Texte intégral
Mesdames et messieurs
Je voudrais tout d'abord vous remercier d'être venus nombreux à ce rendez-vous de début d'année, et vous présenter mes vux les plus sincères pour l'année 2002.
Ces vux sont pour moi, cette année, un peu particuliers, car ce sont les derniers que je vous présente en qualité de ministre de la Jeunesse et des Sports. J'aimerais que ce soit l'occasion, non pas de tirer un bilan, car nous ne sommes pas au bout, il y a encore beaucoup de travail, mais d'évoquer le chemin parcouru au cours de ces cinq années.
Au long de ce chemin, il y a d'abord les rapports que nous avons entretenu, vous et moi.
Au-delà peut-être de mécontentements qui ont pu naître de sollicitations non satisfaites, je crois que nos relations ont été marquées par un respect réciproque.
Pour ma part, j'ai le sentiment que vous avez impulsé ou traduit chacun et chacune avec vos sensibilités les débats qui ont traversé le monde du sport ces dernières années, ou qui ont touché la jeunesse et la vie associative.
Vous avez, parfaitement, contribué à éclairer les enjeux, et ainsi favorisé la participation et la mobilisation de ceux et celles qui sont attachés au respect de l'individu, au respect des autres.
Je pense à la lutte contre le dopage. Vous avez contribué à une alerte, à une mobilisation. Vous avez exprimé, je l'ai souvent, ressenti ainsi, des insatisfactions, des doutes, des exigences mobilisatrices pour moi et ce ministère.
Je pense aussi aux combats qui se mènent entre deux conceptions du sport : marchande et exclusivement source de profit pour certains ; sources de plaisir, de rêves, fondés sur des fonctions éducatives et sociales pour les autres.
Vous avez animé, éclairé ces débats, et je souhaite de tout cur que la qualité de l'information serve, à l'heure où d'autres auront à prendre des décisions politiques qui engageront l'avenir des associations et du sport en France et en Europe.
Vous avez également contribué à donner une meilleure visibilité aux sportives et au sport féminin.
Je veux d'ailleurs à cette occasion remercier l'Union syndicale des journalistes sportifs qui accueille, dans le cadre des micros d'Or, le prix médias femmes et sports crée en 2000.
J'aurai d'ailleurs le plaisir tout à l'heure de remettre un chèque de 4600 euros à chacun et chacune des quatre lauréats de l'édition 2001.
Bien sûr, j'aurais aimé que l'on parle davantage des dossiers jeunesse, des jeunes en général.
Les jeunes comptent d'ailleurs beaucoup sur vous. Ils refusent de se voir réduire à ceux qui brûlent des voitures. Ils voudraient que l'on voit mieux dans les médias leur esprit d'initiative, que l'on parle de leur sens de l'engagement, de leur demande d'autonomie, d'écoute, de droits.
Je crois qu'ils ont raison. Il y a là un nouveau regard à porter.
J'espère enfin que des logiques mercantiles ne conduiront pas à remettre en cause le droit de chacun, de chacune à l'information, le droit d'exercer votre métier, en vous soumettant à péage pour l'accès à des compétitions ; comme le laissent craindre, malheureusement, les multiples contrats d'exclusivité que l'on voit se conclure ici où là. Vous pouvez être sûrs que je resterai mobilisée, à vos côtes, sur cette question.
Oui, j'ai vraiment senti votre travail comme un atout Sauf les jours, soyons honnête, où en fait, j'avais envie d'éviter d'ouvrir les journaux du matin, de regarder les 13h00 ou les 20h00 comme d'écouter les flashs, car je prévoyais que vous n'alliez pas louper mes carences ou erreurs ; des membres de mon cabinet s'étonnent ces jours-là de ma sérénité vu le stress qu'ils ressentent à la lecture ou à l'écoute de vos papiers. Vous me pardonnerez cet abandon qui fut toujours très passager, je retourne très vite à vos informations.
Mesdames, Messieurs,
Dans les mois à venir nous allons avoir d'autres rencontres, car l'action se poursuit, des chantiers sont à ouvrir ou à terminer. Demain et après-demain je poursuivrai la même démarche. J'ai toujours considéré que le dialogue et la mise en place de mécanismes durables de concertation étaient les outils nécessaires à des choix, des déterminations pleinement utiles à nos concitoyens et concitoyennes.
