Texte intégral
En ce moment, vous attendez. Vous êtes hésitant ou sceptique. On dit même que vous êtes définitivement blasé. Et il faut l'avouer, il y a des jours où vous riez jaune: "tous des guignols!". Il y a des élections où vous n'allez pas voter, parce que vous pensez que l'on se moque de vous. Et ça revient de plus en plus souvent. Les commentateurs commentent, les analystes analysent. Mais après l'expertise, plus grand chose, on attend la prochaine élection: vous avez l'impression d'avoir tout vu. La faiblesse démocratique: la tentation du repli Pourquoi est-ce que je veux vous parler... et vous convaincre, malgré tout? Parce que je sais qu'en vérité, vous vous intéressez à la politique. Vous faites même partie, en Europe, des citoyens qui ont le plus de culture politique.
Ce que veut dire l'abstention, ce que veut dire aussi l'incroyable indécision du scrutin à venir, ce n'est pas "cela m'est égal". C'est un silence éloquent: "je ne suis pas satisfait!", "rendez-nous le débat politique!", "soyez plus sincères dans vos audaces, dans vos colères, dans vos coups d'éclat et alors moi aussi, je m'exprimerai avec sincérité!". Pour certains, la démocratie, c'est être gentil avec le peuple, mais qu'il se taise... Vous n'avez donc pas beaucoup d'autres moyens que le silence volontaire pour parler et agir en politique. Si, un autre, parfois: le recours à l'extrémisme, qu'il soit de gauche ou de droite.
A moi de vous convaincre, donc, qu'il faut reprendre la parole, demander les moyens de reprendre la parole, et que ces moyens peuvent et doivent rester démocratiques, respectueux de tous. Et je vous prie de croire qu'à ce travail, convaincre, on use ses muscles, sa salive, sa sueur! Pourquoi moi? Parce que mes combats ont été des combats contre l'extrémisme, et des combats pour prendre la parole et qu'on ne me la reprenne pas. Parce que je dis depuis longtemps qu'il nous faut une révolution pacifique, pour construire un pays dans lequel chacun puisse voir qu'il est partie prenante, en décision et en action, de l'aventure démocratique. L'aventure démocratique: des citoyens qui participent La démocratie où chacun est partenaire, voilà mon projet. Mes priorités ne sont pas un catalogue de promesses fabriquées par des communicants, à la remorque de l'actualité. Elles ont toutes pour mission de renforcer le rôle actif de chaque citoyen dans notre destin commun: non seulement à l'échelle locale, mais aussi à l'échelle nationale et européenne, non seulement quand il s'agit de voter, mais surtout quand il s'agit de proposer et de décider, dans les domaines politiques, sociaux, professionnels.
Je propose ainsi l'adoption de trois nouveaux droits pour le citoyen. Le droit de savoir, c'est le droit de connaître la vérité des résultats chiffrés de la politique gouvernementale. Je créerai une institution indépendante d'évaluation qui rendra publics tous les six mois les tableaux de bord de la France, sur la sécurité, le chômage, l'environnement, l'éducation. Alors, en connaissance de cause, vous pourrez juger, et voter. Le droit de saisir, c'est le droit pour une profession ou un groupe de Français d'ouvrir une négociation sur ses conditions de vie et ses attentes, si 50% des membres de ce groupe le demandent. Alors vous ne serez pas obligé de battre des semaines le pavé sans autre réponse que le mépris. Le droit de participer, c'est la possibilité pour tous d'être partenaires dans l'élaboration des lois, par la mise en place, sous la coordination de deux parlementaires, de grands débats publics avant le vote, et par l'utilisations du référendum pour les grandes questions d'avenir, en particulier la question des retraites.
L'aventure démocratique: des hommes politiques responsables La politique ne vous dit plus rien? La voix des hommes politiques redeviendra audible lorsqu'ils seront pleinement responsables. Vous ne voulez plus de faux-fuyant. C'est pour cela que je veux un président qui préside pleinement en ayant le pouvoir de révoquer le premier ministre, et en étant pénalement responsable. C'est pour cela aussi que je veux un premier ministre qui agisse en accord avec le président, sur des objectifs précis. Enfin, le parlement doit avoir vraiment le pouvoir législatif. Pour qu'il redevienne cette assemblée des débats publics qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être, je propose qu'il y ait une dose de proportionnelle dans les élections législatives, et qu'ainsi les minorités politiques soient représentées. Je demanderai par ailleurs le vote personnel des parlementaires, et leur présence effective à l'Assemblée.
