Texte intégral
Mes Chers compatriotes de Métropole, d'Outre-mer et, vous, Français expatriés qui m'entendez par le truchement des ondes,
Chers amis européens et étrangers qui avez tenu à participer avec nous à la Fête de notre Héroïne et Sainte nationale, soyez remerciés, nos coeurs battant la chamade dans la force des combats et la joie des victoires.
Qui aurait dit, il y a seulement un mois, que nous en serions là aujourd'hui ?
Il y a trois ans, on nous donnait pour morts ! Le tremblement de terre, c'est sous les pieds de nos adversaires qu'il s'est ouvert. L'orchestre blême, qui joue désormais sous la baguette du chef du parti unique élyséen, a beau déverser son flot d'ignominie. Pantins et coquins, requins et faquins et même quelques évêques, ont beau en appeler à la défense de leurs prébendes, le sol va se dérober sous leurs pieds.
Car dans la vie, on transmet ce qu'on reçoit. Jamais la haine répandue dans nos rues et les brandons de la guerre civile attisés au plus haut niveau ne doivent nous faire oublier l'immense gratitude que nous devons d'être Français, privilège conquis par les efforts et les sacrifices des générations qui nous ont précédés.
Nous sommes ici, par dizaines de milliers en ce Premier Mai 2002, à quatre jours d'une échéance historique, pour fêter Jeanne d'Arc et les travailleurs de France. Oui, j'associe dans un même élan les hommes et les femmes de mon pays à la Sainte de la Patrie, car ils sont l'incarnation même du devoir, ce sentiment puissant venu du plus profond de l'âme, car il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie et ses efforts pour ceux qu'on aime !
Entrez dans l'espérance ! Le moment est venu de suivre l'exemple de Jeanne, cette jeune fille, presque encore une enfant qui, portée par une Foi immense et l'amour indéfectible de notre Pays, a sauvé la France de son temps. Son exemple est éternel, et de surcroît, à relire les témoignages du temps, les similitudes entre son époque et la nôtre sont des plus troublantes.
On y voit la trahison au sommet, la liquidation de la souveraineté, la souffrance du Peuple.
La trahison d'abord. elle est incarnée par le premier ministre du Dauphin Charles, La Trémoille, vendu à l'Anglo-bourguignon et qui a fait chasser le Connétable de Richemont, un Breton, chef de ce qui reste d'armée française. Quand on voit aujourd'hui des chefs d'Etat étrangers, au mépris des règles élémentaires du droit public international, appeler à voter pour mon concurrent, ne doutons pas qu'il s'agisse là d'un rendu pour " bons et loyaux services " à l'intéressé...
La liquidation de la souveraineté ensuite. C'est le honteux traité de Troyes de 1422, le Maastricht-Amsterdam d'alors. Isabeau de Bavière, femme de Charles VI le Fou, a fait reconnaître pour héritier de la Couronne de France, Henri, Roi d'Angleterre, encore au berceau... Dans le même temps, elle fait accuser son propre fils, le Dauphin Charles, "d'horribles et énormes forfaits et vilenies". La diabolisation ne date pas d'aujourd'hui !
La souffrance du Peuple enfin, car quand on n'est plus maître chez soi, il n'y a plus ni liberté, ni prospérité. C'est alors " grande pitié au Royaume de France ", avec une insécurité effrayante, villes et campagnes étant livrées aux écorcheurs et aux brigands ; des fermes aux bourgs, la misère est générale, les récoltes sont mauvaises et les loups attaquent les passants jusque devant Notre-Dame de Paris ! Je saisis cette occasion pour redire ma gratitude aux centaines de milliers de Françaises et de Français qui par téléphone, par courrier ou par
e-mail, m'ont exprimé leur soutien et leur sympathie et m'ont permis de dresser le véritable Cahier de Doléances de la France réelle, celle dont on se gausse dans les châteaux de Corrèze et du Lubéron.
Mesdames et messieurs, restez fermes dans votre foi en la France ! Comme aujourd'hui, le patriotisme n'était pas mort ; les habitants de La Rochelle résistèrent des mois à l'Anglais pour finir par céder en disant : " Nous avouerons les Anglais des lèvres, mais les coeurs ne s'en mouvront jamais ". L'évêque de Paris, Gérard de Montaigu, demande aux Français de s'unir pour que les occupants " soient rejetés et déboutés hors de ce royaume à leur très grande confusion ". Voilà qui nous change de l'évêque soviétique de Saint-Denis !
Appelée à sa Mission par les Voix du Ciel dès 1424 - elle a douze ans -, Jeanne se présente le 13 mai 1428 à Robert de Baudricourt, seigneur de Vaucouleurs en Lorraine. Il est resté fidèle à la France, mais est totalement isolé parce que la région est tenue par Vergy, le félon gouverneur de Champagne. Il l'éconduira d'abord. Elle revient en janvier 1429 : Aimant mystérieux de la Grâce, elle attire les petits, les humbles, les femmes et les enfants qui la voient longuement en prière dans l'église de Vaucouleurs. Le premier qui lui jure fidélité est un " routier " messin de trente ans, soldat au chômage, Jean de Novelompont. C'est avec lui, le 23 février 1429, accompagnée seulement de cinq compagnons, qu'elle quitte Vaucouleurs. Dès lors, c'est le miracle : le 9 mars, elle rencontre Charles VII et lui confirme sa légitimité, le 8 mai, elle délivre Orléans, le 18 juin, elle l'emporte à Patay, le 17 juillet à Reims, elle fait sacrer le Roi.
Moins d'un an plus tard, le 23 mai 1430, dans l'apparente indifférence du Roi, elle est prise par les Bourguignons à Compiègne puis livrée aux Anglais. Le 9 janvier 1431 s'ouvre le Procès truqué qui se conclut par le bûcher du 30 mai 1431 à Rouen.
Simple fille de Lorraine à 17 ans, général en chef à 18 ans, martyre à 19 ans, jamais notre Pays n'aura de modèle de fidélité plus élevé, ce qui permit à Michelet d'écrire qu'en France " la patrie est née au coeur d'une femme ", ce coeur que le bûcher avait laissé intact et que Bedford, le chef de l'armée anglaise, jettera lui-même à la Seine.
Instrument docile de la Providence autant que personne humaine portée par la déferlante de l'Espérance, exigeante avec elle-même et miséricordieuse pour ceux qui l'entourent, sans faiblesse face aux Grands, Jeanne nous montre la Voie.
Amour du Peuple de France qui travaille pour les siens en dépit de difficultés sans nombre, libération de la France des chefs de la trahison, don de soi à ce qui ne peut être compté ici-bas, voilà aussi le sens de la bataille engagée ici même par nous le 1er mai 2001 et qui touche au terme de sa première étape.
Je vous le disais il y a un an : le Peuple français doit reprendre en mains son destin pour retrouver la France. Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas pour moi que je suis là, c'est pour vous. Vous n'acceptez plus, nous n'acceptons plus que notre patrie, la France, se décompose, rongée par la lèpre de la pauvreté, du mensonge, de la corruption et du crime. Notre société s'effondre pan après pan, méthodiquement sapée dans tous ses cadres naturels par ceux qui devraient en être les protecteurs.
Nous n'acceptons plus qu'on nous fasse la leçon alors que, jour après jour, nous assistons à la désagrégation du corps social, à la décomposition de la famille, à la désespérance de millions de Français qui sont exclus parce que Français, à l'explosion de la barbarie criminelle, aux dénis de justice de tous ordres et au mépris pour le sort des travailleurs livrés à l'avide brutalité des prédateurs de l'argent-roi.
Au moment où Mme Guigou, figure emblématique de l'énarchie socialiste, rétablissait le travail de nuit des femmes, aboli il y a plus d'un siècle, on mégotait leurs indemnités aux ouvrières de Moulinex !
Vous les avez vus, ceux qui vous insultent. Depuis 10 jours, on vous les sert sur les écrans de télévision et au micro des radios. Ils sont tous coalisés, de Boutin à Krivine et du MEDEF au PC. Les masquent tombent. On n'a cessé de me faire grief de dire que mon adversaire du second tour était pire que son concurrent socialiste de 1995 et de 2002. Eh bien, cela est aujourd'hui démontré : le candidat-sortant est le parrain des clans qui mettent en coupe réglée le pays et s'offrent la belle vie, depuis plus de deux décennies, avec votre argent. Il y a bien aujourd'hui en France deux camps, celui de l'Occupation et, le nôtre, celui de la Libération.
Mais pourquoi se coalisent-ils tous contre moi, c'est-à-dire contre vous, contre le Peuple qui fait entendre sa voix ? Pourquoi font-ils défiler les enfants des écoles pour, comme en Corée du nord, hurler à la mort en service commandé ? Je suppose que les enseignants " anti-fâchistes " ont rétabli les " colles " pour les récalcitrants à la manif' ! Pourquoi les permanents des syndicats auto-proclamés représentatifs, que je ne confond pas avec leurs adhérents dont beaucoup ont voté pour moi, violent-ils la Charte d'Amiens qui veut que politique et professionnel soient distincts ? Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales révélait en mai 1999 que les cinq grandes centrales, avec l'aval des représentants du patronat, avaient mis au point un système permettant de rémunérer fictivement des responsables syndicaux de haut niveau, avec l'argent des caisses de retraite complémentaire. Des dizaines de millions de francs ont été volés aux cotisants !
Ils défendraient les " grands principes "? C'est à mourir de rire ! Ils se coalisent pour continuer à cohabiter, c'est-à-dire à s'entendre sur notre dos, quitte à s'étriper après, comme des voleurs, pour le partage du butin. Comment expliquer, en effet, que le petit juge qui voulait le mettre en examen quand il était président, appelle aujourd'hui à voter pour le candidat-sortant ?
Jusqu'au 21 avril dernier, ce système était réglé comme papier à musique, droite et gauche dansant le ballet des connivences pour abuser Gogo. Mais le Peuple a sifflé la fin de la représentation. Alors, le décor est tombé, les comiques de l'Etablissement lâchent les paillettes pour la gâchette. La haine du candidat-sortant est si recuite qu'il ne cite pas mon nom dans ses discours.
A-t-il peur que cela l'écorche, lui qui parlait à Méry et à Schuller, lui qui félicitait le tyran Ceaucescu le 24 juillet 1980, " d'avoir résolument engagé la Roumanie sur la voie du progrès social " ? Jacques Chirac est aujourd'hui l'homme qui incarne le passif de la France, en qui se reconnaît l'oligarchie qui tient le Pays entre ses griffes pour s'en servir et non pour le servir. Puisque le candidat-sortant s'est exonéré de l'obligation, normale dans tout Etat de droit, de rendre compte de sa gestion, je vais donc le faire pour lui...
Jacques Chirac est, depuis 40 ans, un homme de l'Etablissement. Il a été associé ou a présidé à la formidable oeuvre de destruction de la France et de sa Civilisation qui aboutit à la situation que nous vivons aujourd'hui. Et parce que nos compatriotes, au-delà de leurs différences naturelles et légitimes, commencent à lever le coin du voile, l'Etablissement s'affole et fait feu des quatre fers : il veut faire oublier ses 7 trahisons des trois dernières décennies.
La première trahison a consisté à tenter de changer le Peuple français lui-même, car sa cohésion est un obstacle à l'esclavage du Mal et du Fric, un modèle de résistance pour les peuples rebelles à Big Brother. Dans les années Soixante, alors que Jacques Chirac est déjà dans les conseils des gouvernants, le grand capital ne veut pas que les travailleurs français puissent, comme c'est le cas chez nos voisins européens, jouir à juste titre des fruits de la croissance économique du Pays. C'est pourquoi on décide de peser à la baisse sur les rémunérations des salariés français en embauchant des ouvriers sous-qualifiés et sur-exploités venus d'ailleurs. On voit ainsi certains grands groupes industriels français préférer faire venir, comme Citroën, leurs ouvriers du sud-marocain et les faire vivre dans des conditions déplorables en France plutôt que former leurs salariés français ou investir dans les technologies d'avenir. Les voilà les vrais racistes ! La France en paiera le prix par des centaines de milliers de licenciements après 1973.
En 1965, le gouvernement Pompidou fait examiner par un rapport " s'il ne serait pas possible de simplifier la délivrance des titres de séjour et d'alléger les formalités imposées aux étrangers tant pour être recrutés que pour séjourner en France ". En dépit de la résistance de plusieurs ministres de l'époque, cette politique est mise en place : de 1966 à 1972, ce sont 1.200.000 travailleurs étrangers qui seront admis en France. Et c'est...Chirac, nommé en avril 1967 secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, qui sera chargé de cette politique : il régularisera 82 % des immigrés clandestins entrés en 1968. Voilà pourquoi Chirac est aussi l'homme du regroupement familial, comme il approuva en 1984, avec toute la gauche, la carte de séjour de 10 ans renouvelable ; voilà le secret de ses " engagements " aussi renouvelés qu'inexpliqués !
