Texte intégral
Mesdames les Ambassadrices,
Messieurs les Ambassadeurs,
La double priorité de la diplomatie française visant à favoriser l'émergence d'un monde multipolaire et son corollaire, le renforcement du système multilatéral trouve un point d'application privilégié en Amérique latine et dans les Caraïbes, région du monde où, je crois, la France bénéficie depuis deux siècles d'un capital de sympathie particulier.
Entamé depuis maintenant plusieurs années, le "retour" de la France en Amérique latine est devenu une donnée permanente de notre politique extérieure. La généralisation de la démocratie et d'une gestion économique et financière rigoureuse sur l'ensemble du continent américain ont facilité ce retour. Plusieurs des pays que vous représentez à Paris ont été, ces dernières années, en tête au niveau mondial par leur taux de croissance, faisant de votre région l'une des principales zones émergentes de la planète.
Aujourd'hui, les efforts considérables qui ont été consentis par les gouvernements et les populations de vos pays sont menacés par les excès des mouvements erratiques de capitaux ainsi que par la chute des cours des matières premières provoquée par la crise asiatique.
La France comprend parfaitement la frustration exprimée par les chefs d'Etat du Groupe de Rio réunis à Panama il y a quelques jours les 4 et 5 septembre : elle a bien été résumée par le président Zedillo du Mexique : "Nous avons fait nos devoirs et voilà que des facteurs qui échappent à notre contrôle créent des perturbations financières chez nous".
Ces mouvements qui échappent aux Etats ont, en effet, pris avec la mondialisation une telle ampleur qu'apparaît désormais clairement l'inadéquation des organes de régulation.
Le FMI a joué et doit continuer à jouer un rôle irremplaçable ; mais ses ressources sont maintenant insuffisantes par rapport à l'ampleur de la crise financière, et il faut un meilleur accompagnement politique de son action pour en garantir la légitimité et en renforcer l'impact.
S'agissant de l'Amérique latine, la surréaction des marchés nous paraît tout à fait injustifiée : la situation, en effet, n'a rien à voir avec ce qu'elle est en Asie ou en Russie tant en ce qui concerne les fondamentaux de l'économie que la structure institutionnelle du secteur bancaire.
Le continent américain présente une autre caractéristique qui le rapproche de l'Europe et de la France : à l'image de ce que nous avons entrepris sur le vieux continent depuis le Traité de Rome en 1957, vous êtes engagés dans des processus d'intégration régionale qui préfigurent l'organisation du monde multipolaire de demain que, vous le savez, la France appelle de ses voeux.
L'actualité récente nous montre à quel point ce mouvement d'intégration est urgent : il suffit d'imaginer la spéculation qui se serait abattue sur les marchés européens si l'euro n'existait pas.
Nous souhaitons, tant au plan bilatéral qu'avec nos partenaires européens, nouer avec les différents ensembles régionaux dont vous faites partie des relations de plus en plus étroites dans tous les domaines : politique, économique et commercial, culturel et éducatif.
C'est la raison pour laquelle la France a été à l'origine du projet de Sommet entre l'Union européenne et l'Amérique latine/Caraïbes qui réunira les chefs d'Etat et de gouvernement de trente-trois Etats américains et des Quinze de l'Union européenne ainsi que la Commission, à Rio de Janeiro les 28 et 29 juin 1999, c'est-à-dire dans neuf mois d'aujourd'hui.
Je ne citerai que les principaux systèmes d'intégration régionale qui structurent votre continent, tant ils sont nombreux.
C'est d'abord le mécanisme de Tuxtla dont l'objectif est de former une communauté mesoaméricaine entre le Mexique et les Etats d'Amérique centrale.
Comme vous le savez, le président de la République se rendra très prochainement en visite officielle au Mexique et au Guatemala pour des visites bilatérales et une rencontre avec les chefs d'Etat d'Amérique centrale.