Les Rencontres de la jeunesse organisées dés 1997 ont ainsi débouché sur la création du conseil national et des conseils départementaux de la jeunesse, puis sur l'instauration d'un rendez-vous annuel avec le gouvernement. L'adoption d'une loi a enfin consacré la mission consultative de ces conseils et leurs facultés d'initiative.
Le 2 février, ces conseils fêteront leur anniversaire et surtout affirmeront leur volonté d'initiatives et de reconnaissance par les institutions et la société civile.
Le mouvement sportif a également été co-auteur de l'ensemble des chantiers ouverts dans le domaine du sport.
Dés 1997, les forums sportifs organisés à travers le pays ont permis de définir les attentes prioritaires de l'ensemble des acteurs et des actrices du monde sportif, et ainsi d'engager les vastes chantiers législatifs que vous connaissez.
Aujourd'hui encore, chaque décret d'application fait l'objet de discussions franches et intenses.
La mise en place du Conseil National des Activités Physiques et Sportives donne désormais à cette concertation un caractère institutionnel et la rend ainsi incontournable.
Bien sûr, concertation ne veut pas dire consensus mais si nos débats sont parfois houleux, ils sont toujours constructifs.
Et puis j'ai régulièrement, tout au long de mes déplacements dans les différentes régions de France, l'occasion de rencontrer les bénévoles.
Nous avons souvent discuté de leurs attentes. Si des résultats sont enregistrés, je crois qu'ils tiennent beaucoup à leur mobilisation.
Le " monde associatif " n'est naturellement pas figé, les conditions dans lesquelles les hommes et les femmes, les jeunes surtout, s'engagent dans la vie d'une association ou d'un club connaissent des mutations. Nous avions à les prendre en compte.
Ainsi, la loi sur le sport a conforté l'association sportive.
Le FNDVA et le FNDS ont vu tous deux leur dotation augmenter de façon très sensible, et nous travaillons à préserver leur gestion conjointe par l'Etat et le monde associatif.
Si nous n'avons pas abouti au " statut du bénévole ", des mesures spécifiques ont été prises pour les aider.
Ainsi, certains frais engagés dans le cadre de l'activité bénévole font désormais l'objet de déductions fiscales ; les acquis de l'expérience non-professionnelle peuvent être pris en compte pour l'obtention de diplômes délivrés par l'Etat ; le droit à la formation est inscrit dans le code du travail, et enfin, je peux vous l'annoncer, le congé pour les responsables associatifs sera prochainement adopté.
Ce ministère a également marqué durant ces cinq années parce qu'il a su, je crois, placer au centre de sa politique des valeurs essentielles.
Et d'abord, le refus de laisser l'argent dicter sa loi au monde associatif
Vous m'avez souvent entendu dire que je me refusais à diaboliser l'argent dans le sport. Je crois en effet que pour son développement le sport a besoin d'argent.
Financement d'équipements sportifs, aide aux associations, redistribution des bénéfices de la coupe du monde, l'argent s'est révélé être un levier essentiel pour une politique volontariste de développement du sport.
L'argent privé aussi est devenu indispensable à de nombreuses disciplines. C'est pourquoi nous avons ouvert le mécénat au sport, de façon notamment à favoriser l'insertion professionnelle des sportifs et des sportives de haut niveau. Nous avons offert au sport professionnel un cadre légal lui permettant de s'organiser au sein des disciplines où il existe
Mais dans le même temps, j'ai considéré, avec le mouvement sportif, que l'arrivée massive d'argent, principalement liée à la médiatisation de certains sports, ne devait pas se traduire par un dictat.
C'est ainsi que nous avons refusé que les compétences fédérales ne soient remises en cause par le secteur marchand, que des compétitions fermées et privées ne remplacent des championnats nationaux, qu'un propriétaire unique ne contrôle plusieurs clubs, que soient anéantis nos efforts de formation, que quelques clubs riches ne s'approprient les droits de télévision
Qu'en définitive, l'organisation du sport dont nous disposons en France, qui produit les résultats que l'on sait et qui est tant envié par nos voisins, ne soit balayé au profit du sport business.
Ensuite, je crois que ce ministère uvre beaucoup pour la santé des jeunes et des sportifs, pour le respect de leur liberté contre toute forme de dépendance.
