Interview de M. Philippe Tabarot, ministre chargé des transports, à CNews le 4 juillet 2025, concernant la grève des contrôleurs aériens, la concurrence dans le ferroviaire, la vitesse sur les autoroutes, la manifestation contre l'A69, les incivilités et le sort de l'écrivain Boualem Sansal.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : CNews

Texte intégral

ROMAIN DESARBRES
La grande interview CNews/Europe 1 avec, aujourd'hui, Philippe TABAROT, ministre des Transports. Bonjour Philippe TABAROT,

PHILIPPE TABAROT
Bonjour Romain DESARBRES,

ROMAIN DESARBRES
Merci d'être avec nous. On va, comme tous les matins, balayer toute l'actualité, mais on va commencer évidemment, ce matin, avec la grève des contrôleurs aériens, les contrôleurs aériens qui sont en grève depuis hier matin, enfin un quart d'entre eux, un quart seulement, qui refusent une réforme de leur temps de travail. Des centaines de vols sont annulés alors que débutent les vacances scolaires. Déjà, globalement, comment est-ce que vous qualifiez ce mouvement de grève ?

PHILIPPE TABAROT
Inacceptable pour différentes raisons, à la fois par rapport au choix de la grève, bien sûr, c'est l'idée d'embêter le plus de monde possible. Il faut se rendre compte qu'hier et aujourd'hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être, je dirais, de plus de 500 000 personnes, donc ça c'est quelque chose qui est inacceptable.

ROMAIN DESARBRES
272 contrôleurs sur environ un millier, quoi.

PHILIPPE TABAROT
Sur un millier qui auraient été en service. Il y a 3 500 contrôleurs aujourd'hui, donc, tout ce que je vais dire ne concerne bien sûr pas l'ensemble des contrôleurs, pour autant, là on voit que ça a un impact maximum sur la qualité du service. Ils vont mettre en difficulté un certain nombre de compagnies puisque financièrement ça a un coût très important, il y a des compagnies bien sûr étrangères, des compagnies françaises et quand on parle d'AIR FRANCE et de TRANSAVIA, c'est 30% du capital qui est français, qui est du contribuable français et puis, il y a des revendications qui ne me paraissent pas justes. Quand on parle de rémunération, il faut savoir qu'ils ont eu une augmentation significative de 7% déjà l'an dernier et puis, il y a la question de la badgeuse, de la pointeuse qui est un vrai sujet aujourd'hui, c'est un engagement qu'ils avaient pris et qu'ils ne tiennent pas.

ROMAIN DESARBRES
On va en parler. Les contrôleurs refusent, en réalité, qu'on mette le nez dans leurs horaires de travail, c'est l'anarchie, aujourd'hui, dans les emplois du temps ?

PHILIPPE TABAROT
Écoutez, oui, c'est probablement l'anarchie, en tout cas s'ils ne le souhaitent pas, c'est parce qu'ils ne respectent pas, pour un certain nombre d'entre eux, et je le redis, les règles qui sont indispensables. Ce sont des métiers à responsabilité, des métiers de stress, ils le disent eux-mêmes, c'est la raison pour laquelle ils travaillent 32 heures par semaine, ils partent à la retraite à 59 ans. Pour autant, le temps qu'ils sont là, il faut faire pleinement leur travail et on a eu un incident important, vous le savez, le 31 décembre 2022 à Bordeaux-Mérignac, où deux avions ont failli se télescoper parce que dans les effectifs qui devaient être de six, il n'y avait que trois contrôleurs dans la tour à ce moment-là et on ne savait pas où étaient les trois autres. Il y a une espèce d'autogestion dans les tours de contrôle qui est particulièrement dangereuse pour la sécurité de nos concitoyens. Voilà, c'est la raison pour laquelle, pour toutes ces raisons, je ne cèderai pas ce chantage. Je crois l'avoir montré déjà pour d'autres grèves et notamment au moment des cheminots. Ma porte sera toujours ouverte en tant que ministre des Transports pour le dialogue. Par contre, le chantage, non, ça suffit.

