Texte intégral
Merci, Mesdames et Messieurs, merci mille fois d'avoir bravé les intempéries et les distances en venant de toute la France pour ces trois jours de Convention, ici à Lyon, sur les terres de notre Directeur de Campagne Bruno Gollnisch.
Votre présence n'est pas seulement la marque de votre soutien à ma candidature, c'est aussi la manifestation tangible de notre force, de notre détermination, tandis que la Bataille de France, pour la France, se déroule une nouvelle fois sous nos yeux.
Je suis, croyez-le bien, très conscient de l'importance des échéances qui arrivent, non pas pour moi-même bien sûr, mais pour notre pays.
A ce propos, permettez-moi de vous livrer ce que m'inspire la récente déclaration de candidature du Président sortant.
I- Il y a quelques jours à peine, on s'en souvient, Jacques Chirac annonçait inopinément à Avignon qu'il se portait candidat à la prochaine élection présidentielle, à la surprise de la député Mme Roigt qui avait annoncé le matin qu'il ne le ferait pas. On ne change pas à cet âge. Même dans les petites choses, Jacques Chirac arrive à mentir à ses amis.
Le soir sur TF1, il apparaissait vieilli, fébrile, la voix rauque et anxieuse, et réalisait face à Mr Poivre d'Arvor une prestation pitoyable. Comment imaginer que cet homme était le Président en exercice, après avoir été deux fois Premier Ministre, X fois Ministre et 18 ans maire de Paris ?
Il a évoqué deux sujets que je connais bien, et une nouvelle fois, il a menti et mal menti, en réitérant (sed perseverare diabolicum) qu'il ne m'avait rencontré qu'une fois fortuitement (il ne pouvait nier la photo du Cap d'Antibes) et qu'il en avait profité pour me sermonner, alors que les 5 témoins de cette scène ont dit qu'elle se borna à une poignée de main et à un sourire qui dura quelques secondes.
Imagine-t-on d'ailleurs autre chose lorsqu'on regarde la photo, qui montre un Chirac estival, les chaussures à la main et les cheveux mouillés, tendant poliment la main à une personnalité rencontrée fortuitement dans ce lieux de villégiature ?
Chirac dit pourtant n'avoir jamais transigé sur les principes, et affirme m'avoir dit tout le mal qu'il pensait de moi.
Il ment, encore et toujours.
Je jure sur l'honneur qu'espérant mon soutien, réel mais discret, et sans rien donner en échange, il m'a rencontré deux fois longuement en 1988, avant et entre les deux tours de l'élection présidentielle. Charles Pasqua, en toute honnêteté, a d'ailleurs confirmé qu'il avait été l'organisateur et l'hôte de l'une d'entre elles.
Devant tant de preuves de mauvaise foi, on se demande pourquoi Chirac est obligé de mentir dans des conditions pareilles. A-t-il une peur panique de quelque chose ou de quelqu'un ?
Avant tout, je crois que pour lui la vérité n'est pas un impératif moral. Elle n'a qu'une valeur d'opportunité, c'est-à-dire subordonnée à ce qu'il croît être son intérêt, ici et maintenant. Toute la vie politique de Chirac montre en effet qu'il est un habitué du mensonge de convenance.
Il affirmait ne pas connaître Jean Claude Mery, une photo a montré à côté de l'homme d'affaire RPR, en train d'étudier un projet d'urbanisme dans le sud de la France.
Il affirma ne pas connaître Schuller. Une photo récemment publiée par " le Monde " le montre en compagnie de ce dernier, sous les lambris de l'Hôtel de Ville, à l'époque où il était Maire de Paris.
Il affirme n'avoir jamais rencontré François Mitterrand, ni en 1981, ni 1995. Jacques Attali, dans son fameux ouvrage Verbatim a fait litière de ce mensonge, en révélant que Jacques Chirac l'avait bien rencontré à ces deux dates.
