Texte intégral
Mesdames ,messieurs
Je tiens tout d'abord, à vous remercier d'être présents, un samedi, de vacances, avec nous.
Je voudrais remercier le travail d'équipe remarquable qui a permis cette campagne à commencer par ma directrice de campagne, Isabelle Jacono, mais aussi Sylviane Tropper, Isabelle Majorelle, Pierre Bich, François Desgrandchamps, Claude Rambaud , Catherine Tripon, Jean Henri Ricard, Guillaume Curnier,... pour ne citer que ceux qui sont présents 24 heures sur 24 à Paris.
A continuer par nos équipes de province, de plus en plus nombreuses et sans lesquelles ni la collecte des signatures ni les déplacements n'auraient été possibles.
Grâce à l'équipe programme, Dominique Bourg, Christian Buchet, Pierre Marie Giacommoni, Gerard Rabinovitch, et 50 autres que je ne peux citer ici, des idées, des propositions originales et cohérentes ont pu être formulées. Nous avons pu proposer un véritable projet et un programme de 84 pages et 540 propositions concrètes, dans tous les domaines.
Nous allons continuer de travail.
Mes chers amis, le mouvement est en marche. Le vote de dimanche peut et doit lui donner un nouvel élan.
La mobilisation qui s'est progressivement faite jour dans cette campagne, malgré le soin vigilant des médias nationaux à occulter ma candidature et à m'empêcher de m'exprimer s'explique aisément : nous posons les termes du débat politique de manière différente ; nous parlons autrement . En un mot, nous sommes différents de tous les autres.
- Je refuse la politique spectacle. Pas de petites phrases ; pas de gifle ; pas de rave party ; pas de déclarations irrévocables.
- Je refuse la politicaillerie, celle qui n'intéresse que le microcosme, les attaques ad hominem. Tout cela n' a rien à voir avec la politique telle que je la conçois. Il reste bien sûr, évident que le politique se doit d'être probe, transparent , intègre et doit répondre comme les autres citoyens, et peut-être plus encore qu'eux , de ses actes.
- Je me bats pour un langage de vérité quoiqu'il en coûte , partout et toujours . Les à peu-près, les doubles langages, l'hypocrisie, les mensonges même tuent la politique, car ils tuent la confiance nécessaire que le citoyen doit avoir dans le politique.
- Je me bats enfin, pour un langage de propositions . Les critiques des bilans , certes justifiées en particulier lorsqu'il s'agit du bilan de ceux qui prétendent donner des leçons de morale et d'écologie à tous les autres, ne suffisent évidemment pas.
Se borner à la critique permet de faire l'impasse sur de vraies propositions concrètes et novatrices et c'est la raison pour laquelle, à droite comme à gauche, la thématique du bilan a tant de succès.
L'essentiel, c'est d'offrir une perspective accompagnée de mesures concrètes.
J'en donnerai quelques exemples.
- Changer les priorités et faire que la santé, la sécurité sous toutes ses formes, de l'assiette au bio-terrorisme, la vie passent avant une prétendue rentabilité qui n'est que de court terme.
La première mission de l'Etat contemporain, ce n'est pas de prétendre réguler l'économie qui dépend de la conjoncture internationale, mais réduire les risques auxquels sont exposes les citoyens, développer la prévention et l'éducation.
Cela signifie une application réelle du principe de précaution, qui passe notamment par un moratoire sur les OGM et une grande prudence avant de mettre sur le marché des produits dont personne ne connaît les effets à moyen et long terme . Je pense aux relais hertziens pour lesquels la France refuse d'appliquer les normes en vigueur chez nos voisins. Cela signifie une culture de sûreté qui appelle une autre gestion des risques industriels où les pouvoirs publics ou les industriels ne cachent pas la vérité comme pour Tchernobyl ou plus récemment à Dunkerque où Total n' a pas prévenu à temps la population de l'émission d'un nuage toxique. Je propose que nous nous donnions le même objectif que les Pays-Bas : diviser par 10 le risque industriel d'ici 2010.
- Instaurer un Etat de justice.
Si tous les candidats parlent de sécurité et de répression, bien peu proposent des mesures concrètes pour bénéficier d'un véritable Etat de Justice en France. Peut-être parce que le sujet fâche et que les politiques s'accommodent d'une justice sans moyens , qui peut d'autant plus facilement être instrumentalisée ou critiquée.
