Texte intégral
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
Mesdames et messieurs les présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je vais d'abord demander à Boris de venir à côté de moi, au nom de l'amitié franco russe, entre le gouverneur et Boris. C'est pour moi aujourd'hui un grand honneur et un grand plaisir de vous accueillir ici au Palais de Marbre à Saint Pétersbourg. Et avant toute chose, je voudrais dire très sincèrement, au nom de la France, combien nous avons de la gratitude pour la direction du musée russe, pour monsieur Goussev (phon) et madame Petrova, qui ont eu la gentillesse, la délicatesse, de nous permettre d'organiser cette réception en ce lieu extraordinaire. Commandée par Catherine II, Catherine la Grande, pour le comte d'Orloff, cette magnifique demeure a été construite entre 1769 et 1785 par Antonio Rinaldi. Nous le connaissons bien, ce palais, puisqu'il est situé juste en face du Pont de la Trinité, construit par des Français, inauguré en 1896 par le président de la République. Nous l'avons d'ailleurs choisi pour y organiser cette année plusieurs manifestations culturelles, à l'occasion du tricentenaire de Saint Pétersbourg. C'est pour moi l'occasion de remercier Marek Halter et l'ensemble du commissariat général à l'organisation de la présence française pour ce tricentenaire, avec beaucoup de chaleur et une sincère gratitude. Ainsi, tout le monde pourra découvrir un certain nombre de manifestations et plusieurs ont d'ores et déjà eu lieu.
En septembre prochain, nous pourrons présenter des oeuvres de G. Bensimon, photographe du magazine Elle, puis à partir d'octobre 2003, une exposition retraçant trois cents ans, trois siècles d'Histoire de la présence française à Saint Pétersbourg. Et si nous sommes ici aujourd'hui, c'est bien pour parler de ces relations bilatérales qui connaissent un nouvel essor remarquable. Dans ces derniers mois, la fédération de Russie et la France se sont considérablement rapprochées. J'ai pu voir, avec monsieur M. Kassianov hier, à l'occasion de plusieurs réunions de travail, combien nos visions du monde étaient semblables, combien nos projets étaient communs et combien nous avions l'intention de progresser, non seulement dans des actions multilatérales initiées par notre coopération, [mais aussi] dans des actions bilatérales. Que ce soit pour les dossiers de l'aéronautique, que ce soit pour les dossiers de l'énergie, que ce soit pour les dossiers de développement économique en général, nous avons de nombreux projets. Et le séminaire intergouvernemental, que nous tiendrons à Moscou au début du mois d'octobre, mettra en oeuvre ce programme de travail avec, notamment, la valorisation des initiatives en matière d'énergie sur l'ensemble des sujets. Je pense notamment au gaz ; je salue le président de Gaz de France qui est ici et qui, avec Gazprom, non seulement est un des participants à la présence française ici au tricentenaire de Saint Pétersbourg, mais aussi fait partie des grandes entreprises françaises qui assument des partenariats ambitieux avec l'ensemble des entreprises russes. Je voudrais également remercier la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, son président M. Franck, qui a organisé la présence d'un grand nombre d'entreprises et d'entrepreneurs ici, pour engager des discussions, des réflexions communes et des projets communs, avec les entreprises russes. C'est, je crois, très important. Nous participerons demain à des réunions de travail pour rapprocher les entreprises et essayer de valoriser cette coopération. Nous aurons d'ailleurs, dans le prolongement de ces initiatives, en octobre 2003, à Moscou, une exposition très importante sur les technologies françaises qui seront présentées grâce au travail de monsieur le ministre du Commerce extérieur, F. Loos, qui conduit cette présence des entreprises françaises à l'étranger.
