Déclaration de M. Jean Jacques Aillagon, ministre de la culture et de la communication, sur l'avenir de la télévision numérique terrestre, Paris le 22 octobre 2002.

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Texte intégral


Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les Députés
Monsieur le Député
Vous avez raison, Monsieur le Député, la télévision numérique terrestre enrichira le paysage audiovisuel de notre pays, et je dirais même que la télévision numérique terrestre enrichira le paysage culturel et le paysage audiovisuel de notre pays.
Le numérique se substituera de façon irréversible à la diffusion analogique. Il présente de très nombreux intérêts, notamment celui de permettre le développement de télévisions locales, et celui également d'offrir, à terme, à l'ensemble de nos concitoyens, une gamme de programmes plus large, plus diversifiée. Le Gouvernement soutient donc le processus de mise en place de la télévision numérique terrestre.
En arrivant rue de Valois, je me suis trouvé confronté à l'annonce d'un calendrier exagérément optimiste puisque, en effet, on nous laissait entendre que la TNT démarrerait fin 2002. D'autre part, je me suis également rendu compte qu'une masse considérable de questions techniques, économiques, juridiques, nécessaires à la mise en uvre dans de bonnes conditions de la TNT n'avaient pas été prises en compte, et, de ce fait, avait subi les conséquences d'une certaine désinvolture.
C'est dans ces conditions que j'ai alerté le Premier Ministre. Je l'ai fait conjointement avec mon collègue des finances et du budget. Le Premier Ministre a décidé, pour répondre également à la demande du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, de confier une mission d'expertise à Monsieur Michel Boyon.
Monsieur Michel Boyon nous a remis les conclusions de sa mission : son rapport est accessible sur le site internet de Matignon. Ce rapport nous permet de recaler le calendrier de la TNT, non pas de le décaler de façon volontaire, mais de le recaler.
Il est aujourd'hui patent que, dans le meilleur des cas, 40 % de la population de notre pays sera servie par la TNT en 2004 et que, toute diligence étant faite, c'est 80 % de la population française qui bénéficiera de la diffusion en TNT en 2008.
Monsieur Boyon nous a également recommandé la prise d'un certain nombre de décisions qui rendront effectivement possible la TNT, notamment la mise en place d'une avance exceptionnelle de 15 millions d'euros au bénéfice de l'Agence nationale des fréquences qui pourra, de cette façon, effectivement mettre en uvre ce grand travail d'aménagement des fréquences, tout comme il sera nécessaire de traiter de la question des émetteurs, et enfin, de la question de la distribution des décodeurs. Je vous remercie.
(source http://www.culture.gouv.fr, le 4 novembre 2002)