Nous menons avec les jeunes de belles batailles de prévention contre les conduites à risque.
En ce qui concerne le dopage, nous avons commencé à sortir du temps de la loi du silence, et c'est très important.
Bien sûr, les réseaux qui prospèrent sur ce genre de trafic sont toujours très actifs, ainsi que la pression de l'argent. Mais la force de l'engagement du mouvement sportif et des pouvoirs publics ont redonné courage à tous ceux et toutes celles qui ne supportent plus ces pratiques et cette hypocrisie.
En 2002, la détection des corticoïdes sera systématisée, et le nombre de contrôles EPO quadruplé. Les antennes régionales se multiplient.
Notre Laboratoire national, qui a acquis un statut d'établissement public.
Je suis heureuse, à ce propos, de vous annoncer que Mme Colette Besson m'a fait l'honneur d'accepter d'en être nommée la présidente. Je tiens à la remercier. Je sais que pour elle, c'est un engagement fort.
Je crois sincèrement qu'il est vital de ne pas affaiblir ce combat au plan mondial, et que l'objectif d'une action ample, coordonnée et harmonisée contre le dopage avec l'AMA doit demeurer prioritaire.
J'entends prendre de nouvelles initiatives en ce sens dans les jours qui viennent
J'ai bon espoir que dès demain, le Conseil de l'Europe accepte l'idée de la création d'un fonds spécial pour financer l'AMA.
Vendredi, je rencontrerai à Paris le ministre espagnol des sports, qui exerce actuellement la présidence de l'union européenne, et qui partage avec moi la volonté de redonner de la cohérence au rôle de l'Europe dans la lutte anti-dopage.
En marge du séminaire euro-méditerranéen fin janvier au Maroc sur ce thème, je rencontrerai ensuite la Commissaire Viviane Reding, et début février à Salt-Lake City, M. Richard Pound, le président de l'AMA et je poursuis mon action pour la tenue rapide de la réunion des ministres à l'UNESCO.
Sur un autre plan, je crois qu'un chemin a été accompli pour la sécurité des jeunes et des enfants.
La remise à jour des conditions d'agrément en juin permet de développer une vigilance accrue dans les centres de vacance et de loisir.
Le dispositif d'alerte que nous avons mis en place permet de réagir très vite dés qu'il y a soupçon de maltraitance.
Enfin, contre la violence qui se développe sur les terrains de sport, et dont les jeunes sont les premières victimes, le dispositif que nous avons mis en place conjointement avec le ministère de l'Intérieur porte ses premiers fruits.
Une nouvelle réunion de la commission nationale se tiendra fin février.
Ce combat pour le sens du sport a besoin d'international.
La Déclaration reconnaissant la spécificité du sport au regard des règles marchandes, que nous avons pu faire adopter durant la présidence française de l'union européenne, a été une incontestable avancée.
Elle nous encourage à répondre aux défis actuels du sport non par l'adoption des modèles les plus mercantiles, comme certains voudraient nous y pousser, mais bien plutôt par le développement d'une coopération attentive à la promotion de l'éthique et du sens du sport.
Mais, nous avons besoin de passer à une étape supplémentaire durant la Présidence espagnole de l'Union Européenne.
Je veux enfin dire à quel point me tient à cur la volonté de voir participer une délégation afghane composée de femmes et d'hommes aux Jeux d'Athènes en 2004.
Je veux saluer toutes celles et tous ceux, connus ou anonymes, qui ont fait leur l'appel que j'ai lancé en ce sens voici maintenant neuf mois.
À l'époque l'obscurité la plus totale régnait en Afghanistan. Depuis de nouvelles perspectives se sont ouvertes.
Là-bas, comme partout ailleurs, le développement, la démocratie, les libertés ont besoin des hommes mais aussi des femmes pour retrouver leur sens.
Le sport peut y jouer sa partie. Un comité national olympique peut à nouveau s'installer et je me réjouis que le CIO ait annoncé son intention d'y uvrer.
Au bout de tout ce travail, je crois que ce ministère et l'ensemble de ses partenaires disposeront d'atouts considérables pour développer leurs missions en faveur des jeunes, des associations et du sport.
Avec quatre lois, trois dans le domaine du sport et une dans celui de la jeunesse, les chantiers législatifs ont tous été menés à leur terme.