D'autre part, la France soutient les efforts accomplis par les Etats d'Amérique centrale en vue de consolider la paix et la stabilité : l'Union européenne accompagne cet effort par une aide importante dans le cadre du programme PVD-ALA et entretient un dialogue constant avec le groupe de San José.
Tous les Etats de la Caraïbe, dont Cuba fait partie intégrante, conscients de l'accélération du rythme de l'intégration des Amériques et du risque que leur font courir l'étroitesse de leur assise territoriale, la modicité de leurs ressources et la diversité de leurs cultures, manifestent également une forte aspiration à l'unité et à l'intégration. Au-delà de l'aspect purement économique de ce mouvement d'intégration, vos pays veulent affirmer, dans le cadre notamment du Caricom ou du Cariforum, leur unité politique en définissant une position commune vis-à-vis des Etats-Unis ou de l'Europe. Lors du Sommet du Cariforum à Saint-Domingue, le mois dernier, réunissant l'ensemble des pays ACP/Caraïbes, s'est confirmé l'attente d'une forte présence européenne dans la zone et le souci de préserver l'unité du groupe ACP lors de la renégociation de la Convention de Lomé.
Présente dans la région par ses départements d'Amérique, la France entend être partie prenante à ce grand mouvement d'intégration régionale que chacun appelle de ses voeux pour la Caraïbe : c'est à ce titre que nous sommes associés à l'Association des Etats caraïbes.
Au plan bilatéral, cette région sera, en outre, concernée par la nouvelle zone de solidarité prioritaire qui verra le jour dès l'année prochaine dans le cadre de la réforme de notre coopération.
Le gouvernement a, par ailleurs, décidé la réouverture de notre ambassade à La Jamaïque.
Je souhaite maintenant saluer nos amis d'Amérique du Sud qui eux aussi sont sur la voie d'une intégration régionale qui bientôt regroupera dans un même ensemble tous les pays du sous-continent.
La Communauté andine revivifiée a su surmonter les derniers conflits hérités de l'histoire : nous nous félicitons de la perspective de règlement du différend entre le Pérou et l'Equateur.
Nous fondons, d'autre part, beaucoup d'espoir dans la volonté affirmée du président Pastrana de parvenir en Colombie à un accord de paix durable qui mettrait fin à la dernière guerre civile sanglante d'Amérique latine. Vous savez que l'Union européenne, si elle est sollicitée, est prête à apporter son concours au processus de paix engagé.
Comment enfin ne pas rendre hommage à l'exceptionnel dynamisme du Mercosur/Mercosul, pôle de regroupement du cône sud et à terme probablement de l'ensemble du sous-continent : que de chemin parcouru d'Assomption à Ushuaïa !
Vous savez combien me tient à coeur le thème des relations entre nos deux ensembles régionaux.
Réunies depuis 1995 par un accord de coopération original, nos deux régions ne cessent de se rapprocher. L'enjeu est politique, mais il est aussi économique. Nous sommes sensibles à votre volonté de préserver un équilibre dans les flux d'échanges et d'investissements et d'éviter que l'intégration qui est en marche sur votre continent ne se fasse au détriment de votre relation avec l'Europe.
Notre ambition commune doit donc être de progresser vers la libéralisation de nos échanges, comme le prévoit l'accord de 1995. Nous devons, pour cela, définir une méthode et un calendrier. Il ne servirait à rien, en effet, d'ignorer les échéances qui se présentent à nous.