Chirac est donc un acteur de premier plan de cette politique criminelle dans tous les sens du terme ; le Rapport ne concluait-il pas par cette phrase prophétique : " Sur un plan plus large, cette immigration créerait des problèmes sociaux dont l'échéance, pour être variable, serait toujours redoutable, qu'il s'agisse du logement, de la santé publique ou de la mise en présence de groupes étrangers et de la population nationale ".
La seconde trahison est celle de la nationalité française. Depuis 1973, toutes les lois relatives à la nationalité française ont eu pour but de transformer cette preuve de l'appartenance à la Nation en une formalité administrative secondaire. C'est une autre manière de dissoudre le Peuple français et Chirac y a donné son aval puisque, bien avant Mamère, il se prononçait le 14 octobre 1979 à Bruxelles pour le droit de vote des ressortissants immigrés. On comprend mieux le sens de l'enterrement de la réforme du Code de la nationalité par la commission Marceau Long en 1987 ou son silence sur la réforme Guigou de 1998.
A la politique consistant à vider la nationalité de son contenu français, correspond la mise en place d'une préférence étrangère d'abord de fait, de droit ensuite, qu'elle porte le nom de " discrimination positive " ou de " politique de la ville ". Les exemples concrets et innombrables, que je reçois dans les lettres que vous m'adressez, ne laissent aucun doute sur l'ampleur du phénomène.
S'il appartient à M. Rocard, le camarade de Chirac et son mentor en socialisme à Sciences Po et à l'ENA, d'avoir donné un fondement légal à la Préférence étrangère, avec la fameuse décision du Conseil constitutionnel du 22 janvier 1990, Chirac n'a rien fait pour y mettre fin, bien au contraire. C'est le gouvernement Balladur que Chirac soutenait et Mme Veil, qui ont mis au point le premier projet d'Assurance-maladie universelle, véritable pompe aspirante des migrations internationales puisqu'on y a droit dès qu'on pose le pied sur le sol français ! Ce projet a été simplement repris et aggravé par la " Dame des 35 heures ", alias Martine Aubry, en 1999.
Quant à la politique de la ville, elle fut incluse dans les contrats Etat-Régions par le RPR et l'UDF en 1993. Le Plan Jospin-Bartolone d'octobre 2001 ressemble comme un frère au Plan de relance pour la ville Juppé-Gaudin-Raoult de 1996. Chirac a donc participé consciemment à l'exclusion des Français dans leur propre pays : un hebdomadaire national ne relevait-il pas, il y a deux mois, que des familles étrangères entrées en France étaient logées à Paris à l'hôtel pour 2896 euros, soit 18.996 francs par mois !
La troisième trahison est celle de la famille française, sur laquelle on s'est acharné avec une rage proprement diabolique. On n'a jamais entendu Chirac aborder la question démographique qui est pourtant éminemment politique. Du refus de la Vie en 1975, avec la loi Veil, à la fusion des prestations familiales avec Mme Barzach en 1986, jusqu'à la diminution du quotient familial, voulue par Juppé et décidée par Jospin, contrairement à l'esprit de la politique familiale décidée après la 2ème guerre mondiale, Chirac a accéléré la submersion volontaire de notre Peuple.
Depuis 1973, comme membre du gouvernement Messmer jusqu'à 2002, comme locataire de l'Elysée, M. Chirac a accepté que la France ne renouvelle plus ses générations. Il a hypothéqué son avenir, car les enfants d'aujourd'hui font les retraites de demain. Nous sommes pourtant confrontés à de hautes pressions démographiques très proches.
Jacques Vallin, chercheur à l'INSEE, dans son ouvrage La population française, relève que du Maroc à la Turquie, cette région où vivent aujourd'hui plus de 250 millions d'habitants et qui en comptera sans doute 450 dans cinquante ans, est l'un des endroits du monde où la pression démographique est la plus vive.
La quatrième trahison est celle de l'enseignement. Et je m'adresse tout particulièrement à celles et ceux d'entre vous qui sont parents : ils remplissent la plus belle des missions. Le vrai service public de l'éducation, c'est vous ! Mais sachez-le, vous êtes trahis par le système éducatif de " Lang de Blois ". Notre système éducatif est une gigantesque escroquerie. Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes. On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange. Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel que nombre d'enseignants eux-mêmes dénoncent ? Ce sont vos enfants qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ; beaucoup ne pourront non plus trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer. 20 % des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement et 40 % des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple ! Voilà le scandale des scandales. On joue avec l'avenir de notre jeunesse, de vos enfants !
Il y a la trahison par l'Europe ! C'est la plus spectaculaire de M. Chirac. De l'Appel de Cochin stigmatisant " le parti de l'étranger à l'oeuvre avec sa voix rassurante " au retournement de veste de Maastricht, le candidat-sortant est aujourd'hui le candidat du parti de l'étranger. Il a enchaîné la France à l'Europe fédéralisante en allant, à Berlin, faire allégeance à Schröder. On m'accuse d'être contre l'Europe. C'est absurde. La France est la plus vieille nation d'Europe. Mais je ne suis pas pour n'importe quelle Europe, car on confond à dessein l'Europe-civilisation et la construction dinosaurienne qu'est l'Union européenne. Je vais prendre un exemple qui montrera d'ailleurs que contrairement à ce qu'on croit, Chirac n'est pas un vrai européen alors que nous, nous le sommes vraiment. Depuis des années, on bloque l'entrée dans l'Union européenne des Pays de l'est au motif qu'ils ne respectent pas les critères de Maastricht. C'est aberrant : Prague, Varsovie, Budapest, Bratislava, sont aussi européens que nous ; ils auront leur place dans la Confédération de l'Europe des Patries que nous voulons.
Chirac a joué avec la vie des travailleurs, des salariés et des paysans français ; il les a délibérément sacrifiés à l'euromondialisme bruxellois. C'est d'ailleurs lui-même qui le disait, le 2 avril 1990, dans l'émission Aparté de Pierre-Luc Séguillon : " Si, comme le veut M. Delors, on faisait une monnaie unique, il faut bien que les Français sachent les conséquences...
... Nous n'aurions plus de politique budgétaire nationale, plus de politique sociale indépendante, notre politique économique et notre politique monétaire seraient gérées par les bureaucrates de Bruxelles ". Cela ne l'empêchât pas de déclarer le 28 août 1996 sur TF1 : "La monnaie unique permettra plus de croissance et plus d'emplois". Le reniement européen de Chirac, c'est la mort de notre agriculture : ministre de l'agriculture en juillet 1972, il y avait 2 millions 700.000 agriculteurs en France. Sous Chirac président, il y en a moins de 600.000 ! C'est aussi la mort de nos industries. Depuis 1995, la France a perdu 450.000 emplois industriels. Voilà l'effet des délocalisations et du libre-échangisme mondialiste !
Il y a évidemment l'insécurité. Chirac ne l'a découverte, le 19 février dernier à Garges-lès-Gonesse, que pour des raisons électorales. On ne l'a pas beaucoup entendu sermonner ses gouvernements successifs, Juppé et Jospin, sur ce sujet qui traumatise en profondeur la société française. Lui-même a mené une politique pénale laxiste et participé au désarmement de la société : premier ministre, il faisait voter, en 1975, des lois sur les peines de substitution à l'emprisonnement et la détention provisoire. Annonçant, dès mars 1981, son intention d'abolir la peine de mort, il en a voté la suppression avec les socialo-communistes, le 9 octobre 1981.
Le bilan Sécurité de Chirac ? Ministre de l'intérieur en 1974, il y avait 1 million 830.000 crimes et délits ; premier ministre en 1986, il y avait 3 millions 300.000 crimes et délits ; président de la République, il y a eu en 2001 plus de quatre millions de crimes et délits, et encore ne s'agit-il là que de chiffres minorés puisqu'à la même date, l'INSEE relevait qu'il y en avait 17 millions !
Il y a enfin la corruption dont Chirac est dorénavant le bouclier car si tout l'Etablissement le soutient, c'est parce que l'Etablissement ne tient, je le dis depuis 1990, que par une corruption généralisée. Au-delà des emplois fictifs, de l'argent noir des marchés partagés entre les partis de la Bande des Quatre, des valises et des cassettes, à côté desquelles les casseroles du Bazar de l'Hôtel-de-ville font figure de brocante, c'est la France que Chirac a affaibli. C'est Chirac qui salit l'image de la France, comme le représente l'hebdomadaire américain Newsweek, c'est Chirac qui l'isole avec des pratiques de " république bananière ", c'est Chirac qui fait monter la honte au front des citoyens honnêtes de ce pays ! C'est pour échapper à ses juges, en vertu de l'irresponsabilité attachée aux actes du président de la République, qu'il s'est représenté. On comprend mieux sa confidence d'août 1995 : " Mon seul objectif, c'est ma réélection dans 7 ans ". Voilà ce dont le Peuple français doit se débarrasser.
Alors, retrouvons la France ! Rouvrons la porte d'un avenir qui semblait déjà écrit !
On nous fait un procès ignoble, nous serions hostiles au monde du travail, à la protection sociale, à la défense des intérêts professionnels. Nous avons fait, faut-il le rappeler, le meilleur score dans les milieux ouvriers. C'est le socialisme, en réalité, qui est hostile au travail : il en est resté, on l'a vu avec Mme Aubry, au partage du travail, qui n'est que le partage de la misère. Pierre Mauroy disait en 1981 que " le socialisme serait une société de loisirs ", mais pour avoir des loisirs, encore faut-il avoir les moyens de se les payer ! Le socialisme a abandonné son hostilité à la propriété individuelle car il l'a spoliée par l'impôt. Mais les grandes féodalités de l'argent n'ont en rien pâti des gouvernements de gauche. C'est sous ces derniers que la Bourse fait ses plus grands profits, comme Seillère le disait en 1997.
N'en déplaisent à certains qui se moquent du chômage de nos compatriotes, pourvu qu'ils payent pour " accueillir ici toute la misère du monde ", comme disait Rocard, chaque Français en France doit avoir un travail personnel auquel il donne sa dignité. Nous rejetons le libéralisme qui assimile le travail à une marchandise comme le socialisme qui le met au service exclusif de l'Etat.
C'est la raison de mon hostilité de longue date - je la développais déjà en 1978 dans Droite et démocratie économique -, au Fiscalisme, c'est-à-dire à la reprise excessive par l'Etat et les organismes qui lui sont associés, des fruits du travail de chacun par l'impôt ou des charges excessives. Car la première des injustices est de se voir reprendre ce que l'on a gagné à la sueur de son front. L'impôt sur le travail est un impôt sur la peine. Quand il est trop lourd, il appauvrit les moyens d'existence du salarié, de l'artisan, du commerçant, de l'agriculteur. On travaille alors " pour le roi de Prusse ". Et quand l'Etat qui vous ponctionne n'est même plus capable d'assurer votre sécurité ou celle des vôtres, alors l'injustice devient intolérable.
Le travail a une valeur morale très concrète : chacun produit quelque chose d'utile, qui sert à ses compatriotes, à ses clients, à ses collègues de travail. Cette transformation lui permet de donner de l'aisance aux siens, de donner à ses enfants les moyens de faire mieux que soi. Le travail respecté, non spolié, voilà le vrai " ascenseur social ". C'est pourquoi je propose que les deux impôts sur le travail, l'IRPP et les droits de succession dans la famille, soient progressivement supprimés en cinq ans. Cela donnera un coup de fouet à notre économie. Toutes et tous en profiteront, ceux qui travaillent comme ceux qui consomment
A ceux qui douteraient du réalisme de cette mesure, je citerais les 5 prix Nobel d'Economie dont le Français Maurice Allais qui en sont partisans.
C'est aussi pour cela que je me méfie de l'Europe de Bruxelles qui ouvre nos frontières à tous les vents de la mondialisation. Comment, fait-on, dites-moi, quand la même chemise vaut ici 50 francs à la production et 5 francs en Thaïlande ? On voit bien qu'il faut protéger la France et les pays d'Europe non pas de la concurrence, comme on veut me le faire dire, mais d'une compétition pipée. Ajoutez-y le poids de l'excès fiscal français et vous comprenez facilement pourquoi notre économie plie les genoux. Quand une entreprise met la clé sous la porte, combien de nos compatriotes salariés restent sur le carreau ? Moi, je veux en finir avec cette machine infernale !
