Texte intégral
(...) Le fond de notre démarche, je le rappelle, c'est que la France et la Grande Bretagne ont un véritable intérêt pour l'Afrique. Nous pensons que nos politiques peuvent être coordonnées, que nous n'avons pas à rester enfermés dans les rivalités d'autrefois et que, dans l'intérêt de l'Afrique même, nous devons avoir cette démarche commune maintenant.
Nous avons été ensemble dans cet esprit déjà, en Côte d'Ivoire et au Ghana. Nous avons voulu mettre à profit l'Assemblée générale pour approfondir cette démarche et dialoguer avec certains de nos partenaires et amis Africains.
Nous remercions nos quatre collègues africains qui ont pu se joindre à nous ce matin pour faire ce travail de réflexion en commun. En dialoguant avec eux nous avons eu le sentiment de dialoguer très largement avec les Africains car ils sont très représentatifs et très au fait des problèmes que nous voulions traiter.
Cela nous a permis d'avoir un échange très franc, très intéressant sur les conflits, les questions économiques, la dette , la politique européenne en Afrique, enfin de vastes sujets. Et nous avons l'intention, sous d'autres formes, de poursuivre, en ce qui nous concerne, cette modernisation, cette adaptation de nos politiques par rapport à l'Afrique, mais surtout de poursuivre ce dialogue.
Q - Est-ce que vous avez pris des mesures concrètes pour renforcer vos programmes conjoints et vos programmes individuels de renforcement des capacités de maintien de la paix en Afrique ?
R - Ce n'était pas l'objet de cette rencontre, mais nous avons parlé quand même de maintien de la paix, des conflits, des questions économiques, de la dette, de la politique européenne, du Conseil de sécurité. On ne pouvait pas faire aujourd'hui un travail précis sur chacun de ces sujets. Mais le maintien de la paix est sans nul doute un sujet qu'on va approfondir.
Q - A-t-on parlé de mesures pour éviter les catastrophes humanitaires?
R - Un mot sur ce sujet des catastrophes humanitaires : on ne peut pas les séparer de leur contexte. Empêcher des catastrophes humanitaires, c'est en réalité essayer de prévenir des conflits. Donc ça nous renvoie à la politique, non pas de maintien de la paix, mais au contraire de prévention. Cela suppose en Afrique des Etats plus forts que ce qu'ils sont aujourd'hui. Cela suppose une situation économique plus solide. Il s'agit d'un problème global. Bien sûr, quand il y a une catastrophe humanitaire en Afrique, nous devons la traiter comme nous essayerions de la traiter n'importe où ailleurs dans le monde, comme le disait Robin Cook, mais il faut bien voir à quel point les choses sont liées. Sinon on s'épuisera d'une catastrophe humanitaire à l'autre alors que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Nos amis Africains ont raison sur ces sujets. Dès qu'on parle de ces sujets, ils parlent d'économie, d'aide etc... tout est lié.
Q - Est-ce que vous pensez mettre en place des bureaux de coordination franco-britanniques de votre politique en Afrique pour avoir une voix commune, ou est-ce que tout cela reste au niveau de la parole ?
R - Il semble que ce que nous faisons ensemble aujourd'hui est déjà une réponse à la question. Mais on ne va pas mettre en place des bureaux pour faire ça. Il ne s'agit pas de bureaucratiser la démarche. On ne peut pas prendre d'engagement mécanique comme ça. Si on le disait, vous seriez la première à être sceptique.
Ce qu'on peut dire, si on parle honnêtement, c'est que nous savons très bien que nos politiques ont été différentes, et même dans le passé parfois concurrentielles ou antagonistes, et que nous travaillons à les rendre de plus en plus convergentes. Nous estimons que les intérêts communs sont beaucoup plus grands aujourd'hui que les nuances qui peuvent les séparer encore. C'est un processus. Et nous avons le sentiment que nos amis Africains, nous avons la preuve que nos amis Africains, tant francophones qu'anglophones, sont très heureux de cette attitude. Je ne peux pas vous dire que "dans quatorze jours, à 15h30 précises", les positions seront identiques tout le temps. Mais c'est bien l'objectif.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 septembre 1999)
Nous avons été ensemble dans cet esprit déjà, en Côte d'Ivoire et au Ghana. Nous avons voulu mettre à profit l'Assemblée générale pour approfondir cette démarche et dialoguer avec certains de nos partenaires et amis Africains.
