Texte intégral
A tous, (applaudissements...) à tous, merci !
Et bienvenue dans cette 4ème fête des Bleus, Blancs, Rouges.
Mesdames et Messieurs, chers amis, qui avez fait l'effort, très souvent venant des quatre coins de la France, de vous rassembler ici en un témoignage de fraternité nationale, je vous apporte le salut de tous ceux qui ont préparé pour vous cette fête, militants, combattants nationaux, qui se sort mis au service de la cause du peuple et de la nation (applaudissements...).
Le ciel ne nous a pas été favorable. Un deuil d'autant plus cruel qu'il a frappé un enfant, le fils d'un de nos militants, ne nous a pas épargnés. Mais nous sommes de ces français qui savons que la vie n'est pas seulement faite de facilités, de chance et de bonheur, que même notre philosophie s'inspire des règles de la morale, de l'éducation et du civisme précisément pour préparer les curs et les âmes aux inéluctables difficultés de la vie, et nous acceptons d'un même cur le bien et le mal, la chance et la malchance, mais je le dis, nous ressentons une profonde compassion pour celui de nos camarades qui a été, en cette journée de fête, frappé.
Je dois dire d'ailleurs à cette occasion que si nous nous trouvons dans ce décor un peu kafkaïen de l'espace Balard, cela tient tout de même au fait que tous les espaces ludiques des environs de la capitale nous ont été systématiquement refusés, et souvent par des municipalités d'opposition (hou... hou...)...
Je dois aussi à la vérité de dire qu'il est navrant que la municipalité de Paris, en 40 ans de majorité ininterrompue, n'ait pas été capable de doter une capitale de 10 millions d'habitants, une région de 10 millions d'habitants, d'un espace de réunions publiques et populaires qui soit digne de la capitale de la France (applaudissements...).
Il n'y a pas, dans une nation, de vie politique au sens moderne du terme, qui ne soit relayée par les médias, c'est-à-dire par la presse, par la radio ou par la télévision et il est évident que la bataille que nous avons menée, que nous menons et qui nous reste à mener passe par la conquête de notre droit légitime à l'expression.
Nous avons le droit (applaudissements...), nous avons le droit de faire connaître au peuple français ce que nous pensons et c'est à lui de nous juger.
Nous avons le droit que nos idées soient transmises avec loyauté et avec exactitude.
Nous avons le droit à l'égalité de traitement avec tous les hommes politiques de ce pays. Mais nous sommes obligés de constater qu'il n'en est pas ainsi et que les nationaux sont victimes en permanence d'une grande injustice relative au droit de l'information (applaudissements...).
Jugez-en vous-mêmes puisqu'il y a exactement trois mois aujourd'hui, le 17 juin, que publiquement la confiance de plus de 2 200 000 électeurs s'est portée sur la liste du Front National. Dans cet intervalle de trois mois je n'ai pas reçu une seule invitation d'un des grands médias radiophoniques ou télévisés (hou... hou...), à part dans le courant de l'année depuis la dernière fête des Bleus, Blancs, Rouges, une émission par média, et encore pas dans tous les secteurs, depuis strictement rien ! Je dis qu'il s'agit là d'un véritable complot contre la vérité et, partant, d'un complot contre la liberté (applaudissements...). Je dis qu'il n'est pas admissible que l'on taise... (hou... hou...) (- Non, je vous en prie, non, je dis..., écoutez mesdames et messieurs, je vous demande un peu de calme et je demande aux journalistes qui sont bien obligés de faire leur travail, de le faire en un moment donné, il y a temps pour cela et puis il y a aussi le temps pour que le public puisse écouter l'orateur... applaudissements). ... Mais il y a peut-être pis que le défaut de l'information. C'est le trafic de l'information et je dis que le journaliste du Journal Du Dimanche qui a rapporté (sifflets... chut !) que cette fête se résumait à des stands de vente de matraques au rabais et de disques allemands, est un escroc (hou... hou... ), que celui qui a titré la "4" de ce journal "un enfant mort chez Le Pen" est un salaud (applaudissements...) et que le journaliste d'Europe 1 qui n'a vu dans nos stands que des caricatures de gens à tignasses et à nez crochus est un psychopathe ou un raciste anti-français (applaudissements...).
Cela rejoint, mesdames et messieurs, tout un courant mensonger qui passe par la véritable censure d'une certaine information à partir du moment où, en matière de délinquance, elles mettent en cause des immigrés. C'est ainsi qu'à titre d'exemple nous avons pu constater que l'agression commise à la hache en plein jour des locaux de notre organisation parisienne par un algérien a été cachée sciemment par l'Agence Française de Presse et qu'il a fallu 48 heures d'intervention avant que cette information ne soit communiquée aux autres journaux (applaudissements).
Non, ce n'est pas tout ! A défaut de laisser parler les leaders du Front National, on les remplace par des marionnettes insultantes ou diffamatoires. Quel est donc le Frankenstein de TF1 qui a inventé le monstre noir, qui finit d'ailleurs par paraître sympathique par comparaison avec ses partenaires (applaudissements...) ? C'est parait-il c'est Frankenpen, le vampire buveur de voix, le grand loup mangeur de petits cochons. Ceci est le fruit d'une collaboration d'un certain nombre de nos adversaires, les ailes démoniaques ont sans doute été fournies par les ateliers de St Sulpice, guidés par la conférence épiscopale française (applaudissements...), les canines pointues ont été offertes par le dentiste de M. Mitterrand qui les avait conservées à toutes fins utiles (applaudissements...) et l'accent et le casque à pointe sans doute empruntés à l'arrière-grand-père de Madame Veil (applaudissements...). Coco-boy a vraiment démontré qu'il était bien le coco de service. Je l'avertis qu'on peut tout faire avec un casque à pointe sauf me le mettre sur la tête ou s'asseoir dessus.
M. Collaro croit me faire beaucoup d'honneur en m'admettant dans sa ménagerie politique. Je lui ai signifié par voie de justice que je me passerai de cette publicité que je trouve déplacée quand elle met dans un média national de monopole les hommes qui ont porté, portent ou porteront les plus lourdes responsabilités dans la direction du pays dans des postures et des discours dérisoires. L'irrespect de tout et de tous n'est pas la liberté, c'est la décadence (applaudissements...). Si certains s'en accommodent ou s'en réjouissent qui sont rendus à mendier, ne serait-ce qu'un ricanement, tant pis pour eux.
Pourtant il faut bien avouer que le discrédit de la classe politique est sans doute moins imputable aux petites marionnettes qu'aux grandes (applaudissements...).
Ces quelques comptes étant réglés car il faut bien le faire, car en effet mesdames et messieurs, il n'est de droit s'il n'est défendu en permanence par celui à qui il bénéficie et je dis très haut et très clair ici que nous entendons défendre nos droits par tous les moyens qui sont mis à notre disposition.
Nous avons pris l'habitude désormais de nous retrouver chaque année beaucoup plus nombreux dans cette marche vers l'avenir, dans cette journée fraternelle, affectueuse de la fête des Bleus, Blancs, Rouges et qui marque chaque année une progression remarquable de notre mouvement, dans la confiance de notre peuple et de notre pays.
Songez qu'il y a un an nous en étions encore à Dreux, c'est-à-dire à la victoire de Jean-Pierre Stirbois à 17 % (applaudissements... ) Rappelez-vous, c'était le temps de la manifestation contre l'assassinat des passagers coréens du Boeing par l'aviation militaire soviétique. En novembre, le Front national était présent à Auray, dans mon pays natal, dans l'élection législative partielle où nous remportions le score de 12 %, puis à Vincennes, Fontenay dans la cantonale où nous marquions 11,80 % et puis les municipales de Draguignan et de la Seyne qui assuraient la défaite de l'invincible sénateur socialiste de Draguignan et celle du maire communiste de La Seyne. Enfin, la belle, l'admirable, l'extraordinaire campagne des Européennes dans laquelle nous avons sillonné la France réunissant, dans des meetings payant comme le sont seuls ceux du Front National, des foules de plus en plus jeunes et des masses de plus en plus denses. Malgré une campagne de violence, de dénigrement, d'injures que sanctionne pourtant de temps en temps un procès gagné, notre caravane est passée grâce au dévouement des militants qui désormais s'organisent partout en France, renforcés par les militants nationaux des partis d'opposition lassés des équivoques, des silences ou des impuissances (applaudissements...).
J'avais dit un soir sur le parvis de la salle électorale d'Aulnay-sous-Bois - que nous avait interdite le préfet de la Seine St Denis sous le prétexte d'ordre public parce que dehors nous ne troublions pas l'ordre public alors que dedans sans doute nous l'aurions troublé - j'avais dit dans une formule un peu imagée que lorsque nous aurions repris nos billes dans le sac de Jacquot et dans le sac de Valy, le nôtre serait plus gros, notre sac serait plus gros et le leur plus petit. L'opération de transfert se continue, elle marche bien, merci ! (applaudissements...).
Vous devez savoir que pour faire face à l'afflux des adhésions qui se maintenaient encore au mois d'août plus de 300 par jour, nous avons dû changer de locaux, nous avons dû recruter et former des personnels. Tout cela se fait, je vous l'accorde, dans une certaine pagaille, mais une pagaille qui marchait. C'est vrai que ce désordre ne vous a pas permis souvent de recevoir de réponses à vos lettres. Sachez qu'en toute hypothèse nous en avons eu connaissance et que, en temps voulu il sera répondu au courrier que vous nous avez adressé.