Ces échéances sont au nombre de trois :
- la première est interne à l'Union. Elle concerne ce que nous appelons l'Agenda 2000, c'est-à-dire la définition d'un cadre financier pour la période 2000/2006 et la réforme des politiques communes, dont la politique agricole. Nous sommes très attachés à la PAC, pour des raisons économiques, mais aussi sociales et même "culturelles" : l'agriculture est aujourd'hui indispensable à la protection de notre environnement et à l'aménagement de notre territoire. Pour autant, nous ne nions pas la nécessité de faire évoluer la PAC. C'est le sens de la réforme qui est en cours et qui devrait aller dans le sens d'une baisse des prix et d'une plus grande ouverture aux pays tiers. Cette réforme devrait donc être bénéfique pour nos échanges avec le Mercosur. Encore faut-il ne pas brusquer les choses et provoquer des réactions de rejet de la part des milieux agricoles,
- la seconde échéance est la reprise des négociations commerciales multilatérales à l'OMC. L'Union européenne souhaite que ces négociations prennent en compte les sujets déjà prévus à Marrakech, dont l'agriculture et les services, ainsi que les "nouveaux sujets", comme l'investissement ou l'environnement. Sur la politique agricole, les débats seront difficiles et nous devons éviter de donner l'impression que la négociation avec le Mercosur est utilisée comme un prétexte pour anticiper les discussions à venir,
- la troisième et dernière échéance vous est propre. Il s'agit de l'intégration en cours au sein du Mercosur et de la négociation d'un accord de libre-échange couvrant tout le continent américain. J'observe, sur ce dernier point, que l'objectif est fixé à 2005 et que des périodes de transition longues sont souhaitées.
La France, dans les débats qui vont s'ouvrir au Conseil de l'Union européenne sur les propositions de la Commission, adoptera donc une attitude ouverte et constructive : oui à l'objectif de libéralisation progressive des échanges, à condition que le calendrier et la méthode tiennent compte des échéances à venir.
C'est par un dialogue régulier, précis et concret, attentif à prendre en compte les sensibilités propres à chaque région, que nous pourrons progresser. Toute autre voie nous éloignerait de notre objectif commun.
Ce dialogue régulier entre nous doit être maintenu à tous les niveaux : je serai heureux de rencontrer à New York la semaine prochaine plusieurs de vos ministres.
En organisant avec Charles Josselin ce déjeuner, que je souhaite amical et convivial, j'ai voulu vous dire, à tous, l'importance que revêt à mes yeux le travail quotidien que vous accomplissez au service du développement des relations de vos pays avec la France. Sachez que, du côté français, la même détermination nous anime.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2001)
Messieurs les Ambassadeurs,
La double priorité de la diplomatie française visant à favoriser l'émergence d'un monde multipolaire et son corollaire, le renforcement du système multilatéral trouve un point d'application privilégié en Amérique latine et dans les Caraïbes, région du monde où, je crois, la France bénéficie depuis deux siècles d'un capital de sympathie particulier.
Entamé depuis maintenant plusieurs années, le "retour" de la France en Amérique latine est devenu une donnée permanente de notre politique extérieure. La généralisation de la démocratie et d'une gestion économique et financière rigoureuse sur l'ensemble du continent américain ont facilité ce retour. Plusieurs des pays que vous représentez à Paris ont été, ces dernières années, en tête au niveau mondial par leur taux de croissance, faisant de votre région l'une des principales zones émergentes de la planète.
Aujourd'hui, les efforts considérables qui ont été consentis par les gouvernements et les populations de vos pays sont menacés par les excès des mouvements erratiques de capitaux ainsi que par la chute des cours des matières premières provoquée par la crise asiatique.
La France comprend parfaitement la frustration exprimée par les chefs d'Etat du Groupe de Rio réunis à Panama il y a quelques jours les 4 et 5 septembre : elle a bien été résumée par le président Zedillo du Mexique : "Nous avons fait nos devoirs et voilà que des facteurs qui échappent à notre contrôle créent des perturbations financières chez nous".
Ces mouvements qui échappent aux Etats ont, en effet, pris avec la mondialisation une telle ampleur qu'apparaît désormais clairement l'inadéquation des organes de régulation.
Le FMI a joué et doit continuer à jouer un rôle irremplaçable ; mais ses ressources sont maintenant insuffisantes par rapport à l'ampleur de la crise financière, et il faut un meilleur accompagnement politique de son action pour en garantir la légitimité et en renforcer l'impact.
