Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d'abord à vous exprimer tout le plaisir que j'ai à participer à ces 6èmes " Rencontres de l'AFIT ".
Plaisir d'être à l'ouverture d'une manifestation reconnue pour la qualité de ses thèmes de réflexion.
Vous tous ici réunis, vous êtes en prise sur le terrain à des projets concrets en vue d'améliorer l'offre touristique de nos territoires et de nos entreprises, et donc de notre pays.
Vous êtes le fer de lance de ce secteur dynamique de l'économie française.
Le tourisme, c'est la 1ère industrie française.
On ne le répète jamais assez.
Je souhaiterai dans un premier temps vous parler du thème qui nous rassemble aujourd'hui, et dans un deuxième temps des actions que j'entreprends au niveau de la politique touristique de la France.
Les " Rencontres de l'AFIT " s'ouvrent cette année sur l'investissement en matière touristique.
Tout autant que dans les autres domaines, l'investissement touristique est par nature un sujet délicat.
Vous le savez, c'est toujours une décision risquée.
L'Agence Française de l'Ingénierie Touristique est bien là sur son domaine prioritaire :
aider les décideurs à opérer les choix les plus judicieux, lors de la décision initiale, lorsqu'on s'interroge encore sur l'opportunité de faire et la nature de ce qui est à faire.
Je pense en particulier aux communes touristiques et stations qui reçoivent un grand nombre de visiteurs. Ils doublent, triplent ou quadruplent la population locale le temps d'une saison.
La question de l'investissement est donc primordiale.
Elle doit intégrer de plus en plus cette double exigence de la qualité, qui est celle du respect et de la préservation de notre patrimoine naturel.
Ainsi pour assurer un développement durable des territoires, comme du tourisme, les politiques locales doivent prendre en compte l'ensemble des éléments nécessaires à la définition d'une stratégie adaptée :
Par exemple,
- les spécificités locales
- l'identité du site
- la complémentarité privé-public
- l'évolution des modes de vie
Ce sont autant de paramètres à considérer.
Monsieur le Président
La priorité de mon action vise à favoriser l'équilibre des flux touristiques, en renforçant l'attractivité de nouveaux territoires réceptifs.
Le tourisme rural, le tourisme culturel, le tourisme de mémoire sont, par exemple, autant de formules à développer.
Mais cette politique ne se fera pas sans s'appuyer sur un véritable plan qualité France dont j'ai le projet.
La qualité est le garant de la continuité des activités et des métiers du tourisme.
Elle correspond également à une forte demande de la clientèle française et étrangère.
Les comportements changent, nous devons nous adapter.
C'est aussi la qualité qui positionne nos prestations sur le marché pour faire face à la concurrence, notamment européenne ou dans les Caraïbes.
Dans chacun de nos projets nous devons intégrer cette notion, comme le fil conducteur de toute démarche.
Mesdames et messieurs,
L'évolution de notre industrie nécessite l'accompagnement des entreprises dans la conception et la réalisation de leurs produits.
Dans cette optique, la formation professionnelle initiale et continue est pour moi une priorité. La diversité des produits touristiques induit de nouvelles activités qui doivent être valorisées. De même les métiers traditionnels de l'accueil, de l'hôtellerie et de la restauration doivent susciter des vocations, notamment auprès des jeunes.
J'entends travailler au rayonnement de la France à l'étranger et valoriser son image. A ce titre, nous devons mieux utiliser notre réseau diplomatique, car le tourisme français est une composante de la politique extérieure et qu'il constitue un enjeu économique majeur.
J'entends également re-dynamiser les accords de coopération avec de nombreux pays, notamment ceux des destinations touristiques de demain.
L'exportation de nos savoirs-faire représente à mes yeux une dimension essentielle.
Au début du mois, je me suis rendu à Saint Pétersbourg pour présider la 69ème session du conseil exécutif de l'Organisation Mondiale du Tourisme et à Moscou pour inaugurer une nouvelle antenne de Maison de la France.
A l'occasion du salon Top Résa, j'ai rencontré un grand nombre de mes homologues étrangers.
Je pars demain pour le Canada, à Montréal, participer au plus grand salon du tourisme de l'Amérique du Nord, rencontrer d'importants tours opérateurs canadiens, et le bureau de Maison de la France.
A travers toutes ces rencontres de partenaires étrangers de l'industrie touristique, je renforce peu à peu notre action internationale.
Je rentre également d'un déplacement en Guyane consacré au tourisme. Je me suis entretenu avec les élus locaux, les professionnels et les services de l'Etat. J'ai mené des séances de travail avec l'aide de mes services, pour écouter tous les acteurs du terrain, comprendre les difficultés auxquelles ils se heurtent, dénouer les problèmes, lever les points de blocage et apporter les premières solutions.
L'AFIT, qui faisait partie du voyage, est concerné en premier chef bien sûr pour conseiller les opérateurs privés et publics et développer l'offre touristique.
J'aimerais d'ailleurs profiter de l'opportunité de cette rencontre pour évoquer devant vous l'outre-mer pendant quelques instants, vous me comprendrez, j'en suis certain.