Nous sortons progressivement du chaos pour créer un grand organisme national sur lequel sera basée la renaissance de la France (applaudissements...). Je me permets de faire observer aux politologues divers et aux journalistes que le 17 juin nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés, à savoir les 10 % de voix et surtout battre les communistes (applaudissements...). Il est vrai que ceux-ci ont officiellement eu 50 000 voix de plus que nous mais nous savons qu'il nous en a été volé beaucoup plus que cela et que nous avons obtenu la victoire dans les curs et les esprits, sinon dans les urnes (applaudissements...). Ajoutons que nombre d'électeurs, comme vous avez pu le constater vous-mêmes individuellement, piégés par les campagnes du soi-disant vote utile, ont regretté le lendemain de n'avoir pas voté pour notre liste. Une preuve : un sondage intervenu sur les intentions de vote des abstentionnistes, que l'on prêtait généreusement à la gauche, nous accordait 13 % des voix et depuis notre cote n'a cessé de monter tandis que se dégradait l'image de la classe politique, qu'elle soit de la majorité ou de l'opposition (applaudissements...). La cote personnelle de votre président qui avait été introduite en quelque sorte il y a 4 mois dans le Figaro Magazine Sofres, passait en effet de 11 à 15, puis à 19 avant les vacances. Elle se maintenait à ce chiffre à la rentrée, alors que tous les autres leaders descendaient, ce qui permettait de dire à l'objectif commentateur du Quotidien de Paris : Le Pen stagne. Dans ce journal pourtant qui aurait dû être mieux informé, son propre sondage indiquait que la cote passait de 15 à 21 et hier la simulation tirée par le Figaro Magazine d'informations parait-il prises aux meilleures sources du ministère de l'Intérieur sur le futur mode de scrutin, nous accordait modestement entre 40 et 70 députés à une prochaine assemblée nationale (applaudissements...) et pour tout vous dire - si on m'accorde une certaine justesse de vue dans le pronostic - je dis ici 17 septembre 1984 : mon propre pronostic, toutes choses égales d'ailleurs, et le scrutin étant comme j'en suis convaincu modifié, mon pronostic c'est que nous aurons au moins entre 70 et 100 députés (applaudissements...). L'histoire dira sans doute que les journées de juin, journées pacifiques et non sanglantes comme celles qui sont ainsi dénommées dans l'histoire de France, la journée du 17 juin avec les résultats des élections européennes, et la percée extraordinaire, exceptionnelle du Front National, et la journée du 24 juin, huit jours après où, galvanisés par la déroute de la gauche près de 2 millions de manifestants venaient enterrer la loi Savary et les atteintes à la liberté (applaudissements...).
Au milieu de ce grand concours populaire, à la tête de milliers de manifestants du Front National et du Front National de la jeunesse, les élus européens et le comité central du Front National tenaient la place d'honneur qui était naturellement la leur dans ces combats pour la liberté.
Tous ces événements témoignent que la mutation intervenue dans la vie politique du pays est imputable en grande partie à l'action de l'opposition nationale, de la vraie, celle qui s'oppose vraiment, celle du Front National qui a agi comme l'élément cristallisateur. C'est le Front National qui est réellement le fer de lance et le leader de l'opposition nationale (applaudissements...). A partir de ce véritable décrochement les conséquences politiques n'allaient cesser de s'accumuler le départ du Premier ministre Mauroy et celui des communistes, le retrait de la loi Savary et la palinodie référendesque dans laquelle d'ailleurs, soyons honnêtes, une vache n'aurait pas trouvé son veau. Cela provoquait un véritable virage à droite de la politique du gouvernement socialo-communiste réduit à l'obligation de maintenir la sociale-démocratie mais que ces apparences ne nous trompent point, comme elles semblent tromper ceux que l'on appelle aujourd'hui la deuxième droite, c'est-à-dire les ambitieux, futurs ministres du cabinet de concentration républicaine. Que cela ne nous trompe pas sur la réalité des faits : pendant trois ans les communistes d'un côté et les socialistes de l'autre ont accumulé les lois, les décrets, les arrêtés, ruinant l'économie française. Ils essaient aujourd'hui de digérer et de faire digérer cette victoire par leurs adversaires et il faut reconnaître que cela marche, qu'un certain nombre de gens se prêtent à cette opération qui consisterait en quelque sorte à laisser respirer l'ennemi alors qu'il a causé en effet à notre pays des pertes probablement en partie au moins irréparables.
J'avais dit, mesdames et messieurs, que la victoire du Front National aux Européennes ferait éclater la bande des 4. Eh bien, celle-ci a éclaté non seulement dans son pacte de non-agression qui l'unit depuis près de trente ans mais aussi a fait éclater chacune des alliances de la gauche et de la droite, tant il est vrai que pour reconstruire il faut d'abord détruire les vieux bâtiments, c'est ce que nous sommes en train de faire (applaudissements...).
A gauche, les communistes étriés rentrent dans l'opposition ce qui, à mon sens, condamne toute possibilité de maintien de quelque scrutin majoritaire que ce soit et annonce un regain de tensions sociales à base d'agitateurs professionnels et immigrés. Mais où sont, comme dirait le poète, où sont les roses d'antan de l'union de la gauche. Il ne reste plus du bouquet de ces épousailles qu'épines et gratte-cul. Le P.S., lui, a troqué sa souquenille populaire pour le charme désuet de la bourgeoisie fabienne. Ce n'est plus pour les amateurs de littérature latine, ce n'est pas Fabius cumptator (?), c'est Fabius Giscardor (applaudissements...). Mais celui-ci n'arrive qu'à grand peine à se placer dans le costume de son prédécesseur qui pourtant... car en effet ce n'est pas injurier M. Fabius que de constater qu'il n'a pas beaucoup d'étoffe, qu'il n'a pas en tout cas celle d'un véritable chef de gouvernement dans une période de crise et chacun sait en effet que M. Fabius n'est en cette circonstance que le premier secrétaire du président de la République, en quelque sorte le grand moutardier du pape(applaudissements...) et que beaucoup plus que d'organiser le grand soir, il est chargé d'organiser la grande bouffe. À peine a-t-il sorti d'ailleurs sa grande louche et mis le drapeau rouge sur la marmite qu'on entend déjà dans l'opposition claquer les mâchoires des futurs ministres du cabinet de concentration républicaine qu'a mijoté M. Mitterrand et ses conseillers de l'Élysée.
Monsieur Fabius nous a livré le fond de sa pensée au cours d'une heure de vérité qui, il faut bien le dire, a été à la hauteur de son titre. En effet, nous avons vu là un beau jeune homme, un bon énarque qui, dans le fond, aurait bien pu être un ministre de Giscard d'Estaing, de M. Chirac ou de M. Barre mais qui s'était placé dans cette hypothèse où dans le fond on finit toujours par être ministre à condition qu'on sorte de l'ENA et que l'on soit taxé comme homme de gauche.
Monsieur Fabius a réalisé, d'après un certain nombre de politologues une espèce de performance extraordinaire. Il a tenu, nous a-t-on dit, une gageure. Pour un homme aussi intelligent et aussi cultivé, il a réussi à parler aux Français en "basic french" avec 1 500 mots, c'est-à-dire qu'il s'est mis à la portée du peuple, eh bien nous, nous ne nous mettons pas à la portée du peuple, nous sommes le peuple (applaudissements...). Je constate que, 3 ans après l'irrésistible, parait-il, victoire à gauche, dans un discours qui a compté 12 000 mots, le Premier ministre socialiste a prononcé 6 fois le mot gauche, 6 fois le mot socialisme, et je crois 31 fois le mot chose, ce qui semble prouver que le vocabulaire de M. Fabius n'est tout de même pas aussi évolué qu'on voudrait le croire et qu'en parlant ainsi il a vraiment pris les Français pour des instituteurs de gauche (applaudissements...). Il est dans notre habitude cependant de prendre notre miel là où nous le trouvons. Et nous extrayons de l'homélie de M. Fabius un aveu qui ne manquera pas, je pense, de porter lourdement à conséquence dans l'avenir. En effet, le Premier ministre socialiste a fait au Front National un compliment de taille. Il a reconnu que les problèmes que pose, ce qu'il appelle, lui, l'extrême droite, sont de vrais problèmes, mais affirme t-il, les solutions proposées sont fausses. Nous n'attendions pas, il est vrai, du Premier ministre de M. Mitterrand qu'il reconnaisse que les solutions que nous proposons sont juste mais en revanche, nous attendons de voir que les siennes le sont car si ces problèmes existent, et nous verrons qu'ils continuent d'exister avec plus d'acuité et de gravité, nous allons voir si M. Fabius est capable de proposer des solutions justes. Ce que nous constatons par le fait même c'est que jusqu'ici en tout cas et, puisque ces problèmes existent, il n'a pas été apporté, ni par l'actuelle majorité, ni par la précédente de solutions aux problèmes qui s'appellent le chômage, l'insécurité, le fiscalisme, l'étatisation, la dénatalité, l'immigration, le laxisme (applaudissements...).
L'opposition parlementaire semble ces jours-ci flotter, prise à contre-pied par la manuvre politicienne du Président de la République après, l'ai-je dit déjà, une palinodie référendaire où les Français ont pu constater que ceux qui souhaitaient le référendum votaient contre et que ceux qui considéraient que ce référendum était anti-constitutionnel, c'est-à-dire la gauche, voulaient absolument l'imposer. De tout cela, il n'est rien sorti et on a enterré benoîtement le projet. Les Français d'ailleurs n'y avaient jamais porté aucun intérêt contrairement à ce qu'affirmaient des affiches qui étaient imprimées avant même que le résultat du pseudo-sondage soit connu de ceux qui l'avaient payé
Qu'est-ce que vous voyons dans l'opposition parlementaire ? Nous voyons M. Chirac s'essouffler à vouloir rattraper ses ouailles en direction du Front National. A leur poursuite, il va finir par frapper à notre porte. Cela, parait-il, ne renforce pas sa crédibilité mais cela témoigne de l'importance désormais acquise par le Front National dans la détermination de l'avenir français. En effet, si la conquête du pouvoir reste la finalité, la seule finalité, des mouvements politiques car on se bat en politique pour conquérir le pouvoir pour appliquer des idées que l'on croit plus justes que celles de ses adversaires ou de ses concurrents. Mais s'il est vrai que c'est cela l'aboutissement, il n'en reste pas moins que par le combat quotidien et en vertu de la loi de concurrence, l'affirmation de nos positions et les succès que ces positions emportent dans l'opinion publique obligent nos adversaires eux-mêmes à aligner leurs positions sur les nôtres pour tenter d'enrayer le discrédit qui frappe leur personne dans l'esprit de leurs troupes (applaudissements...).
