Texte intégral
Q - La France va présider, dans deux mois, l'Union européenne. Quel contenu souhaitez-vous donner à cette présidence ? Quel sera l'objectif majeur ? Vous avez dit qu'il fallait qu'elle soit modeste ? En quel sens ?
R - La présidence qu'exercera la France au second semestre de cette année interviendra à un moment crucial de la construction européenne et notre objectif premier sera de prendre en compte le mieux possible les préoccupations concrètes de nos concitoyens. Ils ont besoin de sentir qu'à la veille d'un élargissement souhaitable et bienvenu, mais sans précédent, l'Union européenne est gouvernée et que notre souci premier est bien de poursuivre la construction d'une Europe solidaire, proche de ses citoyens, fondée sur les valeurs de la démocratie et le respect des droits fondamentaux, d'une Europe au service de la croissance et de l'emploi.
La présidence française, comme toute présidence de l'Union européenne, s'inscrit dans une continuité. Elle a déjà un agenda très chargé et doit, tout en prenant des initiatives, poursuivre le travail engagé par les présidences précédentes. Nous disposons, pour cela, de peu de temps, à peine plus de 4 mois. C'est pourquoi, tout en étant ambitieux, nous devons aussi être réalistes. Nous ne pourrons pas faire de miracles !
Q - Comment allez-vous juger le succès de cette présidence ? Est-ce que vous (l'UE) avez un scénario en cas d'échec de la CIG ?
R - Il est un peu tôt pour parler de l'issue d'une présidence qui n'a pas encore commencé ! Naturellement, la CIG est un sujet majeur, puisqu'il nous revient de la mener à son terme dans les meilleures conditions d'ici la fin de l'année. Cela ne sera pas facile, nous le savons. Mais il ne faut pas dramatiser. Il est encore trop tôt pour dire comment la négociation va évoluer. La présidence portugaise a bien engagé les choses. Mais, il faut être honnête, il reste encore beaucoup à faire. Et nous espérons bien réussir dans les délais impartis. C'est essentiel pour ne pas retarder l'élargissement.
Toutefois, la CIG ne doit pas éclipser d'autres rejets également très importants. Je pense notamment au projet de Charte européenne des droits fondamentaux qui devrait faire l'objet d'une proclamation lors du Conseil européen de Nice. L'objet de cette Charte est de rendre plus perceptible par l'ensemble des citoyens l'ensemble des droits et des valeurs que leur garantit l'Europe.
Mais je pense aussi à la Défense européenne, domaine dans lequel le Conseil européen d'Helsinki a permis de poser des jalons, sur la base desquels nous entendons progresser concrètement.
Mais, surtout, il y a la poursuite du travail engagé depuis trois ans pour mettre l'Europe au service de la croissance et de l'emploi et nous espérons bien faire adopter, durant notre présidence, un véritable agenda social. Enfin, nous avons des objectifs très précis dans des domaines tels que la santé publique et la protection des consommateurs, la sécurité maritime, la lutte contre la criminalité organisée ou encore la politique d'immigration et du droit d'asile. Nous aurons, je l'espère, sur tous ces sujets, des résultats positifs à présenter à la fin de notre présidence
Q - Je sais que les dirigeants des Etats membres de l'UE évitent de parler des dates pour l'élargissement. Mais si la République tchèque est prête au début de 2003 (c'est l'objectif du gouvernement tchèque), est-ce une date réaliste pour une adhésion ?
R - Les dirigeants des Quinze n'ont pas refusé de parler de date pour l'élargissement. Nous avons décidé, à Helsinki, parce que cela nous semblait plus sage, de fixer une date pour l'Union européenne. Ainsi, l'Union européenne s'est engagée, pour sa part, à être prête à accueillir de nouveaux membres, à la fin de l'année 2002. C'est le délai nécessaire pour que soient achevées les procédures de ratification du nouveau traité. Si la République tchèque est effectivement prête au début de l'année 2003, alors elle pourra adhérer à l'Union. A elle de faire les efforts nécessaires pour être au rendez-vous.