S'agissant de l'Amérique latine, la surréaction des marchés nous paraît tout à fait injustifiée : la situation, en effet, n'a rien à voir avec ce qu'elle est en Asie ou en Russie tant en ce qui concerne les fondamentaux de l'économie que la structure institutionnelle du secteur bancaire.
Le continent américain présente une autre caractéristique qui le rapproche de l'Europe et de la France : à l'image de ce que nous avons entrepris sur le vieux continent depuis le Traité de Rome en 1957, vous êtes engagés dans des processus d'intégration régionale qui préfigurent l'organisation du monde multipolaire de demain que, vous le savez, la France appelle de ses voeux.
L'actualité récente nous montre à quel point ce mouvement d'intégration est urgent : il suffit d'imaginer la spéculation qui se serait abattue sur les marchés européens si l'euro n'existait pas.
Nous souhaitons, tant au plan bilatéral qu'avec nos partenaires européens, nouer avec les différents ensembles régionaux dont vous faites partie des relations de plus en plus étroites dans tous les domaines : politique, économique et commercial, culturel et éducatif.
C'est la raison pour laquelle la France a été à l'origine du projet de Sommet entre l'Union européenne et l'Amérique latine/Caraïbes qui réunira les chefs d'Etat et de gouvernement de trente-trois Etats américains et des Quinze de l'Union européenne ainsi que la Commission, à Rio de Janeiro les 28 et 29 juin 1999, c'est-à-dire dans neuf mois d'aujourd'hui.
Je ne citerai que les principaux systèmes d'intégration régionale qui structurent votre continent, tant ils sont nombreux.
C'est d'abord le mécanisme de Tuxtla dont l'objectif est de former une communauté mesoaméricaine entre le Mexique et les Etats d'Amérique centrale.
Comme vous le savez, le président de la République se rendra très prochainement en visite officielle au Mexique et au Guatemala pour des visites bilatérales et une rencontre avec les chefs d'Etat d'Amérique centrale.
D'autre part, la France soutient les efforts accomplis par les Etats d'Amérique centrale en vue de consolider la paix et la stabilité : l'Union européenne accompagne cet effort par une aide importante dans le cadre du programme PVD-ALA et entretient un dialogue constant avec le groupe de San José.
Tous les Etats de la Caraïbe, dont Cuba fait partie intégrante, conscients de l'accélération du rythme de l'intégration des Amériques et du risque que leur font courir l'étroitesse de leur assise territoriale, la modicité de leurs ressources et la diversité de leurs cultures, manifestent également une forte aspiration à l'unité et à l'intégration. Au-delà de l'aspect purement économique de ce mouvement d'intégration, vos pays veulent affirmer, dans le cadre notamment du Caricom ou du Cariforum, leur unité politique en définissant une position commune vis-à-vis des Etats-Unis ou de l'Europe. Lors du Sommet du Cariforum à Saint-Domingue, le mois dernier, réunissant l'ensemble des pays ACP/Caraïbes, s'est confirmé l'attente d'une forte présence européenne dans la zone et le souci de préserver l'unité du groupe ACP lors de la renégociation de la Convention de Lomé.
Présente dans la région par ses départements d'Amérique, la France entend être partie prenante à ce grand mouvement d'intégration régionale que chacun appelle de ses voeux pour la Caraïbe : c'est à ce titre que nous sommes associés à l'Association des Etats caraïbes.
Au plan bilatéral, cette région sera, en outre, concernée par la nouvelle zone de solidarité prioritaire qui verra le jour dès l'année prochaine dans le cadre de la réforme de notre coopération.
Le gouvernement a, par ailleurs, décidé la réouverture de notre ambassade à La Jamaïque.
Je souhaite maintenant saluer nos amis d'Amérique du Sud qui eux aussi sont sur la voie d'une intégration régionale qui bientôt regroupera dans un même ensemble tous les pays du sous-continent.
La Communauté andine revivifiée a su surmonter les derniers conflits hérités de l'histoire : nous nous félicitons de la perspective de règlement du différend entre le Pérou et l'Equateur.