A l'U.D.F., il semble que l'on se préoccupe essentiellement des élections présidentielles futures, comme si on avait sur la santé du Président de la République des lumières que personnellement je n'ai pas, mais on nous annonce même - M. Gaudin, le président de son groupe parlementaire - que l'on se félicite d'avoir trois présidentiables, c'est un de plus que les organismes de sondage ne retiennent d'habitude. M. Gaudin en effet, qui a un esprit assez fin, a retenu à côté d'une candidature éventuelle de M. Giscard d'Estaing qui a choisi de remonter l'échelle par la base, celle de M. Barre et celle de Mme Veil (houhou). Eh bien, mesdames et messieurs, quels que soient les noms de ceux qui s'aligneront dans cette course, et quelle que soit la date a laquelle celle-ci se courra et qui dans le fond ne dépend de personne que de Dieu, eh bien que l'on sache que le grand courant national que nous représentons aura aussi son candidat et qu'il faudra compter avec lui (applaudissements...). Que l'on sache pourtant, mesdames et messieurs, que tandis que nos curs s'emplissent d'espérance au fur et a mesure que nous voyons se construire l'instrument de la renaissance nationale, que nous voyons s'organiser dans toute la France le puissant mouvement populaire que vous représentez ici aujourd'hui, la situation de notre pays hélas ne cesse de se dégrader dans tous les domaines essentiels qui ont constitué la base du programme de notre mouvement.
Le chômage, véritable cancer social, conséquence directe et immédiate non de la crise mais de la socialisation de notre pays et de la mort des entreprises qu'elle entraîne, est en voie d'atteindre 3 millions de chômeurs et parmi ceux-ci particulièrement les jeunes qui n'ont pas reçu dans les écoles l'enseignement et la formation auxquels ils avaient droit et qui se trouvent entrés dans la vie par la voie la plus navrante, celle de la paresse, celle de la délinquance, celle de la pauvreté. Alors que tous les efforts et toutes les pensées devraient être tournés précisément vers cette portion du pays car c'est sur sa santé morale et physique que reposent très directement l'avenir de notre pays et celui de notre propre prospérité. Disons-le et répétons-le, les mesures principales à prendre pour résoudre le drame du chômage sont connues : la première c'est de réserver sur notre territoire national le travail en priorité aux fils et aux filles de France (applaudissements...). Puisqu'il parait que le mot a de l'influence dans l'intelligentsia le Front National c'est le syndicat des indigènes de ce pays (applaudissements...). La deuxième condition c'est de rétablir la sécurité, c'est de rétablir la confiance, c'est de débarrasser la vie économique des contraintes et des ponctions que lui impose un État à la fois omnipotent, impotent et totalitaire (applaudissements...). Répétons encore qu'il n'y a d'autre manière de créer la prospérité dans un pays que de favoriser la vie des entreprises, de favoriser les capacités de travail et de production car on ne partage que les gâteaux que l'on a cuits et on ne fait pas de grandes parts dans les petits gâteaux (applaudissements...). Redisons ici aussi aujourd'hui que le phénomène de l'immigration continue de faire peser sur l'avenir de notre pays une menace mortelle, une hausse continue, je dis bien une hausse continue du nombre des immigrés, comme en témoignent les affaires de clandestins qui filtrent dans les informations de la presse malgré la censure vigilante des anti-racistes en témoignent, mais le courant n'est pas inversé au contraire et l'on peut dire aujourd'hui que personne ne sait en France à un million près combien il y a d'immigrés. Pour le savoir, il faudrait préalablement établir un système de comptage qui soit autrement crédible que celui du recensement. Il faudrait que soit rétablie, comme le demandent d'ailleurs les autorités de police, l'identification précise des citoyens à partir de papiers d'identité qui soient crédibles alors qu'aujourd'hui tout le monde sait que le trafic de papiers d'identité organisé d'ailleurs à la Préfecture de police par le chef de service il y a quelques mois, ne permet pas de déterminer si telle personne est ou non française ce qui, a contrario, permet pratiquement à n'importe qui, prêt à acheter 2 000 ou 3 000 F un système de papiers d'identité, de bénéficier de toutes les lois sociales au détriment des ressortissants français (applaudissements...). Pour se convaincre que notre analyse est juste, il nous suffit de regarder les rues, les aéroports, les écoles, les services sociaux, les H.L.M., les hôpitaux dont nous sommes boutés par une véritable marée humaine et on comprend que ceux qui défendent en fait ce système sont les complices d'une entreprise de subversion et de submersion du continent européen et de la France et doivent être dénoncés comme tels (applaudissements... ).
Et c'est cette politique que nous combattons. Le Front national ne combat pas l'immigré, il combat la politique mortelle d'immigration et il rend responsables au premier chef les chefs politiques de la majorité actuelle et de l'actuelle opposition qui sont unis en effet dans le même crime. Et pourtant, la justesse de notre point de vue a été reconnue par tous puisqu'aussi bien dans leurs campagnes électorales et tout en nous condamnant de la main droite, de la main gauche tous les partis politiques font signe à leurs électeurs qui eux aussi seraient partisans de limiter l'immigration parce qu'ils savent bien que c'est sur cette question fondamentale que va se déterminer l'avenir du pays.
En effet si le peuple français ne se décide à réagir d'abord dans le cadre des élections en portant massivement son suffrage sur ceux qui défendent les Français d'abord, je le dis avec gravité, il en serait fait de notre pays non seulement les mesures préconisées par le gouvernement actuel qui postule la reconnaissance de la nécessité de l'inversion du courant de l'immigration parce que s'il ne faut pas inverser le courant de l'immigration pourquoi le gouvernement offre-t-il des bakchichs pour le retour des ouvriers d'usine. Mais en fait ces mesures, vous le savez, sont des cautères sur une jambe de bois dans un pays dans lequel il est aussi facile d'entrer que sur une place publique, dans lequel il n'existe aucun véritable contrôle, ce qui explique d'ailleurs la situation de notre sécurité publique et fait peser sur notre défense nationale et sur notre paix civile les plus graves menaces. Le jour où en effet, inspirées de l'étranger des consignes seront données de terrorisme ou de soulèvement, qui peut dire que ce ne sera pas jugulé sinon au prix de torrents de sang. Ce sont ceux qui pendant des années la paix au moment où Hitler se réarmait qui ont prétendu juger du patriotisme des gens, la guerre finie. C'était en 1934, en 1935, en 1936 qu'il fallait préparer la défense nationale pour éviter 1940 (applaudissements...).
Hélas, à l'inverse de ce que le peuple aurait pu attendre de la manifestation de son opinion sur le sujet, ce sont au contraire des mesures qui aggravent le danger qui ont été prises telles celles, écoutez bien, prises il y a quelques mois à l'Assemblée nationale à l'unanimité des députés, c'est-à-dire l'opposition apportant ses voix au texte gouvernemental pour accorder la carte de séjour de 10 ans renouvelable automatiquement à tous les immigrés. Cette décision criminelle disqualifie les actuels élus pour occuper quelque place que ce soit dans l'avenir de notre pays (applaudissements...).
Dans le même temps, mesdames et messieurs, l'autre volet de ce dramatique problème, celui qui est lié à la dénatalité de notre pays, ne cesse de faire apparaître des chiffres de plus en plus alarmants. Oh je sais bien, dans ces problèmes démographiques il faut un peu être un spécialiste pour se rendre compte des conséquences que peut avoir tel ou tel chiffre de natalité. Mais il est facile de se rendre compte tout de même par l'énoncé de chiffres simples que puisqu'il faut un peu plus de deux enfants par famille pour simplement renouveler le nombre de Français existants quand on a atteint le chiffre de 1,7 il est bien évident que petit à petit et même plutôt rapidement notre pays perd de sa substance et de sa vitalité. Et il est évident que, là aussi, ceux qui ont pris la responsabilité des mesures anti-natalistes et il serait injuste d'en faire porter la responsabilité seulement à la chèvre émissaire, seulement à Mme Veil, car en effet Mme Veil ne fut changée si j'ose dire que de faire passer la pilule, ceux qui eurent l'initiative de cette politique s'appelaient en effet Valéry Giscard d'Estaing, Chirac et autres. Un pays qui perd sa vitalité est un pays menacé, c'est un pays qui appelle l'agression des prédateurs et quand la sécurité nationale et la sécurité publique sont mises en péril, c'est la sécurité de chaque citoyen qui s'en ressent. Aujourd'hui, la France est en quelque sorte soumise à un véritable couvre-feu. Chaque citoyen doit limiter ses libertés pour ne pas encourir les violences injustes que font peser la délinquance et le crime. Et si l'on se félicite qu'il ne se soit pas produit dans notre pays d'incidents raciaux graves, il faut savoir à quel prix cette paix est achetée. En effet, comme le disait Clausewitz d'une manière plaisante, ce n'est pas l'agresseur qui est responsable de la guerre, c'est l'agressé quand il se défend. Or, mesdames et messieurs, s'il n'y a pas eu guerre dans beaucoup d'endroits de notre pays, dans beaucoup de lieux, c'est parce que l'agressé qui est le Français se replie, parce qu'il quitte le quartier où il est menacé, parce qu'il retire ses enfants des écoles (applaudissements...), parce qu'il vend à moitié prix l'appartement qu'il avait acheté aux quatre veines, parce qu'il est obligé d'abandonner le terrain aux différents loubards et brigands puisque ni sa vie ni ses biens ne sont aujourd'hui assurés, non plus que son intégrité physique. Ce n'est pas, je le dis, contrairement à ce qu'affirment tous les hommes politiques et tous les syndicats, ce n'est pas ou ce n'est que subsidiairement un problème d'effectifs policiers. C'est un problème de philosophie ou de morale publique (applaudissements...). Un État qui ne croit pas à la distinction du bien ou du mal, qui ne croit pas à la supériorité de la loi, est bien sûr incapable de l'appliquer et nous sentons bien que c'est cette dégénérescence des esprits et des curs, c'est cette décadence des volontés qui frappent les princes qui nous gouvernent. Alors, s'ils ont des mains de beurre, s'ils ne se sentent pas le courage d'appliquer la loi dans sa rigueur pour protéger les innocents, qu'ils s'en aillent (applaudissements...).