Les chiffres démontrent qu'il existe de réelles difficultés.
Mes prochains déplacements seront consacrés à ces régions.
Nous avons monté avec Brigitte GIRARDIN, ministre de l'outre-mer, un groupe de travail réunissant nos collaborateurs pour élaborer un plan de relance du tourisme, tant ce secteur est, dans bien des cas, décisif en matière de développement économique.
Le caractère transversal du tourisme m'amène tout naturellement à travailler avec l'ensemble de mes collègues du gouvernement.
Et je suis heureux d'annoncer, par exemple, que le travail commun avec Jean-François LAMOUR, ministre des sports, a abouti, dans une première étape, à préciser les champs d'application de la loi de 2000 sur le sport.
Mesdames et messieurs,
Si j'ai évoqué devant vous les grands axes de ma politique, en matière de coopérations internationales, de développement durable, de formation professionnelle, de plan qualité, de relance en outre-mer et d'actions interministérielles, c'est parce que le vaste débat amorcé par le premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN sur la décentralisation nous amène à réfléchir sur des questions essentielles, ("qui fait quoi, comment et où ?")
Pour ce qui nous concerne, il convient de définir les compétences des différents acteurs et de recentrer les missions de l'Etat, dont le but est d'assurer l'égalité des régions devant la république et de garantir les solidarités fondamentales aux provinces les plus éloignées des centres de décision. Je pense par exemple aux régions rurales où la notion d'aménagement du territoire prend tout son sens.
L'AFIT doit être à ce titre, l'outil d'ingénierie de l'Etat pour répondre le plus justement aux problématiques soulevées, tout en consolidant la cohésion du territoire.
La France est une et indivisible, même si son administration est déconcentrée.
Mesdames et messieurs,
Monsieur le Président,
Je voudrais à travers vous, remercier l'AFIT pour l'organisation de ces " Rencontres ".
Je rappellerais à cette occasion que ce Groupement d'Intérêt Public a maintenant un Conseil d'Administration et un Président qui viennent d'être renouvelés.
Je tiens à vous en remercier chaleureusement M. le Sénateur, à vous souhaiter bon courage et à vous assurer ma pleine attention aux propositions que vous vous voudrez bien me formuler.
Je souhaite à toutes et à tous que le programme de ces Rencontres contribue à renforcer les liens entre les décideurs et les opérateurs.
Que chacun d'entre vous puisse échanger ses expériences au travers des ateliers dans lesquels vous allez vous répartir à présent, et que cette journée soit enrichissante.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 30 octobre 2002)
Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d'abord à vous exprimer tout le plaisir que j'ai à participer à ces 6èmes " Rencontres de l'AFIT ".
Plaisir d'être à l'ouverture d'une manifestation reconnue pour la qualité de ses thèmes de réflexion.
Vous tous ici réunis, vous êtes en prise sur le terrain à des projets concrets en vue d'améliorer l'offre touristique de nos territoires et de nos entreprises, et donc de notre pays.
Vous êtes le fer de lance de ce secteur dynamique de l'économie française.
Le tourisme, c'est la 1ère industrie française.
On ne le répète jamais assez.
Je souhaiterai dans un premier temps vous parler du thème qui nous rassemble aujourd'hui, et dans un deuxième temps des actions que j'entreprends au niveau de la politique touristique de la France.
Les " Rencontres de l'AFIT " s'ouvrent cette année sur l'investissement en matière touristique.
Tout autant que dans les autres domaines, l'investissement touristique est par nature un sujet délicat.
Vous le savez, c'est toujours une décision risquée.
L'Agence Française de l'Ingénierie Touristique est bien là sur son domaine prioritaire :
aider les décideurs à opérer les choix les plus judicieux, lors de la décision initiale, lorsqu'on s'interroge encore sur l'opportunité de faire et la nature de ce qui est à faire.
Je pense en particulier aux communes touristiques et stations qui reçoivent un grand nombre de visiteurs. Ils doublent, triplent ou quadruplent la population locale le temps d'une saison.
La question de l'investissement est donc primordiale.
Elle doit intégrer de plus en plus cette double exigence de la qualité, qui est celle du respect et de la préservation de notre patrimoine naturel.
Ainsi pour assurer un développement durable des territoires, comme du tourisme, les politiques locales doivent prendre en compte l'ensemble des éléments nécessaires à la définition d'une stratégie adaptée :
Par exemple,
- les spécificités locales
- l'identité du site
- la complémentarité privé-public
- l'évolution des modes de vie
Ce sont autant de paramètres à considérer.
Monsieur le Président
La priorité de mon action vise à favoriser l'équilibre des flux touristiques, en renforçant l'attractivité de nouveaux territoires réceptifs.
Le tourisme rural, le tourisme culturel, le tourisme de mémoire sont, par exemple, autant de formules à développer.
Mais cette politique ne se fera pas sans s'appuyer sur un véritable plan qualité France dont j'ai le projet.
La qualité est le garant de la continuité des activités et des métiers du tourisme.
Elle correspond également à une forte demande de la clientèle française et étrangère.
