Texte intégral
Cyril BRIOULET
Bonjour.
Jean-Michel LEMETAYER
Bonjour.
Cyril BRIOULET
Vous avez rencontré hier soir le nouveau ministre de l'Agriculture Hervé GAYMARD, avant de revenir sur vos priorités, votre sentiment sur cette première prise de contact.
Jean-Michel LEMETAYER
C'est un contact intéressant, un ministre qui a la volonté je crois de prendre les dossiers agricoles, mais aussi de l'alimentation et des affaires rurales, j'allais dire à bras le corps, donc un contact de près de deux heures et demi, donc on a eu le temps de faire un large tour d'horizon.
Cyril BRIOULET
Lors de sa nomination vous aviez déclaré sur Sud Radio " il a du pain sur la planche ", alors quelles doivent être ses priorités ?
Jean-Michel LEMETAYER
Oui il a du pain sur la planche, parce qu'on a d'un côté un certain nombre de secteurs en crise, les céréales, l'aviculture, la viticulture, et puis on a aussi surtout à faire réentendre la voix de la France à Bruxelles parce que la vie continue, l'agriculture est très dépendante de ce qui se passe sur le plan européen, voir sur le plan international, et on vient d'ailleurs de voir ce qui s'est passé aux Etats-Unis en matière de soutiens à l'agriculture et on sait que le calendrier de la Politique Agricole annonce pour le mois de juin un rapport du Commissaire FISCHLER quant à l'évolution de la Politique Agricole, on a aussi les négociations internationales dans le droit fil de Doha, donc vous voyez qu'il y a énormément de choses, énormément de dossiers à défendre et il faut un ministre déterminé parce qu'on a l'impression que la France, pour l'instant, est peu présente sur le plan européen.
Cyril BRIOULET
Quelles sont les premières réponses que vous a fait Hervé GAYMARD hier soir ?
Jean-Michel LEMETAYER
Il n'y a pas eu de réponses de la part de monsieur GAYMARD, il prend ses marques, il était, la passation de pouvoirs s'est passée vendredi, il veut entendre la profession agricole, il nous recevait, donc la FNSEA, nous les premiers, hier soir, il reçoit d'autres organisations aujourd'hui. On souhaite qu'il prenne quelques mesures qui soient des signes pour les agriculteurs qui sont en mal de repères, on lui a proposé de suspendre la modulation qui est un système inéquitable concernant la gestion des aides, on lui a demandé de donner un coup de pouce à l'élevage en matière de prime à l'herbe, notamment de soutien à la production à l'herbe, on lui a demandé aussi de prendre des mesures rapidement concernant l'emploi saisonnier en agriculture qui touche fortement le secteur des fruits et légumes et de la viticulture, pour gagner et garder notre compétitivité, donc des points qu'on avait déjà soulevés auprès des ministres précédents, j'espère qu'il saura donner des signes rapidement aux agriculteurs qui ont besoin de perspectives et qui ont besoin de retrouver le moral également.
Cyril BRIOULET
Vous faisiez allusion à l'Europe, il y a un dossier très important, c'est évidemment la réforme de la Politique Agricole Commune prévue en 2006. C'est un dossier, et plus généralement un thème, l'agriculture, qui ont été absents de la campagne électorale, ça vous inquiète ?
Jean-Michel LEMETAYER
Ça nous inquiète, on a dit à l'occasion de cette campagne, nous, qu'il fallait que l'agriculture soit et demeure une ambition pour notre pays, et certains Etats membres voudraient d'ailleurs réformer la Politique Agricole dès 2002, 2003, alors que nous sommes engagés jusqu'en 2006, il y a un rendez-vous de Politique Agricole, non pas pour la réformer mais au contraire il serait grand temps au contraire de faire en sorte que les dysfonctionnements que nous connaissons actuellement, notamment sur le marché des céréales où on n'aura jamais autant importé de céréales et où donc le facteur préférence communautaire ne joue pas, même chose sur l'aviculture, il est grand temps de réaffirmer un certain nombre de principes de fonctionnement de la Politique Agricole. Et surtout à un moment où le président Américain vient d'apporter sur un plan budgétaire un soutien énorme aux paysans Américains, ce qui voudrait dire d'ailleurs que le prix mondial ne veut absolument plus rien dire et où les principes qui avaient été posés à Doha sont remis en cause.