Rééditant un de ces discours photocopié que prononcent les ministres de l'Intérieur depuis des années devant les cadavres de policiers, M. Fabius a bien voulu nous confier qu'il souhaitait que les tueurs de gendarmes encourent la peine maximale, eh bien j'apprends à M. Fabius, s'il l'ignore, et que M. Badinter le lui a caché alors que c'est le fruit de son action, la peine maximale encourue par un tueur de flics en France est de 13 ans de prison, puisqu'aussi bien c'est désormais la durée d'emprisonnement de quelqu'un qui dans notre code pénal mérite la peine de mort, aujourd'hui transformée en détention criminelle à perpétuité. Et nous disons-nous, au Front National : il faut tuer les assassins pour éviter que les assassins ne tuent les innocents (applaudissements...): Tout le reste, toutes les soi-disant considérations humanitaristes ne sont que fariboles ou subversion. Je dis que la lutte qui a été engagée pour supprimer la peine de mort l'a été en fait pour assurer l'impunité aux terroristes, parce qu'en effet c'est la seule peine que ceux-ci peuvent craindre, chacun sachant qu'en matière politique le terroriste qui n'a pas payé son forfait de sa vie a toutes les chances quelques années plus tard de voir sa situation politique s'améliorer et peut-être même avoir la chance de devenir député ou ministre. Or, c'est la honte de la France et ce devrait être la honte du gouvernement français que notre pays ait la réputation d'être la plate-forme terroriste mondiale, d'être le pays où sous couvert de règles d'humanité nous permettons aux tueurs de s'organiser en échange peut-être de la promesse fallacieuse qu'ils ne s'attaqueront pas à notre territoire ni à nos citoyens. L'histoire apprend que quand on tolère le crime on finit tôt ou tard par en être soi-même la victime. Et sans doute payons-nous aujourd'hui et paierons-nous peut-être demain la bienveillance dont ont été dans notre pays l'objet les Khomeyni, les Kadhafi ou leurs représentants.
M. Mitterrand s'est rendu, dit-on, au Maroc et aurait rencontré secrètement Kadhafi. 0ù la France n'est-elle pas tombée ? D'entrer diplomatiquement en la personne de son Président de la République par la petite porte d'un souk pour aller rencontrer un terroriste international condamné par l'ensemble des morales internationales (applaudissements...).
La sécurité, l'ordre, la paix civile, elles se construisent avant que dans les lois et dans leur application, dans l'esprit et dans le cur des jeunes, des enfants, des jeunes gens et des jeunes filles par l'éducation physique, morale et civique qu'ils reçoivent ou devraient recevoir dans leurs familles ou dans les écoles. Il faut constater que l'état d'insécurité né de la décadence des institutions découle aussi de la décadence des murs et que nous constatons aujourd'hui que l'enseignement français est mis en accusation dans des termes que je vous énonce et qui sont les titres des plus récents ouvrages émanant de milieux politiques, sociaux et culturels différents et qui sont la faillite, qui sont l'effondrement, qui sont la débâcle, la déroute la ruine, le massacre, voici quels sont les mots utilisés dans les titres des 5 derniers ouvrages consacrés à l'enseignement français. Or, il y a un an à peine, extrait du programme du gouvernement socialo-communiste, était revendiquée la création d'un service public unifié de l'éducation, alors que le service public non unifié était, on nous le révèle aujourd'hui, totalement corrompu. C'est un peu le syndicat dictatorial qui règne à l'éducation nationale, se conduisant comme ces prosélytes de la drogue ou du vice qui n'ont de cesse que d'avoir fait partager leur sort malheureux à ceux qui bénéficiaient encore de la santé et qui n'avaient pas basculé dans la pathologie.
N'étant pas capable, avec un million de fonctionnaires, d'établir un enseignement convenable en France, la F.E.N. voulait supprimer la concurrence pour qu'en effet son effondrement n'apparaisse pas clairement aux yeux du public (applaudissements...).
Il aura fallu la révolte du peuple français pour démasquer la principale cause de la décadence et la plus grande imposture de la Ve République livrée par la pseudo-droite aux marxistes et à la dictature du syndicat de la Fédération de l'éducation nationale, l'éducation nationale la mal nommée s'effondre sous elle, c'est la faillite mais avec elle la faillite de l'avenir. Les bouches s'ouvrent, les batillons sautent, les lèvres se descellent et les livres se multiplient, et de là naît une constatation évidente : il faut déposer le bilan de cette institution en faillite, il faut séparer l'École de l'État et affirmer un certain nombre de principes fondamentaux, et que d'abord pour faire travailler les enfants il faut que les maîtres travaillent (applaudissements...). Pourquoi établir un système de vacances qui soit calqué sur celui des enfants ? On comprend bien que de jeunes corps et de jeunes esprits aient, besoin de repos pour se fortifier lors du travail, mais leurs maîtres ? Pourquoi ne pourraient-ils pas consacrer les trois mois qu'ils ont de vacances de plus que les autres travailleurs à leur formation pédagogique, morale et civique ? (applaudissements).
Car, pour que les maîtres - et il en est, je le sais, beaucoup qui sont désolés de l'état de choses actuel et qui espèrent dans la renaissance de leur métier - pour que ceux-ci travaillent et aient le cur à l'ouvrage, pour leur beau, noble et difficile métier, il faut qu'ils soient motivés, compétents, dévoués au bien public, remplissant l'obligation élémentaire de toute personne qui vit de son travail, c'est de fournir en échange en effet une prestation digne du salaire que l'on reçoit (applaudissements...). Une récente étude publiée par un haut fonctionnaire du ministère des Finances, très haut fonctionnaire, fait apparaître des chiffres incroyables. En 6ème, plus de 15 % des élèves sont illettrés, 40 % sont incapables d'une lecture autonome alors qu'en 1908, 4,5 % d'illettrés seulement chez les conscrits. L'École, il faut le reconnaître, est aujourd'hui dans bien des cas celle de la paresse, de l'immoralité et de la délinquance et il faut que cela cesse (applaudissements...).
Dans tous ces domaines, mesdames et messieurs, et la liste que j'ai traitée aujourd'hui n'est pas exhaustive, il en est encore bien d'autres dont vous pourrez trouver l'exposé dans les livres que nous avons publiés, le Front National fait école. Il semble qu'aujourd'hui il soit admis qu'il faille moins d'État. Certains même d'ailleurs emportés par leur élan vont dans ce domaine jusqu'aux rives de l'anarchie. Je voudrais placer là la barrière qui nous sépare de ce genre de farfelus. Ce que nous voulons, nous, ce n'est pas la destruction de l'état puisque nous voulons un État fort et national qui soit à sa place, qui ait toute sa place, rien que sa place dans les fonctions régaliennes de défense nationale, de police, de justice et de diplomatie et que dans tous les autres domaines la liberté soit instituée qui permette la concurrence qui est, en politique comme en économie, le seul moyen réel de défense des intérêts du citoyen ou du consommateur.(applaudissements).
Permettez-moi de vous dire, au moment où tout le monde glose sur le budget Fabius, que personne n'ose dire au peuple que le budget national qu'il soumet est inférieur au budget social lequel n'est soumis à aucun contrôle, que le Parlement ne contrôle en fait qu'un dixième du budget Fabius puisque les 90 % restant font partie des services votés qui sont automatiquement reconduit. Demain il faut que le parlement, débarrassé des fonctionnaires qui en constituent la majorité par l'application de la règle de l'impossibilité de cumul entre la fonction publique et le mandat politique, il faut qu'un parlement représentant le pays et le peuple et non seulement une camarilla d'apparatchiks de la bande des 4, puisse exercer un contrôle populaire sur les finances publiques qui sont celles du peuple français alimentées par l'argent des citoyens français.
Après nous être séparés, nous allons nous retrouver chacun chez nous, dans nos responsabilités familiales, professionnelles, sociales et politiques car je pense, mesdames et messieurs, que vous avez compris que mon discours constitue avant toute chose un appel à votre engagement personnel dans les responsabilités de la renaissance de notre pays.
Nous allons construire le grand mouvement national qu'il faut à la France pour la libérer de l'étatisme et de la décadence. Cela ne peut se faire seulement par la bonne volonté, le courage le dévouement ou l'esprit de sacrifice de quelques-uns. Il implique la mobilisation de tout un peuple conscient des dangers qu'il court et exprimant des aspirations légitimes vers le bonheur; vers la liberté et la prospérité. Il faut nous mobiliser pour refouler le marxisme, ses pompes et ses uvres. A cette reconstruction française et européenne car l'une n'ira pas sans l'autre, ni l'autre sans l'une, j'appelle une fois de plus la jeunesse pour qu'elle mette sa foi, son enthousiasme, sa disponibilité, son esprit de conquête et de sacrifice au service de la plus belle des causes, celle de la patrie (applaudissements...).
Serions-nous peuple de droite pour les uns, peuple de gauche pour les autres ? Nous ne voulons connaître en ce qui nous concerne qu'un seul peuple français, 1e peuple français qui constitue dans ce pays la communauté nationale historique du passé, du présent et de l'avenir.
Oui, vous tous qui êtes là, hommes ou fermes, vieux ou jeunes, ouvriers et patrons, artisans, commerçants, artistes, étudiants, retraités, lycéens, vous tous qui êtes la France responsable, responsable de son destin, je vous appelle à marcher avec nous vers la suite de combats qui nous séparent de la victoire et de la renaissance de notre pays. A la jeunesse je dis : Courage ! et à la France je dis : Confiance ! Avec l'aide de Dieu et la volonté du peuple nous finirons bien par gagner (applaudissements)
Nous avons encore, avant de quitter cette réunion, ce qui ne signifie pas que la journée se termine - je pense que vous aurez à cur de visiter tous nos amis et leurs stands - je voudrais que nous accomplissions un geste qui appartient au rituel de nos réunions, c'est que tous debout nous entonnions en chur notre hymne national, la Marseillaise.
... Allons enfants de la Patrie...