Mes adversaires prétendent que c'est inapplicable. Evidemment, ils n'ont jamais essayé ! Mais à l'étranger, cela a marché, cela marche même en Europe. Si la France a été rattrapée ces dernières années par l'Espagne en termes de richesse nationale, c'est parce que son gouvernement a diminué les prélèvements sur les Espagnols.
L'ascenseur de la prospérité libérée par la diminution du poids excessif de l'Etat - car l'Etat est nécessaire, mais pour la sécurité, les armées, la famille, la justice, l'énergie, par exemple -, permettra aussi de remettre en marche l'ascenseur de la solidarité, celle des retraites par exemple. Car plus de cotisants, cela veut dire le retour à l'équilibre des régimes par répartition comme la possibilité pour chaque Français de se constituer une retraite complémentaire, choisie et gérée par lui. Voilà pourquoi il faut redonner aux salariés français la liberté de la négociation sociale.
Elle est totalement bloquée depuis des années. Le gouvernement socialiste a légiféré à la place des travailleurs et le grand patronat, tout à ses seuls impératifs financiers, s'est retiré des organismes sociaux. Mais les salariés et les chefs d'entreprise de ce pays sont adultes : ils connaissent mieux que les cabinets ministériels et les banquiers, leur métier et leurs clients. Je leur propose de se regrouper dans des branches professionnelles réellement paritaires, représentées dans un Conseil économique et social rénové, devenu une véritable Chambre de représentation des groupements sociaux. Ces branches décideront de leur protection sociale, de leurs rémunérations, de leurs conditions de travail, du temps de travail. Les lois Aubry sont hostiles aux salariés, elles baissent les salaires. Moi, je veux le temps de travail négocié, pas imposé.
Celui qui veut travailler plus doit pouvoir travailler plus, celui ou celle - je pense aux mères de famille, mais les papas le peuvent aussi ! - qui veut une durée plus réduite, doit le pouvoir aussi. Faisons confiance aux travailleurs, aux cadres, aux entrepreneurs ! Cessons de prendre les 25 millions de Françaises et de Français au travail pour des irresponsables ! La demande de temps choisi augmente, nos compatriotes veulent plus de temps pour leurs enfants, pour eux-mêmes : tant mieux ! Notre économie a su s'adapter ces 20 dernières années aux technologies avancées, présenter des produits de qualité, aller vers le client ; elle sera capable de répondre à ce défi mais, de grâce, qu'on laisse professions et métiers décider de manière autonome !
Je vous le disais tout à l'heure, chers amis, chers parents, et vous, jeunes gens et jeunes filles qui m'écoutez. Vous avez sur vos épaules l'avenir de notre Pays : la France, c'est vous ! Il faut que la cellule familiale, société-mère de la société française, soit aidée, protégée, privilégiée, pour qu'elle puisse s'épanouir et remplir sa mission essentielle, le développement des jeunes corps, esprits et âmes. Car c'est dans son cadre que s'effectue le premier apprentissage de la vie en société - c'est dans les bras de sa mère que le petit d'homme apprend le monde -, que l'enfant doit épanouir ses qualités, apprendre les indispensables disciplines de l'effort et de la perfection, véritable colonne vertébrale qui feront de lui, demain, l'homme ou la femme et le citoyen complet dont notre Pays a besoin pour jouer pleinement son rôle, au dedans comme au dehors.
Il est donc de la mission première de l'Etat, serviteur du Bien commun, de soutenir et préserver la famille, pour que les parents puissent accomplir l'énorme tâche d'éducation qui n'appartient qu'à eux seuls. C'est la raison pour laquelle les Allocations familiales doivent être relevées pour couvrir, comme on le voulait après la Libération, au moins 65 % du coût de l'enfant ; elles devront aussi évoluer au rythme des salaires.
C'est pour cela aussi qu'il faut donner - sans obligation évidemment ! - aux mères comme aux pères de famille, la possibilité, notamment dans les premières années de la vie de l'enfant, de s'en occuper à plein temps, grâce au Revenu parental d'éducation. En contrepartie, les conventions collectives de travail devront impérativement prévoir des modules de formation et de reconversion professionnelles pour les parents reprenant leur poste de travail après les années passées à se consacrer à leurs enfants. Il faudra aussi mettre en place le prêt familial au logement. Oui, la natalité est une question politique et, s'il est évident que le désir d'enfant n'est pas du ressort de l'Etat mais l'affaire des seuls couples, il n'en reste pas moins que l'Etat doit de se préoccuper de l'équilibre entre générations, tout simplement parce que cet équilibre conditionne la prospérité économique, l'harmonie des habitants sur le territoire et l'avenir des retraites, je l'ai dit. C'est la raison des mesures que je viens d'exposer, qui s'inscrivent dans un grand Plan de relance de la natalité en vingt ans. La France de 2020 sera une France de la générosité et de tous les âges rassemblés !
La Nation doit aussi permettre aux parents de choisir librement l'école de leurs enfants, sans pénalisation financière et sans obligation administrative. Il est temps de mettre fin au fatal préjugé qui veut que l'Etat soit le directeur unique d'une école unique. Cela est possible par le Chèque scolaire, lequel fonctionne à la satisfaction des intéressés dans nombre de pays du monde, y compris en Europe ! Et pour mettre en place la politique familiale que je veux, fondement de la France retrouvée, je créerai le " ministère de l'Avenir de la France " qui aura en charge non seulement la famille, mais aussi l'enseignement, la jeunesse et les sports.
On nous accuse de vouloir le repli frileux sur l'Hexagone. C'est absurde. On confond à dessein Cosmopolitisme et Universalisme. Le Cosmopolitisme, c'est la réduction à l'uniformité, à la grisaille. On veut que le monde soit identique en tous points, de New-York à Bangkok et de Dubaï à Shanghaï. L'universalisme, c'est reconnaître dans d'autres civilisations ce qu'il y a de commun et ce qu'il y a de différent avec la sienne. C'est surtout la conscience de porter un modèle de Civilisation. Je puis admirer le sens de l'honneur des Japonais, ce n'est pas pour cela que je m'ouvrirai le ventre. Que mon concurrent se rassure !
L'Universalisme, la France le porte dans ses veines depuis ses origines. Notre Universalisme à nous, c'est la Francophonie, la Francité. Et nous devons faire vivre ce rêve dans la réalité, parce que des millions d'hommes et de femmes l'attendent de nous. Bien des peuples au monde ne sont pas résignés à n'être que l'annexe de l'usine anglo-saxonne ! Et ce rêve, je crois que mes jeunes compatriotes peuvent le porter au sens physique, comme géographique, du terme. Il a toujours été nôtre, maritime ou terrestre. Alors à la jeunesse d'aujourd'hui qui cherche un projet, qui veut bâtir, éprouver sa générosité, je propose de construire la Communauté francophone de 400 millions d'habitants, de Paris au Congo, du Québec au Cambodge, de Fort-de-France à Nouméa et de Papeete à Madagascar. Moi, par exemple, je ne me résigne pas à voir sombrer l'Afrique : la France, parce qu'elle est la France, doit remettre ce continent sur le chemin de l'humanité.
La Communauté francophone mettra en place une industrie cinématographique francophone, un réseau Internet francophone, une industrie du Livre francophone, une Zone économique avec préférence francophone, une compagnie aérienne francophone, une université francophone. Je voudrais que les jeunes de France soient les ambassadeurs de ce grand projet et je propose un service civique de la Francophonie, de 6 mois à 1 an dans un pays francophone, pour mettre en place cette Communauté et la faire vivre sur les plans sanitaire, économique, culturel, environnemental. J'offre à la jeunesse de mon pays d'être les bâtisseurs de ce rêve, les bâtisseurs d'une communauté à cheval sur les cinq continents où la France, sans renoncer à être elle-même, donne le meilleur d'elle-même, c'est-à-dire son âme !
Pour le réaliser, il faut lutter sur tous les plans et d'abord celui de la politique. C'est pourquoi, nous sommes présents dans toutes les élections et d'abord dans celle-ci.
La campagne, commencée ici, il y a exactement un an et placée sous l'Egide de Jeanne d'Arc, de la France et du peuple arrive à son terme le 5 mai à 20 heures.
Pendant un an, une campagne militante, faite de milliers de dévouements, de sacrifices en utilisant les seules armes à notre disposition : la parole, le tract, l'affiche, moyens hors de proportion avec ceux de mes adversaires qui ont le monopole des moyens médiatiques, mais aussi le contrôle absolu du monde culturel, associatif et enseignant.
Avec pour seul appui, notre amour de la Patrie, notre fierté, notre espérance.
A titre indicatif, le CSA a reconnu qu'en 2000 et 2001, j'avais eu 0,2 % des temps d'antenne.
Nous avons eu des difficultés presque insurmontables à emprunter les sommes nécessaires à la campagne et qui sont, pourtant, remboursées par l'Etat.
Dans la dernière partie de la campagne, tout a failli être perdu. Depuis des mois, nous nous étions efforcés de réunir un nombre suffisant de promesses de signatures de maires.
Or, au moment de transformer ces promesses en parrainages, 150 maires ont manqué à leur parole, lâchement, sous les pressions et les menaces qui ont été exercées sur eux.
La candidature MNR a aggravé ce risque, beaucoup de conseillers régionaux, pourtant élus sur mon nom, ayant déserté notre camp. Sans elle, de surcroît, nous serions arrivés en tête devant Chirac, infligeant à celui-ci le camouflet que méritait sa personne et sa politique, l'une douteuse moralement et l'autre désastreuse. Les reniements, les trahisons ayant valu au personnage, le surnom mérité de SUPERMENTEUR. Roi du mensonge, prince de l'escroquerie morale et politique. Quand, je vais rappeler, n'en déplaise à une poignée d'évêques, maçons ou marxistes la parole de St Jean : " c'est la vérité qui vous rendra libre " je soulignais le rôle majeur du mensonge dans la vie politique française. Le mensonge, l'arme du malin, celle qui sert à tromper mais aussi à diaboliser ses ennemis.
J'ai fait, et je m'en honore, pour vous et pour moi une campagne de vérité, exigeant que les responsables et d'abord le Président de la République sortant fassent le compte rendu de leur mandat. 5 ans pour le Premier Ministre, puisqu'il était candidat, 7 ans pour Chirac dont 5 ans de cohabitation complice avec Jospin.
Chirac, comme à son habitude, a déserté son devoir refusant de rendre au peuple, les comptes qu'il lui devait, dans tous les domaines, judiciaires, moraux, politiques. J'ai démontré tout au long de la campagne que cette cohabitation avait été voulue par lui et que c'est pour cela qu'il avait fait le geste apparemment absurde, de dissoudre une assemblée de droite. Il s'est vanté ; depuis, de l'avoir voulu pour pouvoir faire passé l'Euro. Rappelons à ce sujet que Chirac s'était engagé à faire un référendum sur le traité d'Amsterdam et qu'il a trahi sa promesse une fois de plus.
J'ai ainsi apporté la démonstration irréfutable que depuis plus de 20 ans, l'ancien militant, communiste, qu'il avait été à sciences Po dans sa jeunesse, avait été le meilleur allié de la gauche et le pire ennemi des patriotes.
Que c'est lui qui, trahissant Giscard, avait fait élire en 1981 Mitterrand, qui l'avait laissé réélire en 1988 mais qui en revanche avait été élu en 95 en recevant au 2ème tour, l'appui des mitterrandistes, aux ordres de Pierre Bergé, le richissime PDG de Yves Saint Laurent.
C'est lui qui en combattant le Front National, en l'empêchant d'être démocratiquement représenté au Parlement, en interdisant avec lui tout accord électoral, avait donné toutes ses victoires à la gauche, c'est lui encore qui avait livré délibérément la plupart des régions à la gauche en interdisant même d'accepter les voix des élus du Front National.
C'est lui enfin qui aux municipales, a livré Paris, qui n'avait jamais été à gauche depuis plus de 100 ans et Lyon, toutes deux, villes symboles de l'histoire de France.
Beaucoup, malgré l'évidence, peinaient à le croire dont les yeux, je pense, se sont ouverts depuis le lendemain du premier tour, quand le premier choc passé, on a pu voir l'incroyable ralliement de toutes les composantes du système, à une exception près, reconnaissons le, d'Arlette Laguiller, non seulement se rallier à la candidature de celui que la veille, ils voulaient livrer à la justice pour qu'il rende compte de ses crimes et ses turpitudes mais encore déchaîner contre moi une offensive inouïe de haine, de calomnies, de provocations, de menaces.