Cyril BRIOULET
Vraiment, en quelques secondes Jean-Michel LEMETAYER, il y a un dossier qui nous concerne ici dans le grand Sud, c'est évidemment la viticulture, vous en parliez tout à l'heure, que souhaitez vous, que proposez vous à Hervé GAYMARD ?
Jean-Michel LEMETAYER
Nous lui avons demandé de regarder de très très près ce dossier, de faire l'inventaire de toutes les aides qui avaient été prises et de faire en sorte qu'une vraie politique nouvelle d'orientation soit faite pour l'ensemble... notamment du Languedoc-Roussillon, parce qu'on ne peut pas rester dans la situation où nous sommes, où il y a un véritable décalage entre l'offre sur le marché et les besoins du marché, je pense qu'il y a un gros gros travail à faire en lien d'ailleurs avec toute la profession viticole du Midi.
Cyril BRIOULET
Merci beaucoup Jean-Michel LEMETAYER, vous êtes le président de la FNSEA.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 mai 2002)
Nicolas GREBERT
Jean-Michel LEMETAYER bonjour ! Vous êtes le président de la FNSEA, merci d'être en direct ce matin sur l'antenne de RMC Info. Vous avez été reçu durant deux heures et demi hier par Hervé GAYMARD, le ministre de l'Agriculture, le courant passe bien ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien c'est normal qu'un premier contact cela se passe bien, parce qu'il n'y a pas à avoir d'a priori avec le ministre et puis nous avions un large tout d'horizon à faire, ce que nous avons fait.
Nicolas GREBERT
Après sa nomination vous aviez déclaré que le nouveau ministre aurait du pain sur la planche vous en avez discuté hier ?
Jean-Michel LEMETAYER
Oui le ministre a du pain sur la planche, on a à la fois parlé des dossiers de conjoncture, parce que malheureusement, plusieurs productions sont en crise et puis on a parlé aussi des échéances qui nous attendent sur le plan européen et international et là où la France, en tant que premier pays agricole et agroalimentaire doit reprendre toute sa place, parce que j'allais dire, ces dernières semaines on est tellement préoccupé de politique intérieure qu'on est peu présent là où se décide finalement l'avenir des paysans français.
Nicolas GREBERT
C'est-à-dire sur quels dossiers ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien tout le monde sait, le calendrier tout le monde le connaît, quelques jours, j'allais dire trois jours ou quatre jours après le deuxième tour des législatives nous aurons le rapport de la Commission européenne du Commissaire FISCHER concernant le rendez-vous, à mi-parcours de la politique agricole commune et donc de ce que nous appelons les accords de Berlin. Faut-il ou non à nouveau réformer la PAC, que souhaitent un certain nombre D'Etats-membres ? Nous, personnellement nous ne le souhaitons, il faut certainement un certain nombre d'ajustements, mais pour l'instant on constate surtout que la politique agricole ne fonctionne pas comme elle devrait fonctionner. Je pense en particulier en matière de céréales, en matière de viticulture et en matière d'aviculture. Donc remettons de l'ordre dans le fonctionnement de la politique agricole, cessons de penser que les paysans français européens auront du revenu demain en démantelant les organisations de marché, alors qu'on a besoin de beaucoup plus de régulation de marché, d'organisation de marché, il y a beaucoup de choses à faire, sur le plan européen notamment.