ROMAIN DESARBRES
Il y a quand même une particularité à laquelle vous faites allusion dans le monde du contrôle aérien, c'est le système de la clairance. C'est une possibilité de ne pas venir travailler quand le trafic est faible sans qu'aucun jour de congé soit décompté.

PHILIPPE TABAROT
Où vous voyez ça ?

ROMAIN DESARBRES
Nulle part.

PHILIPPE TABAROT
Voilà, donc vous le démontrez très bien.

ROMAIN DESARBRES
Ça, vous voulez y mettre fin ?

PHILIPPE TABAROT
Mais bien sûr.

ROMAIN DESARBRES
Il y a également les contrôleurs. Certains contrôleurs, bien sûr, qui se prêtent leur badge pour qu'un seul d'entre eux badge pour les autres et fasse croire que les deux collègues sont dans la tour. Accessoirement, quand ils font ça, on est d'accord, ils jouent avec la sécurité des passagers. C'est ce que vous nous dites.

PHILIPPE TABAROT
Ecoutez, l'exemple de Bordeaux l'a montré de manière très concrète. Et puis, quand une badgeuse est installée, on n'a pas à dégrader ce matériel. On a demandé de pouvoir mettre en place la biométrie qui est le meilleur système possible pour qu'ils soient tout simplement à leur poste et que dans les 32 heures de travail qu'ils ont, par semaine, je rappelle que c'est un certain nombre de semaines par an et pas toute l'année, qu'ils puissent faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. Le contrôle aérien, il n'y a rien de plus important puisque vous l'avez vu, ça impacte des milliers ou des millions de personnes. Et objectivement, je pense aux usagers qui ont tellement galéré hier, qui vont galérer encore, aujourd'hui. Je pense également à l'image que cela donne de notre pays. Vous savez, on sort du salon du Bourget qui a été une réussite exceptionnelle où on a montré que l'aérospatial français, l'aéronautique, également la défense, mais sont vraiment des secteurs d'excellence. Et là, aujourd'hui, ce que font ces 272 contrôleurs impacte le ciel aérien français, bien sûr, européen et mondial. Et tout le monde parle, aujourd'hui, du contrôle aérien français en de mauvais termes. Et c'est très frustrant pour le représentant de notre gouvernement que je suis.

ROMAIN DESARBRES
J'entendais un contrôleur CGT, contrôleur aérien CGT, dire que vérifier les horaires, on va le voir à l'écran, ce qu'il a dit exactement, mais vérifier les horaires des contrôleurs allait les stresser et que c'était mauvais pour la sécurité. Regardez ce qu'il dit : « Aujourd'hui, si on vient pointer individuellement les agents, leur rapport au travail va changer. C'est une mesure qui est, pour nous, génératrice de stress et donc de risque dans le travail ». Qu'est-ce que vous lui dites ?

PHILIPPE TABAROT
Écoutez, ce serait, s'apprêterait à rigoler, à plaisanter si ce n'était pas la sécurité de nos concitoyens qui est en jeu, parce que oui, le métier est stressant, comme beaucoup d'autres métiers également. Et ce n'est pas pour autant que les personnes qui ont ce genre de métier peuvent se permettre en plein milieu de journée de dire " Allez, on rentre à la maison ou on passe une heure à la machine à café ". Non, il y a des responsabilités. Ces personnes sont formées, sont très bien rémunérées par rapport à d'autres Français qui ont des métiers très stressants également et qui galèrent au quotidien avec d'autres salaires. Donc, pour toutes ces raisons et là encore, je le redis une troisième fois, c'est une minorité, mais une minorité qui a un impact sur le reste de la population et qui donne une mauvaise image de leurs collègues qui, pour l'immense majorité, font bien leur travail.

ROMAIN DESARBRES
Philippe TABAROT, ministre des Transports, invité de la grande interview CNews/Europe 1. Cette grève pourrait aller au-delà d'aujourd'hui ?

