Texte intégral
Cher-e-s Camarade-s,
Permettez-moi quelques mots à l'ouverture de ce deuxième Conseil national après le séisme du 21 avril et avant de laisser la parole à Patrice Cohen-Seat pour présenter un relevé des débats des communistes.
Cette intervention je l'ai faite à partir de la réunion commune du Comité exécutif et de la Présidence du Conseil national de vendredi et à partir de la prise de connaissance de tous les compte-rendu des réunions qui nous sont parvenus, et des assemblées auxquelles j'ai participé.
Je veux tout d'abord souligner l'exceptionnelle qualité humaine dont témoignent les communistes. Au lendemain d'un événement très durement ressenti par tous et toutes, ils et elles on été capables d'engager le débat pour comprendre et reconstruire, et de multiplier les initiatives au niveau de l'enjeu pour mettre dimanche l'extrême droite au plus bas.
Pour les communistes, ce combat contre l'extrême-droite est identitaire, notre position est sans équivoque, elle a marqué par sa force. Nous allons poursuivre dans les jours qui viennent nos actions et nous continuerons demain car ce combat ne se réduit pas à une élection.
Je souhaite ici maintenant répondre à deux questions qui ont été très directement posées dans les débats de cette semaine.
La direction veut-elle vraiment ouvrir le débat ?
Je l'ai dit dimanche dernier, nous avons un besoin vital, vital je le répète, d'un grand débat pour permettre à la visée communiste et donc à la résistance et à l'espoir de nombre d'hommes et de femmes non seulement de perdurer, mais de rayonner.
Dans la situation que nous connaissons, fous seraient ceux et celles qui penseraient que le débat serait inutile ou risqué. Le débat, nous en avons besoin, il aura lieu.
Il aura lieu sans tabou et sans questions a priori irrecevables.
Nous voulons tous comprendre ce qui s'est passé en France et pour notre parti et nous allons y consacrer du temps. Cela touche pour notre parti à l'histoire du communisme, la façon de faire vivre pleinement nos avancées de la mutation, nos choix stratégiques, et à la question de la participation au gouvernement. Cela touche à notre campagne. Cela touche à la réflexion à avoir sur les rapports entre mouvement social et partis politiques, les institutions. Cela touche à la nouvelle construction à gauche à réfléchir, mais aussi le contenu du projet communiste en tant que tel, sa mise dans la vie, sa portée dans la construction européenne et pour une autre mondialisation.
Et cela touche aussi nos responsabilités de direction conjuguées au je et au nous dans la mise en uvre des choix effectués par les communistes
La deuxième question qui est posée : quelles suites donner au débat ?
D'abord nous devons veiller à ce qu'aucun communiste ne soit, bien sûr, privé de sa prise de parole, mais surtout veiller aux suites données à celle-ci. Les camarades souhaitent que leur avis soit non seulement entendu mais aussi débattu. Nous avons la responsabilité que chaque avis participent de la construction des réponses nécessaires. Il nous faut donc nous donner les outils utiles à cet objectif.
Le Comité exécutif national et la Présidence du Conseil national se réuniront régulièrement pour faire le point du débat, l'alimenter, le reverser à tous les communistes.
Je veillerais personnellement à ce que ce débat avance dans le respect des uns et des autres, dans la confiance et non dans une posture de clivage à cent lieues de ce qui fonde l'engagement communiste. Il faut donner la prime à la construction commune. Toute autre attitude serait inconcevable au vue de la situation actuelle.
Il faut enfin finaliser ce débat. Les communistes doivent pouvoir, au-delà du point d'étape du 31 août-1er septembre, sans trop attendre, transformer en décision, leur discussion sur tous les points qu'ils jugeront utiles.
Quelques camarades parlent de Congrès extraordinaire, de Conférence nationale pourquoi pas, mais nous avons tous besoin je crois, à partir des acquis de notre dernier Congrès tenu, il y a moins d'un an, là aussi d'innover pour permettre la conjugaison de très fortes initiatives tournées vers notre peuple, les hommes, les femmes, et les forces de gauche, et d'un moment indispensable de décision communiste.
Le débat dans les prochaines semaines va nous faire certainement avancer. Mais je pense qu'il faudra dés l'après législatives élaborer des propositions concrètes pour que les communistes puissent rapidement se prononcer.
Cher-e-s Camarades,
Nous vivons à tout point de vue un moment difficile. Chacun, chacune est concerné-e personnellement, mais aussi en tant que membre du Conseil national, comptable des attentes des communistes et de beaucoup d'hommes et de femmes. Sachons faire face sans concession mais dans la responsabilité, l'humanité et la fraternité. Sachons faire face dans l'urgence, sachons faire face par le débat et l'initiative et j'ai bien sur en tête nos immenses responsabilités face au danger de l'extrême-droite et demain l'importance essentielle des élections législatives, les combats à mener contre la droite, pour être à hauteur des défis.
Depuis dimanche dernier, les hommes et les femmes du collectif communiste, ont témoigné de la force de leur engagement, d'une qualité de débat, du courage d'affronter le fond des questions. Mesurons à cette échelle nos responsabilités passées et présentes dans l'actualité avec l'enjeu des législatives et pour demain pour celles et ceux qui comptent sur nous. C'est en tout cas comme cela que, comme tous les camarades, je mesure les miennes.
Si nous les assumons, tous et toutes ensemble, je crois, comme beaucoup de communistes, que nous allons être présents pour faire vivre notre idéal communiste.
