du département de Gironde, du Conseil départemental de Gironde, qui est aussi président du groupe de gauche à l'ADF, l'Association des départements de France. Il me dit : "Paul Christophe, il faut rester, il faut de la stabilité". Je pense que c'est ça aussi le message qu'il faut entendre. Ce chaos permanent que nous propose, aujourd'hui, LFI ou le RN, ce sera mortifère pour notre pays.

CHRISTOPHE BARBIER
Quel est leur but ? Vous croyez qu'ils veulent mettre le chaos dans le pays ? Pourquoi faire démissionner Emmanuel MACRON ?

PAUL CHRISTOPHE
C'est quand j'ai été élu député à l'issue de la dissolution. J'ai dit : "Il va falloir faire passer l'intérêt général avant l'intérêt politique". Là, nous nous heurtons des gens qui sont dans le ton politique, c'est-à-dire qu'ils sont tous dans le viseur, vous l'avez bien compris, 2027 qui veut tout être calife à la place du calife, quitte à sacrifier les Françaises et les Français. Et ça, ce n'est pas acceptable.

CHRISTOPHE BARBIER
Cet Horizon 2027, c'est un peu égoïste. C'est aussi le cas pour Laurent WAUQUIEZ, c'est le cas pour Gérald DARMANIN. C'est le cas pour Gabriel ATTAL. Le socle commun n'a pas été épargné par cette hubris.

PAUL CHRISTOPHE
Peut-être, mais pour autant, regardez à chacun a fait les efforts nécessaires pour faire en sorte que la commission mixte paritaire adopte un budget. Donc, ça prouve quand même qu'il y a eu un peu plus quelque part de l'esprit collectif au sein de ce socle commun.

CHRISTOPHE BARBIER
2 milliards pour la branche famille, 2,5 milliards pour la branche autonomie, au 1er janvier, on ne les aura pas, normalement, si la censure est votée. Qu'est-ce qui ça va changer ? Qu'est-ce qui va me manquer du coup ?

PAUL CHRISTOPHE
Ce qui va être compliqué à expliquer aux Françaises, aux Français, c'est qu'au regard des besoins qui sont identifiés, qui sont connus. Je parlais, tout à l'heure, du vieillissement de la population. Vous savez que le choc démographique qui nous attend en 2030 va être très conséquent, que nos politiques sociales ont besoin d'être accompagnées et soutenues. Je pense, en particulier, au département. Derrière les réformes que je proposais, il y avait une réforme du financement des EHPAD, également. On sait qu'ils sont quasiment tous en déficit, aujourd'hui. Donc, voilà les enjeux de demain. C'est dire que tout cela va se fragiliser encore plus. Et je pense même qu'il y aura de la casse. C'est-à-dire que ça va plus supporter les difficiles qui sont déjà présents aujourd'hui.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est-à-dire qui auront des EHPAD qui vont fermer ?

PAUL CHRISTOPHE
C'est possible.

CHRISTOPHE BARBIER
La gauche dit oui mais les EHPAD, en fait, c'était que 23 départements qui étaient concernés. C'était une extension qu'on devait faire en 2024 qu'on n'avait pas fait. Non, c'était finalement un rideau de fumée.

PAUL CHRISTOPHE
C'est un peu plus que ça. Je les invite à relire le budget. C'est intéressant comme réflexion puisqu'on injecte 200 millions d'euros aux titres, donc, du fonds, qui viendront abonder ces déficits publics. On y ajoute une réforme à l'aune de 23 départements qui va fusionner les sections qui permettra d'injecter 200 millions supplémentaires encore dans les EHPAD. Et surtout, on a un amendement qui permettait de créer une trajectoire d'accompagnement des départements pour supporter les dépenses d'APA et de PCH, donc d'allocations perçues d'autonomie et de prestations sociales.

CHRISTOPHE BARBIER
Pour le social que fait le département.

PAUL CHRISTOPHE
Bien sûr, tout ce qui fait le quotidien de nos concitoyens, plus de 100 millions encore qui venaient accompagner les aides à domicile. On sait combien leur travail est précieux auprès de nos concitoyens qui veulent rester à domicile.

CHRISTOPHE BARBIER
Là encore, la gauche dit oui. Est-ce que ce que Paul CHRISTOPHE a obtenu pour les départements dans le PLFSS, la sécurité sociale ou le PLF le reprenaient aux départements en baissant les dotations ?