Je voudrais donc remercier toutes celles et tous ceux qui se sont engagés dans ce partenariat entre la fédération de Russie et la France pour la réussite du tricentenaire de Saint Pétersbourg. C'est majeur pour la Russie, donc pour la France. C'est aussi très important pour l'Europe. Il est essentiel que nous puissions ensemble, sur des projets d'envergure, porteurs de sens, engager non seulement les pouvoirs politiques mais aussi les activités entrepreneuriales et la société civile. Je voudrais dire que ce que nous avons vécu aujourd'hui, à la fois grâce à la présence d'entreprises mais grâce aussi à l'expression culturelle, musicale, des arts plastiques, l'ensemble de ces différents partenariats font que nous voyons aujourd'hui qu'un tricentenaire de la sorte, c'est l'occasion de faire jaillir de multiples initiatives, de multiples projets, de multiples talents. Et l'amitié, pour être durable, a besoin d'être fertile en talents, capable de promouvoir les capacités des uns et des autres. Merci aux deux ambassadeurs d'avoir organisé cette présence. Merci à tous les acteurs de cette dynamique. Je voudrais remercier les deux présidents parlementaires de l'amitié franco russe : le député André et le sénateur Chaumont. Je voudrais aussi remercier le sénateur H. de Richemont et je voudrais remercier le député François-Michel Gonnot et le président de la Commission de la Défense nationale, qui nous fait l'honneur d'être avec nous, monsieur G. Teissier, qui participe aussi à cette Commission. Comme je salue avec un grand bonheur et un profond attachement madame H. Carrère d'Encausse, membre de l'Académie française, dont on sait tout l'attachement qui est le sien, à l'amitié entre la Russie et la France. Et c'est un attachement qui vient de la raison et de l'Histoire, qui vient de la science, mais qui vient aussi de l'émotion et du coeur. Je suis très heureux que madame H. Carrère d'Encausse nous fasse l'honneur d'être présente pour ces manifestations.
Nous avons, il y a peu, accueilli les cendres d'Alexandre Dumas au Panthéon. Alexandre Dumas, personnage considérable, immense, de notre Histoire, a été accueilli comme il se devait. Mais plusieurs grands de ce monde et grands de France avaient identifié chez Alexandre Dumas cette force personnelle, et notamment Victor Hugo qui disait qu'[il] était un "semeur de civilisations." Et qu'avait il semé dans le monde ? Il avait semé l'idée française. Moi, je suis capable de parler la langue de l'euro, je suis capable de parler la langue du rouble, je peux même parler la langue du dollar. Mais aujourd'hui, j'ai envie de parler la langue du coeur, la langue du souvenir, la langue de l'amitié, la langue de l'émotion, celle qui nous fait dire aujourd'hui que Pierre et Catherine étaient des "semeurs de civilisations" et que l'idée qu'ils ont semée, c'est l'idée européenne. Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 juillet 2003)
Messieurs les députés,
Mesdames et messieurs les présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je vais d'abord demander à Boris de venir à côté de moi, au nom de l'amitié franco russe, entre le gouverneur et Boris. C'est pour moi aujourd'hui un grand honneur et un grand plaisir de vous accueillir ici au Palais de Marbre à Saint Pétersbourg. Et avant toute chose, je voudrais dire très sincèrement, au nom de la France, combien nous avons de la gratitude pour la direction du musée russe, pour monsieur Goussev (phon) et madame Petrova, qui ont eu la gentillesse, la délicatesse, de nous permettre d'organiser cette réception en ce lieu extraordinaire. Commandée par Catherine II, Catherine la Grande, pour le comte d'Orloff, cette magnifique demeure a été construite entre 1769 et 1785 par Antonio Rinaldi. Nous le connaissons bien, ce palais, puisqu'il est situé juste en face du Pont de la Trinité, construit par des Français, inauguré en 1896 par le président de la République. Nous l'avons d'ailleurs choisi pour y organiser cette année plusieurs manifestations culturelles, à l'occasion du tricentenaire de Saint Pétersbourg. C'est pour moi l'occasion de remercier Marek Halter et l'ensemble du commissariat général à l'organisation de la présence française pour ce tricentenaire, avec beaucoup de chaleur et une sincère gratitude. Ainsi, tout le monde pourra découvrir un certain nombre de manifestations et plusieurs ont d'ores et déjà eu lieu.