Vive le Front National ! Vive la France !
Et bienvenue dans cette 4ème fête des Bleus, Blancs, Rouges.
Mesdames et Messieurs, chers amis, qui avez fait l'effort, très souvent venant des quatre coins de la France, de vous rassembler ici en un témoignage de fraternité nationale, je vous apporte le salut de tous ceux qui ont préparé pour vous cette fête, militants, combattants nationaux, qui se sort mis au service de la cause du peuple et de la nation (applaudissements...).
Le ciel ne nous a pas été favorable. Un deuil d'autant plus cruel qu'il a frappé un enfant, le fils d'un de nos militants, ne nous a pas épargnés. Mais nous sommes de ces français qui savons que la vie n'est pas seulement faite de facilités, de chance et de bonheur, que même notre philosophie s'inspire des règles de la morale, de l'éducation et du civisme précisément pour préparer les curs et les âmes aux inéluctables difficultés de la vie, et nous acceptons d'un même cur le bien et le mal, la chance et la malchance, mais je le dis, nous ressentons une profonde compassion pour celui de nos camarades qui a été, en cette journée de fête, frappé.
Je dois dire d'ailleurs à cette occasion que si nous nous trouvons dans ce décor un peu kafkaïen de l'espace Balard, cela tient tout de même au fait que tous les espaces ludiques des environs de la capitale nous ont été systématiquement refusés, et souvent par des municipalités d'opposition (hou... hou...)...
Je dois aussi à la vérité de dire qu'il est navrant que la municipalité de Paris, en 40 ans de majorité ininterrompue, n'ait pas été capable de doter une capitale de 10 millions d'habitants, une région de 10 millions d'habitants, d'un espace de réunions publiques et populaires qui soit digne de la capitale de la France (applaudissements...).
Il n'y a pas, dans une nation, de vie politique au sens moderne du terme, qui ne soit relayée par les médias, c'est-à-dire par la presse, par la radio ou par la télévision et il est évident que la bataille que nous avons menée, que nous menons et qui nous reste à mener passe par la conquête de notre droit légitime à l'expression.
Nous avons le droit (applaudissements...), nous avons le droit de faire connaître au peuple français ce que nous pensons et c'est à lui de nous juger.
Nous avons le droit que nos idées soient transmises avec loyauté et avec exactitude.
Nous avons le droit à l'égalité de traitement avec tous les hommes politiques de ce pays. Mais nous sommes obligés de constater qu'il n'en est pas ainsi et que les nationaux sont victimes en permanence d'une grande injustice relative au droit de l'information (applaudissements...).
Jugez-en vous-mêmes puisqu'il y a exactement trois mois aujourd'hui, le 17 juin, que publiquement la confiance de plus de 2 200 000 électeurs s'est portée sur la liste du Front National. Dans cet intervalle de trois mois je n'ai pas reçu une seule invitation d'un des grands médias radiophoniques ou télévisés (hou... hou...), à part dans le courant de l'année depuis la dernière fête des Bleus, Blancs, Rouges, une émission par média, et encore pas dans tous les secteurs, depuis strictement rien ! Je dis qu'il s'agit là d'un véritable complot contre la vérité et, partant, d'un complot contre la liberté (applaudissements...). Je dis qu'il n'est pas admissible que l'on taise... (hou... hou...) (- Non, je vous en prie, non, je dis..., écoutez mesdames et messieurs, je vous demande un peu de calme et je demande aux journalistes qui sont bien obligés de faire leur travail, de le faire en un moment donné, il y a temps pour cela et puis il y a aussi le temps pour que le public puisse écouter l'orateur... applaudissements). ... Mais il y a peut-être pis que le défaut de l'information. C'est le trafic de l'information et je dis que le journaliste du Journal Du Dimanche qui a rapporté (sifflets... chut !) que cette fête se résumait à des stands de vente de matraques au rabais et de disques allemands, est un escroc (hou... hou... ), que celui qui a titré la "4" de ce journal "un enfant mort chez Le Pen" est un salaud (applaudissements...) et que le journaliste d'Europe 1 qui n'a vu dans nos stands que des caricatures de gens à tignasses et à nez crochus est un psychopathe ou un raciste anti-français (applaudissements...).
Cela rejoint, mesdames et messieurs, tout un courant mensonger qui passe par la véritable censure d'une certaine information à partir du moment où, en matière de délinquance, elles mettent en cause des immigrés. C'est ainsi qu'à titre d'exemple nous avons pu constater que l'agression commise à la hache en plein jour des locaux de notre organisation parisienne par un algérien a été cachée sciemment par l'Agence Française de Presse et qu'il a fallu 48 heures d'intervention avant que cette information ne soit communiquée aux autres journaux (applaudissements).
Non, ce n'est pas tout ! A défaut de laisser parler les leaders du Front National, on les remplace par des marionnettes insultantes ou diffamatoires. Quel est donc le Frankenstein de TF1 qui a inventé le monstre noir, qui finit d'ailleurs par paraître sympathique par comparaison avec ses partenaires (applaudissements...) ? C'est parait-il c'est Frankenpen, le vampire buveur de voix, le grand loup mangeur de petits cochons. Ceci est le fruit d'une collaboration d'un certain nombre de nos adversaires, les ailes démoniaques ont sans doute été fournies par les ateliers de St Sulpice, guidés par la conférence épiscopale française (applaudissements...), les canines pointues ont été offertes par le dentiste de M. Mitterrand qui les avait conservées à toutes fins utiles (applaudissements...) et l'accent et le casque à pointe sans doute empruntés à l'arrière-grand-père de Madame Veil (applaudissements...). Coco-boy a vraiment démontré qu'il était bien le coco de service. Je l'avertis qu'on peut tout faire avec un casque à pointe sauf me le mettre sur la tête ou s'asseoir dessus.
M. Collaro croit me faire beaucoup d'honneur en m'admettant dans sa ménagerie politique. Je lui ai signifié par voie de justice que je me passerai de cette publicité que je trouve déplacée quand elle met dans un média national de monopole les hommes qui ont porté, portent ou porteront les plus lourdes responsabilités dans la direction du pays dans des postures et des discours dérisoires. L'irrespect de tout et de tous n'est pas la liberté, c'est la décadence (applaudissements...). Si certains s'en accommodent ou s'en réjouissent qui sont rendus à mendier, ne serait-ce qu'un ricanement, tant pis pour eux.
Pourtant il faut bien avouer que le discrédit de la classe politique est sans doute moins imputable aux petites marionnettes qu'aux grandes (applaudissements...).
Ces quelques comptes étant réglés car il faut bien le faire, car en effet mesdames et messieurs, il n'est de droit s'il n'est défendu en permanence par celui à qui il bénéficie et je dis très haut et très clair ici que nous entendons défendre nos droits par tous les moyens qui sont mis à notre disposition.
Nous avons pris l'habitude désormais de nous retrouver chaque année beaucoup plus nombreux dans cette marche vers l'avenir, dans cette journée fraternelle, affectueuse de la fête des Bleus, Blancs, Rouges et qui marque chaque année une progression remarquable de notre mouvement, dans la confiance de notre peuple et de notre pays.
Songez qu'il y a un an nous en étions encore à Dreux, c'est-à-dire à la victoire de Jean-Pierre Stirbois à 17 % (applaudissements... ) Rappelez-vous, c'était le temps de la manifestation contre l'assassinat des passagers coréens du Boeing par l'aviation militaire soviétique. En novembre, le Front national était présent à Auray, dans mon pays natal, dans l'élection législative partielle où nous remportions le score de 12 %, puis à Vincennes, Fontenay dans la cantonale où nous marquions 11,80 % et puis les municipales de Draguignan et de la Seyne qui assuraient la défaite de l'invincible sénateur socialiste de Draguignan et celle du maire communiste de La Seyne. Enfin, la belle, l'admirable, l'extraordinaire campagne des Européennes dans laquelle nous avons sillonné la France réunissant, dans des meetings payant comme le sont seuls ceux du Front National, des foules de plus en plus jeunes et des masses de plus en plus denses. Malgré une campagne de violence, de dénigrement, d'injures que sanctionne pourtant de temps en temps un procès gagné, notre caravane est passée grâce au dévouement des militants qui désormais s'organisent partout en France, renforcés par les militants nationaux des partis d'opposition lassés des équivoques, des silences ou des impuissances (applaudissements...).
J'avais dit un soir sur le parvis de la salle électorale d'Aulnay-sous-Bois - que nous avait interdite le préfet de la Seine St Denis sous le prétexte d'ordre public parce que dehors nous ne troublions pas l'ordre public alors que dedans sans doute nous l'aurions troublé - j'avais dit dans une formule un peu imagée que lorsque nous aurions repris nos billes dans le sac de Jacquot et dans le sac de Valy, le nôtre serait plus gros, notre sac serait plus gros et le leur plus petit. L'opération de transfert se continue, elle marche bien, merci ! (applaudissements...).
Vous devez savoir que pour faire face à l'afflux des adhésions qui se maintenaient encore au mois d'août plus de 300 par jour, nous avons dû changer de locaux, nous avons dû recruter et former des personnels. Tout cela se fait, je vous l'accorde, dans une certaine pagaille, mais une pagaille qui marchait. C'est vrai que ce désordre ne vous a pas permis souvent de recevoir de réponses à vos lettres. Sachez qu'en toute hypothèse nous en avons eu connaissance et que, en temps voulu il sera répondu au courrier que vous nous avez adressé.