PAUL CHRISTOPHE
Dans cette vision un peu simpliste du sujet, après, ils sont dans leur champ politique. Je le comprends. Moi, je suis un pragmatique. Si le département de France acceptait qu'on co-construise de la sorte, vous pouvez imaginer que c'est à leur profit.

CHRISTOPHE BARBIER
Il devait y avoir aussi une aide à la petite enfance prolongée. Qu'est-ce qui va manquer ? Qu'est-ce qu'on a raté ?

PAUL CHRISTOPHE
Petite enfance, c'est la création de 35 000 places supplémentaires. On sait combien la garde d'enfants est le premier frein au retour à l'emploi. C'est ce que nous expriment les concitoyens. Les démonstrations sont robustes. Nous avions donc cette volonté de mettre en place ce qu'on appelle le service public de la petite enfance, qui vient, à l'aune des communes, organiser l'offre auprès des citoyens et surtout aussi la sécuriser. Les événements récents nous démontrent combien il faut sécuriser, à la fois de l'accueil des enfants, mais aussi le travail pour celles et ceux qui y travaillent.

CHRISTOPHE BARBIER
Et pour les handicapés ? Hier, à votre place, on avait votre collègue. Il y a un Charlotte PARMENTIER-LECOCQ, le combat, le grand combat de Michel BARNIER, c'était contre le handicap mental. Il voulait en faire une cause nationale. Là aussi, on va perdre du temps et perdre des moyens.

PAUL CHRISTOPHE
Bien sûr, il y a deux sujets importants qui sont portés par le budget et le premier qui concernent la création de nouvelles solutions. Je dis bien solutions, ce n'est pas forcément des places. Donc ça va de l'accueil de l'enfant en situation de handicap jusqu'à l'hébergement qui serait proposé à 270 millions d'euros que nous injections sur ces solutions pour valider 15 000 dès la fin 2025. Et puis, il y a la grande cause nationale qui était portée par Michel BARNIER au titre de la santé mentale. Vous savez que j'ai beaucoup travaillé sur la question des proches-aidants. C'est à la fois la santé mentale de la personne qui est victime d'une pathologie. Je pense, en particulier, aux maladies neurodégénératives, mais très présente dans notre quotidien.

CHRISTOPHE BARBIER
Mais de celles qui renoncent à sa vie.

PAUL CHRISTOPHE
Et celles et ceux qui vont accompagner…

CHRISTOPHE BARBIER
Accompagner un parent…

PAUL CHRISTOPHE
Qui se sacrifient, quelque part, avec toute la noblesse qu'il y a derrière ce mot, pour accompagner leur proche et sur qui, lequel, va peser toute la charge mentale de cet accompagnement plus celle du quotidien. Je pense que je trouve dommage qu'on sacrifie, quelque part, cette politique à l'aune d'enjeux politiciens.

CHRISTOPHE BARBIER
Dans votre portefeuille aussi l'égalité homme-femme. Alors ça peut être besoin de moins de financement, mais là aussi, il y a des mesures qui vont prendre du retard.

PAUL CHRISTOPHE
Alors moi, j'ai l'habitude de dire l'égalité femmes-hommes, ne m'en veuillez pas.

CHRISTOPHE BARBIER
C'est déjà, l'égalité femmes-hommes que de ne pas dire égalité homme-femme.

PAUL CHRISTOPHE
En soi, j'avais, par négociation, obtenu une hausse de 10 % de ces crédits. Ce n'est pas neutre. Alors ça c'est dans le PLF, pas le PLFSS pour être technique. Mais ça me permettait, en tout cas, de mieux accompagner ce qu'on appelle le PACS, nouveau départ, et en particulier l'allocation universelle d'urgence, à laquelle je tiens beaucoup lorsqu'une femme, malheureusement victime d'actes conjugaux condamnables, doit quitter le domicile en urgence, se projeter dans un nouvel avenir. Il faut une aide au départ, et c'est ce que proposait ce budget.

CHRISTOPHE BARBIER
Ça peut monter jusqu'à plusieurs centaines d'euros ?

PAUL CHRISTOPHE
Tout à fait.

CHRISTOPHE BARBIER
Pour une femme. C'est le PLF, vous le disiez. Certains disent : "Mais là, c'est le budget de la Sécu qui va tomber, la Sécu va fonctionner, elle va emprunter, il y aura des ordonnances". Le PLF peut continuer son chemin. C'est vrai, avec un Gouvernement renversé, vous allez pouvoir voter le projet de loi de finances ?