(source http://www.pcf.fr, le 2 mai 2002)
Permettez-moi quelques mots à l'ouverture de ce deuxième Conseil national après le séisme du 21 avril et avant de laisser la parole à Patrice Cohen-Seat pour présenter un relevé des débats des communistes.
Cette intervention je l'ai faite à partir de la réunion commune du Comité exécutif et de la Présidence du Conseil national de vendredi et à partir de la prise de connaissance de tous les compte-rendu des réunions qui nous sont parvenus, et des assemblées auxquelles j'ai participé.
Je veux tout d'abord souligner l'exceptionnelle qualité humaine dont témoignent les communistes. Au lendemain d'un événement très durement ressenti par tous et toutes, ils et elles on été capables d'engager le débat pour comprendre et reconstruire, et de multiplier les initiatives au niveau de l'enjeu pour mettre dimanche l'extrême droite au plus bas.
Pour les communistes, ce combat contre l'extrême-droite est identitaire, notre position est sans équivoque, elle a marqué par sa force. Nous allons poursuivre dans les jours qui viennent nos actions et nous continuerons demain car ce combat ne se réduit pas à une élection.
Je souhaite ici maintenant répondre à deux questions qui ont été très directement posées dans les débats de cette semaine.
La direction veut-elle vraiment ouvrir le débat ?
Je l'ai dit dimanche dernier, nous avons un besoin vital, vital je le répète, d'un grand débat pour permettre à la visée communiste et donc à la résistance et à l'espoir de nombre d'hommes et de femmes non seulement de perdurer, mais de rayonner.
Dans la situation que nous connaissons, fous seraient ceux et celles qui penseraient que le débat serait inutile ou risqué. Le débat, nous en avons besoin, il aura lieu.
Il aura lieu sans tabou et sans questions a priori irrecevables.
Nous voulons tous comprendre ce qui s'est passé en France et pour notre parti et nous allons y consacrer du temps. Cela touche pour notre parti à l'histoire du communisme, la façon de faire vivre pleinement nos avancées de la mutation, nos choix stratégiques, et à la question de la participation au gouvernement. Cela touche à notre campagne. Cela touche à la réflexion à avoir sur les rapports entre mouvement social et partis politiques, les institutions. Cela touche à la nouvelle construction à gauche à réfléchir, mais aussi le contenu du projet communiste en tant que tel, sa mise dans la vie, sa portée dans la construction européenne et pour une autre mondialisation.
Et cela touche aussi nos responsabilités de direction conjuguées au je et au nous dans la mise en uvre des choix effectués par les communistes
La deuxième question qui est posée : quelles suites donner au débat ?
D'abord nous devons veiller à ce qu'aucun communiste ne soit, bien sûr, privé de sa prise de parole, mais surtout veiller aux suites données à celle-ci. Les camarades souhaitent que leur avis soit non seulement entendu mais aussi débattu. Nous avons la responsabilité que chaque avis participent de la construction des réponses nécessaires. Il nous faut donc nous donner les outils utiles à cet objectif.
Le Comité exécutif national et la Présidence du Conseil national se réuniront régulièrement pour faire le point du débat, l'alimenter, le reverser à tous les communistes.
Je veillerais personnellement à ce que ce débat avance dans le respect des uns et des autres, dans la confiance et non dans une posture de clivage à cent lieues de ce qui fonde l'engagement communiste. Il faut donner la prime à la construction commune. Toute autre attitude serait inconcevable au vue de la situation actuelle.
Il faut enfin finaliser ce débat. Les communistes doivent pouvoir, au-delà du point d'étape du 31 août-1er septembre, sans trop attendre, transformer en décision, leur discussion sur tous les points qu'ils jugeront utiles.
Quelques camarades parlent de Congrès extraordinaire, de Conférence nationale pourquoi pas, mais nous avons tous besoin je crois, à partir des acquis de notre dernier Congrès tenu, il y a moins d'un an, là aussi d'innover pour permettre la conjugaison de très fortes initiatives tournées vers notre peuple, les hommes, les femmes, et les forces de gauche, et d'un moment indispensable de décision communiste.
Le débat dans les prochaines semaines va nous faire certainement avancer. Mais je pense qu'il faudra dés l'après législatives élaborer des propositions concrètes pour que les communistes puissent rapidement se prononcer.
Cher-e-s Camarades,
Nous vivons à tout point de vue un moment difficile. Chacun, chacune est concerné-e personnellement, mais aussi en tant que membre du Conseil national, comptable des attentes des communistes et de beaucoup d'hommes et de femmes. Sachons faire face sans concession mais dans la responsabilité, l'humanité et la fraternité. Sachons faire face dans l'urgence, sachons faire face par le débat et l'initiative et j'ai bien sur en tête nos immenses responsabilités face au danger de l'extrême-droite et demain l'importance essentielle des élections législatives, les combats à mener contre la droite, pour être à hauteur des défis.
Depuis dimanche dernier, les hommes et les femmes du collectif communiste, ont témoigné de la force de leur engagement, d'une qualité de débat, du courage d'affronter le fond des questions. Mesurons à cette échelle nos responsabilités passées et présentes dans l'actualité avec l'enjeu des législatives et pour demain pour celles et ceux qui comptent sur nous. C'est en tout cas comme cela que, comme tous les camarades, je mesure les miennes.
Si nous les assumons, tous et toutes ensemble, je crois, comme beaucoup de communistes, que nous allons être présents pour faire vivre notre idéal communiste.
(source http://www.pcf.fr, le 2 mai 2002)