Mais vous voyez bien que la responsabilité des politiques, c'est aussi leur responsabilité à l'échelle locale. Si les élus locaux marquent avec force leur mécontentement, c'est que l'on ne leur a pas donné les moyens de cette responsabilité. Il faut rapprocher les communes et les intercommunalités, rapprocher les départements et les régions, et élire au suffrage universel les présidents de ces collectivités locales. Surtout, je veux donner au maire une responsabilité reconnue en matière de sécurité. L'aventure démocratique: un Etat efficace qui écoute Justement, parlons-en, de la sécurité! Peut-être êtes-vous partagé entre un sentiment de nausée en voyant certains signes graves de la violence de notre temps, et un sentiment d'incrédulité face aux discours répétitifs des Matamores qui peuplent les estrades. Impunité zéro, tolérance zéro, c'est souvent zéro résultat. Encore une fois, pas de slogans, des idées simples. Le maire, donc. Je veux lui donner l'autorité sur la police de proximité. Il écoutera mieux les quartiers qu'à Paris.
Ensuite, la création d'un ministère de la sécurité, que je réclame, moi, depuis le mois de septembre, rassemblera sous un même commandement la police, la gendarmerie, la douane, pour des actions plus suivies et plus efficaces. Alors on pourra reconquérir, dans les dix-huit mois qui suivent l'élection, les zones de non-droit dans lesquelles ni les pompiers, ni les médecins, ni les policiers n'osent s'aventurer.
L'Etat est aussi le garant de l'éducation de nos enfants. Pourquoi alors ce manque de confiance des parents envers l'institution scolaire, et de l'institution envers elle-même? Au moins 15% des élèves de sixième ne savent pas lire. La lutte contre l'illettrisme, facteur de toutes les exclusions, est ma première priorité en matière éducative. Mais il faut aussi restaurer les enseignants dans leur responsabilité et leur autorité, en créant en particulier des centres d'éducation renforcée pour ceux des collégiens qui peuvent le moins suivre le système actuel.
Une méthode dont ma famille politique est le défenseur historique: chaque fois que les acteurs du terrain sont plus efficaces qu'un centralisme pointilleux, je lutterai pour une vision décentralisée du pouvoir, contre les jacobinismes de tous bords. L'aventure démocratique: liberté et égalité, même combat! Pendant toutes ces années, vous n'avez sans doute pas plus accepté que moi que l'on divise la France en deux. La France de la liberté d'entreprendre ferait-elle face, dans une opposition immémoriale, à la France de l'égalité des chances? Mais si c'était ainsi, ce serait le pacte républicain qui serait en danger! En vérité, la vision libérale de la politique et la vision sociale sont complémentaires. La synthèse n'a jamais été faite, et ce n'est que dans cette unité retrouvée que l'on pourra mettre en oeuvre, sans blocage, les grandes réformes dont la France a besoin.
Prenez les retraites. Les fonctionnaires ont la possibilité d'avoir recours à la Prefon. Je suis donc pour la création de fonds de pension pour tous, du public comme du privé. Mais il faut aussi de la liberté et de la souplesse dans ce dossier: il faut permettre à ceux qui le souhaitent de partir à la retraite après 40 ans de cotisation quel que soit leur âge, et valoriser la retraite de ceux qui veulent travailler plus longtemps. Prenez la politique de l'emploi. La priorité dans ce domaine va aux victimes de la fracture sociale, toujours pas réduite. La baisse des charges relancera l'emploi et le salaire direct. J'ai par ailleurs proposé la création d'emplois francs, dont les cotisations patronales seront ramenées à 10 % du salaire brut pour une durée de cinq ans. Et parce que le travail est facteur de dignité, je transformerai effectivement le RMI en revenu minimum d'activité.
Mais surtout, dans ces domaines, ma méthode sera celle de la responsabilisation des acteurs. Dans ce combat pour la liberté et l'égalité, le contrat est souvent plus efficace que la loi. Dans ce combat, les corps intermédiaires seront mes partenaires.
Le destin démocratique: acteurs en Europe, pour le monde
Vous l'avez confirmé, en acceptant avec audace l'Euro, l'Europe est notre destin. Mais elle n'est pas encore citoyenne. Les peuples, pourtant sont prêts. Pour cela, je demande, et je demanderai jusqu'au bout, des institutions démocratiques: il faut un Président élu, il faut une constitution, des délibérations publiques, une défense et une diplomatie.
Pourquoi suis-je passionnément européen, au fond? Pas seulement pour le passé, pas seulement parce que toutes mes racines sont européennes. Je suis européen parce qu'il n'y a que nous, citoyens européens, qui pourront apporter au monde les valeurs dont nous sommes les inventeurs. Ensemble, nous aurons la force pour peser contre la mondialisation du crime et de la pauvreté. Ainsi, seule l'Europe unie imposera l'idée d'une ressource financière pour le développement indépendante des états, dont les discussions sur la taxe Tobin, ou la taxe sur les ventes d'armes sont l'enjeu. Ainsi, l'Europe pourra jouer son rôle de garant et de médiateur, par exemple au Proche-Orient. Ainsi l'Europe pourra défendre un modèle pour l'avenir de cette région en guerre, se souvenant de ce qu'a été la réconciliation franco-allemande.