Outre le renforcement des moyens , y compris de la police judiciaire et de la police d'investigation, la création d'un pouvoir judiciaire assis sur une Cour Suprême, je propose que les associations de victimes puissent se constituer partie civile aux lieux et places des victimes directes pour éviter la peur des représailles et avoir un poids suffisant pour que les instructions soient menées à terme et les peines prononcées soient exécutées.
Et sur le blanchiment d'argent sale et la corruption, fléaux des sociétés modernes , dont les candidats sont si réticents à parler, je propose la création d'un parquet européen et d'une juridiction pénale européenne.
- Rien de tout cela n'est possible sans la reconnaissance d'un contre pouvoir citoyen organisé . Je propose le renforcement des moyens financiers et juridiques des associations par un financement direct par le contribuable , comme dans les pays anglo-saxons. Je propose la reconnaissance d'un droit à la contre expertise et une refonte complète des enquêtes publiques et des concertations bidon. Je propose en fin, une obligation d'information pour tous ceux qui sont détenteurs de connaissances pouvant avoir une incidence sur la santé ou l'environnement. Un délit de rétention d'information devrait être créé.
- Enfin, je crois que les immenses enjeux écologiques et humains qui sont devant nous ne pourront pas être résolus sans trouver la voie du mariage entre écologie et économie.
L'économie de l'environnement peut et doit devenir le moteur du développement économique des années qui viennent. En alternative au modèle américain qui uniformise , je propose une exception écologique, culturelle et sociale européenne . Cette grande puissance de 400 millions de personnes peut devenir le leader de cette nouvelle économie . Elle peut offrir un modèle de démocratie citoyenne , fondée sur une Histoire et une culture profondément humaniste . Cette démocratie reste à construire et notre pays doit y jouer un rôle essentiel.
Vous l'avez bien sûr compris : la dimension éthique de la politique est essentielle, car elle lui donne à la fois son sens et ses règles.
Quelles sont nos valeurs ?
Ces valeurs sont celles de la République, je veux dire bien entendu non pas la République de Grand Papa, mais cette République moderne dont parlait déjà Pierre Mendès France.
Elles sont aussi celles de la responsabilité vis à vis des citoyens d'aujourd'hui, mais aussi de nos enfants, petits-enfants, celle du respect mutuel qui implique tolérance. La tolérance ce n'est pas le laxisme, c'est l'égalité de tous devant la loi . Je rappelle que la Déclaration fondatrice de 1789 énonçait : elle est la même pour tous soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse.
J'ajouterai volontiers à l'époque où nous sommes soit qu'elle prévienne. Il faut travailler à long terme, prévenir la violence nécessite non seulement la sanction immédiate des faits produits, mais aussi un effort durable d'éducation et plus encore des perspectives d'avenir pour les jeunes.
De cet effort, les familles sont responsables comme piliers de la société. Il y a beaucoup à faire pour leur donner les moyens non seulement matériels, mais moraux, intellectuels de faire face à cette responsabilité.
Pour leur part, les enseignants, les éducateurs ont une mission centrale. Il ne s'agit pas seulement de leur donner les moyens matériels de la remplir, mais de les faire bénéficier de la considération et du soutien dont ils ont besoin.
Qui ne voit que les politiques ont dans ce contexte une responsabilité éminente dont la plupart d'entre eux n'ont apparemment pas conscience.
La force de CAP 21, la force de ma candidature, c'est le sens de cette responsabilité du politique qui est avant tout une responsabilité éthique, dans tous les sens du terme.
L'ambition de ma candidature, c'est de contribuer à donner un sens à cette société française et au-delà européenne ,qui en manque.
Il y a cinq mois, le 24 novembre 2001, je vous disais : Si être de gauche, c'est penser comme Jean Jaurès, qu'il n'y a pas de démocratie sans morale ni justice sociale, alors que je suis de gauche sans hésiter et de tout cur, et si être de droite, c'est penser comme Charles Péguy qu'il n'y a pas de République sans morale ni spiritualité, alors je suis de droite, sans équivoque.
Tout ce qui s'est passé durant cette campagne m'a confortée dans cette conception, qui transcende les clivages traditionnels et prépare l'avenir.