A l'entendre, notre homme ne connaît pas un tel, n'a pas rencontré un autre, ni discuté avec un troisième. Bref, depuis 40 ans, il fait de la politique de loin, sans connaître personne. Le malheur, c'est qu'il est rattrapé par le choc des photos, et par le poids des mots.
Quand on érige le mensonge en méthode politique, on ne recule pas devant la trahison. Jacques Chirac a également expérimenté cette technique, en 1974 par exemple, au détriment de Chaban, et en 1981, lors du second tour des élections présidentielles, au profit de Mitterrand et au grand dam de Giscard. En 1988, sa volonté d'exclusion a permis la ré-élcction de Mitterrand.
Jacques Chirac n'a pas non plus épargné ses électeurs, slalomant allègrement entre les idées et les convictions, au gré des modes et des influences.
En matière d'immigration, il est passé d'une attitude xénophile - en créant le regroupement familial en 1974 - à la tapageuse politique symbolisée par un unique charter des 101 maliens en 1986. De la même façon, il dénonçait " les bruits et les odeurs " en 1991, pour mieux adopter la posture vertueuse de dénonciation de la soi-disant " xénophobie " du FN, lors des élections régionales de 1998.
En matière européenne, il a d'abord été, en 1976, l'homme de l'appel de Cochin, le pourfendeur de la supra - nationalité et du " parti de l'étranger ", avant d'accepter Maastricht, Amsterdam et Nice, puis d'être l'artisan d'une future " Constitution Européenne " en 2000.
Enfin, en matière économique et sociale, il a été tour à tour partisan d'un " travaillisme à la française " en 1974, puis d'un libéralisme assez prononcé en 1986, avant d'être le candidat de la lutte contre la " fracture sociale " en 1995.
C'est tout Chirac ça. Le problème c'est qu'aujourd'hui, il a tellement retourné sa veste qu'elle craque de tout côté. A la prochaine révolution, il retourne son pantalon !
Mesdames et Messieurs, on le voit bien, cet homme n'est pas un homme de conviction, mais un opportuniste.
Ce n'est pas un homme d'honneur bien sûr, puisqu'il ment effrontément.
Sur TF1, lundi soir, il s'est réfugié derrière " un communiqué de l'Elysée " et une profession de foi de fidélité à ses engagements.
Lesquels et à l'égard de qui ? Je ne sais.
Mais ce sont ces engagements secrets qui sont responsables de toutes les victoires de la gauche depuis 20 ans.
Il a aussi affirmé, c'est le leitmotiv des leaders du RPR (y compris Juppé et Seguin), englués jusqu'au cou dans les affaires les plus nauséabondes, que TOUS les partis sans exception avaient trempé dans les scandales relatifs aux détournements d'argent public, qui servaient au financement des campagnes ou à d'autres fins moins avouables.
C'est vrai, sans doute, pour les partis de la Bande des Quatre.
Mais c'est, une nouvelle fois, un mensonge et une diffamation en ce qui concerne le Front national, qui est toujours resté fidèle à ses principes " tête haute et mains propres ".
Pressé par Poivre d'Arvor, Chirac s'est livré à un numéro de comédien de série B, avec force intonations et sourires à contre temps. Il a aussi évoqué sa passion pour la France et les français, avec les accents du barbon Bartolo dans le Mariage de Figaro.
Comme tous les bateleurs, il a parlé de ses projets d'avenir, alors que tout le monde attendait qu'il fasse le compte rendu de son mandat de 7 ans.
Mais non, selon monsieur Chirac, il faut, semble-t-il, se garder de parler du passé. D'ailleurs, il a annoncé qu'il ne rencontrerait aucun candidat. Drapé dans les haillons de son immunité présidentielle, il ne veut parler que des lendemains qui chantent.
Les imbéciles de droite qui n'ont pas encore rejoint Chevènement, la Marie-Louise du 3ème âge, la chauve souris des ruines françaises ont, peut-être, trouvé leur candidat.