La démocratie, c'est nous. Les droits de l'homme, c'est nous. Nous avons tout à faire. N'ayons pas peur, donc! Notre vocation est à l'échelle du monde.
(Source http://www.bayrou.net, le 11 avril 2002)
Ce que veut dire l'abstention, ce que veut dire aussi l'incroyable indécision du scrutin à venir, ce n'est pas "cela m'est égal". C'est un silence éloquent: "je ne suis pas satisfait!", "rendez-nous le débat politique!", "soyez plus sincères dans vos audaces, dans vos colères, dans vos coups d'éclat et alors moi aussi, je m'exprimerai avec sincérité!". Pour certains, la démocratie, c'est être gentil avec le peuple, mais qu'il se taise... Vous n'avez donc pas beaucoup d'autres moyens que le silence volontaire pour parler et agir en politique. Si, un autre, parfois: le recours à l'extrémisme, qu'il soit de gauche ou de droite.
A moi de vous convaincre, donc, qu'il faut reprendre la parole, demander les moyens de reprendre la parole, et que ces moyens peuvent et doivent rester démocratiques, respectueux de tous. Et je vous prie de croire qu'à ce travail, convaincre, on use ses muscles, sa salive, sa sueur! Pourquoi moi? Parce que mes combats ont été des combats contre l'extrémisme, et des combats pour prendre la parole et qu'on ne me la reprenne pas. Parce que je dis depuis longtemps qu'il nous faut une révolution pacifique, pour construire un pays dans lequel chacun puisse voir qu'il est partie prenante, en décision et en action, de l'aventure démocratique. L'aventure démocratique: des citoyens qui participent La démocratie où chacun est partenaire, voilà mon projet. Mes priorités ne sont pas un catalogue de promesses fabriquées par des communicants, à la remorque de l'actualité. Elles ont toutes pour mission de renforcer le rôle actif de chaque citoyen dans notre destin commun: non seulement à l'échelle locale, mais aussi à l'échelle nationale et européenne, non seulement quand il s'agit de voter, mais surtout quand il s'agit de proposer et de décider, dans les domaines politiques, sociaux, professionnels.
Je propose ainsi l'adoption de trois nouveaux droits pour le citoyen. Le droit de savoir, c'est le droit de connaître la vérité des résultats chiffrés de la politique gouvernementale. Je créerai une institution indépendante d'évaluation qui rendra publics tous les six mois les tableaux de bord de la France, sur la sécurité, le chômage, l'environnement, l'éducation. Alors, en connaissance de cause, vous pourrez juger, et voter. Le droit de saisir, c'est le droit pour une profession ou un groupe de Français d'ouvrir une négociation sur ses conditions de vie et ses attentes, si 50% des membres de ce groupe le demandent. Alors vous ne serez pas obligé de battre des semaines le pavé sans autre réponse que le mépris. Le droit de participer, c'est la possibilité pour tous d'être partenaires dans l'élaboration des lois, par la mise en place, sous la coordination de deux parlementaires, de grands débats publics avant le vote, et par l'utilisations du référendum pour les grandes questions d'avenir, en particulier la question des retraites.
L'aventure démocratique: des hommes politiques responsables La politique ne vous dit plus rien? La voix des hommes politiques redeviendra audible lorsqu'ils seront pleinement responsables. Vous ne voulez plus de faux-fuyant. C'est pour cela que je veux un président qui préside pleinement en ayant le pouvoir de révoquer le premier ministre, et en étant pénalement responsable. C'est pour cela aussi que je veux un premier ministre qui agisse en accord avec le président, sur des objectifs précis. Enfin, le parlement doit avoir vraiment le pouvoir législatif. Pour qu'il redevienne cette assemblée des débats publics qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être, je propose qu'il y ait une dose de proportionnelle dans les élections législatives, et qu'ainsi les minorités politiques soient représentées. Je demanderai par ailleurs le vote personnel des parlementaires, et leur présence effective à l'Assemblée.
Mais vous voyez bien que la responsabilité des politiques, c'est aussi leur responsabilité à l'échelle locale. Si les élus locaux marquent avec force leur mécontentement, c'est que l'on ne leur a pas donné les moyens de cette responsabilité. Il faut rapprocher les communes et les intercommunalités, rapprocher les départements et les régions, et élire au suffrage universel les présidents de ces collectivités locales. Surtout, je veux donner au maire une responsabilité reconnue en matière de sécurité. L'aventure démocratique: un Etat efficace qui écoute Justement, parlons-en, de la sécurité! Peut-être êtes-vous partagé entre un sentiment de nausée en voyant certains signes graves de la violence de notre temps, et un sentiment d'incrédulité face aux discours répétitifs des Matamores qui peuplent les estrades. Impunité zéro, tolérance zéro, c'est souvent zéro résultat. Encore une fois, pas de slogans, des idées simples. Le maire, donc. Je veux lui donner l'autorité sur la police de proximité. Il écoutera mieux les quartiers qu'à Paris.