Nous pouvons, nous devons, nous allons ,dimanche prochain, faire que le premier tour de l'élection présidentielle soit un pas important pour notre démarche commune.
Chaque voix qui se portera sur mon nom contribuera efficacement à l'émergence du pôle écologique, humaniste, citoyen que je veux créer au centre de l'échiquier politique avec vous et beaucoup d'autres qui nous rejoindrons.
J'appelle les personnes, hommes et femmes, de sensibilité philosophiques différentes, d'origine diverse à se retrouver dans un travail commun de préparation de l'avenir.
Les valeurs que nous avons mises en évidence vont faire leur chemin, la participation de toutes et de tous est nécessaire.
Une participation citoyenne. Nous n'appartenons pas à l'espèce des grenouilles qui demandent un roi.
Chaque citoyenne, chaque citoyen est détenteur de son avenir.
Ces valeurs, ces objectifs, ce message que nous portons pendant cette campagne, nous continuerons à les porter, et je l'espère de plus en plus nombreux au cours des semaines et des années qui viennent. Nous sommes partis pour une croisière au long cours.
L'étape du 21 avril prend dans cette perspective une signification évidente, puisque je suis la seule dans cette campagne, à porter la double exigence écologique et citoyenne.
Chaque voix qui s'exprimera pour moi pèsera sur notre destin collectif et sur les choix futurs.
Mesdames, Messieurs, le premier tour n'est pas celui où l'électeur élimine, mais celui où il choisit.
Entre les votes protestataires, d'extrême droite ou d'extrême gauche qui se rejoignent , et le vote de résignation , vers des sortants , il est un point commun : une forme de fatalité et de non-avenir .
J'appelle ces électeurs déçus et sans repères , j'appelle tous ceux qui envisagent de s'abstenir parce qu'ils pensent que leur vote ne servira pas à changer les choses, à opter pour un vote de proposition et non de protestation.
Choisissez plutôt le sens
Choisissez plutôt l'avenir
Choisissez plutôt l'espoir
Dimanche prochain, donnez un sens à votre vote. Engagez vous dans l'avenir !
(Source http://www.corinne-lepage.com, le 16 avril 2002)
Je tiens tout d'abord, à vous remercier d'être présents, un samedi, de vacances, avec nous.
Je voudrais remercier le travail d'équipe remarquable qui a permis cette campagne à commencer par ma directrice de campagne, Isabelle Jacono, mais aussi Sylviane Tropper, Isabelle Majorelle, Pierre Bich, François Desgrandchamps, Claude Rambaud , Catherine Tripon, Jean Henri Ricard, Guillaume Curnier,... pour ne citer que ceux qui sont présents 24 heures sur 24 à Paris.
A continuer par nos équipes de province, de plus en plus nombreuses et sans lesquelles ni la collecte des signatures ni les déplacements n'auraient été possibles.
Grâce à l'équipe programme, Dominique Bourg, Christian Buchet, Pierre Marie Giacommoni, Gerard Rabinovitch, et 50 autres que je ne peux citer ici, des idées, des propositions originales et cohérentes ont pu être formulées. Nous avons pu proposer un véritable projet et un programme de 84 pages et 540 propositions concrètes, dans tous les domaines.
Nous allons continuer de travail.
Mes chers amis, le mouvement est en marche. Le vote de dimanche peut et doit lui donner un nouvel élan.
La mobilisation qui s'est progressivement faite jour dans cette campagne, malgré le soin vigilant des médias nationaux à occulter ma candidature et à m'empêcher de m'exprimer s'explique aisément : nous posons les termes du débat politique de manière différente ; nous parlons autrement . En un mot, nous sommes différents de tous les autres.
- Je refuse la politique spectacle. Pas de petites phrases ; pas de gifle ; pas de rave party ; pas de déclarations irrévocables.
- Je refuse la politicaillerie, celle qui n'intéresse que le microcosme, les attaques ad hominem. Tout cela n' a rien à voir avec la politique telle que je la conçois. Il reste bien sûr, évident que le politique se doit d'être probe, transparent , intègre et doit répondre comme les autres citoyens, et peut-être plus encore qu'eux , de ses actes.