Q - Si la CIG aboutit et les problèmes des institutions sont en principe réglés, serait-il, selon vous, pertinent d'annoncer à Nice le calendrier pour l'élargissement ? Dans l'état actuel des choses, la République tchèque peut-elle adhérer à l'UE dans la première vague des candidats ?
R - Si la CIG est achevée, comme nous le voulons, à la fin de cette année, alors l'Union pourra être prête fin 2002 en vue d'un premier élargissement.
L'idée de fixer un calendrier plus précis, par pays, me semble en revanche plus délicate. J'ai le sentiment, en l'état actuel des négociations, que cela est difficile, car nous ne disposons pas de tous les éléments utiles. Pour établir un tel calendrier, il nous faudrait disposer non seulement d'un tableau très clair des négociations pays par pays, mais également de l'esquisse de ce que pourrait être, avec chacun d'entre eux, le "paquet final". Or, il est trop tôt aujourd'hui pour dire si la Commission sera en mesure de présenter ces éléments. Nous veillerons, naturellement, à ce que les travaux progressent à un rythme satisfaisant, mais il s'agit d'un processus lourd qui prend du temps, parce que, sur chaque question sensible, les Quinze doivent être d'accord entre eux, d'abord.
Quant à la République tchèque, elle a incontestablement retrouvé un bon rythme dans sa préparation à l'adhésion. Si elle continue de cette manière, elle a certainement de grandes chances de pouvoir adhérer parmi les premiers.
Q - Les sondages montrent que les Français ne sont pas encore convaincus de la pertinence de l'élargissement. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Envisagez-vous des mesures pour persuader les Français dans ce domaine ?
R - L'attitude des Français face à l'élargissement s'explique par le fait que la prise de conscience de cet événement à venir, un événement d'une ampleur sans précédent, est très récente et, de ce fait, encore imprécise.
Nos concitoyens - comme l'ont encore montré les élections européennes de juin dernier - ne perçoivent pas toujours clairement les implications de la construction européenne dans leur vie quotidienne. C'est pour cela qu'il est important, par la réforme des institutions et l'introduction d'une plus grande transparence dans le fonctionnement de l'Union, que nous rendions cette Europe plus accessible, plus lisible à nos concitoyens.
Parallèlement, nous devons améliorer leur information. Je m'y emploie personnellement. C'est une des tâches du ministre des Affaires européennes. Cette information doit naturellement porter sur le présent, mais aussi sur l'avenir de l'Union, et donc sur son élargissement. Je constate d'ailleurs que, depuis le Conseil européen d'Helsinki, l'intérêt pour cette question ne cesse de croître. Les médias y prêtent une plus grande attention et contribuent ainsi à une meilleure information. J'ajouterai, à cet égard, que les pays candidats eux-mêmes peuvent contribuer à faire évoluer l'appréciation des Européens sur l'élargissement.
Q - Dans un entretien avec vous au " Nouvel Observateur ", Jacques Delors a dit qu'en principe les promesses faites aux candidats étaient un peu prématurées. Dans la presse française, on parle de flou de l'UE, en ce qui concerne l'élargissement, du manque de stratégie et d'enthousiasme. Beaucoup se demandent si l'UE ne s'est pas engagée trop vite dans l'élargissement. Etes-vous d'accord ? Considérez-vous l'élargissement comme un pas nécessaire ou plutôt comme quelque chose qu'il faut faire parce que c'était promis ?
R - La réunification de l'Europe est un objectif historique. Il est clair et en cela Jacques Delors a raison, que l'on ne peut aborder cet élargissement comme les précédents, ne serait ce que parce qu'il va conduire à un quasi doublement du nombre des membres de l'Union.