Ensuite, la création d'un ministère de la sécurité, que je réclame, moi, depuis le mois de septembre, rassemblera sous un même commandement la police, la gendarmerie, la douane, pour des actions plus suivies et plus efficaces. Alors on pourra reconquérir, dans les dix-huit mois qui suivent l'élection, les zones de non-droit dans lesquelles ni les pompiers, ni les médecins, ni les policiers n'osent s'aventurer.
L'Etat est aussi le garant de l'éducation de nos enfants. Pourquoi alors ce manque de confiance des parents envers l'institution scolaire, et de l'institution envers elle-même? Au moins 15% des élèves de sixième ne savent pas lire. La lutte contre l'illettrisme, facteur de toutes les exclusions, est ma première priorité en matière éducative. Mais il faut aussi restaurer les enseignants dans leur responsabilité et leur autorité, en créant en particulier des centres d'éducation renforcée pour ceux des collégiens qui peuvent le moins suivre le système actuel.
Une méthode dont ma famille politique est le défenseur historique: chaque fois que les acteurs du terrain sont plus efficaces qu'un centralisme pointilleux, je lutterai pour une vision décentralisée du pouvoir, contre les jacobinismes de tous bords. L'aventure démocratique: liberté et égalité, même combat! Pendant toutes ces années, vous n'avez sans doute pas plus accepté que moi que l'on divise la France en deux. La France de la liberté d'entreprendre ferait-elle face, dans une opposition immémoriale, à la France de l'égalité des chances? Mais si c'était ainsi, ce serait le pacte républicain qui serait en danger! En vérité, la vision libérale de la politique et la vision sociale sont complémentaires. La synthèse n'a jamais été faite, et ce n'est que dans cette unité retrouvée que l'on pourra mettre en oeuvre, sans blocage, les grandes réformes dont la France a besoin.
Prenez les retraites. Les fonctionnaires ont la possibilité d'avoir recours à la Prefon. Je suis donc pour la création de fonds de pension pour tous, du public comme du privé. Mais il faut aussi de la liberté et de la souplesse dans ce dossier: il faut permettre à ceux qui le souhaitent de partir à la retraite après 40 ans de cotisation quel que soit leur âge, et valoriser la retraite de ceux qui veulent travailler plus longtemps. Prenez la politique de l'emploi. La priorité dans ce domaine va aux victimes de la fracture sociale, toujours pas réduite. La baisse des charges relancera l'emploi et le salaire direct. J'ai par ailleurs proposé la création d'emplois francs, dont les cotisations patronales seront ramenées à 10 % du salaire brut pour une durée de cinq ans. Et parce que le travail est facteur de dignité, je transformerai effectivement le RMI en revenu minimum d'activité.
Mais surtout, dans ces domaines, ma méthode sera celle de la responsabilisation des acteurs. Dans ce combat pour la liberté et l'égalité, le contrat est souvent plus efficace que la loi. Dans ce combat, les corps intermédiaires seront mes partenaires.
Le destin démocratique: acteurs en Europe, pour le monde
Vous l'avez confirmé, en acceptant avec audace l'Euro, l'Europe est notre destin. Mais elle n'est pas encore citoyenne. Les peuples, pourtant sont prêts. Pour cela, je demande, et je demanderai jusqu'au bout, des institutions démocratiques: il faut un Président élu, il faut une constitution, des délibérations publiques, une défense et une diplomatie.
Pourquoi suis-je passionnément européen, au fond? Pas seulement pour le passé, pas seulement parce que toutes mes racines sont européennes. Je suis européen parce qu'il n'y a que nous, citoyens européens, qui pourront apporter au monde les valeurs dont nous sommes les inventeurs. Ensemble, nous aurons la force pour peser contre la mondialisation du crime et de la pauvreté. Ainsi, seule l'Europe unie imposera l'idée d'une ressource financière pour le développement indépendante des états, dont les discussions sur la taxe Tobin, ou la taxe sur les ventes d'armes sont l'enjeu. Ainsi, l'Europe pourra jouer son rôle de garant et de médiateur, par exemple au Proche-Orient. Ainsi l'Europe pourra défendre un modèle pour l'avenir de cette région en guerre, se souvenant de ce qu'a été la réconciliation franco-allemande.
La démocratie, c'est nous. Les droits de l'homme, c'est nous. Nous avons tout à faire. N'ayons pas peur, donc! Notre vocation est à l'échelle du monde.
(Source http://www.bayrou.net, le 11 avril 2002)