Hier encore, considéré comme un candidat quelconque auquel tous les autres, à l'exception de Chirac et de Hue, souhaitaient qu'il puisse obtenir les cinq cent parrainages nécessaires, je suis devenu en quelques heures l'homme à abattre, l'ennemi public n°1 et tous les fantasmes pourtant usés jusqu'à la corde ont été sortis des placards, dans la presse écrite comme dans les médias télévisuels.
Il est vrai que le premier tour avait pu constituer une surprise pour tous les myopes et pour ceux qui prennent des vessies pour des lanternes et leurs désirs pour des réalités.
Le résultat, il est vrai, avait de quoi traumatiser les tenants du système.
Jospin, premier ministre socialiste, perdant plusieurs millions de voix, est éliminé.
Hue, le communiste à visage de nain de jardin, ramené à 3,37 %
Chirac, président de la République, en fonction, en usant et en abusant pendant toute la campagne n'atteignant pas 20 % des suffrages et recevant un camouflet cinglant qui aurait du, s'il avait eu le moindre sens de l'honneur, à imiter Jospin, en démissionnant.
Votre candidat, enfin, qui améliorait son pourcentage et son nombre de suffrages et se hissait à la 2ème place après avoir été le " troisième hommes " ce que les gazettes avaient essayé de camoufler pendant 3 mois.
Il est à noter que cette réussite, due aux efforts de nos cadres et militants, depuis que l'an dernier à la même place, j'avais lancé la bataille de France ne doit pas nous masquer un stratagème machiavélique diminuant la gauche au 1er tour pour la transformer au 2nd en piétaille stupide contre le mal absolu de l'extrême-droite pour faire échapper Chirac à ses juges.
Nous avons du surmonter des difficultés énormes pour emprunter les sommes nécessaires pour obtenir de justesse, après en avoir solliciter des milliers et des milliers, les parrainages nécessaires. Le complot monté par Chirac et ses sbires pour nous en empêcher, a failli réussir et c'est le sursaut des militants, aider, j'en suis sur par la providence qui nous a permis d'être au départ et même à l'arrivée de la première étape en attendant, si Dieu le veut, la 2ème puis la 3ème.
Notre campagne a connu des étapes exaltantes, la tournée des plages, réalisée par les jeunes avec l'étape l'été dernier dans mon village de la Trinité sur Mer au pays des menhirs.
La convention présidentielle des BBR en septembre, la convention nationale de Lyon, les tournées Le Pen, les banquets nationaux, les grands meetings de Nice, Toulon, en apothéose Marseille et Paris.
Avec au bout de la longue marche, une première victoire que j'ai dédiée à ceux qui ne l'ont pas vue car ils sont tombés avant.
Je suis fier d'avoir conduit votre combat avec ténacité et lucidité.
Nous sommes engagés dans la 2ème bataille, pleine de haine et de fureur. Tous les prébendiers du système se sont coalisés pour dénoncer non pas le coupable, il est à leur tête mais le juste, non pas le justiciable mais le justicier.
Après s'être piteusement dérobé à la confrontation traditionnelle à la télévision, Chirac a déguisé, sous un masque de morgue, une peur bleue de la vérité comme la taupe craint la lumière du jour Chirac craint le débat sans prompteur.
Alors, il a sonné le rassemblement des grandes compagnies, les partis de gauche et d'abord celui auquel il a appartenu dans sa jeunesse, le parti communiste dont il n'a jamais dénoncé les crimes mais au contraire, celui auquel il a multiplié les complaisances allant jusqu'à inviter, en ami, dans son château de Bitry, le Chef du communisme Chinois, symbole de dizaine de millions de victimes innocentes.
A tous risques, sa bande d'apprentis-sorciers a lancé dans les rues des collégiens mineurs, l'insulte à la bouche et sur le tee-shirt. A-t-il oublié Malek Oussekine ou cherche-t-il l'incident grave ? Quelle tristesse que de voir proposer à nos jeunes par des maîtres indignes comme première expérience de la vie civique non une entreprise de dévouement et de fraternité mais une agitation qui leur met la haine au cur et l'insulte à la bouche.
Contre ma candidature, pourtant indiscutablement démocratique, on a mobilisé la rue, les partis, les syndicats, les obédiences maçonniques, une poignée d'évêques marxistes ou même carrément communistes comme celui de saint Denis, Beranger, le bolchevique ! On a raflé les sportifs, les théâtreux, les intellos pour les enrégimenter.
Regardez les, c'est la cour des miracles, Seillière, le baron du MEDEF, l'homme du grand patronat apatride main dans la main avec Messier et la CGT et Monod, conduit le bal.
Toute honte bue, ils appellent à voter pour celui qu'hier, il voulait envoyer en prison, le succès de Le Pen aura eu pour lui valeur d'amnistie et Monseigneur Lustiger lui a remis ses péchés sans exiger de lui le ferme propos.
Quel spectacle ! On dirait un tableau de Chagall.
Ils fulminent, condamnent, dénoncent au nom de la République, les honnêtes citoyen qui ont voté national, parce qu'ils exècrent, la nation qu'ils ont trahie et livrée à l'Euro-mondialisme, à l'immigration, au chômage, à l'insécurité. Ils puent la corruption, ils ruissellent d'argent sale. S'encourageant les uns les autres, ils portent Chirac sur le pavois mais Chirac n'est pas Clovis c'est Quasimodo.
C'est le syndic de faillite de la Vème République qui a trahi toutes les nobles fonctions qui lui avaient été confiées en 1995.
Chef de l'Etat, il a laissé dépérir sa force : l'autorité mais l'autorité est d'abord morale, or Chirac est un homme perdu de réputation, un immodèle.
Président d'une République une et indivisible, il en prépare la submersion par l'immigration, la désintégration par le régionalisme, la soumission par l'Europe de Maastricht.
Gardien de la constitution, il se prépare à lui superposer une constitution européenne qui le détruira.
Gardien de l'unité de la nation, il en exclut par caprice personnel, ou engagement félon plusieurs millions de français patriotes qu'il exècre et qu'il insulte.
Chef des armées, il en a organisé l'abaissement par la réduction de ses moyens, de ses fonctions, de ses objectifs, il a coupé le lien entre elles et le peuple en supprimant le service militaire sans le remplacer.
Chef de la justice, il est, à ce titre, une provocation à lui seul.
Pendant 7 ans, il s'est fait le complice muet de la politique socialo communiste de Jospin, il n'a jamais usé des moyens constitutionnels qu'il avait de freiner ou de combattre celle-ci.
Il a finit de découvrir des phénomènes aussi graves que l'insécurité comme s'il arrivait de la lune, alors qu'il débarque de l'Elysée, à moins que cette tactique n'ont eu pour objectif de faire battre Jospin pour se faire élire par ses troupes.
Refusant de rendre le moindre compte de sa gestion calamiteuse, il promet des apothéoses de bonheur aux gogos qu'il lui faut convaincre et qui peuvent s'étonner de voir ce singulier attelage.
Mais Monsieur Chirac qui a donc gouverné la France depuis 10 ans, qui a accumulé 5000 milliards de francs de dette qui a transformé en 74 l'immigration de travail en immigration de colonisation, qui a supprimé, les frontières politiques et douanières livrant notre agriculture, notre industrie à la concurrence sauvage du mondialisme ?
Ce n'est pas Le Pen qui est l'incendiaire. Lui, il est le pompier qui a donné l'alerte depuis longtemps sans être entendu sur le communisme, sur le sida, sur la vache folle, sur Tchernobyl, sur vos scandales financiers.
Non, l'incendiaire, le pyromane c'est lui !
Le Baron Seillière est-il bien placé pour nous donner des leçons d'économie, lui dont la société a perdu des milliards (AOM-Air-Liberté) et licencié des milliers de travailleurs, dont l'ami Jean-Marie Messier vient de perdre 100 milliards en un seul trimestre mais qui peut s'offrir des stocks options fabuleux et à Lescur une indemnité de licenciement de 1 milliard de francs lourds.
Messier dons la société Vivendi Universal est le cache-sexe de la Lyonnaise des Eaux, la corruptrice n°1 du monde politique, qu'a dirigé Monsieur Monod, le maître à penser de l'Elysée, l'ancien trésorier du RPR ;
Le baron Seillière, figure éminente du loft sénile qui a refusé d'inviter le Front National à débattre des projets économiques et qui ose, avec son bras droit Denis Kesler, l'ancien maoïste resté gauchiste, nous donner des leçons d'économie.
Hors l'Euro, dit ce tenant du mondialisme, point de salut, mais alors l'Angleterre, la Suède, le Danemark sont elles ruinées ?
Hors l'Europe, point de salut mais la Norvège est-elle au bord de la faillite, elle qui est la 3è marine de commerce du monde et nous la 27ème.
Des leçons, nous ne recevons pas de leçons du grand manitou du patronat, alors que la France vient en 5 ans de passer de la 5ème à la 13ème place en Europe juste devant le Portugal et la Grèce, pour ce qui est de la richesse par habitant.
Et vous, Monseigneur de Béranger, qui prétendez qui notre idéal est incompatible avec la religion, alors que vous avouez voter communiste, c'est-à-dire pour le régime du goulag, du crime de masse, de la dictature et de la misère.
Vous prétendez nous interdire de nous référer à l'évangile alors qui vous êtes un défenseurs du matérialisme et de l'athéisme et nous du décalogue et de l'histoire de France, pépinière de saints et de martyrs.
Avant de nous séparer et pour lever toute équivoque, voici l'essentiel du programme du candidat Le Pen.
La France retrouvée, c'est :
- Renégocier progressivement les traités européens dans le cadre d'une Europe des patries et de Etats, telle que l'a souhaité le Général de Gaulle pour rétablir la souveraineté et l'indépendance nationale et contrôler les frontières.
- Garantir la sécurité pour tous par le démantèlement immédiat des bandes et la réorganisation de la police, de la gendarmerie par le redéploiement des effectifs, un recrutement adapté et un soutien matériel et moral permanent.
- Maîtriser les dépenses publiques et redistribuer les fruits de la croissance aux forces vives de la nation, par l'allégement des impôts et la simplification bureaucratique.
- Combattre l'exclusion et le chômage par l'allégement du droit du travail, par une politique sociale de priorité française et par l'arrêt de l'immigration.
- Recréer la solidarité entre les générations, défendre l'enfance, la vie et la nature.
- Assurer l'indépendance de la justice et accroître les moyens judiciaires et pénitentiaires.
- Réunir et coopérer avec les pays francophones, notamment le continent africain, par le soutien au " Plan de renaissance africaine " et l'annulation de la dette des pays en développement.
Chers compatriotes français,
Qui que vous soyez, quel qu'ait été votre vote du premier tour, ouvrez les yeux, ne vous laisser pas aveugler par les mensonges et par les campagnes de haine hystériques.
Vous qui avez voté à gauche, n'acceptez pas d'aller voter en vous bouchant le nez .
73 % des électeurs français, par sondages, ont déclaré par sondage que la première qualité d'un Président de la République devait être l'honnêteté.
Alors le choix est clair.
Vous devez voter pour moi, et rejoindre la grande masse du peuple français qui n'accepte plus le mondialisme, le matérialisme, la décadence des lois et des moeurs.
Il nous reste 4 jours pour gagner la bataille de France et la parfaire, en juin, aux Législatives.
Hauts les coeurs !
Nous pouvons gagner dimanche, parce que nous avons la foi et l'amour de la patrie.
Avec nous marchent, invisibles mais présents, les Saints, les Martyrs, les Héros de notre longue Histoire, les combattants de tous les combats, aux côtés des victimes innocentes de toutes les guerres, les hommes et les femmes qui depuis 20 siècles sont nés sur ce sol ou qui l'ont aimé et en sont devenus les fils et les filles par choix, toutes celles et tous ceux qui lui ont donné ce visage prodigieux de civilisation qui fait qu'on la jalouse dans le monde et qu'on la veut voir disparaître, artistes et paysans, ouvriers et poètes, soldats et magistrats, artisans et médecins, commerçants et navigateurs, homme d'épée et homme de foi...
Oui, ils sont là, avec nous, en cette heure solennelle de la Bataille de France, car ils sont, avec nos enfants qui continueront après nous, la France que nous refusons de voir sombrer et que nous voulons éternelle.
Françaises, Français, n'ayez pas peur ! Entrez dans l'espérance ! Nous ne sommes pas seuls ! Avec toi, Jeanne, sous ta bannière, nous bataillons, et le Cur de celui qui guida tes pas, le 5 mai prochain, nous donnera la victoire.
Vive la République !