La difficulté principale est donc de bien gérer cette évolution qui risque de faire changer la nature même de l'Europe et pas seulement sa physionomie. Mais la réponse, à mon sens, ne saurait être de retarder l'élargissement. Nous devons, au contraire, prendre la mesure exacte de l'enjeu, évaluer les obstacles et mettre l'Union en mesure de les surmonter. Cela signifie que nous devons la mettre en ordre de marche en accomplissant les réformes indispensables pour qu'elle fonctionne à plus de 15 membres.
Mais soyons réalistes. Cette CIG ne sera pas la dernière. D'autres réformes seront nécessaires pour bâtir l'Europe à 25 ou 30 membres. Il faudra commencer bientôt à y réfléchir, car -j'en suis convaincu- l'élargissement est une chance historique, tant pour les pays candidats que pour les Etats membres de l'Union européenne.
Q - Le ministre autrichien des Finances, Karl-Heinz Grasser, a récemment menacé de bloquer le travail de l'UE si la France ne change pas d'attitude envers le gouvernement autrichien. Ce n'était pas la première menace de ce genre et l'Autriche continue de demander la levée des sanctions. Quelle sera la position de la France pendant la présidence envers l'Autriche ? Est-ce qu'elle va changer d'attitude ?
R - L'attitude de la France à l'égard de l'Autriche est celle qui a été agréée, en février dernier, par les Quatorze. Nous nous sommes tenus rigoureusement aux orientations arrêtées par la présidence portugaise, parce que nous estimons qu'il est, en effet, très préoccupant qu'un Etat membre de l'Union européenne compte, à parité, au sein de son gouvernement, un parti qui ne partage pas les valeurs et les principes sur lesquels s'est fondée, il y a 50 ans, notre Europe.
Si le gouvernement autrichien devait effectivement décider de bloquer le fonctionnement de l'Union, il en porterait la responsabilité et prouverait par-là même le manque de solidité de son engagement européen.
Quant à la France, pendant sa présidence, elle entend se conformer à la position arrêtée à Quatorze qui, comme vous le savez, tout en étant ferme et claire, veille à ne pas gêner le fonctionnement des Institutions européennes./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 mai 2000)
R - La présidence qu'exercera la France au second semestre de cette année interviendra à un moment crucial de la construction européenne et notre objectif premier sera de prendre en compte le mieux possible les préoccupations concrètes de nos concitoyens. Ils ont besoin de sentir qu'à la veille d'un élargissement souhaitable et bienvenu, mais sans précédent, l'Union européenne est gouvernée et que notre souci premier est bien de poursuivre la construction d'une Europe solidaire, proche de ses citoyens, fondée sur les valeurs de la démocratie et le respect des droits fondamentaux, d'une Europe au service de la croissance et de l'emploi.
La présidence française, comme toute présidence de l'Union européenne, s'inscrit dans une continuité. Elle a déjà un agenda très chargé et doit, tout en prenant des initiatives, poursuivre le travail engagé par les présidences précédentes. Nous disposons, pour cela, de peu de temps, à peine plus de 4 mois. C'est pourquoi, tout en étant ambitieux, nous devons aussi être réalistes. Nous ne pourrons pas faire de miracles !
Q - Comment allez-vous juger le succès de cette présidence ? Est-ce que vous (l'UE) avez un scénario en cas d'échec de la CIG ?
R - Il est un peu tôt pour parler de l'issue d'une présidence qui n'a pas encore commencé ! Naturellement, la CIG est un sujet majeur, puisqu'il nous revient de la mener à son terme dans les meilleures conditions d'ici la fin de l'année. Cela ne sera pas facile, nous le savons. Mais il ne faut pas dramatiser. Il est encore trop tôt pour dire comment la négociation va évoluer. La présidence portugaise a bien engagé les choses. Mais, il faut être honnête, il reste encore beaucoup à faire. Et nous espérons bien réussir dans les délais impartis. C'est essentiel pour ne pas retarder l'élargissement.