- Je me bats pour un langage de vérité quoiqu'il en coûte , partout et toujours . Les à peu-près, les doubles langages, l'hypocrisie, les mensonges même tuent la politique, car ils tuent la confiance nécessaire que le citoyen doit avoir dans le politique.
- Je me bats enfin, pour un langage de propositions . Les critiques des bilans , certes justifiées en particulier lorsqu'il s'agit du bilan de ceux qui prétendent donner des leçons de morale et d'écologie à tous les autres, ne suffisent évidemment pas.
Se borner à la critique permet de faire l'impasse sur de vraies propositions concrètes et novatrices et c'est la raison pour laquelle, à droite comme à gauche, la thématique du bilan a tant de succès.
L'essentiel, c'est d'offrir une perspective accompagnée de mesures concrètes.
J'en donnerai quelques exemples.
- Changer les priorités et faire que la santé, la sécurité sous toutes ses formes, de l'assiette au bio-terrorisme, la vie passent avant une prétendue rentabilité qui n'est que de court terme.
La première mission de l'Etat contemporain, ce n'est pas de prétendre réguler l'économie qui dépend de la conjoncture internationale, mais réduire les risques auxquels sont exposes les citoyens, développer la prévention et l'éducation.
Cela signifie une application réelle du principe de précaution, qui passe notamment par un moratoire sur les OGM et une grande prudence avant de mettre sur le marché des produits dont personne ne connaît les effets à moyen et long terme . Je pense aux relais hertziens pour lesquels la France refuse d'appliquer les normes en vigueur chez nos voisins. Cela signifie une culture de sûreté qui appelle une autre gestion des risques industriels où les pouvoirs publics ou les industriels ne cachent pas la vérité comme pour Tchernobyl ou plus récemment à Dunkerque où Total n' a pas prévenu à temps la population de l'émission d'un nuage toxique. Je propose que nous nous donnions le même objectif que les Pays-Bas : diviser par 10 le risque industriel d'ici 2010.
- Instaurer un Etat de justice.
Si tous les candidats parlent de sécurité et de répression, bien peu proposent des mesures concrètes pour bénéficier d'un véritable Etat de Justice en France. Peut-être parce que le sujet fâche et que les politiques s'accommodent d'une justice sans moyens , qui peut d'autant plus facilement être instrumentalisée ou critiquée.
Outre le renforcement des moyens , y compris de la police judiciaire et de la police d'investigation, la création d'un pouvoir judiciaire assis sur une Cour Suprême, je propose que les associations de victimes puissent se constituer partie civile aux lieux et places des victimes directes pour éviter la peur des représailles et avoir un poids suffisant pour que les instructions soient menées à terme et les peines prononcées soient exécutées.
Et sur le blanchiment d'argent sale et la corruption, fléaux des sociétés modernes , dont les candidats sont si réticents à parler, je propose la création d'un parquet européen et d'une juridiction pénale européenne.
- Rien de tout cela n'est possible sans la reconnaissance d'un contre pouvoir citoyen organisé . Je propose le renforcement des moyens financiers et juridiques des associations par un financement direct par le contribuable , comme dans les pays anglo-saxons. Je propose la reconnaissance d'un droit à la contre expertise et une refonte complète des enquêtes publiques et des concertations bidon. Je propose en fin, une obligation d'information pour tous ceux qui sont détenteurs de connaissances pouvant avoir une incidence sur la santé ou l'environnement. Un délit de rétention d'information devrait être créé.
- Enfin, je crois que les immenses enjeux écologiques et humains qui sont devant nous ne pourront pas être résolus sans trouver la voie du mariage entre écologie et économie.
L'économie de l'environnement peut et doit devenir le moteur du développement économique des années qui viennent. En alternative au modèle américain qui uniformise , je propose une exception écologique, culturelle et sociale européenne . Cette grande puissance de 400 millions de personnes peut devenir le leader de cette nouvelle économie . Elle peut offrir un modèle de démocratie citoyenne , fondée sur une Histoire et une culture profondément humaniste . Cette démocratie reste à construire et notre pays doit y jouer un rôle essentiel.
Vous l'avez bien sûr compris : la dimension éthique de la politique est essentielle, car elle lui donne à la fois son sens et ses règles.
Quelles sont nos valeurs ?
Ces valeurs sont celles de la République, je veux dire bien entendu non pas la République de Grand Papa, mais cette République moderne dont parlait déjà Pierre Mendès France.