Nous sortons progressivement du chaos pour créer un grand organisme national sur lequel sera basée la renaissance de la France (applaudissements...). Je me permets de faire observer aux politologues divers et aux journalistes que le 17 juin nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés, à savoir les 10 % de voix et surtout battre les communistes (applaudissements...). Il est vrai que ceux-ci ont officiellement eu 50 000 voix de plus que nous mais nous savons qu'il nous en a été volé beaucoup plus que cela et que nous avons obtenu la victoire dans les curs et les esprits, sinon dans les urnes (applaudissements...). Ajoutons que nombre d'électeurs, comme vous avez pu le constater vous-mêmes individuellement, piégés par les campagnes du soi-disant vote utile, ont regretté le lendemain de n'avoir pas voté pour notre liste. Une preuve : un sondage intervenu sur les intentions de vote des abstentionnistes, que l'on prêtait généreusement à la gauche, nous accordait 13 % des voix et depuis notre cote n'a cessé de monter tandis que se dégradait l'image de la classe politique, qu'elle soit de la majorité ou de l'opposition (applaudissements...). La cote personnelle de votre président qui avait été introduite en quelque sorte il y a 4 mois dans le Figaro Magazine Sofres, passait en effet de 11 à 15, puis à 19 avant les vacances. Elle se maintenait à ce chiffre à la rentrée, alors que tous les autres leaders descendaient, ce qui permettait de dire à l'objectif commentateur du Quotidien de Paris : Le Pen stagne. Dans ce journal pourtant qui aurait dû être mieux informé, son propre sondage indiquait que la cote passait de 15 à 21 et hier la simulation tirée par le Figaro Magazine d'informations parait-il prises aux meilleures sources du ministère de l'Intérieur sur le futur mode de scrutin, nous accordait modestement entre 40 et 70 députés à une prochaine assemblée nationale (applaudissements...) et pour tout vous dire - si on m'accorde une certaine justesse de vue dans le pronostic - je dis ici 17 septembre 1984 : mon propre pronostic, toutes choses égales d'ailleurs, et le scrutin étant comme j'en suis convaincu modifié, mon pronostic c'est que nous aurons au moins entre 70 et 100 députés (applaudissements...). L'histoire dira sans doute que les journées de juin, journées pacifiques et non sanglantes comme celles qui sont ainsi dénommées dans l'histoire de France, la journée du 17 juin avec les résultats des élections européennes, et la percée extraordinaire, exceptionnelle du Front National, et la journée du 24 juin, huit jours après où, galvanisés par la déroute de la gauche près de 2 millions de manifestants venaient enterrer la loi Savary et les atteintes à la liberté (applaudissements...).
Au milieu de ce grand concours populaire, à la tête de milliers de manifestants du Front National et du Front National de la jeunesse, les élus européens et le comité central du Front National tenaient la place d'honneur qui était naturellement la leur dans ces combats pour la liberté.
Tous ces événements témoignent que la mutation intervenue dans la vie politique du pays est imputable en grande partie à l'action de l'opposition nationale, de la vraie, celle qui s'oppose vraiment, celle du Front National qui a agi comme l'élément cristallisateur. C'est le Front National qui est réellement le fer de lance et le leader de l'opposition nationale (applaudissements...). A partir de ce véritable décrochement les conséquences politiques n'allaient cesser de s'accumuler le départ du Premier ministre Mauroy et celui des communistes, le retrait de la loi Savary et la palinodie référendesque dans laquelle d'ailleurs, soyons honnêtes, une vache n'aurait pas trouvé son veau. Cela provoquait un véritable virage à droite de la politique du gouvernement socialo-communiste réduit à l'obligation de maintenir la sociale-démocratie mais que ces apparences ne nous trompent point, comme elles semblent tromper ceux que l'on appelle aujourd'hui la deuxième droite, c'est-à-dire les ambitieux, futurs ministres du cabinet de concentration républicaine. Que cela ne nous trompe pas sur la réalité des faits : pendant trois ans les communistes d'un côté et les socialistes de l'autre ont accumulé les lois, les décrets, les arrêtés, ruinant l'économie française. Ils essaient aujourd'hui de digérer et de faire digérer cette victoire par leurs adversaires et il faut reconnaître que cela marche, qu'un certain nombre de gens se prêtent à cette opération qui consisterait en quelque sorte à laisser respirer l'ennemi alors qu'il a causé en effet à notre pays des pertes probablement en partie au moins irréparables.
J'avais dit, mesdames et messieurs, que la victoire du Front National aux Européennes ferait éclater la bande des 4. Eh bien, celle-ci a éclaté non seulement dans son pacte de non-agression qui l'unit depuis près de trente ans mais aussi a fait éclater chacune des alliances de la gauche et de la droite, tant il est vrai que pour reconstruire il faut d'abord détruire les vieux bâtiments, c'est ce que nous sommes en train de faire (applaudissements...).
A gauche, les communistes étriés rentrent dans l'opposition ce qui, à mon sens, condamne toute possibilité de maintien de quelque scrutin majoritaire que ce soit et annonce un regain de tensions sociales à base d'agitateurs professionnels et immigrés. Mais où sont, comme dirait le poète, où sont les roses d'antan de l'union de la gauche. Il ne reste plus du bouquet de ces épousailles qu'épines et gratte-cul. Le P.S., lui, a troqué sa souquenille populaire pour le charme désuet de la bourgeoisie fabienne. Ce n'est plus pour les amateurs de littérature latine, ce n'est pas Fabius cumptator (?), c'est Fabius Giscardor (applaudissements...). Mais celui-ci n'arrive qu'à grand peine à se placer dans le costume de son prédécesseur qui pourtant... car en effet ce n'est pas injurier M. Fabius que de constater qu'il n'a pas beaucoup d'étoffe, qu'il n'a pas en tout cas celle d'un véritable chef de gouvernement dans une période de crise et chacun sait en effet que M. Fabius n'est en cette circonstance que le premier secrétaire du président de la République, en quelque sorte le grand moutardier du pape(applaudissements...) et que beaucoup plus que d'organiser le grand soir, il est chargé d'organiser la grande bouffe. À peine a-t-il sorti d'ailleurs sa grande louche et mis le drapeau rouge sur la marmite qu'on entend déjà dans l'opposition claquer les mâchoires des futurs ministres du cabinet de concentration républicaine qu'a mijoté M. Mitterrand et ses conseillers de l'Élysée.
Monsieur Fabius nous a livré le fond de sa pensée au cours d'une heure de vérité qui, il faut bien le dire, a été à la hauteur de son titre. En effet, nous avons vu là un beau jeune homme, un bon énarque qui, dans le fond, aurait bien pu être un ministre de Giscard d'Estaing, de M. Chirac ou de M. Barre mais qui s'était placé dans cette hypothèse où dans le fond on finit toujours par être ministre à condition qu'on sorte de l'ENA et que l'on soit taxé comme homme de gauche.
Monsieur Fabius a réalisé, d'après un certain nombre de politologues une espèce de performance extraordinaire. Il a tenu, nous a-t-on dit, une gageure. Pour un homme aussi intelligent et aussi cultivé, il a réussi à parler aux Français en "basic french" avec 1 500 mots, c'est-à-dire qu'il s'est mis à la portée du peuple, eh bien nous, nous ne nous mettons pas à la portée du peuple, nous sommes le peuple (applaudissements...). Je constate que, 3 ans après l'irrésistible, parait-il, victoire à gauche, dans un discours qui a compté 12 000 mots, le Premier ministre socialiste a prononcé 6 fois le mot gauche, 6 fois le mot socialisme, et je crois 31 fois le mot chose, ce qui semble prouver que le vocabulaire de M. Fabius n'est tout de même pas aussi évolué qu'on voudrait le croire et qu'en parlant ainsi il a vraiment pris les Français pour des instituteurs de gauche (applaudissements...). Il est dans notre habitude cependant de prendre notre miel là où nous le trouvons. Et nous extrayons de l'homélie de M. Fabius un aveu qui ne manquera pas, je pense, de porter lourdement à conséquence dans l'avenir. En effet, le Premier ministre socialiste a fait au Front National un compliment de taille. Il a reconnu que les problèmes que pose, ce qu'il appelle, lui, l'extrême droite, sont de vrais problèmes, mais affirme t-il, les solutions proposées sont fausses. Nous n'attendions pas, il est vrai, du Premier ministre de M. Mitterrand qu'il reconnaisse que les solutions que nous proposons sont juste mais en revanche, nous attendons de voir que les siennes le sont car si ces problèmes existent, et nous verrons qu'ils continuent d'exister avec plus d'acuité et de gravité, nous allons voir si M. Fabius est capable de proposer des solutions justes. Ce que nous constatons par le fait même c'est que jusqu'ici en tout cas et, puisque ces problèmes existent, il n'a pas été apporté, ni par l'actuelle majorité, ni par la précédente de solutions aux problèmes qui s'appellent le chômage, l'insécurité, le fiscalisme, l'étatisation, la dénatalité, l'immigration, le laxisme (applaudissements...).
L'opposition parlementaire semble ces jours-ci flotter, prise à contre-pied par la manuvre politicienne du Président de la République après, l'ai-je dit déjà, une palinodie référendaire où les Français ont pu constater que ceux qui souhaitaient le référendum votaient contre et que ceux qui considéraient que ce référendum était anti-constitutionnel, c'est-à-dire la gauche, voulaient absolument l'imposer. De tout cela, il n'est rien sorti et on a enterré benoîtement le projet. Les Français d'ailleurs n'y avaient jamais porté aucun intérêt contrairement à ce qu'affirmaient des affiches qui étaient imprimées avant même que le résultat du pseudo-sondage soit connu de ceux qui l'avaient payé
Qu'est-ce que vous voyons dans l'opposition parlementaire ? Nous voyons M. Chirac s'essouffler à vouloir rattraper ses ouailles en direction du Front National. A leur poursuite, il va finir par frapper à notre porte. Cela, parait-il, ne renforce pas sa crédibilité mais cela témoigne de l'importance désormais acquise par le Front National dans la détermination de l'avenir français. En effet, si la conquête du pouvoir reste la finalité, la seule finalité, des mouvements politiques car on se bat en politique pour conquérir le pouvoir pour appliquer des idées que l'on croit plus justes que celles de ses adversaires ou de ses concurrents. Mais s'il est vrai que c'est cela l'aboutissement, il n'en reste pas moins que par le combat quotidien et en vertu de la loi de concurrence, l'affirmation de nos positions et les succès que ces positions emportent dans l'opinion publique obligent nos adversaires eux-mêmes à aligner leurs positions sur les nôtres pour tenter d'enrayer le discrédit qui frappe leur personne dans l'esprit de leurs troupes (applaudissements...).
