Texte intégral
Q - Quelles sont les décisions très concrètes qui ressortent de vos entretiens à Alger ?
R - Je conclue cette visite à Alger extrêmement heureux de la façon dont j'ai été reçu. M. Bouteflika m'a reçu pendant de longues heures. Il m'a retenu à déjeuner. Il m'a parlé de la vision qu'il a des relations franco-algériennes. Il les a replacées dans leur perspective historique. Ce qui permet d'avoir également une vision historique qui voit loin, à mon avis. C'est exactement comme cela que le président Chirac voit les choses, que Lionel Jospin voit les choses, que l'ensemble du gouvernement voit les choses ; c'est-à-dire, une situation tout à fait nouvelle en Algérie qui nous permet de parler, je crois, non seulement de relance des relations mais même de "refondation" c'est ce qu'on va voir avec le développement qui va suivre, que ça va toucher à la dimension politique, diplomatique, à la dimension culturelle, à la circulation des hommes, à la coopération sur tous les plans. Donc je crois que c'est à un moment charnière et je me sens vraiment heureux de cette confirmation ici, ce soir.
Q - Les consulats vont rouvrir ? les centres culturels aussi ?
R - Alors, d'abord, le consulat d'Alger est toujours resté ouvert. Je tiens à le souligner parce que ça a été à un certain moment très difficile et peu de pays ont réussi à les maintenir. Ce consulat a, d'autre part, été rééquipé. J'ai visité, hier, le lieu dans lequel les gens viennent pour présenter leurs demandes, pour attendre leurs visas et les guichets. C'est une formidable installation à tel point que je vais en faire un modèle à suivre. C'est dans le programme de modernisation et d'humanisation des consulats pour que les gens attendent dans de bonnes conditions et que le personnel travaille également dans de bonnes conditions. Je connais au moins 20 à 30 consulats dans d'autres pays, amis de la France, où il faut que l'on fasse ce type de travaux. Ca, c'est extrêmement concret. Pour le reste, nous allons rouvrir Annaba puis Oran très vite, pour que l'on puisse commencer à faire les opérations consulaires et en même temps on va commencer à travailler pour que sur le plan immobilier on ne rouvre pas des installations d'autrefois parfois un peu dépassées, un peu vétustes, mais pour que l'on puisse faire le même genre d'opérations spectaculaires que ce qui a été fait à Alger. Le centre culturel où nous venons de faire cette rencontre de presse, va être rouvert le 1er janvier prochain aux chercheurs, aux étudiants et aux professeurs et puis ensuite progressivement à une population plus large et nos centres culturels seront rouverts dans quatre villes de province. En ce qui concerne Air France, le gouvernement est extrêmement favorable - depuis longtemps d'ailleurs - mais j'en profite pour le dire - à ce que les vols puissent reprendre, le président de la Compagnie, légitimement, veut le faire dans des conditions impeccables de sécurité et après une négociation sociale qui est parfaitement légitime avec ses personnels navigants. C'est pour cela qu'il a envoyé une mission technique et de sécurité qui est venue ici juste avant ma venue, qui a bien travaillé et qui est très satisfaite de ses contacts avec les responsables algériens de la sécurité. Il reste un ou deux points à régler. il y aura une autre mission dans un mois et ce sera aux autorités de la Compagnie de conclure après. Mais c'est en bonne voie et tout ça s'inscrit maintenant à l'intérieur d'un horizon assez proche.
Q - Est-ce que les touristes français vont maintenant revenir en Algérie ?
R - Ca, c'est une question qui était posée au président Bouteflika tout à l'heure. Il a dit, si j'ai bien compris, "bienvenue aux touristes français !".
Q - Au niveau économique, quelle part reste-t-il à la France alors que les Anglo-Saxons occupent le terrain ?
R - Mais n'exagérons pas ! Là aussi je vous renvoie à la réponse du président Bouteflika qui a répondu "une part de choix !" C'est plutôt aux autorités algériennes qu'aux autorités françaises de répondre à cette question. Ce que je peux vous dire c'est que de notre côté, nous encourageons les entreprises françaises à revenir, pour celles qui étaient là ou, à venir, pour celles qui n'y étaient pas. Nous souhaitons créer un climat qui les encourage à faire cela. Après, évidemment, chaque décision doit être une décision économique, rationnelle mais en ce qui concerne le signal général, nous les encourageons.
Q - Le président Chirac ou Lionel Jospin vont-ils venir bientôt en Algérie?