PHILIPPE TABAROT
Écoutez, il n'y a pas d'autres préavis qui ont été déposés. Et puis, si jamais c'était le cas, vous savez qu'il y a 48 heures maintenant, depuis une loi toute récente, parce qu'avant, ils ne pouvaient, ils pouvaient décider de faire grève du jour au lendemain sans se déclarer. La loi CAPO-CANELLAS, ça a permis de pouvoir se déclarer ou d'obliger les contrôleurs grévistes à se déclarer 48 heures avant pour essayer d'organiser un plan de transport minimum. Mais vous voyez, par rapport aux images que vous montrez dans les aéroports, que même 48 heures, ce n'est pas suffisant pour pouvoir assurer un service quasi normal et puis surtout informer les voyageurs. On voit ces scènes qui sont vraiment attristantes, de personnes qui attendaient depuis des mois et des mois de partir en vacances, des familles qui sont coupées en deux, qui sont divisées, qui n'arrivent pas à se retrouver. Bref, quelles que soient les revendications qu'on peut avoir, et en l'occurrence, ce ne sont pas des revendications qui sont cruciales. On ne peut pas faire ce chantage qui impacte des milliers, voire des millions de personnes.

ROMAIN DESARBRES
Philippe TABAROT, je voulais vous parler également du train, concurrence dans le ferroviaire. Depuis le 1er juillet, la toute première compagnie française indépendante de train à grande vitesse a dévoilé son nom officiel, VELVET, qui entend bien bousculer le paysage du TGV dès 2028. Vous soutenez ce projet. Est-ce que ça va faire baisser le prix des billets pour les Français ?

PHILIPPE TABAROT
Moi, je soutiens depuis le premier jour l'ouverture à la concurrence dans notre pays. C'est, à la fois, une directive européenne qui a été retranscrite dans le droit français. Je l'ai mis en place dans ma région, puisqu'en dehors de la compagnie VELVET qui va s'installer sur la grande vitesse, et tant mieux, et je m'en réjouis, un autre événement important pour la concurrence ferroviaire dans notre pays, c'est qu'une autre compagnie que la SNCF, dans les régions, dans ce qu'on appelle le transport conventionné, a circulé entre Marseille, Toulon et Nice, dans ma région, avec la compagnie TRANSDEV. Tout ceci pour montrer que l'ouverture à la concurrence n'est pas contre la SNCF. L'ouverture à la concurrence, c'est pouvoir permettre, pour le même prix, d'augmenter l'offre ferroviaire, donc, pour le client, pour l'usager, et puis essayer d'améliorer, bien sûr, la qualité de service, et quelque part aussi, comme vous l'avez très justement, faire baisser le prix. Il y a eu différents reportages qui montrent que le prix des trains, à certaines périodes de l'année, sur certaines lignes, s'envole. Je pense que l'ouverture à la concurrence, quand elle a bien fonctionné dans d'autres pays européens, montre que ça augmente l'offre et que ça peut faire baisser le prix. C'est tout ce qu'on souhaite, parce qu'en plus, il y a une appétence de trains. Par exemple, VELVET souhaite opérer dans l'ouest de la France. Aujourd'hui, la SNCF ne peut pas fournir les places suffisantes. Il y a des personnes qui n'arrivent pas à avoir de place sur ce territoire de notre pays. Donc, vraiment, la concurrence est une bonne chose. Elle ne va pas régler tous les problèmes de réseau, notamment qui existent. On l'a vu hier soir, dans le nord de la France, avec un incendie dû probablement aux conditions climatiques de ces derniers jours, ou quelquefois de la faune qui vient percuter les trains, et avec une douzaine de trains qui ont été annulés, une cinquantaine qui ont été en retard. Mais par contre, sur l'offre ferroviaire et sur le prix de nos trains, oui, la concurrence va apporter beaucoup et je m'en réjouis.