Ils peuvent croire qu'ils vont le conduire jusqu'au premier tour, mais pas au-delà. Ensuite, ils pourront toujours lui apporter des oranges.
Avouez que s'il devait retrouver Maurice Papon à qui, malgré ses 91 ans, il a trois fois refusé une grâce médicale, ce serait un châtiment exemplaire.
On ne peut éternellement fuir la Justice et la Vérité.
" L'il était dans la tombe et regardait Caïn "
Cet il, ce doigt pointé de la conscience accusatrice des Français, il est là et bien là.
Leur réquisitoire concerne les 7 ans d'inactions et de maladresse de Chirac, bien sûr.
II- Mais plus grave encore, son bilan, c'est le bilan de l'indignité absolue.
Tout au long du septennat, Chirac s'est montré indigne de son élection.
Il est d'abord un Président totalement discrédité d'un point de vue moral.
La justice le soupçonne d'avoir couvert des emplois fictifs, et même d'avoir bénéficié de voyages payés en liquide, grâce aux magouilles issues de la passation des marchés publics, qui ont aussi servi à financer le RPR, l'UDF, le PS et le PC, tous larrons en foire pour se partager les commissions et les dessous de table... Et chacun sent bien que tout ce dont on parle n'est que la petite partie d'un énorme iceberg d'iniquité.
Dans toutes ces affaires, Chirac n'échappe à ses juges qu'en vertu de l'irresponsabilité qui s'attache à l'ensemble de ses actes puisqu'il est Président de la République.
Son élection de 1995, à l'instar de son éventuelle réélection en 2001, est donc synonyme d'impunité.
C'est ce qu'il faut dire, partout et en toute occasion, autour de vous, dans un cadre familial, amical et même professionnel, car le sens de la justice est au cur de tout les français.
Ceux-ci doivent savoir également qu'indigne de son élection, Chirac s'est également montré indigne de sa mission.
En effet, la lettre comme l'esprit des institutions de la Vème République confère au Président le rôle de garant de l'unité nationale.
A ce titre, il doit être Président de tous les Français. Jamais Chirac ne fut le Président des électeurs du Front National, parti qu'il a frappé d'un ostracisme aussi inexpliqué qu'injuste, insultant le résultat des urnes en 1998 et utilisant son magistère moral pour salir la dignité du combat patriotique
Ce soi-disant gaulliste a donné le pouvoir aux groupes de pression, aux bandes, aux intérêts particuliers, au détriment de l'intérêt du peuple tout entier.
Chirac n'a pas su non plus assumer ses autres missions constitutionnelles.
Au terme de l'article 5, le Chef de l'Etat veille au respect de la Constitution et est garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités.
En acceptant les traités d'Amsterdam et de Nice, Jacques Chirac a gravement failli à ses différentes missions. En effet, la construction européenne, en transférant vers Bruxelles des pans entiers de notre souveraineté, c'est-à-dire de notre pouvoir de décision, de notre liberté de choix, de notre indépendance, a gravement porté atteinte à l'article 5, mais aussi à l'article 3 du texte constitutionnel, ainsi qu'à l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ces deux articles plaçant la souveraineté nationale au cur du fonctionnement des institutions.
Dans un article qui aurait du faire sensation, monsieur Barnier, sous le titre " le Grand Secret " a révélé que les fonctions du Président à élire devront être partagées avec l'Europe.
De la même façon, l'article 64 confère au Président de la République la mission de garantir l'indépendance de l'autorité judiciaire. On sait que la justice manquant cruellement de moyens en personnels et en matériels, surtout dans l'administration pénitentiaire est de surcroît subvertie par un syndicat de magistrats gauchistes.