Nous remercions nos quatre collègues africains qui ont pu se joindre à nous ce matin pour faire ce travail de réflexion en commun. En dialoguant avec eux nous avons eu le sentiment de dialoguer très largement avec les Africains car ils sont très représentatifs et très au fait des problèmes que nous voulions traiter.
Cela nous a permis d'avoir un échange très franc, très intéressant sur les conflits, les questions économiques, la dette , la politique européenne en Afrique, enfin de vastes sujets. Et nous avons l'intention, sous d'autres formes, de poursuivre, en ce qui nous concerne, cette modernisation, cette adaptation de nos politiques par rapport à l'Afrique, mais surtout de poursuivre ce dialogue.
Q - Est-ce que vous avez pris des mesures concrètes pour renforcer vos programmes conjoints et vos programmes individuels de renforcement des capacités de maintien de la paix en Afrique ?
R - Ce n'était pas l'objet de cette rencontre, mais nous avons parlé quand même de maintien de la paix, des conflits, des questions économiques, de la dette, de la politique européenne, du Conseil de sécurité. On ne pouvait pas faire aujourd'hui un travail précis sur chacun de ces sujets. Mais le maintien de la paix est sans nul doute un sujet qu'on va approfondir.
Q - A-t-on parlé de mesures pour éviter les catastrophes humanitaires?
R - Un mot sur ce sujet des catastrophes humanitaires : on ne peut pas les séparer de leur contexte. Empêcher des catastrophes humanitaires, c'est en réalité essayer de prévenir des conflits. Donc ça nous renvoie à la politique, non pas de maintien de la paix, mais au contraire de prévention. Cela suppose en Afrique des Etats plus forts que ce qu'ils sont aujourd'hui. Cela suppose une situation économique plus solide. Il s'agit d'un problème global. Bien sûr, quand il y a une catastrophe humanitaire en Afrique, nous devons la traiter comme nous essayerions de la traiter n'importe où ailleurs dans le monde, comme le disait Robin Cook, mais il faut bien voir à quel point les choses sont liées. Sinon on s'épuisera d'une catastrophe humanitaire à l'autre alors que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Nos amis Africains ont raison sur ces sujets. Dès qu'on parle de ces sujets, ils parlent d'économie, d'aide etc... tout est lié.
Q - Est-ce que vous pensez mettre en place des bureaux de coordination franco-britanniques de votre politique en Afrique pour avoir une voix commune, ou est-ce que tout cela reste au niveau de la parole ?
R - Il semble que ce que nous faisons ensemble aujourd'hui est déjà une réponse à la question. Mais on ne va pas mettre en place des bureaux pour faire ça. Il ne s'agit pas de bureaucratiser la démarche. On ne peut pas prendre d'engagement mécanique comme ça. Si on le disait, vous seriez la première à être sceptique.
Ce qu'on peut dire, si on parle honnêtement, c'est que nous savons très bien que nos politiques ont été différentes, et même dans le passé parfois concurrentielles ou antagonistes, et que nous travaillons à les rendre de plus en plus convergentes. Nous estimons que les intérêts communs sont beaucoup plus grands aujourd'hui que les nuances qui peuvent les séparer encore. C'est un processus. Et nous avons le sentiment que nos amis Africains, nous avons la preuve que nos amis Africains, tant francophones qu'anglophones, sont très heureux de cette attitude. Je ne peux pas vous dire que "dans quatorze jours, à 15h30 précises", les positions seront identiques tout le temps. Mais c'est bien l'objectif.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 septembre 1999)