Nicolas GREBERT
Jean-Michel LEMETAYER, l'Europe alors justement, parlons en un instant, les Etats-Unis viennent de lui faire en quelque sorte un joli bras d'honneur, George BUSH a décidé d'augmenter de 80 % les subventions allouées aux fermiers américains, au pays du libéralisme, cela fait un peu désordre. C'est totalement contraire aux accords commerciaux, internationaux, que doit répondre selon vous l'Europe à cette décision de protectionnisme ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien malheureusement en fait, l'attitude de George BUSH nous donne raison, lorsque nous demandions au retour de Doha aux négociateurs européens, aux chefs d'Etats et de gouvernements au niveau européen d'être offensifs en matière de politique agricole, c'est-à-dire de déterminer notre propre politique agricole, plutôt que de subir celle des autres. Eh bien quand on voit l'attitude effectivement de George BUSH, j'espère que cela va amener nos négociateurs, je pense au Commissaire LAMY, au Commissaire FISCHER, mais bien entendu soutenus par les chefs d'Etats et de gouvernements et en premier lieu par la France, pour justement attaquer s'il le faut cette attitude américaine qui est complètement contraire à ce que disaient les Américains il y a quelques mois dans les négociations à Doha et faire en sorte que l'on défende bien notre politique agricole, c'est-à-dire qu'est-ce que l'on veut comme politique agricole pour les paysans français et européens. Il faut qu'on soit offensif, j'ai dit d'ailleurs en commentant ces choses il y a quelques jours, qu'il fallait taper du poing sur la table. J'espère qu'on ne va pas penser qu'il faut laisser faire, il faut aller au total libre échangisme, mais qu'au contraire, on a des principes de base de notre politique agricole, basés notamment sur la préférence communautaire, qui en ce moment est totalement bafouée sur le dossier des céréales, sur le dossier de l'agriculture où on n'a jamais autant importé de produits en Europe, alors que nous-mêmes nous sommes de grands fournisseurs, donc... Je ne dis pas qu'il faut faire comme les Américains, je dis simplement que l'attitude offensive des Américains, il faut peut-être la suivre aussi !
Nicolas GREBERT
Merci Jean-Michel LEMETAYER, président de la FNSEA.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 mai 2002)
Bonjour.
Jean-Michel LEMETAYER
Bonjour.
Cyril BRIOULET
Vous avez rencontré hier soir le nouveau ministre de l'Agriculture Hervé GAYMARD, avant de revenir sur vos priorités, votre sentiment sur cette première prise de contact.
Jean-Michel LEMETAYER
C'est un contact intéressant, un ministre qui a la volonté je crois de prendre les dossiers agricoles, mais aussi de l'alimentation et des affaires rurales, j'allais dire à bras le corps, donc un contact de près de deux heures et demi, donc on a eu le temps de faire un large tour d'horizon.
Cyril BRIOULET
Lors de sa nomination vous aviez déclaré sur Sud Radio " il a du pain sur la planche ", alors quelles doivent être ses priorités ?
Jean-Michel LEMETAYER
Oui il a du pain sur la planche, parce qu'on a d'un côté un certain nombre de secteurs en crise, les céréales, l'aviculture, la viticulture, et puis on a aussi surtout à faire réentendre la voix de la France à Bruxelles parce que la vie continue, l'agriculture est très dépendante de ce qui se passe sur le plan européen, voir sur le plan international, et on vient d'ailleurs de voir ce qui s'est passé aux Etats-Unis en matière de soutiens à l'agriculture et on sait que le calendrier de la Politique Agricole annonce pour le mois de juin un rapport du Commissaire FISCHLER quant à l'évolution de la Politique Agricole, on a aussi les négociations internationales dans le droit fil de Doha, donc vous voyez qu'il y a énormément de choses, énormément de dossiers à défendre et il faut un ministre déterminé parce qu'on a l'impression que la France, pour l'instant, est peu présente sur le plan européen.
Cyril BRIOULET
Quelles sont les premières réponses que vous a fait Hervé GAYMARD hier soir ?