Les comportements changent, nous devons nous adapter.
C'est aussi la qualité qui positionne nos prestations sur le marché pour faire face à la concurrence, notamment européenne ou dans les Caraïbes.
Dans chacun de nos projets nous devons intégrer cette notion, comme le fil conducteur de toute démarche.
Mesdames et messieurs,
L'évolution de notre industrie nécessite l'accompagnement des entreprises dans la conception et la réalisation de leurs produits.
Dans cette optique, la formation professionnelle initiale et continue est pour moi une priorité. La diversité des produits touristiques induit de nouvelles activités qui doivent être valorisées. De même les métiers traditionnels de l'accueil, de l'hôtellerie et de la restauration doivent susciter des vocations, notamment auprès des jeunes.
J'entends travailler au rayonnement de la France à l'étranger et valoriser son image. A ce titre, nous devons mieux utiliser notre réseau diplomatique, car le tourisme français est une composante de la politique extérieure et qu'il constitue un enjeu économique majeur.
J'entends également re-dynamiser les accords de coopération avec de nombreux pays, notamment ceux des destinations touristiques de demain.
L'exportation de nos savoirs-faire représente à mes yeux une dimension essentielle.
Au début du mois, je me suis rendu à Saint Pétersbourg pour présider la 69ème session du conseil exécutif de l'Organisation Mondiale du Tourisme et à Moscou pour inaugurer une nouvelle antenne de Maison de la France.
A l'occasion du salon Top Résa, j'ai rencontré un grand nombre de mes homologues étrangers.
Je pars demain pour le Canada, à Montréal, participer au plus grand salon du tourisme de l'Amérique du Nord, rencontrer d'importants tours opérateurs canadiens, et le bureau de Maison de la France.
A travers toutes ces rencontres de partenaires étrangers de l'industrie touristique, je renforce peu à peu notre action internationale.
Je rentre également d'un déplacement en Guyane consacré au tourisme. Je me suis entretenu avec les élus locaux, les professionnels et les services de l'Etat. J'ai mené des séances de travail avec l'aide de mes services, pour écouter tous les acteurs du terrain, comprendre les difficultés auxquelles ils se heurtent, dénouer les problèmes, lever les points de blocage et apporter les premières solutions.
L'AFIT, qui faisait partie du voyage, est concerné en premier chef bien sûr pour conseiller les opérateurs privés et publics et développer l'offre touristique.
J'aimerais d'ailleurs profiter de l'opportunité de cette rencontre pour évoquer devant vous l'outre-mer pendant quelques instants, vous me comprendrez, j'en suis certain.
Les chiffres démontrent qu'il existe de réelles difficultés.
Mes prochains déplacements seront consacrés à ces régions.
Nous avons monté avec Brigitte GIRARDIN, ministre de l'outre-mer, un groupe de travail réunissant nos collaborateurs pour élaborer un plan de relance du tourisme, tant ce secteur est, dans bien des cas, décisif en matière de développement économique.
Le caractère transversal du tourisme m'amène tout naturellement à travailler avec l'ensemble de mes collègues du gouvernement.
Et je suis heureux d'annoncer, par exemple, que le travail commun avec Jean-François LAMOUR, ministre des sports, a abouti, dans une première étape, à préciser les champs d'application de la loi de 2000 sur le sport.
Mesdames et messieurs,
Si j'ai évoqué devant vous les grands axes de ma politique, en matière de coopérations internationales, de développement durable, de formation professionnelle, de plan qualité, de relance en outre-mer et d'actions interministérielles, c'est parce que le vaste débat amorcé par le premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN sur la décentralisation nous amène à réfléchir sur des questions essentielles, ("qui fait quoi, comment et où ?")
Pour ce qui nous concerne, il convient de définir les compétences des différents acteurs et de recentrer les missions de l'Etat, dont le but est d'assurer l'égalité des régions devant la république et de garantir les solidarités fondamentales aux provinces les plus éloignées des centres de décision. Je pense par exemple aux régions rurales où la notion d'aménagement du territoire prend tout son sens.
L'AFIT doit être à ce titre, l'outil d'ingénierie de l'Etat pour répondre le plus justement aux problématiques soulevées, tout en consolidant la cohésion du territoire.
La France est une et indivisible, même si son administration est déconcentrée.
Mesdames et messieurs,
Monsieur le Président,
Je voudrais à travers vous, remercier l'AFIT pour l'organisation de ces " Rencontres ".
Je rappellerais à cette occasion que ce Groupement d'Intérêt Public a maintenant un Conseil d'Administration et un Président qui viennent d'être renouvelés.
Je tiens à vous en remercier chaleureusement M. le Sénateur, à vous souhaiter bon courage et à vous assurer ma pleine attention aux propositions que vous vous voudrez bien me formuler.
Je souhaite à toutes et à tous que le programme de ces Rencontres contribue à renforcer les liens entre les décideurs et les opérateurs.
Que chacun d'entre vous puisse échanger ses expériences au travers des ateliers dans lesquels vous allez vous répartir à présent, et que cette journée soit enrichissante.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 30 octobre 2002)