Texte intégral
Le Gouvernement soviétique a souhaité, au vu de la dégradation de la situation économique et sociale de l'URSS, la mise en place d'une aide internationale. Les demandes soviétiques concernent essentiellement l'aide alimentaire, certains biens de consommation, les médicaments et l'équipement médical.
- La France a décidé de répondre à cet appel. Outre sa participation aux actions multilatérales, notamment celles décidées par la Communauté européenne, elle a lancé un plan d'aide bilatérale qui s'articule autour d'une aide humanitaire d'urgence et d'une action de soutien à l'économie soviétique.
- I. L'aide humanitaire
- La France a décidé, en concertation avec les autorités soviétiques, d'apporter une aide bilatérale d'urgence notamment dans le secteur médical et hospitalier ainsi qu'un secours aux personnes déplacées.
- Cette aide sera financée par les pouvoirs publics, ainsi que par les très nombreuses collectivités locales, entreprises, associations et personnes privées qui ont souhaité participer à ce mouvement de solidarité.
- Les actions sont programmées dans trois Républiques soviétiques :
- Russie, où les besoins sont les plus importants,
- Ukraine, où la France apportera son savoir-faire dans le traitement médical des personnes irradiées,
- Arménie, avec laquelle la France entretient des relations de solidarité particulières.
- Elles seront mises en oeuvre pendant et après la visite en Union soviétique du secrétaire d'Etat chargé de l'action humanitaire, M. Bernard Kouchner, du 10 au 15 décembre, qui a pour objectifs :
- 1 - d'évaluer les besoins alimentaires et médicaux de la population infantile,
- 2 - d'établir des circuits fiables et efficaces de distribution de l'aide française,
- 3 - d'engager dès à présent une coopération médicale de longue durée :
- A Moscou, fourniture d'équipement médical, notamment deux machines d'analyse du sang livrées à un Institut d'hématologie moscovite.
- A Kiev, inauguration d'un Centre avec livraison de matériel d'analyse du sang pour personnes irradiées, signature d'un accord de coopération concernant leur suivi clinique et biologique (environ 7000 enfants), installation pour un an renouvelable, d'une antenne médicale française.
- Ces actions (représentant environ 10 MF) sont financées en majeure partie par le Commissariat à l'énergie atomique.
- 4 - de finaliser la préparation de quatre opérations ponctuelles de solidarité (financement : 50 MF environ) :
- L'envoi d'un "train humanitaire" début janvier contenant essentiellement du lait en poudre, de la nourriture pour enfants, de la lessive, et du petit matériel médical.
- La distribution de "colis de solidarité" au moment des fêtes de fin d'année (sur la base de 100000 colis contenant de la nourriture pour une famille de quatre personnes pendant une semaine).
- Une campagne de vaccination des enfants des quartiers défavorisés à Kiev.
- La distribution quotidienne de lait pendant l'hiver dans les écoles maternelles et primaires des quartiers défavorisés de Léningrad (environ 50000 enfants pendant trois mois).
II. Actions de soutien à l'économie soviétique.
- 1. Concours financiers accordés
- Le protocole financier signé par MM. Bérégovoy et Voronine le 28 octobre 1990, en marge du sommet de Rambouillet, met en place des concours financiers à l'URSS à hauteur de 5 milliards de francs répartis comme suit :
- des crédits d'une durée de 2 ans au taux du marché destinés à financer des exportations françaises de :
- blé, orge et farine (1500 MF),
- produits sidérurgiques (1000 MF),
- produits chimiques (450 MF),
- un don de 100 MF pour la fourniture de viande,
- 1600 MF pour refinancer les arriérés de paiement à l'égard d'entreprises françaises pour les contrats signés au 28 octobre (crédit d'une durée de 4 ans), auxquels s'ajoutent 350 MF correspondant aux arriérés sur la dernière tranche du contrat "Tenguiz".
- 2. Coopération
- La France a décidé de doubler son budget de coopération avec l'URSS en 1991 par rapport à 1990. (Il s'élèvera l'an prochain à plus de 100 MF, contre 52 MF en 1990 et 18 MF en 1989). 40 MF correspondent à des actions directement en rapport avec le redressement économique de l'URSS, elles concernent :
- la formation, notamment dans les domaines suivants : agriculture, gestion des entreprises, énergie, équipements,
- la transition vers l'économie de marché,
- Les coopérations sectorielles : aide technique et soutien des projets bilatéraux, notamment dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'environnement et de l'énergie,
- la coopération entre entreprises publiques (accord signé à Moscou le 14 décembre par MM. Fauroux et Sitarian).