En septembre prochain, nous pourrons présenter des oeuvres de G. Bensimon, photographe du magazine Elle, puis à partir d'octobre 2003, une exposition retraçant trois cents ans, trois siècles d'Histoire de la présence française à Saint Pétersbourg. Et si nous sommes ici aujourd'hui, c'est bien pour parler de ces relations bilatérales qui connaissent un nouvel essor remarquable. Dans ces derniers mois, la fédération de Russie et la France se sont considérablement rapprochées. J'ai pu voir, avec monsieur M. Kassianov hier, à l'occasion de plusieurs réunions de travail, combien nos visions du monde étaient semblables, combien nos projets étaient communs et combien nous avions l'intention de progresser, non seulement dans des actions multilatérales initiées par notre coopération, [mais aussi] dans des actions bilatérales. Que ce soit pour les dossiers de l'aéronautique, que ce soit pour les dossiers de l'énergie, que ce soit pour les dossiers de développement économique en général, nous avons de nombreux projets. Et le séminaire intergouvernemental, que nous tiendrons à Moscou au début du mois d'octobre, mettra en oeuvre ce programme de travail avec, notamment, la valorisation des initiatives en matière d'énergie sur l'ensemble des sujets. Je pense notamment au gaz ; je salue le président de Gaz de France qui est ici et qui, avec Gazprom, non seulement est un des participants à la présence française ici au tricentenaire de Saint Pétersbourg, mais aussi fait partie des grandes entreprises françaises qui assument des partenariats ambitieux avec l'ensemble des entreprises russes. Je voudrais également remercier la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, son président M. Franck, qui a organisé la présence d'un grand nombre d'entreprises et d'entrepreneurs ici, pour engager des discussions, des réflexions communes et des projets communs, avec les entreprises russes. C'est, je crois, très important. Nous participerons demain à des réunions de travail pour rapprocher les entreprises et essayer de valoriser cette coopération. Nous aurons d'ailleurs, dans le prolongement de ces initiatives, en octobre 2003, à Moscou, une exposition très importante sur les technologies françaises qui seront présentées grâce au travail de monsieur le ministre du Commerce extérieur, F. Loos, qui conduit cette présence des entreprises françaises à l'étranger.
Je voudrais donc remercier toutes celles et tous ceux qui se sont engagés dans ce partenariat entre la fédération de Russie et la France pour la réussite du tricentenaire de Saint Pétersbourg. C'est majeur pour la Russie, donc pour la France. C'est aussi très important pour l'Europe. Il est essentiel que nous puissions ensemble, sur des projets d'envergure, porteurs de sens, engager non seulement les pouvoirs politiques mais aussi les activités entrepreneuriales et la société civile. Je voudrais dire que ce que nous avons vécu aujourd'hui, à la fois grâce à la présence d'entreprises mais grâce aussi à l'expression culturelle, musicale, des arts plastiques, l'ensemble de ces différents partenariats font que nous voyons aujourd'hui qu'un tricentenaire de la sorte, c'est l'occasion de faire jaillir de multiples initiatives, de multiples projets, de multiples talents. Et l'amitié, pour être durable, a besoin d'être fertile en talents, capable de promouvoir les capacités des uns et des autres. Merci aux deux ambassadeurs d'avoir organisé cette présence. Merci à tous les acteurs de cette dynamique. Je voudrais remercier les deux présidents parlementaires de l'amitié franco russe : le député André et le sénateur Chaumont. Je voudrais aussi remercier le sénateur H. de Richemont et je voudrais remercier le député François-Michel Gonnot et le président de la Commission de la Défense nationale, qui nous fait l'honneur d'être avec nous, monsieur G. Teissier, qui participe aussi à cette Commission. Comme je salue avec un grand bonheur et un profond attachement madame H. Carrère d'Encausse, membre de l'Académie française, dont on sait tout l'attachement qui est le sien, à l'amitié entre la Russie et la France. Et c'est un attachement qui vient de la raison et de l'Histoire, qui vient de la science, mais qui vient aussi de l'émotion et du coeur. Je suis très heureux que madame H. Carrère d'Encausse nous fasse l'honneur d'être présente pour ces manifestations.
Nous avons, il y a peu, accueilli les cendres d'Alexandre Dumas au Panthéon. Alexandre Dumas, personnage considérable, immense, de notre Histoire, a été accueilli comme il se devait. Mais plusieurs grands de ce monde et grands de France avaient identifié chez Alexandre Dumas cette force personnelle, et notamment Victor Hugo qui disait qu'[il] était un "semeur de civilisations." Et qu'avait il semé dans le monde ? Il avait semé l'idée française. Moi, je suis capable de parler la langue de l'euro, je suis capable de parler la langue du rouble, je peux même parler la langue du dollar. Mais aujourd'hui, j'ai envie de parler la langue du coeur, la langue du souvenir, la langue de l'amitié, la langue de l'émotion, celle qui nous fait dire aujourd'hui que Pierre et Catherine étaient des "semeurs de civilisations" et que l'idée qu'ils ont semée, c'est l'idée européenne. Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 juillet 2003)