Jamais celle-ci n'aura été autant mise en cause que sous le règne de Jacques Chirac. On se souvient en effet de l'intervention de Monsieur Toubon, Ministre de la Justice, dans telle ou telle affaire impliquant directement ou indirectement les gens du RPR. On se rappelle également que ce même Monsieur Toubon est allé chercher dans l'Himalaya, par hélicoptère s'il vous plait, le procureur Laurent Davenas, afin de tirer Xavière Tiberi des griffes de son adjoint, qui soupçonnait un détournement de fonds publics par le biais du Conseil Général de l'Essonne.
L'ingérence du politique dans le judiciaire n'est certes pas une innovation de Chirac. Mais il a porté la violation du principe d'indépendance à des sommets inégalés.
Indigne de son élection, disais-je, indigne de sa mission de garant de l'unité nationale et des libertés publiques, le Président sortant est également indigne de sa fonction.
Depuis son élection au suffrage universel direct en 1962, le Chef de l'Etat est la clef de voûte de l'édifice institutionnel. C'est un véritable monarque républicain, à la fois arbitre, centre d'impulsion politique et gardien des intérêts essentiels de la nation. La majesté et la grandeur de la fonction présidentielle sont à la mesure de ces immenses responsabilités.
Or Chirac a abaissé la fonction présidentielle.
Il a tout d'abord ramené le septennat, conçu pour donner à l'exécutif la durée et les marges de manuvre nécessaires à l'action, à un mandat de cinq ans qui ne peut que diminuer le rôle du Président.
En outre, alors que l'article 15 de la Constitution lui confiait le commandement suprême de nos armées, Chirac a été le fossoyeur de notre système de défense, de l'abandon du site, des installations et des expérimentations de Mururoa à la mise hors service du Plateau d'Albion, de la suppression de la conscription à la réduction des budgets de l'Armée de Terre, de la Marine et de l'Armée de l'Air.
Quand on a la volonté de soumettre la nation à une autorité supranationale, il est évidemment prudent de paralyser son bras armé qu'est l'armée française.
Le prochain Président ne commandera plus que quelques bataillons de sténodactylos et de cuistots, dans un contexte international et intérieur de plus en plus menaçant, c'est-à-dire dans lequel les risques deviennent de plus en plus divers et de plus en plus imprévisibles.
Voilà pourquoi, Mesdames et Messieurs, je considère Jacques Chirac comme le plus mauvais Président de la Vème République.
III- Dans un contexte difficile, marqué par le déclin des grandes valeurs qui ont fait la civilisation française, Jacques Chirac n'est évidemment pas l'homme de la situation.
Moralement discrédité, politiquement sans envergure, idéologiquement flottant, il n'a aucune des qualités nécessaires pour être Chef de l'Etat.
Au regard des immenses responsabilités et des lourdes missions qui sont les siennes, le Président de la République doit avoir des structures mentales solides, c'est-à-dire un cadre moral et intellectuel à la fois bien formé et souple. Ce cadre ne peut être issu que de l'éducation reçue, de l'expérience de la vie et de la connaissance du peuple auquel on appartient.
Bien évidemment, il faut être droit et juste pour remplir convenablement les fonctions d'arbitrage prescrites par la Constitution.
Il faut également être capable de définir les priorités, c'est-à-dire les intérêts essentiels de l'Etat et de la nation. Ces priorités commandent des décisions, fussent-elles douloureuses, que le Chef de l'Etat doit prendre parfois rapidement.
Il doit enfin, par delà les conditions de son élection, être le Président de tous les Français. L'homme politique s'efface alors derrière l'Homme d'Etat.
Permettez-moi de penser, Mesdames et messieurs, que seule ma candidature s'inscrit dans ce cadre, puisqu'elle est la seule d'importance qui ne soit pas celle d'un politicien du système comme le sont Chirac, Jospin et emblématiquement Chevènement, 30 ans député de la majorité de gauche sauf quand il fut ministre pendant 10 ans, ou encore les ministres éphémères Bayrou et Madelin.
Je crois également que l'accession à la magistrature suprême suppose de comprendre qu'une relation particulière unit le Chef de l'Etat au peuple français. Cette relation, elle passe bien sûr par le recours au référendum.