ROMAIN DESARBRES
Monsieur le ministre des Transports, on a parlé de l'aérien, du rail. Je voulais qu'on parle de la route. Un mot de l'Île-de-France. Des voies se font entendre en Île-de-France pour abaisser la vitesse sur certaines autoroutes à 50 kilomètres heure. Est-ce que vous y êtes favorable? On veut tuer la circulation routière.

PHILIPPE TABAROT
Non, je pense que la mairie de Paris, notamment tout autour du périph' après déjà un certain nombre de décisions, avec le préfet de police, nous n'étions pas forcément favorables. Je n'ai pas souhaité sur les autoroutes qui sont de ma responsabilité, les suivre là-dessus, qu'on fasse des expérimentations, qu'on voit si en matière de pollution, en matière de circulation, cela apporte quelque chose. Éviter sans arrêt également d'utiliser les moyens de coercition et de dresser des procès-verbaux en permanence. Je pense qu'on peut à la fois en contrôlant la vitesse de manière raisonnable et en évitant un certain nombre de bouchons qui existent en région parisienne de manière très forte de fluidifier la circulation. Mais ça ne doit pas être au détriment des automobilistes. On a, aujourd'hui, probablement en cours de finalisation le plus grand réseau de transport en commun d'Europe autour de Paris. Quand tout cela sera terminé, je pense que ce sera le moment de se dire peut-être que maintenant, avec l'offre qui existe en matière de transport en commun, on est en mesure de laisser son véhicule et d'utiliser les modes de transport en commun. Les chantiers ne sont pas tous terminés. Je pense que c'est à ce moment-là qu'on devra redéfinir la place de la voiture tout autour de la capitale, mais pas en plein milieu des chantiers.

ROMAIN DESARBRES
Manifestation contre l'A69. La justice administrative a autorisé, fin mai, la reprise de la construction de l'autoroute A69. La Toulouse-Castre, un chantier contesté par des écologistes qui était stoppé depuis fin février. Il y a des manifestations prévues ce week-end. Vous ne lâchez pas, évidemment. Vous défendez cette autoroute A69 qui est souhaitée par les élus locaux. Vous craignez des débordements ce week-end ?

PHILIPPE TABAROT
Sur ce projet comme sur d'autres, j'irai jusqu'au bout. Je l'ai dit, j'ai fait appel immédiatement après la seule décision de justice qui a été défavorable sur treize qui ont été favorables. Oui, je crains des débordements parce qu'il y a une instrumentalisation de ce projet de l'ultra gauche avec un certain nombre de violences. On a vu que depuis la reprise du chantier, comme je l'avais dit depuis mi-juin, progressive, même si ce n'est pas simple de reprendre un chantier qui a été arrêté, ne serait-ce que trois mois, ça va prendre encore plus de temps. Mais qu'il y a des actes de vandalisme, des compteurs qui ont été brûlés. Donc, on s'attend malheureusement à une situation très compliquée. J'ai échangé avec mon collègue ministre de l'Intérieur là-dessus, qui va mettre les forces de police nécessaires. Pendant le chantier, les entreprises seront protégées. C'est quand même incroyable dans notre pays qu'on ne puisse pas mener à bien un chantier d'intérêt national, d'intérêt public majeur selon la formule consacrée qui est attendue par le Tarn, mais qui est un symbole sur l'ensemble du pays. Je souhaite que ce chantier puisse se terminer dans les meilleures conditions possibles. On fera tout pour avec la société concessionnaire et avec les forces de l'ordre, qui certes, auraient bien d'autres choses à faire dans notre pays que de surveiller un chantier. Mais c'est indispensable pour le mener à bien et pour montrer que les forces doivent rester à l'état, en l'occurrence, et comme dans toutes circonstances.

