Texte intégral
Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et la ministre auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée des comptes publics, ont présenté le rapport d'avancement annuel (RAA) pour l'année 2025 du plan budgétaire et structurel à moyen terme 2025-2029.
Le cadre de gouvernance économique de l'Union européenne réformé, qui vise à permettre aux États membres d'avoir des finances publiques robustes, sans pour autant obérer la croissance et les investissements, est entré en vigueur le 30 avril 2024. Au titre de ce nouveau cadre, la France a présenté en octobre 2024 son plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) pour la période 2025-2029. Suite à l'examen de ce plan, le Conseil a recommandé à la France le 21 janvier 2025 une trajectoire pluriannuelle de dépense primaire nette pour 2025-29. Cette trajectoire constitue la référence centrale dans le nouveau cadre budgétaire européen. Elle est conditionnée à la mise en œuvre d'investissements et réformes justifiant l'extension de la période d'ajustement de 4 à 7 ans selon les dispositions du volet préventif.
Ce rapport permet ainsi, d'une part, de faire état de prévisions macroéconomiques et de finances publiques actualisées, et, d'autre part, de faire le point sur l'avancement de la mise en œuvre des réformes et investissements sur lesquels la France s'est engagée.
Par rapport au scénario macroéconomique de la loi de finances (LFI), la prévision de croissance pour 2025 est revue à la baisse à + 0,7 % (−0,2 pt), en raison de la dégradation de l'environnement international. L'effet sur la croissance française en 2025 est estimé à – 0,3 pt de PIB, dont une partie avait déjà été intégrée dans la prévision sous-jacente à la LFI. La prévision d'inflation pour 2025 est inchangée à + 1,4 %. Ce cadrage macroéconomique demeure toutefois sujet à d'importants aléas dans un contexte international marqué par une forte incertitude, notamment sur l'ampleur et la durée de mise en œuvre des mesures commerciales décidées par les États-Unis.
À moyen terme, la croissance regagnerait en dynamisme : le PIB progresserait de +1,2 % en 2026, puis + 1,4 % en 2027 et 2028, et +1,2 % en 2029, dans un scénario de normalisation progressive des politiques commerciales.
S'agissant des prévisions de finances publiques, le Gouvernement maintient ses ambitions en matière de réduction de déficit public, avec une cible inchangée à 5,4 % du PIB pour 2025. Les mesures de redressement engagées en 2025 sont la première étape de la trajectoire pluriannuelle de finances publiques que s'est fixée le Gouvernement, et qui vise à ramener le déficit public à 4,6 % en 2026, et sous les 3 % en 2029.
Cette trajectoire est conforme à nos engagements européens, et tout particulièrement à la recommandation du Conseil du 21 janvier 2025 sur la dépense primaire nette, qui évoluerait en cumul sur 2024-2025 à un rythme de + 4,2 % (contre un plafond de + 4,6 % fixé par le Conseil).
La loi de finances initiale pour 2025 résulte d'un compromis parlementaire inédit, noué dans l'urgence de doter le pays d'un budget, qui nous engage tant à une transparence dans le suivi de l'exécution qu'au strict respect des plafonds de dépenses votés. Il s'agit d'un objectif exigeant mais atteignable, grâce à un dialogue exigeant avec l'ensemble des parties prenantes.
Enfin, ce rapport revient sur le suivi de la mise en œuvre d'un ensemble de réformes et investissements dans le cadre de l'extension de la période d'ajustement budgétaire de 4 à 7 ans. Elles répondent aux priorités de politique économique du Gouvernement. La plupart des cibles et jalons pour l'année 2025, fixés dans la recommandation du Conseil du 21 janvier 2025, sont déjà atteints avant leur échéance, tandis que d'autres sont en bonne voie d'achèvement.