Vive la France !
(Source http://www.front-national.com, le 2 mai 2002)
Chers amis européens et étrangers qui avez tenu à participer avec nous à la Fête de notre Héroïne et Sainte nationale, soyez remerciés, nos coeurs battant la chamade dans la force des combats et la joie des victoires.
Qui aurait dit, il y a seulement un mois, que nous en serions là aujourd'hui ?
Il y a trois ans, on nous donnait pour morts ! Le tremblement de terre, c'est sous les pieds de nos adversaires qu'il s'est ouvert. L'orchestre blême, qui joue désormais sous la baguette du chef du parti unique élyséen, a beau déverser son flot d'ignominie. Pantins et coquins, requins et faquins et même quelques évêques, ont beau en appeler à la défense de leurs prébendes, le sol va se dérober sous leurs pieds.
Car dans la vie, on transmet ce qu'on reçoit. Jamais la haine répandue dans nos rues et les brandons de la guerre civile attisés au plus haut niveau ne doivent nous faire oublier l'immense gratitude que nous devons d'être Français, privilège conquis par les efforts et les sacrifices des générations qui nous ont précédés.
Nous sommes ici, par dizaines de milliers en ce Premier Mai 2002, à quatre jours d'une échéance historique, pour fêter Jeanne d'Arc et les travailleurs de France. Oui, j'associe dans un même élan les hommes et les femmes de mon pays à la Sainte de la Patrie, car ils sont l'incarnation même du devoir, ce sentiment puissant venu du plus profond de l'âme, car il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie et ses efforts pour ceux qu'on aime !
Entrez dans l'espérance ! Le moment est venu de suivre l'exemple de Jeanne, cette jeune fille, presque encore une enfant qui, portée par une Foi immense et l'amour indéfectible de notre Pays, a sauvé la France de son temps. Son exemple est éternel, et de surcroît, à relire les témoignages du temps, les similitudes entre son époque et la nôtre sont des plus troublantes.
On y voit la trahison au sommet, la liquidation de la souveraineté, la souffrance du Peuple.
La trahison d'abord. elle est incarnée par le premier ministre du Dauphin Charles, La Trémoille, vendu à l'Anglo-bourguignon et qui a fait chasser le Connétable de Richemont, un Breton, chef de ce qui reste d'armée française. Quand on voit aujourd'hui des chefs d'Etat étrangers, au mépris des règles élémentaires du droit public international, appeler à voter pour mon concurrent, ne doutons pas qu'il s'agisse là d'un rendu pour " bons et loyaux services " à l'intéressé...
La liquidation de la souveraineté ensuite. C'est le honteux traité de Troyes de 1422, le Maastricht-Amsterdam d'alors. Isabeau de Bavière, femme de Charles VI le Fou, a fait reconnaître pour héritier de la Couronne de France, Henri, Roi d'Angleterre, encore au berceau... Dans le même temps, elle fait accuser son propre fils, le Dauphin Charles, "d'horribles et énormes forfaits et vilenies". La diabolisation ne date pas d'aujourd'hui !
La souffrance du Peuple enfin, car quand on n'est plus maître chez soi, il n'y a plus ni liberté, ni prospérité. C'est alors " grande pitié au Royaume de France ", avec une insécurité effrayante, villes et campagnes étant livrées aux écorcheurs et aux brigands ; des fermes aux bourgs, la misère est générale, les récoltes sont mauvaises et les loups attaquent les passants jusque devant Notre-Dame de Paris ! Je saisis cette occasion pour redire ma gratitude aux centaines de milliers de Françaises et de Français qui par téléphone, par courrier ou par
e-mail, m'ont exprimé leur soutien et leur sympathie et m'ont permis de dresser le véritable Cahier de Doléances de la France réelle, celle dont on se gausse dans les châteaux de Corrèze et du Lubéron.
Mesdames et messieurs, restez fermes dans votre foi en la France ! Comme aujourd'hui, le patriotisme n'était pas mort ; les habitants de La Rochelle résistèrent des mois à l'Anglais pour finir par céder en disant : " Nous avouerons les Anglais des lèvres, mais les coeurs ne s'en mouvront jamais ". L'évêque de Paris, Gérard de Montaigu, demande aux Français de s'unir pour que les occupants " soient rejetés et déboutés hors de ce royaume à leur très grande confusion ". Voilà qui nous change de l'évêque soviétique de Saint-Denis !
Appelée à sa Mission par les Voix du Ciel dès 1424 - elle a douze ans -, Jeanne se présente le 13 mai 1428 à Robert de Baudricourt, seigneur de Vaucouleurs en Lorraine. Il est resté fidèle à la France, mais est totalement isolé parce que la région est tenue par Vergy, le félon gouverneur de Champagne. Il l'éconduira d'abord. Elle revient en janvier 1429 : Aimant mystérieux de la Grâce, elle attire les petits, les humbles, les femmes et les enfants qui la voient longuement en prière dans l'église de Vaucouleurs. Le premier qui lui jure fidélité est un " routier " messin de trente ans, soldat au chômage, Jean de Novelompont. C'est avec lui, le 23 février 1429, accompagnée seulement de cinq compagnons, qu'elle quitte Vaucouleurs. Dès lors, c'est le miracle : le 9 mars, elle rencontre Charles VII et lui confirme sa légitimité, le 8 mai, elle délivre Orléans, le 18 juin, elle l'emporte à Patay, le 17 juillet à Reims, elle fait sacrer le Roi.
Moins d'un an plus tard, le 23 mai 1430, dans l'apparente indifférence du Roi, elle est prise par les Bourguignons à Compiègne puis livrée aux Anglais. Le 9 janvier 1431 s'ouvre le Procès truqué qui se conclut par le bûcher du 30 mai 1431 à Rouen.
Simple fille de Lorraine à 17 ans, général en chef à 18 ans, martyre à 19 ans, jamais notre Pays n'aura de modèle de fidélité plus élevé, ce qui permit à Michelet d'écrire qu'en France " la patrie est née au coeur d'une femme ", ce coeur que le bûcher avait laissé intact et que Bedford, le chef de l'armée anglaise, jettera lui-même à la Seine.
Instrument docile de la Providence autant que personne humaine portée par la déferlante de l'Espérance, exigeante avec elle-même et miséricordieuse pour ceux qui l'entourent, sans faiblesse face aux Grands, Jeanne nous montre la Voie.
Amour du Peuple de France qui travaille pour les siens en dépit de difficultés sans nombre, libération de la France des chefs de la trahison, don de soi à ce qui ne peut être compté ici-bas, voilà aussi le sens de la bataille engagée ici même par nous le 1er mai 2001 et qui touche au terme de sa première étape.
Je vous le disais il y a un an : le Peuple français doit reprendre en mains son destin pour retrouver la France. Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas pour moi que je suis là, c'est pour vous. Vous n'acceptez plus, nous n'acceptons plus que notre patrie, la France, se décompose, rongée par la lèpre de la pauvreté, du mensonge, de la corruption et du crime. Notre société s'effondre pan après pan, méthodiquement sapée dans tous ses cadres naturels par ceux qui devraient en être les protecteurs.
Nous n'acceptons plus qu'on nous fasse la leçon alors que, jour après jour, nous assistons à la désagrégation du corps social, à la décomposition de la famille, à la désespérance de millions de Français qui sont exclus parce que Français, à l'explosion de la barbarie criminelle, aux dénis de justice de tous ordres et au mépris pour le sort des travailleurs livrés à l'avide brutalité des prédateurs de l'argent-roi.
Au moment où Mme Guigou, figure emblématique de l'énarchie socialiste, rétablissait le travail de nuit des femmes, aboli il y a plus d'un siècle, on mégotait leurs indemnités aux ouvrières de Moulinex !
Vous les avez vus, ceux qui vous insultent. Depuis 10 jours, on vous les sert sur les écrans de télévision et au micro des radios. Ils sont tous coalisés, de Boutin à Krivine et du MEDEF au PC. Les masquent tombent. On n'a cessé de me faire grief de dire que mon adversaire du second tour était pire que son concurrent socialiste de 1995 et de 2002. Eh bien, cela est aujourd'hui démontré : le candidat-sortant est le parrain des clans qui mettent en coupe réglée le pays et s'offrent la belle vie, depuis plus de deux décennies, avec votre argent. Il y a bien aujourd'hui en France deux camps, celui de l'Occupation et, le nôtre, celui de la Libération.
Mais pourquoi se coalisent-ils tous contre moi, c'est-à-dire contre vous, contre le Peuple qui fait entendre sa voix ? Pourquoi font-ils défiler les enfants des écoles pour, comme en Corée du nord, hurler à la mort en service commandé ? Je suppose que les enseignants " anti-fâchistes " ont rétabli les " colles " pour les récalcitrants à la manif' ! Pourquoi les permanents des syndicats auto-proclamés représentatifs, que je ne confond pas avec leurs adhérents dont beaucoup ont voté pour moi, violent-ils la Charte d'Amiens qui veut que politique et professionnel soient distincts ? Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales révélait en mai 1999 que les cinq grandes centrales, avec l'aval des représentants du patronat, avaient mis au point un système permettant de rémunérer fictivement des responsables syndicaux de haut niveau, avec l'argent des caisses de retraite complémentaire. Des dizaines de millions de francs ont été volés aux cotisants !
Ils défendraient les " grands principes "? C'est à mourir de rire ! Ils se coalisent pour continuer à cohabiter, c'est-à-dire à s'entendre sur notre dos, quitte à s'étriper après, comme des voleurs, pour le partage du butin. Comment expliquer, en effet, que le petit juge qui voulait le mettre en examen quand il était président, appelle aujourd'hui à voter pour le candidat-sortant ?
Jusqu'au 21 avril dernier, ce système était réglé comme papier à musique, droite et gauche dansant le ballet des connivences pour abuser Gogo. Mais le Peuple a sifflé la fin de la représentation. Alors, le décor est tombé, les comiques de l'Etablissement lâchent les paillettes pour la gâchette. La haine du candidat-sortant est si recuite qu'il ne cite pas mon nom dans ses discours.
A-t-il peur que cela l'écorche, lui qui parlait à Méry et à Schuller, lui qui félicitait le tyran Ceaucescu le 24 juillet 1980, " d'avoir résolument engagé la Roumanie sur la voie du progrès social " ? Jacques Chirac est aujourd'hui l'homme qui incarne le passif de la France, en qui se reconnaît l'oligarchie qui tient le Pays entre ses griffes pour s'en servir et non pour le servir. Puisque le candidat-sortant s'est exonéré de l'obligation, normale dans tout Etat de droit, de rendre compte de sa gestion, je vais donc le faire pour lui...
Jacques Chirac est, depuis 40 ans, un homme de l'Etablissement. Il a été associé ou a présidé à la formidable oeuvre de destruction de la France et de sa Civilisation qui aboutit à la situation que nous vivons aujourd'hui. Et parce que nos compatriotes, au-delà de leurs différences naturelles et légitimes, commencent à lever le coin du voile, l'Etablissement s'affole et fait feu des quatre fers : il veut faire oublier ses 7 trahisons des trois dernières décennies.
La première trahison a consisté à tenter de changer le Peuple français lui-même, car sa cohésion est un obstacle à l'esclavage du Mal et du Fric, un modèle de résistance pour les peuples rebelles à Big Brother. Dans les années Soixante, alors que Jacques Chirac est déjà dans les conseils des gouvernants, le grand capital ne veut pas que les travailleurs français puissent, comme c'est le cas chez nos voisins européens, jouir à juste titre des fruits de la croissance économique du Pays. C'est pourquoi on décide de peser à la baisse sur les rémunérations des salariés français en embauchant des ouvriers sous-qualifiés et sur-exploités venus d'ailleurs. On voit ainsi certains grands groupes industriels français préférer faire venir, comme Citroën, leurs ouvriers du sud-marocain et les faire vivre dans des conditions déplorables en France plutôt que former leurs salariés français ou investir dans les technologies d'avenir. Les voilà les vrais racistes ! La France en paiera le prix par des centaines de milliers de licenciements après 1973.
En 1965, le gouvernement Pompidou fait examiner par un rapport " s'il ne serait pas possible de simplifier la délivrance des titres de séjour et d'alléger les formalités imposées aux étrangers tant pour être recrutés que pour séjourner en France ". En dépit de la résistance de plusieurs ministres de l'époque, cette politique est mise en place : de 1966 à 1972, ce sont 1.200.000 travailleurs étrangers qui seront admis en France. Et c'est...Chirac, nommé en avril 1967 secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, qui sera chargé de cette politique : il régularisera 82 % des immigrés clandestins entrés en 1968. Voilà pourquoi Chirac est aussi l'homme du regroupement familial, comme il approuva en 1984, avec toute la gauche, la carte de séjour de 10 ans renouvelable ; voilà le secret de ses " engagements " aussi renouvelés qu'inexpliqués !