Jean-Michel LEMETAYER
Il n'y a pas eu de réponses de la part de monsieur GAYMARD, il prend ses marques, il était, la passation de pouvoirs s'est passée vendredi, il veut entendre la profession agricole, il nous recevait, donc la FNSEA, nous les premiers, hier soir, il reçoit d'autres organisations aujourd'hui. On souhaite qu'il prenne quelques mesures qui soient des signes pour les agriculteurs qui sont en mal de repères, on lui a proposé de suspendre la modulation qui est un système inéquitable concernant la gestion des aides, on lui a demandé de donner un coup de pouce à l'élevage en matière de prime à l'herbe, notamment de soutien à la production à l'herbe, on lui a demandé aussi de prendre des mesures rapidement concernant l'emploi saisonnier en agriculture qui touche fortement le secteur des fruits et légumes et de la viticulture, pour gagner et garder notre compétitivité, donc des points qu'on avait déjà soulevés auprès des ministres précédents, j'espère qu'il saura donner des signes rapidement aux agriculteurs qui ont besoin de perspectives et qui ont besoin de retrouver le moral également.
Cyril BRIOULET
Vous faisiez allusion à l'Europe, il y a un dossier très important, c'est évidemment la réforme de la Politique Agricole Commune prévue en 2006. C'est un dossier, et plus généralement un thème, l'agriculture, qui ont été absents de la campagne électorale, ça vous inquiète ?
Jean-Michel LEMETAYER
Ça nous inquiète, on a dit à l'occasion de cette campagne, nous, qu'il fallait que l'agriculture soit et demeure une ambition pour notre pays, et certains Etats membres voudraient d'ailleurs réformer la Politique Agricole dès 2002, 2003, alors que nous sommes engagés jusqu'en 2006, il y a un rendez-vous de Politique Agricole, non pas pour la réformer mais au contraire il serait grand temps au contraire de faire en sorte que les dysfonctionnements que nous connaissons actuellement, notamment sur le marché des céréales où on n'aura jamais autant importé de céréales et où donc le facteur préférence communautaire ne joue pas, même chose sur l'aviculture, il est grand temps de réaffirmer un certain nombre de principes de fonctionnement de la Politique Agricole. Et surtout à un moment où le président Américain vient d'apporter sur un plan budgétaire un soutien énorme aux paysans Américains, ce qui voudrait dire d'ailleurs que le prix mondial ne veut absolument plus rien dire et où les principes qui avaient été posés à Doha sont remis en cause.
Cyril BRIOULET
Vraiment, en quelques secondes Jean-Michel LEMETAYER, il y a un dossier qui nous concerne ici dans le grand Sud, c'est évidemment la viticulture, vous en parliez tout à l'heure, que souhaitez vous, que proposez vous à Hervé GAYMARD ?
Jean-Michel LEMETAYER
Nous lui avons demandé de regarder de très très près ce dossier, de faire l'inventaire de toutes les aides qui avaient été prises et de faire en sorte qu'une vraie politique nouvelle d'orientation soit faite pour l'ensemble... notamment du Languedoc-Roussillon, parce qu'on ne peut pas rester dans la situation où nous sommes, où il y a un véritable décalage entre l'offre sur le marché et les besoins du marché, je pense qu'il y a un gros gros travail à faire en lien d'ailleurs avec toute la profession viticole du Midi.
Cyril BRIOULET
Merci beaucoup Jean-Michel LEMETAYER, vous êtes le président de la FNSEA.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 mai 2002)
Nicolas GREBERT
Jean-Michel LEMETAYER bonjour ! Vous êtes le président de la FNSEA, merci d'être en direct ce matin sur l'antenne de RMC Info. Vous avez été reçu durant deux heures et demi hier par Hervé GAYMARD, le ministre de l'Agriculture, le courant passe bien ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien c'est normal qu'un premier contact cela se passe bien, parce qu'il n'y a pas à avoir d'a priori avec le ministre et puis nous avions un large tout d'horizon à faire, ce que nous avons fait.
Nicolas GREBERT
Après sa nomination vous aviez déclaré que le nouveau ministre aurait du pain sur la planche vous en avez discuté hier ?