A l'U.D.F., il semble que l'on se préoccupe essentiellement des élections présidentielles futures, comme si on avait sur la santé du Président de la République des lumières que personnellement je n'ai pas, mais on nous annonce même - M. Gaudin, le président de son groupe parlementaire - que l'on se félicite d'avoir trois présidentiables, c'est un de plus que les organismes de sondage ne retiennent d'habitude. M. Gaudin en effet, qui a un esprit assez fin, a retenu à côté d'une candidature éventuelle de M. Giscard d'Estaing qui a choisi de remonter l'échelle par la base, celle de M. Barre et celle de Mme Veil (houhou). Eh bien, mesdames et messieurs, quels que soient les noms de ceux qui s'aligneront dans cette course, et quelle que soit la date a laquelle celle-ci se courra et qui dans le fond ne dépend de personne que de Dieu, eh bien que l'on sache que le grand courant national que nous représentons aura aussi son candidat et qu'il faudra compter avec lui (applaudissements...). Que l'on sache pourtant, mesdames et messieurs, que tandis que nos curs s'emplissent d'espérance au fur et a mesure que nous voyons se construire l'instrument de la renaissance nationale, que nous voyons s'organiser dans toute la France le puissant mouvement populaire que vous représentez ici aujourd'hui, la situation de notre pays hélas ne cesse de se dégrader dans tous les domaines essentiels qui ont constitué la base du programme de notre mouvement.
Le chômage, véritable cancer social, conséquence directe et immédiate non de la crise mais de la socialisation de notre pays et de la mort des entreprises qu'elle entraîne, est en voie d'atteindre 3 millions de chômeurs et parmi ceux-ci particulièrement les jeunes qui n'ont pas reçu dans les écoles l'enseignement et la formation auxquels ils avaient droit et qui se trouvent entrés dans la vie par la voie la plus navrante, celle de la paresse, celle de la délinquance, celle de la pauvreté. Alors que tous les efforts et toutes les pensées devraient être tournés précisément vers cette portion du pays car c'est sur sa santé morale et physique que reposent très directement l'avenir de notre pays et celui de notre propre prospérité. Disons-le et répétons-le, les mesures principales à prendre pour résoudre le drame du chômage sont connues : la première c'est de réserver sur notre territoire national le travail en priorité aux fils et aux filles de France (applaudissements...). Puisqu'il parait que le mot a de l'influence dans l'intelligentsia le Front National c'est le syndicat des indigènes de ce pays (applaudissements...). La deuxième condition c'est de rétablir la sécurité, c'est de rétablir la confiance, c'est de débarrasser la vie économique des contraintes et des ponctions que lui impose un État à la fois omnipotent, impotent et totalitaire (applaudissements...). Répétons encore qu'il n'y a d'autre manière de créer la prospérité dans un pays que de favoriser la vie des entreprises, de favoriser les capacités de travail et de production car on ne partage que les gâteaux que l'on a cuits et on ne fait pas de grandes parts dans les petits gâteaux (applaudissements...). Redisons ici aussi aujourd'hui que le phénomène de l'immigration continue de faire peser sur l'avenir de notre pays une menace mortelle, une hausse continue, je dis bien une hausse continue du nombre des immigrés, comme en témoignent les affaires de clandestins qui filtrent dans les informations de la presse malgré la censure vigilante des anti-racistes en témoignent, mais le courant n'est pas inversé au contraire et l'on peut dire aujourd'hui que personne ne sait en France à un million près combien il y a d'immigrés. Pour le savoir, il faudrait préalablement établir un système de comptage qui soit autrement crédible que celui du recensement. Il faudrait que soit rétablie, comme le demandent d'ailleurs les autorités de police, l'identification précise des citoyens à partir de papiers d'identité qui soient crédibles alors qu'aujourd'hui tout le monde sait que le trafic de papiers d'identité organisé d'ailleurs à la Préfecture de police par le chef de service il y a quelques mois, ne permet pas de déterminer si telle personne est ou non française ce qui, a contrario, permet pratiquement à n'importe qui, prêt à acheter 2 000 ou 3 000 F un système de papiers d'identité, de bénéficier de toutes les lois sociales au détriment des ressortissants français (applaudissements...). Pour se convaincre que notre analyse est juste, il nous suffit de regarder les rues, les aéroports, les écoles, les services sociaux, les H.L.M., les hôpitaux dont nous sommes boutés par une véritable marée humaine et on comprend que ceux qui défendent en fait ce système sont les complices d'une entreprise de subversion et de submersion du continent européen et de la France et doivent être dénoncés comme tels (applaudissements... ).
Et c'est cette politique que nous combattons. Le Front national ne combat pas l'immigré, il combat la politique mortelle d'immigration et il rend responsables au premier chef les chefs politiques de la majorité actuelle et de l'actuelle opposition qui sont unis en effet dans le même crime. Et pourtant, la justesse de notre point de vue a été reconnue par tous puisqu'aussi bien dans leurs campagnes électorales et tout en nous condamnant de la main droite, de la main gauche tous les partis politiques font signe à leurs électeurs qui eux aussi seraient partisans de limiter l'immigration parce qu'ils savent bien que c'est sur cette question fondamentale que va se déterminer l'avenir du pays.
En effet si le peuple français ne se décide à réagir d'abord dans le cadre des élections en portant massivement son suffrage sur ceux qui défendent les Français d'abord, je le dis avec gravité, il en serait fait de notre pays non seulement les mesures préconisées par le gouvernement actuel qui postule la reconnaissance de la nécessité de l'inversion du courant de l'immigration parce que s'il ne faut pas inverser le courant de l'immigration pourquoi le gouvernement offre-t-il des bakchichs pour le retour des ouvriers d'usine. Mais en fait ces mesures, vous le savez, sont des cautères sur une jambe de bois dans un pays dans lequel il est aussi facile d'entrer que sur une place publique, dans lequel il n'existe aucun véritable contrôle, ce qui explique d'ailleurs la situation de notre sécurité publique et fait peser sur notre défense nationale et sur notre paix civile les plus graves menaces. Le jour où en effet, inspirées de l'étranger des consignes seront données de terrorisme ou de soulèvement, qui peut dire que ce ne sera pas jugulé sinon au prix de torrents de sang. Ce sont ceux qui pendant des années la paix au moment où Hitler se réarmait qui ont prétendu juger du patriotisme des gens, la guerre finie. C'était en 1934, en 1935, en 1936 qu'il fallait préparer la défense nationale pour éviter 1940 (applaudissements...).
Hélas, à l'inverse de ce que le peuple aurait pu attendre de la manifestation de son opinion sur le sujet, ce sont au contraire des mesures qui aggravent le danger qui ont été prises telles celles, écoutez bien, prises il y a quelques mois à l'Assemblée nationale à l'unanimité des députés, c'est-à-dire l'opposition apportant ses voix au texte gouvernemental pour accorder la carte de séjour de 10 ans renouvelable automatiquement à tous les immigrés. Cette décision criminelle disqualifie les actuels élus pour occuper quelque place que ce soit dans l'avenir de notre pays (applaudissements...).
Dans le même temps, mesdames et messieurs, l'autre volet de ce dramatique problème, celui qui est lié à la dénatalité de notre pays, ne cesse de faire apparaître des chiffres de plus en plus alarmants. Oh je sais bien, dans ces problèmes démographiques il faut un peu être un spécialiste pour se rendre compte des conséquences que peut avoir tel ou tel chiffre de natalité. Mais il est facile de se rendre compte tout de même par l'énoncé de chiffres simples que puisqu'il faut un peu plus de deux enfants par famille pour simplement renouveler le nombre de Français existants quand on a atteint le chiffre de 1,7 il est bien évident que petit à petit et même plutôt rapidement notre pays perd de sa substance et de sa vitalité. Et il est évident que, là aussi, ceux qui ont pris la responsabilité des mesures anti-natalistes et il serait injuste d'en faire porter la responsabilité seulement à la chèvre émissaire, seulement à Mme Veil, car en effet Mme Veil ne fut changée si j'ose dire que de faire passer la pilule, ceux qui eurent l'initiative de cette politique s'appelaient en effet Valéry Giscard d'Estaing, Chirac et autres. Un pays qui perd sa vitalité est un pays menacé, c'est un pays qui appelle l'agression des prédateurs et quand la sécurité nationale et la sécurité publique sont mises en péril, c'est la sécurité de chaque citoyen qui s'en ressent. Aujourd'hui, la France est en quelque sorte soumise à un véritable couvre-feu. Chaque citoyen doit limiter ses libertés pour ne pas encourir les violences injustes que font peser la délinquance et le crime. Et si l'on se félicite qu'il ne se soit pas produit dans notre pays d'incidents raciaux graves, il faut savoir à quel prix cette paix est achetée. En effet, comme le disait Clausewitz d'une manière plaisante, ce n'est pas l'agresseur qui est responsable de la guerre, c'est l'agressé quand il se défend. Or, mesdames et messieurs, s'il n'y a pas eu guerre dans beaucoup d'endroits de notre pays, dans beaucoup de lieux, c'est parce que l'agressé qui est le Français se replie, parce qu'il quitte le quartier où il est menacé, parce qu'il retire ses enfants des écoles (applaudissements...), parce qu'il vend à moitié prix l'appartement qu'il avait acheté aux quatre veines, parce qu'il est obligé d'abandonner le terrain aux différents loubards et brigands puisque ni sa vie ni ses biens ne sont aujourd'hui assurés, non plus que son intégrité physique. Ce n'est pas, je le dis, contrairement à ce qu'affirment tous les hommes politiques et tous les syndicats, ce n'est pas ou ce n'est que subsidiairement un problème d'effectifs policiers. C'est un problème de philosophie ou de morale publique (applaudissements...). Un État qui ne croit pas à la distinction du bien ou du mal, qui ne croit pas à la supériorité de la loi, est bien sûr incapable de l'appliquer et nous sentons bien que c'est cette dégénérescence des esprits et des curs, c'est cette décadence des volontés qui frappent les princes qui nous gouvernent. Alors, s'ils ont des mains de beurre, s'ils ne se sentent pas le courage d'appliquer la loi dans sa rigueur pour protéger les innocents, qu'ils s'en aillent (applaudissements...).
