Déclaration de M. Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité sur les conséquences du conflit entre Israël et l'Iran pour les communautés chrétiennes, à l'Assemblée nationale le 17 juin 2025.

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Circonstance : Questions d'actualité au Gouvernement, en séance publique, à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le député Patrick Hetzel,

Je vous remercie d'attirer l'attention de la représentation nationale et du Gouvernement sur le sort des minorités, des communautés avec lesquelles nous avons une histoire commune et vis-à-vis desquelles nous avons une responsabilité particulière.

Il en est ainsi des communautés chrétiennes partout dans le Moyen-Orient, que nous soutenons traditionnellement, non pas pour des raisons religieuses, mais parce que nous considérons que la paix et la stabilité dans cette région passent par le respect du pluralisme.

Et c'est pourquoi, lorsque la guerre s'est déchaînée au Liban, nous avons soutenu le réseau des écoles chrétiennes, pourquoi nous avons contribué à rénover, à rebâtir le patrimoine chrétien en Irak, qui avait été dévasté par Daech. Et c'est pourquoi chaque fois que nous nous déplaçons, chaque fois que je me déplace, je veille à rencontrer les chefs religieux des communautés chrétiennes, comme récemment en Syrie, où nous nous faisons leur porte-voix pour qu'ils soient pleinement intégrés dans l'avenir de ce pays.

Et face à l'escalade de violence et l'escalade militaire dans la région, nous sommes aussi très attentifs au sort de ces communautés, et en particulier en Israël et dans les territoires palestiniens, où nous veillons sur elles. Mais également en Arménie, au nord de l'Iran, puisque vous savez que cette frontière de l'Arménie avec l'Iran sépare en réalité les deux territoires de l'Azerbaïdjan et qu'il y a donc là une ligne de fracture qui est particulièrement sensible.

C'est vrai que la Russie, d'une certaine manière enlisée, comme vous l'avez dit, dans sa guerre contre l'Ukraine, a quelque peu abandonné l'Arménie. Oui, mais la France est venue à son secours et nous nous sommes tenus aux côtés de l'Arménie, depuis des mois, en renforçant nos coopérations jusqu'à des coopérations dans le domaine de la défense, dans le domaine militaire, qui n'ont pas d'équivalent dans l'histoire récente des relations entre l'Arménie et des pays européens. Et dans cette période, nous allons continuer à nous tenir aux côtés de l'Arménie.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2025