La plus grande partie des décrets d'application de ces lois seront promulgués avant la fin du mois d'avril.
Je veux début mai quitter ce ministère en laissant l'établi net et bien outillé.
Bien-sûr, il demeure un goût d'inachevé : si les moyens humains et financiers du ministère ont été consolidés, ils demeurent sans aucun doute insuffisants au regard des problèmes dont ce ministère est en charge.
Si la vie associative a été soutenue et encouragée, il faut encore beaucoup d'actions pour la préserver.
Si de grandes avancées ont été opérées quant au développement et à la reconnaissance du sport féminin, des progrès restent à faire pour que toutes les jeunes filles, toutes les femmes aient accès à ce formidable moyen d'épanouissement individuel et collectif.
Mais nous avons encore quatre mois devant nous. Et j'entends bien faire en sorte que cette période soit laborieuse et nous permette d'avancer encore et de réussir.
Il nous faut aussi réussir la pérennisation des emplois jeunes.
Je réunirai, le 15 février prochain, la 4ème Rencontre Nationale des emplois-jeunes de la Jeunesse et des Sports.
Il nous faut réussir la troisième édition du Festival de la Citoyenneté, que les Conseils ont décidé de consacrer au thème de l'autonomie des jeunes.
Il nous faut achever les procédures pour les nouveaux équipements en Ile-de-France, afin que les équipements majeurs prévus dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2008 voient le jour : le vélodrome d'Aubervilliers, et le bassin nautique de Paris.
Et puis, avec deux événements sportifs majeurs qui vont se dérouler cette année, les Jeux Olympiques de Salt-Lake City puis la Coupe du monde de football en Corée et au Japon, si nous voulons de nouveau rêver en bleu, il nous faut nous assurer que tout est bien mis en uvre pour la sécurité et la sérénité de nos équipes.
Bref, soyez sûr(e)s que j'entends avec l'ensemble des services du ministère continuer à uvrer au service des jeunes, des sportifs et des sportives.
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de vous remercier pour la qualité de votre travail.
Permettez-moi de vous dire mon engagement au côté de votre profession.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 10 janvier 2002)
Je voudrais tout d'abord vous remercier d'être venus nombreux à ce rendez-vous de début d'année, et vous présenter mes vux les plus sincères pour l'année 2002.
Ces vux sont pour moi, cette année, un peu particuliers, car ce sont les derniers que je vous présente en qualité de ministre de la Jeunesse et des Sports. J'aimerais que ce soit l'occasion, non pas de tirer un bilan, car nous ne sommes pas au bout, il y a encore beaucoup de travail, mais d'évoquer le chemin parcouru au cours de ces cinq années.
Au long de ce chemin, il y a d'abord les rapports que nous avons entretenu, vous et moi.
Au-delà peut-être de mécontentements qui ont pu naître de sollicitations non satisfaites, je crois que nos relations ont été marquées par un respect réciproque.
Pour ma part, j'ai le sentiment que vous avez impulsé ou traduit chacun et chacune avec vos sensibilités les débats qui ont traversé le monde du sport ces dernières années, ou qui ont touché la jeunesse et la vie associative.
Vous avez, parfaitement, contribué à éclairer les enjeux, et ainsi favorisé la participation et la mobilisation de ceux et celles qui sont attachés au respect de l'individu, au respect des autres.
Je pense à la lutte contre le dopage. Vous avez contribué à une alerte, à une mobilisation. Vous avez exprimé, je l'ai souvent, ressenti ainsi, des insatisfactions, des doutes, des exigences mobilisatrices pour moi et ce ministère.
Je pense aussi aux combats qui se mènent entre deux conceptions du sport : marchande et exclusivement source de profit pour certains ; sources de plaisir, de rêves, fondés sur des fonctions éducatives et sociales pour les autres.
Vous avez animé, éclairé ces débats, et je souhaite de tout cur que la qualité de l'information serve, à l'heure où d'autres auront à prendre des décisions politiques qui engageront l'avenir des associations et du sport en France et en Europe.
Vous avez également contribué à donner une meilleure visibilité aux sportives et au sport féminin.
Je veux d'ailleurs à cette occasion remercier l'Union syndicale des journalistes sportifs qui accueille, dans le cadre des micros d'Or, le prix médias femmes et sports crée en 2000.