R - Le président Bouteflika les a invités. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure j'étais, moi-même, porteur d'une lettre du président Chirac pour le président Bouteflika et d'un message oral de Lionel Jospin. La chronologie exacte, les dates exactes ne sont pas encore arrêtées mais l'esprit y est, l'élan est là, le dynamisme aussi et l'arrangement direct des calendriers se fera par contacts directs entre eux. Merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 août 1999)
R - Je conclue cette visite à Alger extrêmement heureux de la façon dont j'ai été reçu. M. Bouteflika m'a reçu pendant de longues heures. Il m'a retenu à déjeuner. Il m'a parlé de la vision qu'il a des relations franco-algériennes. Il les a replacées dans leur perspective historique. Ce qui permet d'avoir également une vision historique qui voit loin, à mon avis. C'est exactement comme cela que le président Chirac voit les choses, que Lionel Jospin voit les choses, que l'ensemble du gouvernement voit les choses ; c'est-à-dire, une situation tout à fait nouvelle en Algérie qui nous permet de parler, je crois, non seulement de relance des relations mais même de "refondation" c'est ce qu'on va voir avec le développement qui va suivre, que ça va toucher à la dimension politique, diplomatique, à la dimension culturelle, à la circulation des hommes, à la coopération sur tous les plans. Donc je crois que c'est à un moment charnière et je me sens vraiment heureux de cette confirmation ici, ce soir.
Q - Les consulats vont rouvrir ? les centres culturels aussi ?
R - Alors, d'abord, le consulat d'Alger est toujours resté ouvert. Je tiens à le souligner parce que ça a été à un certain moment très difficile et peu de pays ont réussi à les maintenir. Ce consulat a, d'autre part, été rééquipé. J'ai visité, hier, le lieu dans lequel les gens viennent pour présenter leurs demandes, pour attendre leurs visas et les guichets. C'est une formidable installation à tel point que je vais en faire un modèle à suivre. C'est dans le programme de modernisation et d'humanisation des consulats pour que les gens attendent dans de bonnes conditions et que le personnel travaille également dans de bonnes conditions. Je connais au moins 20 à 30 consulats dans d'autres pays, amis de la France, où il faut que l'on fasse ce type de travaux. Ca, c'est extrêmement concret. Pour le reste, nous allons rouvrir Annaba puis Oran très vite, pour que l'on puisse commencer à faire les opérations consulaires et en même temps on va commencer à travailler pour que sur le plan immobilier on ne rouvre pas des installations d'autrefois parfois un peu dépassées, un peu vétustes, mais pour que l'on puisse faire le même genre d'opérations spectaculaires que ce qui a été fait à Alger. Le centre culturel où nous venons de faire cette rencontre de presse, va être rouvert le 1er janvier prochain aux chercheurs, aux étudiants et aux professeurs et puis ensuite progressivement à une population plus large et nos centres culturels seront rouverts dans quatre villes de province. En ce qui concerne Air France, le gouvernement est extrêmement favorable - depuis longtemps d'ailleurs - mais j'en profite pour le dire - à ce que les vols puissent reprendre, le président de la Compagnie, légitimement, veut le faire dans des conditions impeccables de sécurité et après une négociation sociale qui est parfaitement légitime avec ses personnels navigants. C'est pour cela qu'il a envoyé une mission technique et de sécurité qui est venue ici juste avant ma venue, qui a bien travaillé et qui est très satisfaite de ses contacts avec les responsables algériens de la sécurité. Il reste un ou deux points à régler. il y aura une autre mission dans un mois et ce sera aux autorités de la Compagnie de conclure après. Mais c'est en bonne voie et tout ça s'inscrit maintenant à l'intérieur d'un horizon assez proche.
Q - Est-ce que les touristes français vont maintenant revenir en Algérie ?
R - Ca, c'est une question qui était posée au président Bouteflika tout à l'heure. Il a dit, si j'ai bien compris, "bienvenue aux touristes français !".
Q - Au niveau économique, quelle part reste-t-il à la France alors que les Anglo-Saxons occupent le terrain ?
R - Mais n'exagérons pas ! Là aussi je vous renvoie à la réponse du président Bouteflika qui a répondu "une part de choix !" C'est plutôt aux autorités algériennes qu'aux autorités françaises de répondre à cette question. Ce que je peux vous dire c'est que de notre côté, nous encourageons les entreprises françaises à revenir, pour celles qui étaient là ou, à venir, pour celles qui n'y étaient pas. Nous souhaitons créer un climat qui les encourage à faire cela. Après, évidemment, chaque décision doit être une décision économique, rationnelle mais en ce qui concerne le signal général, nous les encourageons.
Q - Le président Chirac ou Lionel Jospin vont-ils venir bientôt en Algérie?
R - Le président Bouteflika les a invités. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure j'étais, moi-même, porteur d'une lettre du président Chirac pour le président Bouteflika et d'un message oral de Lionel Jospin. La chronologie exacte, les dates exactes ne sont pas encore arrêtées mais l'esprit y est, l'élan est là, le dynamisme aussi et l'arrangement direct des calendriers se fera par contacts directs entre eux. Merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 août 1999)