Rééditant un de ces discours photocopié que prononcent les ministres de l'Intérieur depuis des années devant les cadavres de policiers, M. Fabius a bien voulu nous confier qu'il souhaitait que les tueurs de gendarmes encourent la peine maximale, eh bien j'apprends à M. Fabius, s'il l'ignore, et que M. Badinter le lui a caché alors que c'est le fruit de son action, la peine maximale encourue par un tueur de flics en France est de 13 ans de prison, puisqu'aussi bien c'est désormais la durée d'emprisonnement de quelqu'un qui dans notre code pénal mérite la peine de mort, aujourd'hui transformée en détention criminelle à perpétuité. Et nous disons-nous, au Front National : il faut tuer les assassins pour éviter que les assassins ne tuent les innocents (applaudissements...): Tout le reste, toutes les soi-disant considérations humanitaristes ne sont que fariboles ou subversion. Je dis que la lutte qui a été engagée pour supprimer la peine de mort l'a été en fait pour assurer l'impunité aux terroristes, parce qu'en effet c'est la seule peine que ceux-ci peuvent craindre, chacun sachant qu'en matière politique le terroriste qui n'a pas payé son forfait de sa vie a toutes les chances quelques années plus tard de voir sa situation politique s'améliorer et peut-être même avoir la chance de devenir député ou ministre. Or, c'est la honte de la France et ce devrait être la honte du gouvernement français que notre pays ait la réputation d'être la plate-forme terroriste mondiale, d'être le pays où sous couvert de règles d'humanité nous permettons aux tueurs de s'organiser en échange peut-être de la promesse fallacieuse qu'ils ne s'attaqueront pas à notre territoire ni à nos citoyens. L'histoire apprend que quand on tolère le crime on finit tôt ou tard par en être soi-même la victime. Et sans doute payons-nous aujourd'hui et paierons-nous peut-être demain la bienveillance dont ont été dans notre pays l'objet les Khomeyni, les Kadhafi ou leurs représentants.
M. Mitterrand s'est rendu, dit-on, au Maroc et aurait rencontré secrètement Kadhafi. 0ù la France n'est-elle pas tombée ? D'entrer diplomatiquement en la personne de son Président de la République par la petite porte d'un souk pour aller rencontrer un terroriste international condamné par l'ensemble des morales internationales (applaudissements...).
La sécurité, l'ordre, la paix civile, elles se construisent avant que dans les lois et dans leur application, dans l'esprit et dans le cur des jeunes, des enfants, des jeunes gens et des jeunes filles par l'éducation physique, morale et civique qu'ils reçoivent ou devraient recevoir dans leurs familles ou dans les écoles. Il faut constater que l'état d'insécurité né de la décadence des institutions découle aussi de la décadence des murs et que nous constatons aujourd'hui que l'enseignement français est mis en accusation dans des termes que je vous énonce et qui sont les titres des plus récents ouvrages émanant de milieux politiques, sociaux et culturels différents et qui sont la faillite, qui sont l'effondrement, qui sont la débâcle, la déroute la ruine, le massacre, voici quels sont les mots utilisés dans les titres des 5 derniers ouvrages consacrés à l'enseignement français. Or, il y a un an à peine, extrait du programme du gouvernement socialo-communiste, était revendiquée la création d'un service public unifié de l'éducation, alors que le service public non unifié était, on nous le révèle aujourd'hui, totalement corrompu. C'est un peu le syndicat dictatorial qui règne à l'éducation nationale, se conduisant comme ces prosélytes de la drogue ou du vice qui n'ont de cesse que d'avoir fait partager leur sort malheureux à ceux qui bénéficiaient encore de la santé et qui n'avaient pas basculé dans la pathologie.
N'étant pas capable, avec un million de fonctionnaires, d'établir un enseignement convenable en France, la F.E.N. voulait supprimer la concurrence pour qu'en effet son effondrement n'apparaisse pas clairement aux yeux du public (applaudissements...).
Il aura fallu la révolte du peuple français pour démasquer la principale cause de la décadence et la plus grande imposture de la Ve République livrée par la pseudo-droite aux marxistes et à la dictature du syndicat de la Fédération de l'éducation nationale, l'éducation nationale la mal nommée s'effondre sous elle, c'est la faillite mais avec elle la faillite de l'avenir. Les bouches s'ouvrent, les batillons sautent, les lèvres se descellent et les livres se multiplient, et de là naît une constatation évidente : il faut déposer le bilan de cette institution en faillite, il faut séparer l'École de l'État et affirmer un certain nombre de principes fondamentaux, et que d'abord pour faire travailler les enfants il faut que les maîtres travaillent (applaudissements...). Pourquoi établir un système de vacances qui soit calqué sur celui des enfants ? On comprend bien que de jeunes corps et de jeunes esprits aient, besoin de repos pour se fortifier lors du travail, mais leurs maîtres ? Pourquoi ne pourraient-ils pas consacrer les trois mois qu'ils ont de vacances de plus que les autres travailleurs à leur formation pédagogique, morale et civique ? (applaudissements).
Car, pour que les maîtres - et il en est, je le sais, beaucoup qui sont désolés de l'état de choses actuel et qui espèrent dans la renaissance de leur métier - pour que ceux-ci travaillent et aient le cur à l'ouvrage, pour leur beau, noble et difficile métier, il faut qu'ils soient motivés, compétents, dévoués au bien public, remplissant l'obligation élémentaire de toute personne qui vit de son travail, c'est de fournir en échange en effet une prestation digne du salaire que l'on reçoit (applaudissements...). Une récente étude publiée par un haut fonctionnaire du ministère des Finances, très haut fonctionnaire, fait apparaître des chiffres incroyables. En 6ème, plus de 15 % des élèves sont illettrés, 40 % sont incapables d'une lecture autonome alors qu'en 1908, 4,5 % d'illettrés seulement chez les conscrits. L'École, il faut le reconnaître, est aujourd'hui dans bien des cas celle de la paresse, de l'immoralité et de la délinquance et il faut que cela cesse (applaudissements...).
Dans tous ces domaines, mesdames et messieurs, et la liste que j'ai traitée aujourd'hui n'est pas exhaustive, il en est encore bien d'autres dont vous pourrez trouver l'exposé dans les livres que nous avons publiés, le Front National fait école. Il semble qu'aujourd'hui il soit admis qu'il faille moins d'État. Certains même d'ailleurs emportés par leur élan vont dans ce domaine jusqu'aux rives de l'anarchie. Je voudrais placer là la barrière qui nous sépare de ce genre de farfelus. Ce que nous voulons, nous, ce n'est pas la destruction de l'état puisque nous voulons un État fort et national qui soit à sa place, qui ait toute sa place, rien que sa place dans les fonctions régaliennes de défense nationale, de police, de justice et de diplomatie et que dans tous les autres domaines la liberté soit instituée qui permette la concurrence qui est, en politique comme en économie, le seul moyen réel de défense des intérêts du citoyen ou du consommateur.(applaudissements).
Permettez-moi de vous dire, au moment où tout le monde glose sur le budget Fabius, que personne n'ose dire au peuple que le budget national qu'il soumet est inférieur au budget social lequel n'est soumis à aucun contrôle, que le Parlement ne contrôle en fait qu'un dixième du budget Fabius puisque les 90 % restant font partie des services votés qui sont automatiquement reconduit. Demain il faut que le parlement, débarrassé des fonctionnaires qui en constituent la majorité par l'application de la règle de l'impossibilité de cumul entre la fonction publique et le mandat politique, il faut qu'un parlement représentant le pays et le peuple et non seulement une camarilla d'apparatchiks de la bande des 4, puisse exercer un contrôle populaire sur les finances publiques qui sont celles du peuple français alimentées par l'argent des citoyens français.
Après nous être séparés, nous allons nous retrouver chacun chez nous, dans nos responsabilités familiales, professionnelles, sociales et politiques car je pense, mesdames et messieurs, que vous avez compris que mon discours constitue avant toute chose un appel à votre engagement personnel dans les responsabilités de la renaissance de notre pays.
Nous allons construire le grand mouvement national qu'il faut à la France pour la libérer de l'étatisme et de la décadence. Cela ne peut se faire seulement par la bonne volonté, le courage le dévouement ou l'esprit de sacrifice de quelques-uns. Il implique la mobilisation de tout un peuple conscient des dangers qu'il court et exprimant des aspirations légitimes vers le bonheur; vers la liberté et la prospérité. Il faut nous mobiliser pour refouler le marxisme, ses pompes et ses uvres. A cette reconstruction française et européenne car l'une n'ira pas sans l'autre, ni l'autre sans l'une, j'appelle une fois de plus la jeunesse pour qu'elle mette sa foi, son enthousiasme, sa disponibilité, son esprit de conquête et de sacrifice au service de la plus belle des causes, celle de la patrie (applaudissements...).
Serions-nous peuple de droite pour les uns, peuple de gauche pour les autres ? Nous ne voulons connaître en ce qui nous concerne qu'un seul peuple français, 1e peuple français qui constitue dans ce pays la communauté nationale historique du passé, du présent et de l'avenir.
Oui, vous tous qui êtes là, hommes ou fermes, vieux ou jeunes, ouvriers et patrons, artisans, commerçants, artistes, étudiants, retraités, lycéens, vous tous qui êtes la France responsable, responsable de son destin, je vous appelle à marcher avec nous vers la suite de combats qui nous séparent de la victoire et de la renaissance de notre pays. A la jeunesse je dis : Courage ! et à la France je dis : Confiance ! Avec l'aide de Dieu et la volonté du peuple nous finirons bien par gagner (applaudissements)
Nous avons encore, avant de quitter cette réunion, ce qui ne signifie pas que la journée se termine - je pense que vous aurez à cur de visiter tous nos amis et leurs stands - je voudrais que nous accomplissions un geste qui appartient au rituel de nos réunions, c'est que tous debout nous entonnions en chur notre hymne national, la Marseillaise.
... Allons enfants de la Patrie...
Vive le Front National ! Vive la France !