J'aurai d'ailleurs le plaisir tout à l'heure de remettre un chèque de 4600 euros à chacun et chacune des quatre lauréats de l'édition 2001.
Bien sûr, j'aurais aimé que l'on parle davantage des dossiers jeunesse, des jeunes en général.
Les jeunes comptent d'ailleurs beaucoup sur vous. Ils refusent de se voir réduire à ceux qui brûlent des voitures. Ils voudraient que l'on voit mieux dans les médias leur esprit d'initiative, que l'on parle de leur sens de l'engagement, de leur demande d'autonomie, d'écoute, de droits.
Je crois qu'ils ont raison. Il y a là un nouveau regard à porter.
J'espère enfin que des logiques mercantiles ne conduiront pas à remettre en cause le droit de chacun, de chacune à l'information, le droit d'exercer votre métier, en vous soumettant à péage pour l'accès à des compétitions ; comme le laissent craindre, malheureusement, les multiples contrats d'exclusivité que l'on voit se conclure ici où là. Vous pouvez être sûrs que je resterai mobilisée, à vos côtes, sur cette question.
Oui, j'ai vraiment senti votre travail comme un atout Sauf les jours, soyons honnête, où en fait, j'avais envie d'éviter d'ouvrir les journaux du matin, de regarder les 13h00 ou les 20h00 comme d'écouter les flashs, car je prévoyais que vous n'alliez pas louper mes carences ou erreurs ; des membres de mon cabinet s'étonnent ces jours-là de ma sérénité vu le stress qu'ils ressentent à la lecture ou à l'écoute de vos papiers. Vous me pardonnerez cet abandon qui fut toujours très passager, je retourne très vite à vos informations.
Mesdames, Messieurs,
Dans les mois à venir nous allons avoir d'autres rencontres, car l'action se poursuit, des chantiers sont à ouvrir ou à terminer. Demain et après-demain je poursuivrai la même démarche. J'ai toujours considéré que le dialogue et la mise en place de mécanismes durables de concertation étaient les outils nécessaires à des choix, des déterminations pleinement utiles à nos concitoyens et concitoyennes.
Les Rencontres de la jeunesse organisées dés 1997 ont ainsi débouché sur la création du conseil national et des conseils départementaux de la jeunesse, puis sur l'instauration d'un rendez-vous annuel avec le gouvernement. L'adoption d'une loi a enfin consacré la mission consultative de ces conseils et leurs facultés d'initiative.
Le 2 février, ces conseils fêteront leur anniversaire et surtout affirmeront leur volonté d'initiatives et de reconnaissance par les institutions et la société civile.
Le mouvement sportif a également été co-auteur de l'ensemble des chantiers ouverts dans le domaine du sport.
Dés 1997, les forums sportifs organisés à travers le pays ont permis de définir les attentes prioritaires de l'ensemble des acteurs et des actrices du monde sportif, et ainsi d'engager les vastes chantiers législatifs que vous connaissez.
Aujourd'hui encore, chaque décret d'application fait l'objet de discussions franches et intenses.
La mise en place du Conseil National des Activités Physiques et Sportives donne désormais à cette concertation un caractère institutionnel et la rend ainsi incontournable.
Bien sûr, concertation ne veut pas dire consensus mais si nos débats sont parfois houleux, ils sont toujours constructifs.
Et puis j'ai régulièrement, tout au long de mes déplacements dans les différentes régions de France, l'occasion de rencontrer les bénévoles.
Nous avons souvent discuté de leurs attentes. Si des résultats sont enregistrés, je crois qu'ils tiennent beaucoup à leur mobilisation.
Le " monde associatif " n'est naturellement pas figé, les conditions dans lesquelles les hommes et les femmes, les jeunes surtout, s'engagent dans la vie d'une association ou d'un club connaissent des mutations. Nous avions à les prendre en compte.
Ainsi, la loi sur le sport a conforté l'association sportive.
Le FNDVA et le FNDS ont vu tous deux leur dotation augmenter de façon très sensible, et nous travaillons à préserver leur gestion conjointe par l'Etat et le monde associatif.
Si nous n'avons pas abouti au " statut du bénévole ", des mesures spécifiques ont été prises pour les aider.