ROMAIN DESARBRES
Philippe TABAROT, ministre des Transports, invité de la grande interview CNews/Europe 1. Je voulais vous entendre également. Vous êtes ministre, mais vous êtes également élu de terrain. Je voulais vous entendre sur ce qui s'est passé à l'aquaparc dans la Sarthe, sur un lac dans la Sarthe. Il a dû fermer, il a à peine eu le temps d'ouvrir, cet aquaparc. Il a dû fermer sa structure installée sur ce lac à cause de voyous qui ne respectaient rien et qui se sont comportés de façon violente. Le patron de cet aquaparc a tout subi et il a fermé, il le remballe. Il a comparé ce qu'il a subi, à un pays arabe qui a subi la guerre, l'Irak. Il a dit c'est Bagdad. Qu'est-ce que ça dit de la France?

PHILIPPE TABAROT
Ça dit un petit peu, comme l'a dit également Bruno RETAILLEAU, que la France des zones à gens est confrontée à ce genre de situation. On l'a vu par les mouvements.

ROMAIN DESARBRES
Mais là, c'est lui qui remballe, c'est lui qui ferme, parce que les forces de l'ordre ne peuvent pas le sécuriser.

PHILIPPE TABAROT
Il y a des gens qui veulent tout simplement faire leur travail dans de bonnes conditions, qui soient soit des entrepreneurs, soit des personnes qui, quelquefois pour des petits salaires, vont travailler le matin. Je pense aux deux infirmières qui ont eu ce grave accident de voiture mortelle dans ma région et qui allaient tout simplement soigner les autres à l'Institut Arnaud Tzanck à Mougins et qui ont rencontré des chauffards de la route, des gens qui avaient bu et qui s'étaient drogués toute la nuit et qui leur ont enlevé la vie. Ces genres d'exemples, on pourrait les multiplier entre ceux qui souhaitent tout simplement rester dans les règles, qui souhaitent entreprendre, qui souhaitent travailler, qui respectent les règles et ceux qui, tout autour d'eux, font totalement l'inverse. Et ça, c'est totalement inacceptable. Donc, il faut une tolérance zéro. Il faut accompagner les personnes qui souhaitent entreprendre. Et il ne faut rien lâcher dès les premières incivilités, comme on les appelait. Mais c'est plus que des incivilités, c'est des gens qui n'ont aucune foi ni loi, comme le dit l'expression. Et on doit avoir un Etat fort et répondre à ça et permettre aux gens qui veulent vivre dans de bonnes conditions, tout en travaillant, tout en contribuant au bien-être de la société, de les protéger de ces personnes qui ont des comportements inacceptables et inadmissibles.

ROMAIN DESARBRES
Philippe TABAROT, ma dernière question sera pour Boualem SANSAL. Il pourrait être gracié demain par le président algérien. C'est une possibilité, mais ça n'a rien de certain. La France joue la carte de la diplomatie et de l'action sous les radars, l'action discrète. On saura demain si c'est la bonne méthode ?

PHILIPPE TABAROT
On le saura probablement demain. Je le souhaite de tout coeur et c'est la raison pour laquelle je mesurerai mon propos. Pour autant, demain, c'est le 5 juillet. C'est une date importante pour les Algériens. Mais j'aimerais dire que c'est une date importante également pour les Français d'Algérie, les Pieds-Noirs, les Harkis, qui le 5 juillet 62, pour 3 000 d'entre eux, ont été massacrés ou ont disparu dans des conditions terribles. Et on ne parle jamais d'eux. On ne parle jamais de ce drame qu'a connu notre pays, qu'ont connu nos ressortissants, qu'ont connu les Pieds-Noirs et les Harkis. Et demain, j'aurai une pensée pour Boualem SANSAL, également pour Christophe GLEIZE, mais j'aurai une pensée très forte pour tous ces Pieds-Noirs et Harkis qui ont été massacrés ce 5 juillet 1962 à Oran.

ROMAIN DESARBRES
Philippe TABAROT, ministre des Transports, invité de la grande interview CNews/Europe 1. Merci d'être venu ce matin sur CNews et sur Europe 1. Bonne journée à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 10 juillet 2025