Texte intégral
Madame la ministre du numérique et de l'intelligence artificielle, chère Clara,
Monsieur le ministre de l'industrie et de l'énergie cher Marc,
Madame la ministre du tourisme, chère Nathalie,
Madame la ministre de la ruralité, chère Françoise Gatel,
Madame la ministre du commerce, de l'artisanat, des PME et de l'économie sociale et solidaire, chère Véronique,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants de l'écosystème de l'Intelligence artificielle,
Mesdames et Messieurs les dirigeants de toutes les entreprises qui se tournent vers l'IA et l'adoptent progressivement,
Chers amis,
1. Introduction : l'IA est déjà là
L'intelligence artificielle n'est pas un concept de laboratoire, réservée à des scientifiques, à des grands groupes industriels ou à de startups du numérique.
C'est une révolution qui frappe à la porte de toutes les entreprises, de tous les métiers, de tous les territoires.
Aujourd'hui des milliers de Français l'utilisent, à tel point qu'on estime que deux salariés sur trois utilisent de l'IA générative au bureau, souvent de manière informelle. Elle remplace les moteurs de recherche, automatise les tâches fastidieuses, et ouvre la voie à de nouveaux usages dans tous les secteurs. Et pourtant, seules 13% de nos Petites et Moyennes Entreprises [PME] et Entreprises de Taille Intermédiaires [ETI] l'utilisent véritablement.
2. Osez l'IA : présentation du plan
C'est pourquoi nous avons souhaité, avec la ministre de l'IA, chère Clara, pouvoir lancer ce plan national pour vous partager une chose simple : n'ayez pas peur, n'ayons pas peur, de l'intelligence artificielle. Osons l'IA.
Pourquoi ? Parce que l'IA n'est pas un risque si on la maîtrise. Elle est une chance si on l'adopte. C'est un levier immédiat de productivité.
Elle permet d'automatiser un devis, d'accélérer une recherche de marché, de générer des visuels, d'optimiser une chaîne logistique, de mieux dialoguer avec ses clients. Mais elle ne s'adopte pas seule.
Je sais les freins : le manque de temps, le manque de compétences, le manque de repères. Et c'est pourquoi l'État agit, aux côtés d'un écosystème déjà nombreux et dynamique.
Avec le plan " Osez l'IA ", nous avons un cap clair : faire de l'IA un outil du quotidien pour toutes les entreprises françaises d'ici 2030.
Et nous nous en donnons les moyens, avec une plateforme de formation, l'Académie de l'IA, un réseau d'ambassadeurs IA sur tout le territoire au plus près des réalités du terrain, dont je remercie les nombreux membres présents. Mais également des diagnostics IA personnalisés, financés jusqu'à 40%, pour vous aider à identifier les cas d'usage concrets dans votre entreprise, des prêts bonifiés pour les projets plus ambitieux, et bien sûr, un accompagnement sectoriel.
L'ambition ça n'est pas de faire de chaque dirigeant un ingénieur en IA. L'ambition c'est de permettre à chacun d'en tirer parti.
Chez OpenClassrooms par exemple, l'IA aide à mieux répondre aux clients. À Polignac, une PME comme 3WAYSTE utilise l'IA pour trier 45 000 tonnes de déchets par an. À l'hôpital, elle soutient les radiologues dans leurs diagnostics.
Ces exemples, comme ceux de toutes les PME qui l'utilisent pour optimiser chaque étape de leur chaîne de valeur, démontrent que l'IA n'est pas réservée à la Silicon Valley ou aux grandes capitales. Elle a sa place partout : dans nos villes moyennes, nos filières industrielles, nos services publics.
3. L'exigence indispensable de souveraineté
Cependant, pour réussir, il nous faut aussi poser une exigence de souveraineté.
Nous ne pouvons pas être dépendants de solutions étrangères pour une technologie aussi structurante pour notre économie et notre vie de demain. C'est pourquoi la France investit massivement dans ses propres infrastructures, dans ses talents, dans ses champions nationaux à l'instar de Mistral AI.
D'ores et déjà plus de 1 000 start-ups en IA, des centres de données en développement, et un objectif assumé : faire émerger des solutions souveraines, robustes, utiles, alignées avec nos valeurs.
4. Conclusion : l'IA est certes un choc, mais une opportunité.
En conclusion, l'IA, c'est un choc technologique. Mais ce n'est pas une menace.
Je ne crois pas à la disparition des emplois. Je crois à leur transformation. Oui, certaines tâches vont disparaître. Mais de nouveaux métiers vont apparaître. Et, comme toujours dans l'histoire économique, c'est la capacité à accompagner cette transition qui fera la différence.
Alors, nous formons. Nous finançons. Nous accompagnons. Les entreprises dont l'Etat est actionnaire, celles de l'Agence pour les Participations de l'Etat, constituent un exemple en la matière, et je les en remercie.
Mesdames et Messieurs,
Ne laissez pas passer ce moment. Ce n'est pas une mode. Ce n'est pas une option. C'est le coeur de la compétitivité de demain.
Osez l'IA, et vous trouverez l'État à vos côtés pour franchir le pas.
Je vous remercie.
Source https://www.economie.gouv.fr, le 10 juillet 2025