Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Membres du Haut Conseil de la Francophonie,
C'est avec juste raison, selon moi, que vous utilisez, comme thème de vos travaux, " Les enjeux culturels, politiques et économiques du dialogue des cultures ".
Parler d'enjeu, c'est évoquer l'idée d'une perte ou d'un gain dans une compétition, en sachant que l'alternative peut avoir des conséquences considérables.
L'enjeu pour nous, Français, nous Francophones ou nous Européens, c'est le dialogue des cultures ; ce dialogue n'est pas donné ou acquis naturellement, il est en devenir et dépend largement de notre volonté d'accueillir positivement et de faire fructifier la diversité linguistique et culturelle. Il dépend aussi de notre capacité à marier étroitement la pluralité et le développement en récusant l'uniformisation culturelle comme l'inégal développement.
Notre Francophonie, grâce aux valeurs qu'elle porte dans de multiples domaines, constitue un facteur essentiel d'insertion pour les jeunes citoyens. Elle permet, en effet, de valoriser les racines et d'entretenir les mémoires, de faire découvrir à tous la polyphonie du monde et, en reconnaissant l'égale dignité de chacun, d'appeler à la construction d'un projet commun de société. L'éducation civique et interculturelle, à cet égard, a un rôle essentiel à jouer dès les premières années de l'école.
Le dialogue des cultures ne doit pas être considéré comme un concept général et abstrait. Il doit s'inscrire dans la vie même de nos économies et s'insérer pleinement dans la modernité de nos sociétés. Nous devons faire en sorte que nos entreprises, nos universités, nos médias et nos collectivités locales puissent utiliser toutes les possibilités offertes par les nouvelles technologies de la communication afin de produire davantage et de mieux faire circuler les biens culturels divers de notre espace francophone.
La diversité culturelle doit être également considérée comme un facteur de dynamisme dans la vie économique et sociale et comme une chance offerte à toutes les sociétés qui veulent préserver les finalités éthiques et sociales au cur même du développement économique.
Votre Haut Conseil de la Francophonie, organisme français à composition majoritairement internationale, travaille, je le sais, avec beaucoup d'indépendance d'esprit, à bien distinguer les défis et les enjeux de la Francophonie dans le monde d'aujourd'hui et au-delà des réalités purement institutionnelles.
Je me réjouis de voir combien vous vous attachez à éclairer l'avenir avec audace et imagination. J'ai déjà eu l'occasion de féliciter le Haut Conseil dans son ensemble et le Secrétariat en particulier, pour la qualité des travaux d'analyse et de prospective qu'il produit avec régularité.
En souhaitant plein succès à votre XVIème session, je tiens pour ma part à dire que la France doit montrer sa capacité à illustrer l'alliance de la diversité culturelle avec les valeurs universelles, à l'intérieur de ses propres frontières, afin de mieux participer avec ses partenaires francophones, comme avec ses partenaires européens, à la défense des idéaux de dialogue et de diversité sur la scène mondiale.
( Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juin 2000)
C'est avec juste raison, selon moi, que vous utilisez, comme thème de vos travaux, " Les enjeux culturels, politiques et économiques du dialogue des cultures ".
Parler d'enjeu, c'est évoquer l'idée d'une perte ou d'un gain dans une compétition, en sachant que l'alternative peut avoir des conséquences considérables.
L'enjeu pour nous, Français, nous Francophones ou nous Européens, c'est le dialogue des cultures ; ce dialogue n'est pas donné ou acquis naturellement, il est en devenir et dépend largement de notre volonté d'accueillir positivement et de faire fructifier la diversité linguistique et culturelle. Il dépend aussi de notre capacité à marier étroitement la pluralité et le développement en récusant l'uniformisation culturelle comme l'inégal développement.
Notre Francophonie, grâce aux valeurs qu'elle porte dans de multiples domaines, constitue un facteur essentiel d'insertion pour les jeunes citoyens. Elle permet, en effet, de valoriser les racines et d'entretenir les mémoires, de faire découvrir à tous la polyphonie du monde et, en reconnaissant l'égale dignité de chacun, d'appeler à la construction d'un projet commun de société. L'éducation civique et interculturelle, à cet égard, a un rôle essentiel à jouer dès les premières années de l'école.
Le dialogue des cultures ne doit pas être considéré comme un concept général et abstrait. Il doit s'inscrire dans la vie même de nos économies et s'insérer pleinement dans la modernité de nos sociétés. Nous devons faire en sorte que nos entreprises, nos universités, nos médias et nos collectivités locales puissent utiliser toutes les possibilités offertes par les nouvelles technologies de la communication afin de produire davantage et de mieux faire circuler les biens culturels divers de notre espace francophone.
La diversité culturelle doit être également considérée comme un facteur de dynamisme dans la vie économique et sociale et comme une chance offerte à toutes les sociétés qui veulent préserver les finalités éthiques et sociales au cur même du développement économique.
Votre Haut Conseil de la Francophonie, organisme français à composition majoritairement internationale, travaille, je le sais, avec beaucoup d'indépendance d'esprit, à bien distinguer les défis et les enjeux de la Francophonie dans le monde d'aujourd'hui et au-delà des réalités purement institutionnelles.
Je me réjouis de voir combien vous vous attachez à éclairer l'avenir avec audace et imagination. J'ai déjà eu l'occasion de féliciter le Haut Conseil dans son ensemble et le Secrétariat en particulier, pour la qualité des travaux d'analyse et de prospective qu'il produit avec régularité.
En souhaitant plein succès à votre XVIème session, je tiens pour ma part à dire que la France doit montrer sa capacité à illustrer l'alliance de la diversité culturelle avec les valeurs universelles, à l'intérieur de ses propres frontières, afin de mieux participer avec ses partenaires francophones, comme avec ses partenaires européens, à la défense des idéaux de dialogue et de diversité sur la scène mondiale.
( Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juin 2000)