Texte intégral
Monsieur le sénateur [Rachid Temal],
Merci d'appeler, par votre question, l'attention du Gouvernement, celle de la représentation nationale, sur nos trois otages détenus par la République islamique d'Iran. À commencer par Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus arbitrairement depuis bientôt mille jours, dans des conditions totalement inacceptables et intolérables, contraints à des aveux forcés sous la menace. Comme vous l'avez rappelé, détenus dans des cellules éclairées en permanence, et sans doute contraints à dormir à même le sol. Privés de contacts avec leurs familles qui, lorsqu'ils interviennent, se font sous la pression de leurs geôliers. Privés de la visite de nos autorités ou de nos représentants consulaires sur place depuis plus d'un an maintenant. Je l'ai dit il y a quelques jours, ces conditions de détention sont assimilables en droit international à de la torture.
Merci d'appeler l'attention sur le cas d'Olivier Grondeau, détenu depuis plus de 800 jours maintenant, et qui, le 13 janvier dernier, a eu le courage de s'exprimer à visage découvert, alors même que ses conditions de détention ne sont pas tout à fait les mêmes que celles de Cécile Kohler et Jacques Paris, et alors même qu'il prenait le risque, en les dénonçant, de les voir se dégrader plus encore.
Nous avons adressé des messages très fermes aux autorités iraniennes, en leur expliquant que sans amélioration et sans libération de ces otages, aucun dialogue bilatéral n'était possible, aucune levée de sanctions n'était envisageable. J'ai moi-même reçu, le 17 octobre dernier, les familles de ces trois otages pour leur témoigner de notre mobilisation sans relâche pour les faire libérer, ce que nous faisons. Et lundi dernier à Bruxelles, lors du Conseil Affaires étrangères, j'ai réclamé de la part de l'Union européenne des sanctions visant les responsables de cette détention arbitraire.
Mais notre mobilisation collective ne devra pas s'arrêter à la libération de ces trois otages. Il faudra également les accompagner pour la suite, puisque ceux qui ont déjà été libérés après des périodes de détention en République islamique d'Iran, peinent encore à se reconstruire après ces épisodes ravageurs.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 février 2025