C'est une méthode constitutionnelle, et donc légitime.
Les institutions de la Vème République confient au Président la faculté de recourir au peuple pour trancher les grandes questions de société, voire pour sortir d'un blocage politique.
Chirac, quant à lui, n'en a jamais usé pour réformer le pays. Oh ! non, pendant sept ans, on a été bien loin de tout cela.
Il faut dire qu'il annone à chaque occasion l'opinion de la gauche sur la démocratie directe, laquelle la considère comme factieuse et déjà presque fasciste.
On se demande pourquoi il a fait passer une réforme constitutionnelle pour élargir le champ d'application du référendum.
Incapable de réformer grâce au peuple, Chirac porte donc le poids de l'effondrement de notre système éducatif, de la marche à l'abîme de notre protection sociale, du déferlement de l'immigration, de l'explosion de l'insécurité, de la décomposition de notre système économique.
J'affirme pour ma part que le référendum, c'est le contact direct avec le peuple, c'est-à-dire une façon de contourner le blocage des oligarchies.
C'est la méthode qui donnera aux mesures nécessaires une autorité indiscutable.
C'est la méthode qui seule nous permettra de retrouver notre indépendance, c'est-à-dire le pouvoir de faire librement ce que nous aurons nous-mêmes décidé.
C'est la méthode que j'appelle de mes vux pour réaliser les réformes, avant qu'il ne soit trop tard.
La relation entre le Président et le peuple français, aujourd'hui indispensable à notre salut, s'accomplit dans le référendum, mais elle suppose que le Chef de l'Etat ait une connaissance intime de la nation française dans son épaisseur historique, sociologique et culturelle.
C'est ainsi qu'un Président ne commet pas d'erreur majeure, en identifiant les solutions nécessaires et acceptables par son peuple et en écartant celles qui risqueraient d'occasionner de trop grandes souffrances ou d'être rejetées.
Ma candidature, je le crois sincèrement, est la seule qui se rattache de façon cohérente, tant dans ses analyses que dans ses propositions, à des principes éternels et à un système de valeur réellement protecteur, tout à la fois national, populaire et social.
Cette adéquation avec le sentiment populaire dans ses profondeurs explique qu'en dépit d'un déficit médiatique presque total, je sois en 3ème position dans la moyenne des sondages des dernières mois, à égalité avec ceux obtenus par le chouchou du Système dans les deux derniers CSA et BVA qui pourtant bénéficie depuis 3 mois d'une tonitruante campagne de soutien savamment orchestrée par ses divers soutiens occultes.
Malheureusement, le soutien des lobbies et des cénacles discrets donnent tout, sauf le sens de l'union nationale et du rassemblement des français.
Permettez, mesdames et messieurs, que le propos de ce soir soit aussi un appel.
Un appel à la France profonde, sincère, authentique, c'est-à-dire, finalement, un appel à chaque Français, salarié ou patron, jeune ou personne âgée, de gauche ou de droite. Les français, tous les français, sont égaux en la France. C'est elle qu'il faut sauver, c'est elle qu'il faut grandir et magnifier, c'est elle qui doit faire battre nos cur à l'appel de la bataille électorale.
Par delà les compromissions idéologiques et politiques de la fausse droite et de la vraie gauche, j'ambitionne d'être avant tout le candidat de la sécurité française, de la prospérité collective, de la solidarité nationale.
Mesdames et messieurs, le plus grand service que l'on puisse rendre à la République, c'est de lui dire la vérité.
Vous le savez, la crise que connaît notre pays vient de très loin.
Avant d'être économique ou sociale, elle est d'abord morale et politique. Tout d'abord, les repères religieux se sont perdus dans la montée du matérialisme et du scientisme. On a oublié que l'homme ne vit pas seulement de pain et de vin, qu'il n'a pas seulement un corps qu'il faut nourrir mais aussi un esprit et une âme. Et avec le déclin de la pratique religieuse, on a scellé le déclin de la formation des âmes.