Chirac est donc un acteur de premier plan de cette politique criminelle dans tous les sens du terme ; le Rapport ne concluait-il pas par cette phrase prophétique : " Sur un plan plus large, cette immigration créerait des problèmes sociaux dont l'échéance, pour être variable, serait toujours redoutable, qu'il s'agisse du logement, de la santé publique ou de la mise en présence de groupes étrangers et de la population nationale ".
La seconde trahison est celle de la nationalité française. Depuis 1973, toutes les lois relatives à la nationalité française ont eu pour but de transformer cette preuve de l'appartenance à la Nation en une formalité administrative secondaire. C'est une autre manière de dissoudre le Peuple français et Chirac y a donné son aval puisque, bien avant Mamère, il se prononçait le 14 octobre 1979 à Bruxelles pour le droit de vote des ressortissants immigrés. On comprend mieux le sens de l'enterrement de la réforme du Code de la nationalité par la commission Marceau Long en 1987 ou son silence sur la réforme Guigou de 1998.
A la politique consistant à vider la nationalité de son contenu français, correspond la mise en place d'une préférence étrangère d'abord de fait, de droit ensuite, qu'elle porte le nom de " discrimination positive " ou de " politique de la ville ". Les exemples concrets et innombrables, que je reçois dans les lettres que vous m'adressez, ne laissent aucun doute sur l'ampleur du phénomène.
S'il appartient à M. Rocard, le camarade de Chirac et son mentor en socialisme à Sciences Po et à l'ENA, d'avoir donné un fondement légal à la Préférence étrangère, avec la fameuse décision du Conseil constitutionnel du 22 janvier 1990, Chirac n'a rien fait pour y mettre fin, bien au contraire. C'est le gouvernement Balladur que Chirac soutenait et Mme Veil, qui ont mis au point le premier projet d'Assurance-maladie universelle, véritable pompe aspirante des migrations internationales puisqu'on y a droit dès qu'on pose le pied sur le sol français ! Ce projet a été simplement repris et aggravé par la " Dame des 35 heures ", alias Martine Aubry, en 1999.
Quant à la politique de la ville, elle fut incluse dans les contrats Etat-Régions par le RPR et l'UDF en 1993. Le Plan Jospin-Bartolone d'octobre 2001 ressemble comme un frère au Plan de relance pour la ville Juppé-Gaudin-Raoult de 1996. Chirac a donc participé consciemment à l'exclusion des Français dans leur propre pays : un hebdomadaire national ne relevait-il pas, il y a deux mois, que des familles étrangères entrées en France étaient logées à Paris à l'hôtel pour 2896 euros, soit 18.996 francs par mois !
La troisième trahison est celle de la famille française, sur laquelle on s'est acharné avec une rage proprement diabolique. On n'a jamais entendu Chirac aborder la question démographique qui est pourtant éminemment politique. Du refus de la Vie en 1975, avec la loi Veil, à la fusion des prestations familiales avec Mme Barzach en 1986, jusqu'à la diminution du quotient familial, voulue par Juppé et décidée par Jospin, contrairement à l'esprit de la politique familiale décidée après la 2ème guerre mondiale, Chirac a accéléré la submersion volontaire de notre Peuple.
Depuis 1973, comme membre du gouvernement Messmer jusqu'à 2002, comme locataire de l'Elysée, M. Chirac a accepté que la France ne renouvelle plus ses générations. Il a hypothéqué son avenir, car les enfants d'aujourd'hui font les retraites de demain. Nous sommes pourtant confrontés à de hautes pressions démographiques très proches.
Jacques Vallin, chercheur à l'INSEE, dans son ouvrage La population française, relève que du Maroc à la Turquie, cette région où vivent aujourd'hui plus de 250 millions d'habitants et qui en comptera sans doute 450 dans cinquante ans, est l'un des endroits du monde où la pression démographique est la plus vive.
La quatrième trahison est celle de l'enseignement. Et je m'adresse tout particulièrement à celles et ceux d'entre vous qui sont parents : ils remplissent la plus belle des missions. Le vrai service public de l'éducation, c'est vous ! Mais sachez-le, vous êtes trahis par le système éducatif de " Lang de Blois ". Notre système éducatif est une gigantesque escroquerie. Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes. On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange. Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel que nombre d'enseignants eux-mêmes dénoncent ? Ce sont vos enfants qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ; beaucoup ne pourront non plus trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer. 20 % des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement et 40 % des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple ! Voilà le scandale des scandales. On joue avec l'avenir de notre jeunesse, de vos enfants !
Il y a la trahison par l'Europe ! C'est la plus spectaculaire de M. Chirac. De l'Appel de Cochin stigmatisant " le parti de l'étranger à l'oeuvre avec sa voix rassurante " au retournement de veste de Maastricht, le candidat-sortant est aujourd'hui le candidat du parti de l'étranger. Il a enchaîné la France à l'Europe fédéralisante en allant, à Berlin, faire allégeance à Schröder. On m'accuse d'être contre l'Europe. C'est absurde. La France est la plus vieille nation d'Europe. Mais je ne suis pas pour n'importe quelle Europe, car on confond à dessein l'Europe-civilisation et la construction dinosaurienne qu'est l'Union européenne. Je vais prendre un exemple qui montrera d'ailleurs que contrairement à ce qu'on croit, Chirac n'est pas un vrai européen alors que nous, nous le sommes vraiment. Depuis des années, on bloque l'entrée dans l'Union européenne des Pays de l'est au motif qu'ils ne respectent pas les critères de Maastricht. C'est aberrant : Prague, Varsovie, Budapest, Bratislava, sont aussi européens que nous ; ils auront leur place dans la Confédération de l'Europe des Patries que nous voulons.
Chirac a joué avec la vie des travailleurs, des salariés et des paysans français ; il les a délibérément sacrifiés à l'euromondialisme bruxellois. C'est d'ailleurs lui-même qui le disait, le 2 avril 1990, dans l'émission Aparté de Pierre-Luc Séguillon : " Si, comme le veut M. Delors, on faisait une monnaie unique, il faut bien que les Français sachent les conséquences...
... Nous n'aurions plus de politique budgétaire nationale, plus de politique sociale indépendante, notre politique économique et notre politique monétaire seraient gérées par les bureaucrates de Bruxelles ". Cela ne l'empêchât pas de déclarer le 28 août 1996 sur TF1 : "La monnaie unique permettra plus de croissance et plus d'emplois". Le reniement européen de Chirac, c'est la mort de notre agriculture : ministre de l'agriculture en juillet 1972, il y avait 2 millions 700.000 agriculteurs en France. Sous Chirac président, il y en a moins de 600.000 ! C'est aussi la mort de nos industries. Depuis 1995, la France a perdu 450.000 emplois industriels. Voilà l'effet des délocalisations et du libre-échangisme mondialiste !
Il y a évidemment l'insécurité. Chirac ne l'a découverte, le 19 février dernier à Garges-lès-Gonesse, que pour des raisons électorales. On ne l'a pas beaucoup entendu sermonner ses gouvernements successifs, Juppé et Jospin, sur ce sujet qui traumatise en profondeur la société française. Lui-même a mené une politique pénale laxiste et participé au désarmement de la société : premier ministre, il faisait voter, en 1975, des lois sur les peines de substitution à l'emprisonnement et la détention provisoire. Annonçant, dès mars 1981, son intention d'abolir la peine de mort, il en a voté la suppression avec les socialo-communistes, le 9 octobre 1981.
Le bilan Sécurité de Chirac ? Ministre de l'intérieur en 1974, il y avait 1 million 830.000 crimes et délits ; premier ministre en 1986, il y avait 3 millions 300.000 crimes et délits ; président de la République, il y a eu en 2001 plus de quatre millions de crimes et délits, et encore ne s'agit-il là que de chiffres minorés puisqu'à la même date, l'INSEE relevait qu'il y en avait 17 millions !
Il y a enfin la corruption dont Chirac est dorénavant le bouclier car si tout l'Etablissement le soutient, c'est parce que l'Etablissement ne tient, je le dis depuis 1990, que par une corruption généralisée. Au-delà des emplois fictifs, de l'argent noir des marchés partagés entre les partis de la Bande des Quatre, des valises et des cassettes, à côté desquelles les casseroles du Bazar de l'Hôtel-de-ville font figure de brocante, c'est la France que Chirac a affaibli. C'est Chirac qui salit l'image de la France, comme le représente l'hebdomadaire américain Newsweek, c'est Chirac qui l'isole avec des pratiques de " république bananière ", c'est Chirac qui fait monter la honte au front des citoyens honnêtes de ce pays ! C'est pour échapper à ses juges, en vertu de l'irresponsabilité attachée aux actes du président de la République, qu'il s'est représenté. On comprend mieux sa confidence d'août 1995 : " Mon seul objectif, c'est ma réélection dans 7 ans ". Voilà ce dont le Peuple français doit se débarrasser.
Alors, retrouvons la France ! Rouvrons la porte d'un avenir qui semblait déjà écrit !
On nous fait un procès ignoble, nous serions hostiles au monde du travail, à la protection sociale, à la défense des intérêts professionnels. Nous avons fait, faut-il le rappeler, le meilleur score dans les milieux ouvriers. C'est le socialisme, en réalité, qui est hostile au travail : il en est resté, on l'a vu avec Mme Aubry, au partage du travail, qui n'est que le partage de la misère. Pierre Mauroy disait en 1981 que " le socialisme serait une société de loisirs ", mais pour avoir des loisirs, encore faut-il avoir les moyens de se les payer ! Le socialisme a abandonné son hostilité à la propriété individuelle car il l'a spoliée par l'impôt. Mais les grandes féodalités de l'argent n'ont en rien pâti des gouvernements de gauche. C'est sous ces derniers que la Bourse fait ses plus grands profits, comme Seillère le disait en 1997.
N'en déplaisent à certains qui se moquent du chômage de nos compatriotes, pourvu qu'ils payent pour " accueillir ici toute la misère du monde ", comme disait Rocard, chaque Français en France doit avoir un travail personnel auquel il donne sa dignité. Nous rejetons le libéralisme qui assimile le travail à une marchandise comme le socialisme qui le met au service exclusif de l'Etat.
C'est la raison de mon hostilité de longue date - je la développais déjà en 1978 dans Droite et démocratie économique -, au Fiscalisme, c'est-à-dire à la reprise excessive par l'Etat et les organismes qui lui sont associés, des fruits du travail de chacun par l'impôt ou des charges excessives. Car la première des injustices est de se voir reprendre ce que l'on a gagné à la sueur de son front. L'impôt sur le travail est un impôt sur la peine. Quand il est trop lourd, il appauvrit les moyens d'existence du salarié, de l'artisan, du commerçant, de l'agriculteur. On travaille alors " pour le roi de Prusse ". Et quand l'Etat qui vous ponctionne n'est même plus capable d'assurer votre sécurité ou celle des vôtres, alors l'injustice devient intolérable.
Le travail a une valeur morale très concrète : chacun produit quelque chose d'utile, qui sert à ses compatriotes, à ses clients, à ses collègues de travail. Cette transformation lui permet de donner de l'aisance aux siens, de donner à ses enfants les moyens de faire mieux que soi. Le travail respecté, non spolié, voilà le vrai " ascenseur social ". C'est pourquoi je propose que les deux impôts sur le travail, l'IRPP et les droits de succession dans la famille, soient progressivement supprimés en cinq ans. Cela donnera un coup de fouet à notre économie. Toutes et tous en profiteront, ceux qui travaillent comme ceux qui consomment
A ceux qui douteraient du réalisme de cette mesure, je citerais les 5 prix Nobel d'Economie dont le Français Maurice Allais qui en sont partisans.
C'est aussi pour cela que je me méfie de l'Europe de Bruxelles qui ouvre nos frontières à tous les vents de la mondialisation. Comment, fait-on, dites-moi, quand la même chemise vaut ici 50 francs à la production et 5 francs en Thaïlande ? On voit bien qu'il faut protéger la France et les pays d'Europe non pas de la concurrence, comme on veut me le faire dire, mais d'une compétition pipée. Ajoutez-y le poids de l'excès fiscal français et vous comprenez facilement pourquoi notre économie plie les genoux. Quand une entreprise met la clé sous la porte, combien de nos compatriotes salariés restent sur le carreau ? Moi, je veux en finir avec cette machine infernale !
