Communiqué de la CEE, en date du 8 février 1988, sur le code de conduite des entreprises communautaires ayant des filiales en Afrique du Sud.

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Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Les ministres des affaires étrangères ont approuvé le septième rapport de synthèse sur l'application du code de conduite par les entreprises communautaires ayant des filiales en Afrique du Sud. Ils ont décidé de le transmettre au Parlement européen et au Comité économique et social de la Communauté européenne. Ce rapport porte sur la période allant du 1er juillet 1985 au 30 juin 1986 et il analyse les réponses de 265 entreprises employant plus de 105.000 travailleurs noirs sur un total de 136.000 salariés. Ce rapport est le premier depuis l'introduction de la version révisée du code de conduite qui a été adoptée en novembre 1985. La révision du code a permis de mettre davantage l'accent sur des domaines tels que la représentation des salariés, l'éducation, la formation et le déroulement de la carrière des travailleurs noirs. De nouveaux chapitres ont été ajoutés, qui concernent l'encouragement d'entreprises gérées par des noirs et le soutien de projets plus vastes en faveur de la communauté noire.
- Presque toute la période couverte par le rapport a été marquée par l'instauration de l'état d'urgence en Afrique du Sud, ce qui a affecté la liberté et l'efficacité des syndicats, notamment en raison de l'emprisonnement d'un grand nombre de leurs leaders et de leurs membres. En même temps, la situation économique s'est détériorée, l'inflation a atteint des taux plus élevés et le chômage a augmenté, particulièrement dans la communauté noire.
- Les Douze ont noté avec satisfaction :
- 1.- que les relations entre les entreprises et les syndicats représentant les travailleurs noirs ont continué à s'intensifier,
- 2) que les entreprises appliquent à tous les salariés des barèmes de salaires communs sans distinction de race,
- 3) que plus de 95 VH des travailleurs noirs recoivent des salaires égaux ou supérieurs au salaire minimum préconisé par le code, 4) que de nombreuses entreprises font état de politiques spécifiques de formation et de promotion des travailleurs noirs et prévoient pour eux une large gamme d'avantages extra-salariaux.
- Les Douze réaffirment que le code de conduite est un instrument de leur politique visant à l'élimination totale des pratiques discriminatoires et du système de l'Apartheid, ils souhaitent encourager les entreprises européennes à poursuivre leurs efforts pour améliorer la situation économique et sociale des travailleurs noirs. En même temps, les Douze invitent le gouvernement sud-africain à prendre des mesures spécifiques qui permettent la déségrégation totale sur les lieux de travail, à abolir toute législation discriminatoire et à remettre en liberté toutes les personnes détenues sans être inculpées, y compris les syndicalistes.