- La France a décidé de répondre à cet appel. Outre sa participation aux actions multilatérales, notamment celles décidées par la Communauté européenne, elle a lancé un plan d'aide bilatérale qui s'articule autour d'une aide humanitaire d'urgence et d'une action de soutien à l'économie soviétique.
- I. L'aide humanitaire
- La France a décidé, en concertation avec les autorités soviétiques, d'apporter une aide bilatérale d'urgence notamment dans le secteur médical et hospitalier ainsi qu'un secours aux personnes déplacées.
- Cette aide sera financée par les pouvoirs publics, ainsi que par les très nombreuses collectivités locales, entreprises, associations et personnes privées qui ont souhaité participer à ce mouvement de solidarité.
- Les actions sont programmées dans trois Républiques soviétiques :
- Russie, où les besoins sont les plus importants,
- Ukraine, où la France apportera son savoir-faire dans le traitement médical des personnes irradiées,
- Arménie, avec laquelle la France entretient des relations de solidarité particulières.
- Elles seront mises en oeuvre pendant et après la visite en Union soviétique du secrétaire d'Etat chargé de l'action humanitaire, M. Bernard Kouchner, du 10 au 15 décembre, qui a pour objectifs :
- 1 - d'évaluer les besoins alimentaires et médicaux de la population infantile,
- 2 - d'établir des circuits fiables et efficaces de distribution de l'aide française,
- 3 - d'engager dès à présent une coopération médicale de longue durée :
- A Moscou, fourniture d'équipement médical, notamment deux machines d'analyse du sang livrées à un Institut d'hématologie moscovite.
- A Kiev, inauguration d'un Centre avec livraison de matériel d'analyse du sang pour personnes irradiées, signature d'un accord de coopération concernant leur suivi clinique et biologique (environ 7000 enfants), installation pour un an renouvelable, d'une antenne médicale française.
- Ces actions (représentant environ 10 MF) sont financées en majeure partie par le Commissariat à l'énergie atomique.
- 4 - de finaliser la préparation de quatre opérations ponctuelles de solidarité (financement : 50 MF environ) :
- L'envoi d'un "train humanitaire" début janvier contenant essentiellement du lait en poudre, de la nourriture pour enfants, de la lessive, et du petit matériel médical.
- La distribution de "colis de solidarité" au moment des fêtes de fin d'année (sur la base de 100000 colis contenant de la nourriture pour une famille de quatre personnes pendant une semaine).
- Une campagne de vaccination des enfants des quartiers défavorisés à Kiev.
- La distribution quotidienne de lait pendant l'hiver dans les écoles maternelles et primaires des quartiers défavorisés de Léningrad (environ 50000 enfants pendant trois mois).
II. Actions de soutien à l'économie soviétique.
- 1. Concours financiers accordés
- Le protocole financier signé par MM. Bérégovoy et Voronine le 28 octobre 1990, en marge du sommet de Rambouillet, met en place des concours financiers à l'URSS à hauteur de 5 milliards de francs répartis comme suit :
- des crédits d'une durée de 2 ans au taux du marché destinés à financer des exportations françaises de :
- blé, orge et farine (1500 MF),
- produits sidérurgiques (1000 MF),
- produits chimiques (450 MF),
- un don de 100 MF pour la fourniture de viande,
- 1600 MF pour refinancer les arriérés de paiement à l'égard d'entreprises françaises pour les contrats signés au 28 octobre (crédit d'une durée de 4 ans), auxquels s'ajoutent 350 MF correspondant aux arriérés sur la dernière tranche du contrat "Tenguiz".
- 2. Coopération
- La France a décidé de doubler son budget de coopération avec l'URSS en 1991 par rapport à 1990. (Il s'élèvera l'an prochain à plus de 100 MF, contre 52 MF en 1990 et 18 MF en 1989). 40 MF correspondent à des actions directement en rapport avec le redressement économique de l'URSS, elles concernent :
- la formation, notamment dans les domaines suivants : agriculture, gestion des entreprises, énergie, équipements,
- la transition vers l'économie de marché,
- Les coopérations sectorielles : aide technique et soutien des projets bilatéraux, notamment dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'environnement et de l'énergie,
- la coopération entre entreprises publiques (accord signé à Moscou le 14 décembre par MM. Fauroux et Sitarian).