Ainsi, certains frais engagés dans le cadre de l'activité bénévole font désormais l'objet de déductions fiscales ; les acquis de l'expérience non-professionnelle peuvent être pris en compte pour l'obtention de diplômes délivrés par l'Etat ; le droit à la formation est inscrit dans le code du travail, et enfin, je peux vous l'annoncer, le congé pour les responsables associatifs sera prochainement adopté.
Ce ministère a également marqué durant ces cinq années parce qu'il a su, je crois, placer au centre de sa politique des valeurs essentielles.
Et d'abord, le refus de laisser l'argent dicter sa loi au monde associatif
Vous m'avez souvent entendu dire que je me refusais à diaboliser l'argent dans le sport. Je crois en effet que pour son développement le sport a besoin d'argent.
Financement d'équipements sportifs, aide aux associations, redistribution des bénéfices de la coupe du monde, l'argent s'est révélé être un levier essentiel pour une politique volontariste de développement du sport.
L'argent privé aussi est devenu indispensable à de nombreuses disciplines. C'est pourquoi nous avons ouvert le mécénat au sport, de façon notamment à favoriser l'insertion professionnelle des sportifs et des sportives de haut niveau. Nous avons offert au sport professionnel un cadre légal lui permettant de s'organiser au sein des disciplines où il existe
Mais dans le même temps, j'ai considéré, avec le mouvement sportif, que l'arrivée massive d'argent, principalement liée à la médiatisation de certains sports, ne devait pas se traduire par un dictat.
C'est ainsi que nous avons refusé que les compétences fédérales ne soient remises en cause par le secteur marchand, que des compétitions fermées et privées ne remplacent des championnats nationaux, qu'un propriétaire unique ne contrôle plusieurs clubs, que soient anéantis nos efforts de formation, que quelques clubs riches ne s'approprient les droits de télévision
Qu'en définitive, l'organisation du sport dont nous disposons en France, qui produit les résultats que l'on sait et qui est tant envié par nos voisins, ne soit balayé au profit du sport business.
Ensuite, je crois que ce ministère uvre beaucoup pour la santé des jeunes et des sportifs, pour le respect de leur liberté contre toute forme de dépendance.
Nous menons avec les jeunes de belles batailles de prévention contre les conduites à risque.
En ce qui concerne le dopage, nous avons commencé à sortir du temps de la loi du silence, et c'est très important.
Bien sûr, les réseaux qui prospèrent sur ce genre de trafic sont toujours très actifs, ainsi que la pression de l'argent. Mais la force de l'engagement du mouvement sportif et des pouvoirs publics ont redonné courage à tous ceux et toutes celles qui ne supportent plus ces pratiques et cette hypocrisie.
En 2002, la détection des corticoïdes sera systématisée, et le nombre de contrôles EPO quadruplé. Les antennes régionales se multiplient.
Notre Laboratoire national, qui a acquis un statut d'établissement public.
Je suis heureuse, à ce propos, de vous annoncer que Mme Colette Besson m'a fait l'honneur d'accepter d'en être nommée la présidente. Je tiens à la remercier. Je sais que pour elle, c'est un engagement fort.
Je crois sincèrement qu'il est vital de ne pas affaiblir ce combat au plan mondial, et que l'objectif d'une action ample, coordonnée et harmonisée contre le dopage avec l'AMA doit demeurer prioritaire.
J'entends prendre de nouvelles initiatives en ce sens dans les jours qui viennent
J'ai bon espoir que dès demain, le Conseil de l'Europe accepte l'idée de la création d'un fonds spécial pour financer l'AMA.
Vendredi, je rencontrerai à Paris le ministre espagnol des sports, qui exerce actuellement la présidence de l'union européenne, et qui partage avec moi la volonté de redonner de la cohérence au rôle de l'Europe dans la lutte anti-dopage.
En marge du séminaire euro-méditerranéen fin janvier au Maroc sur ce thème, je rencontrerai ensuite la Commissaire Viviane Reding, et début février à Salt-Lake City, M. Richard Pound, le président de l'AMA et je poursuis mon action pour la tenue rapide de la réunion des ministres à l'UNESCO.
Sur un autre plan, je crois qu'un chemin a été accompli pour la sécurité des jeunes et des enfants.
La remise à jour des conditions d'agrément en juin permet de développer une vigilance accrue dans les centres de vacance et de loisir.