Mes adversaires prétendent que c'est inapplicable. Evidemment, ils n'ont jamais essayé ! Mais à l'étranger, cela a marché, cela marche même en Europe. Si la France a été rattrapée ces dernières années par l'Espagne en termes de richesse nationale, c'est parce que son gouvernement a diminué les prélèvements sur les Espagnols.
L'ascenseur de la prospérité libérée par la diminution du poids excessif de l'Etat - car l'Etat est nécessaire, mais pour la sécurité, les armées, la famille, la justice, l'énergie, par exemple -, permettra aussi de remettre en marche l'ascenseur de la solidarité, celle des retraites par exemple. Car plus de cotisants, cela veut dire le retour à l'équilibre des régimes par répartition comme la possibilité pour chaque Français de se constituer une retraite complémentaire, choisie et gérée par lui. Voilà pourquoi il faut redonner aux salariés français la liberté de la négociation sociale.
Elle est totalement bloquée depuis des années. Le gouvernement socialiste a légiféré à la place des travailleurs et le grand patronat, tout à ses seuls impératifs financiers, s'est retiré des organismes sociaux. Mais les salariés et les chefs d'entreprise de ce pays sont adultes : ils connaissent mieux que les cabinets ministériels et les banquiers, leur métier et leurs clients. Je leur propose de se regrouper dans des branches professionnelles réellement paritaires, représentées dans un Conseil économique et social rénové, devenu une véritable Chambre de représentation des groupements sociaux. Ces branches décideront de leur protection sociale, de leurs rémunérations, de leurs conditions de travail, du temps de travail. Les lois Aubry sont hostiles aux salariés, elles baissent les salaires. Moi, je veux le temps de travail négocié, pas imposé.
Celui qui veut travailler plus doit pouvoir travailler plus, celui ou celle - je pense aux mères de famille, mais les papas le peuvent aussi ! - qui veut une durée plus réduite, doit le pouvoir aussi. Faisons confiance aux travailleurs, aux cadres, aux entrepreneurs ! Cessons de prendre les 25 millions de Françaises et de Français au travail pour des irresponsables ! La demande de temps choisi augmente, nos compatriotes veulent plus de temps pour leurs enfants, pour eux-mêmes : tant mieux ! Notre économie a su s'adapter ces 20 dernières années aux technologies avancées, présenter des produits de qualité, aller vers le client ; elle sera capable de répondre à ce défi mais, de grâce, qu'on laisse professions et métiers décider de manière autonome !
Je vous le disais tout à l'heure, chers amis, chers parents, et vous, jeunes gens et jeunes filles qui m'écoutez. Vous avez sur vos épaules l'avenir de notre Pays : la France, c'est vous ! Il faut que la cellule familiale, société-mère de la société française, soit aidée, protégée, privilégiée, pour qu'elle puisse s'épanouir et remplir sa mission essentielle, le développement des jeunes corps, esprits et âmes. Car c'est dans son cadre que s'effectue le premier apprentissage de la vie en société - c'est dans les bras de sa mère que le petit d'homme apprend le monde -, que l'enfant doit épanouir ses qualités, apprendre les indispensables disciplines de l'effort et de la perfection, véritable colonne vertébrale qui feront de lui, demain, l'homme ou la femme et le citoyen complet dont notre Pays a besoin pour jouer pleinement son rôle, au dedans comme au dehors.
Il est donc de la mission première de l'Etat, serviteur du Bien commun, de soutenir et préserver la famille, pour que les parents puissent accomplir l'énorme tâche d'éducation qui n'appartient qu'à eux seuls. C'est la raison pour laquelle les Allocations familiales doivent être relevées pour couvrir, comme on le voulait après la Libération, au moins 65 % du coût de l'enfant ; elles devront aussi évoluer au rythme des salaires.
C'est pour cela aussi qu'il faut donner - sans obligation évidemment ! - aux mères comme aux pères de famille, la possibilité, notamment dans les premières années de la vie de l'enfant, de s'en occuper à plein temps, grâce au Revenu parental d'éducation. En contrepartie, les conventions collectives de travail devront impérativement prévoir des modules de formation et de reconversion professionnelles pour les parents reprenant leur poste de travail après les années passées à se consacrer à leurs enfants. Il faudra aussi mettre en place le prêt familial au logement. Oui, la natalité est une question politique et, s'il est évident que le désir d'enfant n'est pas du ressort de l'Etat mais l'affaire des seuls couples, il n'en reste pas moins que l'Etat doit de se préoccuper de l'équilibre entre générations, tout simplement parce que cet équilibre conditionne la prospérité économique, l'harmonie des habitants sur le territoire et l'avenir des retraites, je l'ai dit. C'est la raison des mesures que je viens d'exposer, qui s'inscrivent dans un grand Plan de relance de la natalité en vingt ans. La France de 2020 sera une France de la générosité et de tous les âges rassemblés !
La Nation doit aussi permettre aux parents de choisir librement l'école de leurs enfants, sans pénalisation financière et sans obligation administrative. Il est temps de mettre fin au fatal préjugé qui veut que l'Etat soit le directeur unique d'une école unique. Cela est possible par le Chèque scolaire, lequel fonctionne à la satisfaction des intéressés dans nombre de pays du monde, y compris en Europe ! Et pour mettre en place la politique familiale que je veux, fondement de la France retrouvée, je créerai le " ministère de l'Avenir de la France " qui aura en charge non seulement la famille, mais aussi l'enseignement, la jeunesse et les sports.
On nous accuse de vouloir le repli frileux sur l'Hexagone. C'est absurde. On confond à dessein Cosmopolitisme et Universalisme. Le Cosmopolitisme, c'est la réduction à l'uniformité, à la grisaille. On veut que le monde soit identique en tous points, de New-York à Bangkok et de Dubaï à Shanghaï. L'universalisme, c'est reconnaître dans d'autres civilisations ce qu'il y a de commun et ce qu'il y a de différent avec la sienne. C'est surtout la conscience de porter un modèle de Civilisation. Je puis admirer le sens de l'honneur des Japonais, ce n'est pas pour cela que je m'ouvrirai le ventre. Que mon concurrent se rassure !
L'Universalisme, la France le porte dans ses veines depuis ses origines. Notre Universalisme à nous, c'est la Francophonie, la Francité. Et nous devons faire vivre ce rêve dans la réalité, parce que des millions d'hommes et de femmes l'attendent de nous. Bien des peuples au monde ne sont pas résignés à n'être que l'annexe de l'usine anglo-saxonne ! Et ce rêve, je crois que mes jeunes compatriotes peuvent le porter au sens physique, comme géographique, du terme. Il a toujours été nôtre, maritime ou terrestre. Alors à la jeunesse d'aujourd'hui qui cherche un projet, qui veut bâtir, éprouver sa générosité, je propose de construire la Communauté francophone de 400 millions d'habitants, de Paris au Congo, du Québec au Cambodge, de Fort-de-France à Nouméa et de Papeete à Madagascar. Moi, par exemple, je ne me résigne pas à voir sombrer l'Afrique : la France, parce qu'elle est la France, doit remettre ce continent sur le chemin de l'humanité.
La Communauté francophone mettra en place une industrie cinématographique francophone, un réseau Internet francophone, une industrie du Livre francophone, une Zone économique avec préférence francophone, une compagnie aérienne francophone, une université francophone. Je voudrais que les jeunes de France soient les ambassadeurs de ce grand projet et je propose un service civique de la Francophonie, de 6 mois à 1 an dans un pays francophone, pour mettre en place cette Communauté et la faire vivre sur les plans sanitaire, économique, culturel, environnemental. J'offre à la jeunesse de mon pays d'être les bâtisseurs de ce rêve, les bâtisseurs d'une communauté à cheval sur les cinq continents où la France, sans renoncer à être elle-même, donne le meilleur d'elle-même, c'est-à-dire son âme !
Pour le réaliser, il faut lutter sur tous les plans et d'abord celui de la politique. C'est pourquoi, nous sommes présents dans toutes les élections et d'abord dans celle-ci.
La campagne, commencée ici, il y a exactement un an et placée sous l'Egide de Jeanne d'Arc, de la France et du peuple arrive à son terme le 5 mai à 20 heures.
Pendant un an, une campagne militante, faite de milliers de dévouements, de sacrifices en utilisant les seules armes à notre disposition : la parole, le tract, l'affiche, moyens hors de proportion avec ceux de mes adversaires qui ont le monopole des moyens médiatiques, mais aussi le contrôle absolu du monde culturel, associatif et enseignant.
Avec pour seul appui, notre amour de la Patrie, notre fierté, notre espérance.
A titre indicatif, le CSA a reconnu qu'en 2000 et 2001, j'avais eu 0,2 % des temps d'antenne.
Nous avons eu des difficultés presque insurmontables à emprunter les sommes nécessaires à la campagne et qui sont, pourtant, remboursées par l'Etat.
Dans la dernière partie de la campagne, tout a failli être perdu. Depuis des mois, nous nous étions efforcés de réunir un nombre suffisant de promesses de signatures de maires.
Or, au moment de transformer ces promesses en parrainages, 150 maires ont manqué à leur parole, lâchement, sous les pressions et les menaces qui ont été exercées sur eux.
La candidature MNR a aggravé ce risque, beaucoup de conseillers régionaux, pourtant élus sur mon nom, ayant déserté notre camp. Sans elle, de surcroît, nous serions arrivés en tête devant Chirac, infligeant à celui-ci le camouflet que méritait sa personne et sa politique, l'une douteuse moralement et l'autre désastreuse. Les reniements, les trahisons ayant valu au personnage, le surnom mérité de SUPERMENTEUR. Roi du mensonge, prince de l'escroquerie morale et politique. Quand, je vais rappeler, n'en déplaise à une poignée d'évêques, maçons ou marxistes la parole de St Jean : " c'est la vérité qui vous rendra libre " je soulignais le rôle majeur du mensonge dans la vie politique française. Le mensonge, l'arme du malin, celle qui sert à tromper mais aussi à diaboliser ses ennemis.
J'ai fait, et je m'en honore, pour vous et pour moi une campagne de vérité, exigeant que les responsables et d'abord le Président de la République sortant fassent le compte rendu de leur mandat. 5 ans pour le Premier Ministre, puisqu'il était candidat, 7 ans pour Chirac dont 5 ans de cohabitation complice avec Jospin.
Chirac, comme à son habitude, a déserté son devoir refusant de rendre au peuple, les comptes qu'il lui devait, dans tous les domaines, judiciaires, moraux, politiques. J'ai démontré tout au long de la campagne que cette cohabitation avait été voulue par lui et que c'est pour cela qu'il avait fait le geste apparemment absurde, de dissoudre une assemblée de droite. Il s'est vanté ; depuis, de l'avoir voulu pour pouvoir faire passé l'Euro. Rappelons à ce sujet que Chirac s'était engagé à faire un référendum sur le traité d'Amsterdam et qu'il a trahi sa promesse une fois de plus.
J'ai ainsi apporté la démonstration irréfutable que depuis plus de 20 ans, l'ancien militant, communiste, qu'il avait été à sciences Po dans sa jeunesse, avait été le meilleur allié de la gauche et le pire ennemi des patriotes.
Que c'est lui qui, trahissant Giscard, avait fait élire en 1981 Mitterrand, qui l'avait laissé réélire en 1988 mais qui en revanche avait été élu en 95 en recevant au 2ème tour, l'appui des mitterrandistes, aux ordres de Pierre Bergé, le richissime PDG de Yves Saint Laurent.
C'est lui qui en combattant le Front National, en l'empêchant d'être démocratiquement représenté au Parlement, en interdisant avec lui tout accord électoral, avait donné toutes ses victoires à la gauche, c'est lui encore qui avait livré délibérément la plupart des régions à la gauche en interdisant même d'accepter les voix des élus du Front National.
C'est lui enfin qui aux municipales, a livré Paris, qui n'avait jamais été à gauche depuis plus de 100 ans et Lyon, toutes deux, villes symboles de l'histoire de France.
Beaucoup, malgré l'évidence, peinaient à le croire dont les yeux, je pense, se sont ouverts depuis le lendemain du premier tour, quand le premier choc passé, on a pu voir l'incroyable ralliement de toutes les composantes du système, à une exception près, reconnaissons le, d'Arlette Laguiller, non seulement se rallier à la candidature de celui que la veille, ils voulaient livrer à la justice pour qu'il rende compte de ses crimes et ses turpitudes mais encore déchaîner contre moi une offensive inouïe de haine, de calomnies, de provocations, de menaces.