Toutefois, la CIG ne doit pas éclipser d'autres rejets également très importants. Je pense notamment au projet de Charte européenne des droits fondamentaux qui devrait faire l'objet d'une proclamation lors du Conseil européen de Nice. L'objet de cette Charte est de rendre plus perceptible par l'ensemble des citoyens l'ensemble des droits et des valeurs que leur garantit l'Europe.
Mais je pense aussi à la Défense européenne, domaine dans lequel le Conseil européen d'Helsinki a permis de poser des jalons, sur la base desquels nous entendons progresser concrètement.
Mais, surtout, il y a la poursuite du travail engagé depuis trois ans pour mettre l'Europe au service de la croissance et de l'emploi et nous espérons bien faire adopter, durant notre présidence, un véritable agenda social. Enfin, nous avons des objectifs très précis dans des domaines tels que la santé publique et la protection des consommateurs, la sécurité maritime, la lutte contre la criminalité organisée ou encore la politique d'immigration et du droit d'asile. Nous aurons, je l'espère, sur tous ces sujets, des résultats positifs à présenter à la fin de notre présidence
Q - Je sais que les dirigeants des Etats membres de l'UE évitent de parler des dates pour l'élargissement. Mais si la République tchèque est prête au début de 2003 (c'est l'objectif du gouvernement tchèque), est-ce une date réaliste pour une adhésion ?
R - Les dirigeants des Quinze n'ont pas refusé de parler de date pour l'élargissement. Nous avons décidé, à Helsinki, parce que cela nous semblait plus sage, de fixer une date pour l'Union européenne. Ainsi, l'Union européenne s'est engagée, pour sa part, à être prête à accueillir de nouveaux membres, à la fin de l'année 2002. C'est le délai nécessaire pour que soient achevées les procédures de ratification du nouveau traité. Si la République tchèque est effectivement prête au début de l'année 2003, alors elle pourra adhérer à l'Union. A elle de faire les efforts nécessaires pour être au rendez-vous.
Q - Si la CIG aboutit et les problèmes des institutions sont en principe réglés, serait-il, selon vous, pertinent d'annoncer à Nice le calendrier pour l'élargissement ? Dans l'état actuel des choses, la République tchèque peut-elle adhérer à l'UE dans la première vague des candidats ?
R - Si la CIG est achevée, comme nous le voulons, à la fin de cette année, alors l'Union pourra être prête fin 2002 en vue d'un premier élargissement.
L'idée de fixer un calendrier plus précis, par pays, me semble en revanche plus délicate. J'ai le sentiment, en l'état actuel des négociations, que cela est difficile, car nous ne disposons pas de tous les éléments utiles. Pour établir un tel calendrier, il nous faudrait disposer non seulement d'un tableau très clair des négociations pays par pays, mais également de l'esquisse de ce que pourrait être, avec chacun d'entre eux, le "paquet final". Or, il est trop tôt aujourd'hui pour dire si la Commission sera en mesure de présenter ces éléments. Nous veillerons, naturellement, à ce que les travaux progressent à un rythme satisfaisant, mais il s'agit d'un processus lourd qui prend du temps, parce que, sur chaque question sensible, les Quinze doivent être d'accord entre eux, d'abord.
Quant à la République tchèque, elle a incontestablement retrouvé un bon rythme dans sa préparation à l'adhésion. Si elle continue de cette manière, elle a certainement de grandes chances de pouvoir adhérer parmi les premiers.
Q - Les sondages montrent que les Français ne sont pas encore convaincus de la pertinence de l'élargissement. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Envisagez-vous des mesures pour persuader les Français dans ce domaine ?
R - L'attitude des Français face à l'élargissement s'explique par le fait que la prise de conscience de cet événement à venir, un événement d'une ampleur sans précédent, est très récente et, de ce fait, encore imprécise.