PAUL CHRISTOPHE
Petite précision sur le PLFSS, vous pouvez, effectivement par ordonnance, valider certaines ouvertures de crédit mais vous ne pouvez pas, sans une nouvelle loi, autoriser la collecte de la CSG, et la CRDS. Donc pas neutre, car c'est ce qui vient nourrir la dépense. Vous pouvez dire : "J'ai les crédits ouverts, mais je n'ai pas les recettes". Vous ne pouvez rien dépenser. Et de fait, deuxièmement, vous avez pointé du doigt une chose importante, le déficit aujourd'hui, il est de l'ordre de 36 milliards cumulés dans les caisses de l'URSSAF, 36 milliards sur un maximum possible de 40 milliards. Vous voyez un peu l'urgence de la situation.

CHRISTOPHE BARBIER
Où est Édouard PHILIPPE ? Il nous avait promis un plan massif pour la France après l'annonce de sa candidature à la présidentielle. On est dans une crise politique majeure, on ne l'entend pas. Pourquoi ?

PAUL CHRISTOPHE
Vous savez, Horizon, c'est quoi ? C'est regarder loin tout en ayant les pieds sur terre. Aujourd'hui, Édouard PHILIPPE travaille à un projet pour la France. Il est dans l'horizon, peut-être lui aussi, en 2027, mais en soutien finalement à du Gouvernement. Il n'a aucun intérêt à voir la situation se dégrader. Aujourd'hui, le travail d'Édouard PHILIPPE, c'est de proposer de travailler à proposer aux Français une vision qui permettrait de voir clairement, d'exprimer comment nos petits-enfants, nos enfants vont pouvoir prospérer après nous. C'est ça, je pense qu'un homme prend de la hauteur en tant qu'homme d'État et avoir des pieds sur terre, ce n'est pas commenter à longueur de journée, la crise politique, c'est de faire en sorte de trouver des solutions. Et je peux vous dire qu'Édouard PHILIPPE est à la manœuvre pour faire en sorte que nous surpassions cette séquence pour que la France ne s'effondre pas.

CHRISTOPHE BARBIER
Qu'est-ce que ça veut dire à la manœuvre ? Ça veut dire préparer la suite et éventuellement voir si Horizon peut-être dans un autre cocktail majoritaire, un autre socle commun ?

PAUL CHRISTOPHE
C'est comment faire en sorte que nous puissions accompagner notre pays, faire en sorte que notre budget puisse être adopté et qu'il puisse répondre aux aspirations des Françaises et Français dans le temps court.

CHRISTOPHE BARBIER
Vous pourriez vous, personnellement, et vous Horizon, travailler avec des socialistes comme Patrick KANNER à qui vous approchez de l'antenne, un autre chtimi ou bien Jérôme GUEDJ qui est le spécialiste, aussi, des personnes âgées au PS ? Est-ce que c'est possible ça ?

PAUL CHRISTOPHE
Alors si vous posiez la question, je connais personnellement, il ne vous a pas échappé qu'en six ans, j'ai pu faire adopter six propositions.

CHRISTOPHE BARBIER
A l'unanimité.

PAUL CHRISTOPHE
En faveur des proches-aidants, en faveur des parents d'enfants malades, en faveur des enfants victimes de troubles de développement. J'ai porté la création de la cinquième branche de la Sécurité sociale, la branche autonomie. Tout ça à l'unanimité. Ça sous-entend quoi ? Qu'on peut, chez Horizon, quand on sait travailler dans le consensus, on sait dépasser les clivages politiques dans l'intérêt des Françaises et des Français. C'est ce que les concitoyens attendent de nous.

CHRISTOPHE BARBIER
Si on vous propose de continuer cette action dans le prochain Gouvernement, quel que soit le Premier ministre pour la continuité de l'État, vous direz oui ?

PAUL CHRISTOPHE
J'ai toujours fait passer l'intérêt général avant l'intérêt politique. J'ai toujours su me mettre au service de mes concitoyens. Que ce soit, donc, en tant que conseiller départemental, en tant que député. En tant que député, j'ai fait la preuve en tant que ministre, je pense que je sais travailler et je sais obtenir des résultats.

CHRISTOPHE BARBIER
Et l'intérêt général, c'est la continuité, c'est stabilité ?

PAUL CHRISTOPHE
C'est la stabilité. Vous savez, j'étais à Bruxelles lundi, j'ai rencontré des homologues de différents pays. Tous ont montré leur inquiétude par rapport à l'instabilité que présente la France, aujourd'hui.

CHRISTOPHE BARBIER
Paul CHRISTOPHE, merci et bonne journée, bon courage


source : Service d'information du Gouvernement, le 5 décembre 2024