Hier encore, considéré comme un candidat quelconque auquel tous les autres, à l'exception de Chirac et de Hue, souhaitaient qu'il puisse obtenir les cinq cent parrainages nécessaires, je suis devenu en quelques heures l'homme à abattre, l'ennemi public n°1 et tous les fantasmes pourtant usés jusqu'à la corde ont été sortis des placards, dans la presse écrite comme dans les médias télévisuels.
Il est vrai que le premier tour avait pu constituer une surprise pour tous les myopes et pour ceux qui prennent des vessies pour des lanternes et leurs désirs pour des réalités.
Le résultat, il est vrai, avait de quoi traumatiser les tenants du système.
Jospin, premier ministre socialiste, perdant plusieurs millions de voix, est éliminé.
Hue, le communiste à visage de nain de jardin, ramené à 3,37 %
Chirac, président de la République, en fonction, en usant et en abusant pendant toute la campagne n'atteignant pas 20 % des suffrages et recevant un camouflet cinglant qui aurait du, s'il avait eu le moindre sens de l'honneur, à imiter Jospin, en démissionnant.
Votre candidat, enfin, qui améliorait son pourcentage et son nombre de suffrages et se hissait à la 2ème place après avoir été le " troisième hommes " ce que les gazettes avaient essayé de camoufler pendant 3 mois.
Il est à noter que cette réussite, due aux efforts de nos cadres et militants, depuis que l'an dernier à la même place, j'avais lancé la bataille de France ne doit pas nous masquer un stratagème machiavélique diminuant la gauche au 1er tour pour la transformer au 2nd en piétaille stupide contre le mal absolu de l'extrême-droite pour faire échapper Chirac à ses juges.
Nous avons du surmonter des difficultés énormes pour emprunter les sommes nécessaires pour obtenir de justesse, après en avoir solliciter des milliers et des milliers, les parrainages nécessaires. Le complot monté par Chirac et ses sbires pour nous en empêcher, a failli réussir et c'est le sursaut des militants, aider, j'en suis sur par la providence qui nous a permis d'être au départ et même à l'arrivée de la première étape en attendant, si Dieu le veut, la 2ème puis la 3ème.
Notre campagne a connu des étapes exaltantes, la tournée des plages, réalisée par les jeunes avec l'étape l'été dernier dans mon village de la Trinité sur Mer au pays des menhirs.
La convention présidentielle des BBR en septembre, la convention nationale de Lyon, les tournées Le Pen, les banquets nationaux, les grands meetings de Nice, Toulon, en apothéose Marseille et Paris.
Avec au bout de la longue marche, une première victoire que j'ai dédiée à ceux qui ne l'ont pas vue car ils sont tombés avant.
Je suis fier d'avoir conduit votre combat avec ténacité et lucidité.
Nous sommes engagés dans la 2ème bataille, pleine de haine et de fureur. Tous les prébendiers du système se sont coalisés pour dénoncer non pas le coupable, il est à leur tête mais le juste, non pas le justiciable mais le justicier.
Après s'être piteusement dérobé à la confrontation traditionnelle à la télévision, Chirac a déguisé, sous un masque de morgue, une peur bleue de la vérité comme la taupe craint la lumière du jour Chirac craint le débat sans prompteur.
Alors, il a sonné le rassemblement des grandes compagnies, les partis de gauche et d'abord celui auquel il a appartenu dans sa jeunesse, le parti communiste dont il n'a jamais dénoncé les crimes mais au contraire, celui auquel il a multiplié les complaisances allant jusqu'à inviter, en ami, dans son château de Bitry, le Chef du communisme Chinois, symbole de dizaine de millions de victimes innocentes.
A tous risques, sa bande d'apprentis-sorciers a lancé dans les rues des collégiens mineurs, l'insulte à la bouche et sur le tee-shirt. A-t-il oublié Malek Oussekine ou cherche-t-il l'incident grave ? Quelle tristesse que de voir proposer à nos jeunes par des maîtres indignes comme première expérience de la vie civique non une entreprise de dévouement et de fraternité mais une agitation qui leur met la haine au cur et l'insulte à la bouche.
Contre ma candidature, pourtant indiscutablement démocratique, on a mobilisé la rue, les partis, les syndicats, les obédiences maçonniques, une poignée d'évêques marxistes ou même carrément communistes comme celui de saint Denis, Beranger, le bolchevique ! On a raflé les sportifs, les théâtreux, les intellos pour les enrégimenter.
Regardez les, c'est la cour des miracles, Seillière, le baron du MEDEF, l'homme du grand patronat apatride main dans la main avec Messier et la CGT et Monod, conduit le bal.
Toute honte bue, ils appellent à voter pour celui qu'hier, il voulait envoyer en prison, le succès de Le Pen aura eu pour lui valeur d'amnistie et Monseigneur Lustiger lui a remis ses péchés sans exiger de lui le ferme propos.
Quel spectacle ! On dirait un tableau de Chagall.
Ils fulminent, condamnent, dénoncent au nom de la République, les honnêtes citoyen qui ont voté national, parce qu'ils exècrent, la nation qu'ils ont trahie et livrée à l'Euro-mondialisme, à l'immigration, au chômage, à l'insécurité. Ils puent la corruption, ils ruissellent d'argent sale. S'encourageant les uns les autres, ils portent Chirac sur le pavois mais Chirac n'est pas Clovis c'est Quasimodo.
C'est le syndic de faillite de la Vème République qui a trahi toutes les nobles fonctions qui lui avaient été confiées en 1995.
Chef de l'Etat, il a laissé dépérir sa force : l'autorité mais l'autorité est d'abord morale, or Chirac est un homme perdu de réputation, un immodèle.
Président d'une République une et indivisible, il en prépare la submersion par l'immigration, la désintégration par le régionalisme, la soumission par l'Europe de Maastricht.
Gardien de la constitution, il se prépare à lui superposer une constitution européenne qui le détruira.
Gardien de l'unité de la nation, il en exclut par caprice personnel, ou engagement félon plusieurs millions de français patriotes qu'il exècre et qu'il insulte.
Chef des armées, il en a organisé l'abaissement par la réduction de ses moyens, de ses fonctions, de ses objectifs, il a coupé le lien entre elles et le peuple en supprimant le service militaire sans le remplacer.
Chef de la justice, il est, à ce titre, une provocation à lui seul.
Pendant 7 ans, il s'est fait le complice muet de la politique socialo communiste de Jospin, il n'a jamais usé des moyens constitutionnels qu'il avait de freiner ou de combattre celle-ci.
Il a finit de découvrir des phénomènes aussi graves que l'insécurité comme s'il arrivait de la lune, alors qu'il débarque de l'Elysée, à moins que cette tactique n'ont eu pour objectif de faire battre Jospin pour se faire élire par ses troupes.
Refusant de rendre le moindre compte de sa gestion calamiteuse, il promet des apothéoses de bonheur aux gogos qu'il lui faut convaincre et qui peuvent s'étonner de voir ce singulier attelage.
Mais Monsieur Chirac qui a donc gouverné la France depuis 10 ans, qui a accumulé 5000 milliards de francs de dette qui a transformé en 74 l'immigration de travail en immigration de colonisation, qui a supprimé, les frontières politiques et douanières livrant notre agriculture, notre industrie à la concurrence sauvage du mondialisme ?
Ce n'est pas Le Pen qui est l'incendiaire. Lui, il est le pompier qui a donné l'alerte depuis longtemps sans être entendu sur le communisme, sur le sida, sur la vache folle, sur Tchernobyl, sur vos scandales financiers.
Non, l'incendiaire, le pyromane c'est lui !
Le Baron Seillière est-il bien placé pour nous donner des leçons d'économie, lui dont la société a perdu des milliards (AOM-Air-Liberté) et licencié des milliers de travailleurs, dont l'ami Jean-Marie Messier vient de perdre 100 milliards en un seul trimestre mais qui peut s'offrir des stocks options fabuleux et à Lescur une indemnité de licenciement de 1 milliard de francs lourds.
Messier dons la société Vivendi Universal est le cache-sexe de la Lyonnaise des Eaux, la corruptrice n°1 du monde politique, qu'a dirigé Monsieur Monod, le maître à penser de l'Elysée, l'ancien trésorier du RPR ;
Le baron Seillière, figure éminente du loft sénile qui a refusé d'inviter le Front National à débattre des projets économiques et qui ose, avec son bras droit Denis Kesler, l'ancien maoïste resté gauchiste, nous donner des leçons d'économie.
Hors l'Euro, dit ce tenant du mondialisme, point de salut, mais alors l'Angleterre, la Suède, le Danemark sont elles ruinées ?
Hors l'Europe, point de salut mais la Norvège est-elle au bord de la faillite, elle qui est la 3è marine de commerce du monde et nous la 27ème.
Des leçons, nous ne recevons pas de leçons du grand manitou du patronat, alors que la France vient en 5 ans de passer de la 5ème à la 13ème place en Europe juste devant le Portugal et la Grèce, pour ce qui est de la richesse par habitant.
Et vous, Monseigneur de Béranger, qui prétendez qui notre idéal est incompatible avec la religion, alors que vous avouez voter communiste, c'est-à-dire pour le régime du goulag, du crime de masse, de la dictature et de la misère.
Vous prétendez nous interdire de nous référer à l'évangile alors qui vous êtes un défenseurs du matérialisme et de l'athéisme et nous du décalogue et de l'histoire de France, pépinière de saints et de martyrs.
Avant de nous séparer et pour lever toute équivoque, voici l'essentiel du programme du candidat Le Pen.
La France retrouvée, c'est :
- Renégocier progressivement les traités européens dans le cadre d'une Europe des patries et de Etats, telle que l'a souhaité le Général de Gaulle pour rétablir la souveraineté et l'indépendance nationale et contrôler les frontières.
- Garantir la sécurité pour tous par le démantèlement immédiat des bandes et la réorganisation de la police, de la gendarmerie par le redéploiement des effectifs, un recrutement adapté et un soutien matériel et moral permanent.
- Maîtriser les dépenses publiques et redistribuer les fruits de la croissance aux forces vives de la nation, par l'allégement des impôts et la simplification bureaucratique.
- Combattre l'exclusion et le chômage par l'allégement du droit du travail, par une politique sociale de priorité française et par l'arrêt de l'immigration.
- Recréer la solidarité entre les générations, défendre l'enfance, la vie et la nature.
- Assurer l'indépendance de la justice et accroître les moyens judiciaires et pénitentiaires.
- Réunir et coopérer avec les pays francophones, notamment le continent africain, par le soutien au " Plan de renaissance africaine " et l'annulation de la dette des pays en développement.
Chers compatriotes français,
Qui que vous soyez, quel qu'ait été votre vote du premier tour, ouvrez les yeux, ne vous laisser pas aveugler par les mensonges et par les campagnes de haine hystériques.
Vous qui avez voté à gauche, n'acceptez pas d'aller voter en vous bouchant le nez .
73 % des électeurs français, par sondages, ont déclaré par sondage que la première qualité d'un Président de la République devait être l'honnêteté.
Alors le choix est clair.
Vous devez voter pour moi, et rejoindre la grande masse du peuple français qui n'accepte plus le mondialisme, le matérialisme, la décadence des lois et des moeurs.
Il nous reste 4 jours pour gagner la bataille de France et la parfaire, en juin, aux Législatives.
Hauts les coeurs !
Nous pouvons gagner dimanche, parce que nous avons la foi et l'amour de la patrie.
Avec nous marchent, invisibles mais présents, les Saints, les Martyrs, les Héros de notre longue Histoire, les combattants de tous les combats, aux côtés des victimes innocentes de toutes les guerres, les hommes et les femmes qui depuis 20 siècles sont nés sur ce sol ou qui l'ont aimé et en sont devenus les fils et les filles par choix, toutes celles et tous ceux qui lui ont donné ce visage prodigieux de civilisation qui fait qu'on la jalouse dans le monde et qu'on la veut voir disparaître, artistes et paysans, ouvriers et poètes, soldats et magistrats, artisans et médecins, commerçants et navigateurs, homme d'épée et homme de foi...
Oui, ils sont là, avec nous, en cette heure solennelle de la Bataille de France, car ils sont, avec nos enfants qui continueront après nous, la France que nous refusons de voir sombrer et que nous voulons éternelle.
Françaises, Français, n'ayez pas peur ! Entrez dans l'espérance ! Nous ne sommes pas seuls ! Avec toi, Jeanne, sous ta bannière, nous bataillons, et le Cur de celui qui guida tes pas, le 5 mai prochain, nous donnera la victoire.
Vive la République !
Vive la France !
(Source http://www.front-national.com, le 2 mai 2002)