Texte intégral
(Réponse à une question de C. Hermann (DL), sur le civisme)
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le doyen,
C'est un plaisir que de répondre moi-même à la première question de cette dernière séance d'actualité de cette session et de cette législature que vous avez voulu m'adresser directement. Je ne vous répondrai pas comme à un collègue maître de conférence parlant avec respect à un agrégé, je vous répondrai comme Premier ministre. Et c'est pour moi l'occasion agréable, tout simplement, en deux minutes, de vous saluer tous et de vous dire au revoir. Je ne serai plus à ce banc dans quelques mois et j'ai, pendant cinq ans, chaque mardi, chaque mercredi, sauf d'exceptionnels déplacements à l'étranger, été ici pour répondre à vos questions avec les membres du Gouvernement.
Mon propos n'est pas du tout de tirer un bilan politique devant vous. A monsieur Hermann, je dirais simplement que, sans partager bien sûr tous les points de vue qu'il a exprimés, qu'il soit sûr au moins que j'ai le même engagement que lui pour l'esprit de civisme, pour le respect de nos règles et de nos normes, des valeurs de la république et que j'espère que le débat qui va s'engager bientôt permettra, d'une certaine façon, de le renforcer encore.
J'ai, au cours des 187 questions d'actualité - je crois - auxquelles j'ai répondues, été parfois mis en difficulté par vous, messieurs et mesdames de l'opposition. Je le dis moi-même, donc, c'est que je trouve cela normal. Ce qui n'est pas normal, c'est que je sois en difficulté, mais vous avez été parfois efficaces. Il me semble même me souvenir qu'au moins une fois, je vous ai adressé des excuses. Mais j'ai aussi gardé en mémoire un certain nombre des répliques que je vous ai courtoisement assénées, dont toutes ne m'avaient pas sembler inefficaces.
J'ai, en tout cas, souhaité très souvent répondre à vos questions, et c'est une marque du respect qu'avec les membres du Gouvernement, nous portions et nous portons à l'Assemblée nationale. Il y a eu parfois, pour nous, des moments de drame et d'émotion comme le jour où notre ami M. Crépeau a été frappé ici. Nous avons aussi su communier ensemble dans le deuil et l'indignation à propos de l'assassinat du préfet Erignac. Pour le reste du temps, c'est le débat qui a eu lieu, c'est l'échange qui s'est produit, et cela, effectivement, était normal.
Au moment où je vous quitte, dans cette Assemblée et à ce banc, je veux remercier la majorité, je veux saluer l'opposition, je veux saluer la représentation nationale à l'Assemblée tout entière. J'adresse mes remerciements à L. Fabius, qui fut notre premier président, R. Forni, qui siège aujourd'hui à ce perchoir. Je remercie l'ensemble des personnels de l'Assemblée nationale pour leur assiduité et leur professionnalisme. Mesdames et messieurs les députés, chacun et chacune, avec vos convictions, de la majorité ou de l'opposition, vous avez été des acteurs vivants de cette onzième législature. En mon nom personnel et au nom du Gouvernement, je veux saluer, à travers vous et vers tous ceux qui nous écoutent, au-delà même de cet hémicycle, le rôle essentiel du Parlement dans la vie démocratique de notre pays. Je souhaite à tous "bonne chance".
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 février 2002)
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le doyen,
C'est un plaisir que de répondre moi-même à la première question de cette dernière séance d'actualité de cette session et de cette législature que vous avez voulu m'adresser directement. Je ne vous répondrai pas comme à un collègue maître de conférence parlant avec respect à un agrégé, je vous répondrai comme Premier ministre. Et c'est pour moi l'occasion agréable, tout simplement, en deux minutes, de vous saluer tous et de vous dire au revoir. Je ne serai plus à ce banc dans quelques mois et j'ai, pendant cinq ans, chaque mardi, chaque mercredi, sauf d'exceptionnels déplacements à l'étranger, été ici pour répondre à vos questions avec les membres du Gouvernement.
Mon propos n'est pas du tout de tirer un bilan politique devant vous. A monsieur Hermann, je dirais simplement que, sans partager bien sûr tous les points de vue qu'il a exprimés, qu'il soit sûr au moins que j'ai le même engagement que lui pour l'esprit de civisme, pour le respect de nos règles et de nos normes, des valeurs de la république et que j'espère que le débat qui va s'engager bientôt permettra, d'une certaine façon, de le renforcer encore.
J'ai, au cours des 187 questions d'actualité - je crois - auxquelles j'ai répondues, été parfois mis en difficulté par vous, messieurs et mesdames de l'opposition. Je le dis moi-même, donc, c'est que je trouve cela normal. Ce qui n'est pas normal, c'est que je sois en difficulté, mais vous avez été parfois efficaces. Il me semble même me souvenir qu'au moins une fois, je vous ai adressé des excuses. Mais j'ai aussi gardé en mémoire un certain nombre des répliques que je vous ai courtoisement assénées, dont toutes ne m'avaient pas sembler inefficaces.
J'ai, en tout cas, souhaité très souvent répondre à vos questions, et c'est une marque du respect qu'avec les membres du Gouvernement, nous portions et nous portons à l'Assemblée nationale. Il y a eu parfois, pour nous, des moments de drame et d'émotion comme le jour où notre ami M. Crépeau a été frappé ici. Nous avons aussi su communier ensemble dans le deuil et l'indignation à propos de l'assassinat du préfet Erignac. Pour le reste du temps, c'est le débat qui a eu lieu, c'est l'échange qui s'est produit, et cela, effectivement, était normal.
Au moment où je vous quitte, dans cette Assemblée et à ce banc, je veux remercier la majorité, je veux saluer l'opposition, je veux saluer la représentation nationale à l'Assemblée tout entière. J'adresse mes remerciements à L. Fabius, qui fut notre premier président, R. Forni, qui siège aujourd'hui à ce perchoir. Je remercie l'ensemble des personnels de l'Assemblée nationale pour leur assiduité et leur professionnalisme. Mesdames et messieurs les députés, chacun et chacune, avec vos convictions, de la majorité ou de l'opposition, vous avez été des acteurs vivants de cette onzième législature. En mon nom personnel et au nom du Gouvernement, je veux saluer, à travers vous et vers tous ceux qui nous écoutent, au-delà même de cet hémicycle, le rôle essentiel du Parlement dans la vie démocratique de notre pays. Je souhaite à tous "bonne chance".
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 février 2002)