Elles sont aussi celles de la responsabilité vis à vis des citoyens d'aujourd'hui, mais aussi de nos enfants, petits-enfants, celle du respect mutuel qui implique tolérance. La tolérance ce n'est pas le laxisme, c'est l'égalité de tous devant la loi . Je rappelle que la Déclaration fondatrice de 1789 énonçait : elle est la même pour tous soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse.
J'ajouterai volontiers à l'époque où nous sommes soit qu'elle prévienne. Il faut travailler à long terme, prévenir la violence nécessite non seulement la sanction immédiate des faits produits, mais aussi un effort durable d'éducation et plus encore des perspectives d'avenir pour les jeunes.
De cet effort, les familles sont responsables comme piliers de la société. Il y a beaucoup à faire pour leur donner les moyens non seulement matériels, mais moraux, intellectuels de faire face à cette responsabilité.
Pour leur part, les enseignants, les éducateurs ont une mission centrale. Il ne s'agit pas seulement de leur donner les moyens matériels de la remplir, mais de les faire bénéficier de la considération et du soutien dont ils ont besoin.
Qui ne voit que les politiques ont dans ce contexte une responsabilité éminente dont la plupart d'entre eux n'ont apparemment pas conscience.
La force de CAP 21, la force de ma candidature, c'est le sens de cette responsabilité du politique qui est avant tout une responsabilité éthique, dans tous les sens du terme.
L'ambition de ma candidature, c'est de contribuer à donner un sens à cette société française et au-delà européenne ,qui en manque.
Il y a cinq mois, le 24 novembre 2001, je vous disais : Si être de gauche, c'est penser comme Jean Jaurès, qu'il n'y a pas de démocratie sans morale ni justice sociale, alors que je suis de gauche sans hésiter et de tout cur, et si être de droite, c'est penser comme Charles Péguy qu'il n'y a pas de République sans morale ni spiritualité, alors je suis de droite, sans équivoque.
Tout ce qui s'est passé durant cette campagne m'a confortée dans cette conception, qui transcende les clivages traditionnels et prépare l'avenir.
Nous pouvons, nous devons, nous allons ,dimanche prochain, faire que le premier tour de l'élection présidentielle soit un pas important pour notre démarche commune.
Chaque voix qui se portera sur mon nom contribuera efficacement à l'émergence du pôle écologique, humaniste, citoyen que je veux créer au centre de l'échiquier politique avec vous et beaucoup d'autres qui nous rejoindrons.
J'appelle les personnes, hommes et femmes, de sensibilité philosophiques différentes, d'origine diverse à se retrouver dans un travail commun de préparation de l'avenir.
Les valeurs que nous avons mises en évidence vont faire leur chemin, la participation de toutes et de tous est nécessaire.
Une participation citoyenne. Nous n'appartenons pas à l'espèce des grenouilles qui demandent un roi.
Chaque citoyenne, chaque citoyen est détenteur de son avenir.
Ces valeurs, ces objectifs, ce message que nous portons pendant cette campagne, nous continuerons à les porter, et je l'espère de plus en plus nombreux au cours des semaines et des années qui viennent. Nous sommes partis pour une croisière au long cours.
L'étape du 21 avril prend dans cette perspective une signification évidente, puisque je suis la seule dans cette campagne, à porter la double exigence écologique et citoyenne.
Chaque voix qui s'exprimera pour moi pèsera sur notre destin collectif et sur les choix futurs.
Mesdames, Messieurs, le premier tour n'est pas celui où l'électeur élimine, mais celui où il choisit.
Entre les votes protestataires, d'extrême droite ou d'extrême gauche qui se rejoignent , et le vote de résignation , vers des sortants , il est un point commun : une forme de fatalité et de non-avenir .
J'appelle ces électeurs déçus et sans repères , j'appelle tous ceux qui envisagent de s'abstenir parce qu'ils pensent que leur vote ne servira pas à changer les choses, à opter pour un vote de proposition et non de protestation.
Choisissez plutôt le sens
Choisissez plutôt l'avenir
Choisissez plutôt l'espoir
Dimanche prochain, donnez un sens à votre vote. Engagez vous dans l'avenir !
(Source http://www.corinne-lepage.com, le 16 avril 2002)