Nos concitoyens - comme l'ont encore montré les élections européennes de juin dernier - ne perçoivent pas toujours clairement les implications de la construction européenne dans leur vie quotidienne. C'est pour cela qu'il est important, par la réforme des institutions et l'introduction d'une plus grande transparence dans le fonctionnement de l'Union, que nous rendions cette Europe plus accessible, plus lisible à nos concitoyens.
Parallèlement, nous devons améliorer leur information. Je m'y emploie personnellement. C'est une des tâches du ministre des Affaires européennes. Cette information doit naturellement porter sur le présent, mais aussi sur l'avenir de l'Union, et donc sur son élargissement. Je constate d'ailleurs que, depuis le Conseil européen d'Helsinki, l'intérêt pour cette question ne cesse de croître. Les médias y prêtent une plus grande attention et contribuent ainsi à une meilleure information. J'ajouterai, à cet égard, que les pays candidats eux-mêmes peuvent contribuer à faire évoluer l'appréciation des Européens sur l'élargissement.
Q - Dans un entretien avec vous au " Nouvel Observateur ", Jacques Delors a dit qu'en principe les promesses faites aux candidats étaient un peu prématurées. Dans la presse française, on parle de flou de l'UE, en ce qui concerne l'élargissement, du manque de stratégie et d'enthousiasme. Beaucoup se demandent si l'UE ne s'est pas engagée trop vite dans l'élargissement. Etes-vous d'accord ? Considérez-vous l'élargissement comme un pas nécessaire ou plutôt comme quelque chose qu'il faut faire parce que c'était promis ?
R - La réunification de l'Europe est un objectif historique. Il est clair et en cela Jacques Delors a raison, que l'on ne peut aborder cet élargissement comme les précédents, ne serait ce que parce qu'il va conduire à un quasi doublement du nombre des membres de l'Union.
La difficulté principale est donc de bien gérer cette évolution qui risque de faire changer la nature même de l'Europe et pas seulement sa physionomie. Mais la réponse, à mon sens, ne saurait être de retarder l'élargissement. Nous devons, au contraire, prendre la mesure exacte de l'enjeu, évaluer les obstacles et mettre l'Union en mesure de les surmonter. Cela signifie que nous devons la mettre en ordre de marche en accomplissant les réformes indispensables pour qu'elle fonctionne à plus de 15 membres.
Mais soyons réalistes. Cette CIG ne sera pas la dernière. D'autres réformes seront nécessaires pour bâtir l'Europe à 25 ou 30 membres. Il faudra commencer bientôt à y réfléchir, car -j'en suis convaincu- l'élargissement est une chance historique, tant pour les pays candidats que pour les Etats membres de l'Union européenne.
Q - Le ministre autrichien des Finances, Karl-Heinz Grasser, a récemment menacé de bloquer le travail de l'UE si la France ne change pas d'attitude envers le gouvernement autrichien. Ce n'était pas la première menace de ce genre et l'Autriche continue de demander la levée des sanctions. Quelle sera la position de la France pendant la présidence envers l'Autriche ? Est-ce qu'elle va changer d'attitude ?
R - L'attitude de la France à l'égard de l'Autriche est celle qui a été agréée, en février dernier, par les Quatorze. Nous nous sommes tenus rigoureusement aux orientations arrêtées par la présidence portugaise, parce que nous estimons qu'il est, en effet, très préoccupant qu'un Etat membre de l'Union européenne compte, à parité, au sein de son gouvernement, un parti qui ne partage pas les valeurs et les principes sur lesquels s'est fondée, il y a 50 ans, notre Europe.
Si le gouvernement autrichien devait effectivement décider de bloquer le fonctionnement de l'Union, il en porterait la responsabilité et prouverait par-là même le manque de solidité de son engagement européen.
Quant à la France, pendant sa présidence, elle entend se conformer à la position arrêtée à Quatorze qui, comme vous le savez, tout en étant ferme et claire, veille à ne pas gêner le fonctionnement des Institutions européennes./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 mai 2000)