Jean-Michel LEMETAYER
Oui le ministre a du pain sur la planche, on a à la fois parlé des dossiers de conjoncture, parce que malheureusement, plusieurs productions sont en crise et puis on a parlé aussi des échéances qui nous attendent sur le plan européen et international et là où la France, en tant que premier pays agricole et agroalimentaire doit reprendre toute sa place, parce que j'allais dire, ces dernières semaines on est tellement préoccupé de politique intérieure qu'on est peu présent là où se décide finalement l'avenir des paysans français.
Nicolas GREBERT
C'est-à-dire sur quels dossiers ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien tout le monde sait, le calendrier tout le monde le connaît, quelques jours, j'allais dire trois jours ou quatre jours après le deuxième tour des législatives nous aurons le rapport de la Commission européenne du Commissaire FISCHER concernant le rendez-vous, à mi-parcours de la politique agricole commune et donc de ce que nous appelons les accords de Berlin. Faut-il ou non à nouveau réformer la PAC, que souhaitent un certain nombre D'Etats-membres ? Nous, personnellement nous ne le souhaitons, il faut certainement un certain nombre d'ajustements, mais pour l'instant on constate surtout que la politique agricole ne fonctionne pas comme elle devrait fonctionner. Je pense en particulier en matière de céréales, en matière de viticulture et en matière d'aviculture. Donc remettons de l'ordre dans le fonctionnement de la politique agricole, cessons de penser que les paysans français européens auront du revenu demain en démantelant les organisations de marché, alors qu'on a besoin de beaucoup plus de régulation de marché, d'organisation de marché, il y a beaucoup de choses à faire, sur le plan européen notamment.
Nicolas GREBERT
Jean-Michel LEMETAYER, l'Europe alors justement, parlons en un instant, les Etats-Unis viennent de lui faire en quelque sorte un joli bras d'honneur, George BUSH a décidé d'augmenter de 80 % les subventions allouées aux fermiers américains, au pays du libéralisme, cela fait un peu désordre. C'est totalement contraire aux accords commerciaux, internationaux, que doit répondre selon vous l'Europe à cette décision de protectionnisme ?
Jean-Michel LEMETAYER
Eh bien malheureusement en fait, l'attitude de George BUSH nous donne raison, lorsque nous demandions au retour de Doha aux négociateurs européens, aux chefs d'Etats et de gouvernements au niveau européen d'être offensifs en matière de politique agricole, c'est-à-dire de déterminer notre propre politique agricole, plutôt que de subir celle des autres. Eh bien quand on voit l'attitude effectivement de George BUSH, j'espère que cela va amener nos négociateurs, je pense au Commissaire LAMY, au Commissaire FISCHER, mais bien entendu soutenus par les chefs d'Etats et de gouvernements et en premier lieu par la France, pour justement attaquer s'il le faut cette attitude américaine qui est complètement contraire à ce que disaient les Américains il y a quelques mois dans les négociations à Doha et faire en sorte que l'on défende bien notre politique agricole, c'est-à-dire qu'est-ce que l'on veut comme politique agricole pour les paysans français et européens. Il faut qu'on soit offensif, j'ai dit d'ailleurs en commentant ces choses il y a quelques jours, qu'il fallait taper du poing sur la table. J'espère qu'on ne va pas penser qu'il faut laisser faire, il faut aller au total libre échangisme, mais qu'au contraire, on a des principes de base de notre politique agricole, basés notamment sur la préférence communautaire, qui en ce moment est totalement bafouée sur le dossier des céréales, sur le dossier de l'agriculture où on n'a jamais autant importé de produits en Europe, alors que nous-mêmes nous sommes de grands fournisseurs, donc... Je ne dis pas qu'il faut faire comme les Américains, je dis simplement que l'attitude offensive des Américains, il faut peut-être la suivre aussi !
Nicolas GREBERT
Merci Jean-Michel LEMETAYER, président de la FNSEA.
(Source http://www.fnsea.fr, le 16 mai 2002)