Nous fondons, d'autre part, beaucoup d'espoir dans la volonté affirmée du président Pastrana de parvenir en Colombie à un accord de paix durable qui mettrait fin à la dernière guerre civile sanglante d'Amérique latine. Vous savez que l'Union européenne, si elle est sollicitée, est prête à apporter son concours au processus de paix engagé.
Comment enfin ne pas rendre hommage à l'exceptionnel dynamisme du Mercosur/Mercosul, pôle de regroupement du cône sud et à terme probablement de l'ensemble du sous-continent : que de chemin parcouru d'Assomption à Ushuaïa !
Vous savez combien me tient à coeur le thème des relations entre nos deux ensembles régionaux.
Réunies depuis 1995 par un accord de coopération original, nos deux régions ne cessent de se rapprocher. L'enjeu est politique, mais il est aussi économique. Nous sommes sensibles à votre volonté de préserver un équilibre dans les flux d'échanges et d'investissements et d'éviter que l'intégration qui est en marche sur votre continent ne se fasse au détriment de votre relation avec l'Europe.
Notre ambition commune doit donc être de progresser vers la libéralisation de nos échanges, comme le prévoit l'accord de 1995. Nous devons, pour cela, définir une méthode et un calendrier. Il ne servirait à rien, en effet, d'ignorer les échéances qui se présentent à nous.
Ces échéances sont au nombre de trois :
- la première est interne à l'Union. Elle concerne ce que nous appelons l'Agenda 2000, c'est-à-dire la définition d'un cadre financier pour la période 2000/2006 et la réforme des politiques communes, dont la politique agricole. Nous sommes très attachés à la PAC, pour des raisons économiques, mais aussi sociales et même "culturelles" : l'agriculture est aujourd'hui indispensable à la protection de notre environnement et à l'aménagement de notre territoire. Pour autant, nous ne nions pas la nécessité de faire évoluer la PAC. C'est le sens de la réforme qui est en cours et qui devrait aller dans le sens d'une baisse des prix et d'une plus grande ouverture aux pays tiers. Cette réforme devrait donc être bénéfique pour nos échanges avec le Mercosur. Encore faut-il ne pas brusquer les choses et provoquer des réactions de rejet de la part des milieux agricoles,
- la seconde échéance est la reprise des négociations commerciales multilatérales à l'OMC. L'Union européenne souhaite que ces négociations prennent en compte les sujets déjà prévus à Marrakech, dont l'agriculture et les services, ainsi que les "nouveaux sujets", comme l'investissement ou l'environnement. Sur la politique agricole, les débats seront difficiles et nous devons éviter de donner l'impression que la négociation avec le Mercosur est utilisée comme un prétexte pour anticiper les discussions à venir,
- la troisième et dernière échéance vous est propre. Il s'agit de l'intégration en cours au sein du Mercosur et de la négociation d'un accord de libre-échange couvrant tout le continent américain. J'observe, sur ce dernier point, que l'objectif est fixé à 2005 et que des périodes de transition longues sont souhaitées.
La France, dans les débats qui vont s'ouvrir au Conseil de l'Union européenne sur les propositions de la Commission, adoptera donc une attitude ouverte et constructive : oui à l'objectif de libéralisation progressive des échanges, à condition que le calendrier et la méthode tiennent compte des échéances à venir.
C'est par un dialogue régulier, précis et concret, attentif à prendre en compte les sensibilités propres à chaque région, que nous pourrons progresser. Toute autre voie nous éloignerait de notre objectif commun.
Ce dialogue régulier entre nous doit être maintenu à tous les niveaux : je serai heureux de rencontrer à New York la semaine prochaine plusieurs de vos ministres.
En organisant avec Charles Josselin ce déjeuner, que je souhaite amical et convivial, j'ai voulu vous dire, à tous, l'importance que revêt à mes yeux le travail quotidien que vous accomplissez au service du développement des relations de vos pays avec la France. Sachez que, du côté français, la même détermination nous anime.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2001)