" Science sans conscience n'ont que ruine de l'âme ". Les piliers de notre société - Religion, Famille, Ecole, Armée - se sont délités et affaissés. N'étant plus étayées, les disciplines sociales se sont relâchées et l'ordre sans lequel il n'y a pas de liberté s'est affaibli, ouvrant la voie au désordre aujourd'hui, à l'anarchie et à la guerre civile demain.
L'Etat, dont c'est la mission principale, n'a pas su ou pas voulu défendre la sécurité des citoyens contre des prédateurs de plus en plus violents, de plus en plus hardis, de plus en plus nombreux et de plus jeunes. Le déplorable exemple de l'immoralité des puissants et des turpitudes politiciennes servent d'alibi à la décomposition sociale et morale de la nation.
L'immigration étrangère, naguère modérée et s'assimilant au peuple français, grâce d'ailleurs à des affinités de croyances et de murs, a depuis les années 70 changé de nature et de dimension.
Profitant de législations sociales laxistes, de la destruction des frontières nationales, d'un code de la nationalité obsolète, elle a pris des proportions torrentielles, et d'autant plus graves que la dénatalité européenne contraste avec l'explosion démographique du tiers monde.
A cause de la folle législation sur le regroupement familial, initié par Chirac en 1974, elle a pris le caractère d'une colonisation de peuplement menaçant la France d'une substitution de population et donc d'une servitude par conquête silencieuse.
Cette politique commune à la gauche à et la droite coûte à la nation 300 milliards par an, détournés par la bourgeoisie énarchique qui nous gouverne, au détriment de 5 millions de français pauvresqui sont frustrés de leur droit à la solidarité nationale !
Elle est aussi la cause principale mais non exclusive d'une explosion faramineuse de la criminalité et de la délinquance, comme en témoignent les pages de faits divers dans la presse et le pourcentage élevé de détenus d'origine étrangère plus ou moins récente.
Mes chers camarades, je suis naturellement le premier et le principal adversaire des philosophies mondialistes, qu'elles soient d'inspiration socialiste ou libérale.
Seul, je prétends incarner la rupture avec la conception dirigiste et bureaucratique de la société qui est celle des pouvoirs publics depuis 40 ans dans notre pays.
La France se meurt du socialisme.
Je ne veux pas d'un nouveau gouvernement socialiste , je n'en veux pas !
Seul, je prétends aussi défendre l'identité nationale de notre peuple contre la marche vers un magma universel indifférencié.
C'est pourquoi j'entends mettre en évidence la pertinence du cadre national pour protéger nos concitoyens, dans un monde de plus en plus dangereux.
Mesdames et Messieurs, beaucoup d'obstacles ont été dressés sur notre route pour essayer de priver les électeurs de leur liberté de choix, mais grâce à nos efforts et à notre ténacité, nous les surmonterons tant dans le domaine des signatures de maires que dans celui des crédits bancaires nécessaires au respect des prescriptions légales en matière de financement de la campagne.
Mes chers amis, la situation du pays exige aujourd'hui des mesures de Salut Public pour bloquer l'aggravation mortelle des processus de décadence et de désintégration de notre peuple.
Celles-ci ne pourront être décidées qu'à l'initiative d'hommes lucides, courageux et honnêtes, fermes de caractère et moralement droits, soutenus par le peuple lui-même, force souveraine de la nation.
Ces hommes et ces femmes, mes chers camarades, ils seront choisis parmi vous, qui êtes le fer de lance de la nation.
Mais rien ne peut se faire sans vous, et c'est la raison pour laquelle il vous incombe d'amplifier la diffusion de notre projet.
Haut les curs, et que Dieu préserve la patrie, c'est-à-dire le souffle épique qui au fond de chaque français, anime le beau sentiment de l'éternité française. .
(source http://www.front-national.com, le 20 février 2002)