Le dispositif d'alerte que nous avons mis en place permet de réagir très vite dés qu'il y a soupçon de maltraitance.
Enfin, contre la violence qui se développe sur les terrains de sport, et dont les jeunes sont les premières victimes, le dispositif que nous avons mis en place conjointement avec le ministère de l'Intérieur porte ses premiers fruits.
Une nouvelle réunion de la commission nationale se tiendra fin février.
Ce combat pour le sens du sport a besoin d'international.
La Déclaration reconnaissant la spécificité du sport au regard des règles marchandes, que nous avons pu faire adopter durant la présidence française de l'union européenne, a été une incontestable avancée.
Elle nous encourage à répondre aux défis actuels du sport non par l'adoption des modèles les plus mercantiles, comme certains voudraient nous y pousser, mais bien plutôt par le développement d'une coopération attentive à la promotion de l'éthique et du sens du sport.
Mais, nous avons besoin de passer à une étape supplémentaire durant la Présidence espagnole de l'Union Européenne.
Je veux enfin dire à quel point me tient à cur la volonté de voir participer une délégation afghane composée de femmes et d'hommes aux Jeux d'Athènes en 2004.
Je veux saluer toutes celles et tous ceux, connus ou anonymes, qui ont fait leur l'appel que j'ai lancé en ce sens voici maintenant neuf mois.
À l'époque l'obscurité la plus totale régnait en Afghanistan. Depuis de nouvelles perspectives se sont ouvertes.
Là-bas, comme partout ailleurs, le développement, la démocratie, les libertés ont besoin des hommes mais aussi des femmes pour retrouver leur sens.
Le sport peut y jouer sa partie. Un comité national olympique peut à nouveau s'installer et je me réjouis que le CIO ait annoncé son intention d'y uvrer.
Au bout de tout ce travail, je crois que ce ministère et l'ensemble de ses partenaires disposeront d'atouts considérables pour développer leurs missions en faveur des jeunes, des associations et du sport.
Avec quatre lois, trois dans le domaine du sport et une dans celui de la jeunesse, les chantiers législatifs ont tous été menés à leur terme.
La plus grande partie des décrets d'application de ces lois seront promulgués avant la fin du mois d'avril.
Je veux début mai quitter ce ministère en laissant l'établi net et bien outillé.
Bien-sûr, il demeure un goût d'inachevé : si les moyens humains et financiers du ministère ont été consolidés, ils demeurent sans aucun doute insuffisants au regard des problèmes dont ce ministère est en charge.
Si la vie associative a été soutenue et encouragée, il faut encore beaucoup d'actions pour la préserver.
Si de grandes avancées ont été opérées quant au développement et à la reconnaissance du sport féminin, des progrès restent à faire pour que toutes les jeunes filles, toutes les femmes aient accès à ce formidable moyen d'épanouissement individuel et collectif.
Mais nous avons encore quatre mois devant nous. Et j'entends bien faire en sorte que cette période soit laborieuse et nous permette d'avancer encore et de réussir.
Il nous faut aussi réussir la pérennisation des emplois jeunes.
Je réunirai, le 15 février prochain, la 4ème Rencontre Nationale des emplois-jeunes de la Jeunesse et des Sports.
Il nous faut réussir la troisième édition du Festival de la Citoyenneté, que les Conseils ont décidé de consacrer au thème de l'autonomie des jeunes.
Il nous faut achever les procédures pour les nouveaux équipements en Ile-de-France, afin que les équipements majeurs prévus dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2008 voient le jour : le vélodrome d'Aubervilliers, et le bassin nautique de Paris.
Et puis, avec deux événements sportifs majeurs qui vont se dérouler cette année, les Jeux Olympiques de Salt-Lake City puis la Coupe du monde de football en Corée et au Japon, si nous voulons de nouveau rêver en bleu, il nous faut nous assurer que tout est bien mis en uvre pour la sécurité et la sérénité de nos équipes.
Bref, soyez sûr(e)s que j'entends avec l'ensemble des services du ministère continuer à uvrer au service des jeunes, des sportifs et des sportives.
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de vous remercier pour la qualité de votre travail.
Permettez-moi de vous dire mon engagement au côté de votre profession.
(source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 10 janvier 2002)