Texte intégral
Le Conseil national du Parti communiste français s'est réuni le mardi 23 avril 2002. Sa discussion, introduite par un rapport de la secrétaire nationale du Parti, Marie-George Buffet, a tiré les premiers enseignements des résultats du 21 avril.
Notre peuple, la gauche, nous-mêmes, les hommes et femmes du collectif communiste, nous venons tous de vivre un événement douloureux et dramatique. L'extrême droite atteint 20% des suffrages et permet au représentant d'un parti haineux, raciste et xénophobe d'être présent au second tour de l'élection présidentielle. La gauche gouvernementale est défaite pour n'avoir pas su répondre aux exigences profondes de notre peuple, pour n'avoir pas changé de cap comme nous le demandions depuis des mois. Enfin le score communiste est historiquement faible. Cette situation constitue un véritable séisme politique.
Face à l'enjeu du deuxième tour nous appelons à utiliser le bulletin Jacques Chirac pour battre Le Pen, nous ferons tout pour que l'extrême droite fasse le score le plus bas possible.
Nous sommes lucides et sans illusion sur Jacques Chirac, sur son équipe, sur ses choix. Mais le système politique français est tel, les règles de l'élection présidentielle si perverses -et nous n'avons jamais manqué de les dénoncer- qu'il n'y a pas d'autre choix que de le faire élire pour éviter que ce ne soit Le Pen.
Concernant les élections législatives, le risque existe dans de nombreuses circonscriptions d'une présence au second tour des seuls candidats de droite et d'extrême droite. Le Conseil national propose donc d'examiner dès maintenant avec les électrices et les électeurs les moyens, y compris par des candidatures uniques là où c'est nécessaire, de faire barrage à l'extrême droite.
Le Conseil national en appelle à susciter des initiatives rassembleuses, à organiser une journée nationale de rencontres avec les progressistes partout dans le pays la semaine prochaine et à faire du 1er mai une grande journée de solidarité, de progrès et de mobilisation dans le débat et dans la rue, avec la traditionnelle vente du Muguet, qui cette année revêt un caractère exceptionnel pour la souscription.
Depuis des mois les communistes se sont totalement impliqués dans une campagne offensive pour ouvrir une perspective d'espoir franchement à gauche. Leur candidat Robert Hue s'est dépensé sans compter. Le Conseil national lui a exprimé sa pleine solidarité et sa confiance.
Durement touchés par le résultat, les communistes prennent la mesure, non seulement du signal donné, mais du sérieux et de la gravité de la situation. Lucides, désireux de comprendre, ils ne baissent pas les bras et assument leurs responsabilités pour rassembler et agir contre un ordre social injuste et violent, pour faire reculer les inégalités, les discriminations, l'intolérance et toutes les formes de domination et d'exploitation des êtres humains, dans le sens du projet communiste.
Dans le même temps, les communistes sont déjà engagés dans un grand débat pour écouter, analyser et construire des réponses, pour une force dynamique sur le terrain de la radicalité et de l'alternative politique.
Un débat que le Conseil national propose d'amplifier dans les prochains mois. Il pourrait comporter le 31 août et le 1er septembre une étape importante avec une réunion nationale des animatrices et des animateurs du Parti. Son objet serait de faire un premier bilan d'étape et décider de ses suites.
Un débat sans exclusive alliant la critique et l'élaboration, où notre bien commun sera le fruit de l'apport de chacune et de chacun.
Un débat largement ouvert à celles et ceux qui partagent nos valeurs, à partir de leurs propres expériences.
(Source http://www.pcf.fr, le 25 avril 2002)
Notre peuple, la gauche, nous-mêmes, les hommes et femmes du collectif communiste, nous venons tous de vivre un événement douloureux et dramatique. L'extrême droite atteint 20% des suffrages et permet au représentant d'un parti haineux, raciste et xénophobe d'être présent au second tour de l'élection présidentielle. La gauche gouvernementale est défaite pour n'avoir pas su répondre aux exigences profondes de notre peuple, pour n'avoir pas changé de cap comme nous le demandions depuis des mois. Enfin le score communiste est historiquement faible. Cette situation constitue un véritable séisme politique.
Face à l'enjeu du deuxième tour nous appelons à utiliser le bulletin Jacques Chirac pour battre Le Pen, nous ferons tout pour que l'extrême droite fasse le score le plus bas possible.
Nous sommes lucides et sans illusion sur Jacques Chirac, sur son équipe, sur ses choix. Mais le système politique français est tel, les règles de l'élection présidentielle si perverses -et nous n'avons jamais manqué de les dénoncer- qu'il n'y a pas d'autre choix que de le faire élire pour éviter que ce ne soit Le Pen.
Concernant les élections législatives, le risque existe dans de nombreuses circonscriptions d'une présence au second tour des seuls candidats de droite et d'extrême droite. Le Conseil national propose donc d'examiner dès maintenant avec les électrices et les électeurs les moyens, y compris par des candidatures uniques là où c'est nécessaire, de faire barrage à l'extrême droite.
Le Conseil national en appelle à susciter des initiatives rassembleuses, à organiser une journée nationale de rencontres avec les progressistes partout dans le pays la semaine prochaine et à faire du 1er mai une grande journée de solidarité, de progrès et de mobilisation dans le débat et dans la rue, avec la traditionnelle vente du Muguet, qui cette année revêt un caractère exceptionnel pour la souscription.
Depuis des mois les communistes se sont totalement impliqués dans une campagne offensive pour ouvrir une perspective d'espoir franchement à gauche. Leur candidat Robert Hue s'est dépensé sans compter. Le Conseil national lui a exprimé sa pleine solidarité et sa confiance.
Durement touchés par le résultat, les communistes prennent la mesure, non seulement du signal donné, mais du sérieux et de la gravité de la situation. Lucides, désireux de comprendre, ils ne baissent pas les bras et assument leurs responsabilités pour rassembler et agir contre un ordre social injuste et violent, pour faire reculer les inégalités, les discriminations, l'intolérance et toutes les formes de domination et d'exploitation des êtres humains, dans le sens du projet communiste.
Dans le même temps, les communistes sont déjà engagés dans un grand débat pour écouter, analyser et construire des réponses, pour une force dynamique sur le terrain de la radicalité et de l'alternative politique.
Un débat que le Conseil national propose d'amplifier dans les prochains mois. Il pourrait comporter le 31 août et le 1er septembre une étape importante avec une réunion nationale des animatrices et des animateurs du Parti. Son objet serait de faire un premier bilan d'étape et décider de ses suites.
Un débat sans exclusive alliant la critique et l'élaboration, où notre bien commun sera le fruit de l'apport de chacune et de chacun.
Un débat largement ouvert à celles et ceux qui partagent nos valeurs, à partir de leurs propres expériences.
(Source http://www.pcf.fr, le 25 avril 2002)