Texte intégral
Mesdames et Messieurs, j'espère que nous vous avons pas trop fait attendre. A l'occasion du déplacement qu'il effectue actuellement en Europe, M. Tarek Aziz, vice-Premier ministre iraquien a eu la courtoisie de faire escale à Paris. Nous avons désormais l'habitude de faire chaque année le point ensemble de la situation. L'an dernier, c'était je crois en décembre 1995, j'avais exprimé à M. Tarek Aziz ma conviction qui était la nôtre, celle de la France, que la mise en oeuvre de la résolution 986 était bonne pour la population iraquienne et qu'il était nécessaire d'y consacrer tous ses efforts. Quand Bagdad a décidé en décembre, après cet entretien, d'accepter ce dispositif humanitaire, nous nous en sommes donc légitimement réjouis. C'est pourquoi j'ai manifesté à M. Tarek Aziz aujourd'hui notre satisfaction devant les effets positifs que l'on peut attendre de l'application de la résolution 986 dont bénéficiera l'ensemble de la population iraquienne. Il y a là en terme de méthode, un puissant encouragement pour ceux qui, comme moi, croient qu'une attitude d'application résolue et déterminée des résolutions du Conseil de sécurité reste la bonne voie.
Nous avons bien entendu évoqué ensemble la mise en oeuvre des autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et en particulier la résolution 587 qui conditionne la réintégration de l'Iraq au sein de la communauté internationale. J'ai répété à M. Tarek Aziz que seule la pleine coopération de l'Iraq avec la Commission spéciale des Nations unies et avec l'AIEA permettra de faire la lumière sur les dernières questions qui restent en suspens. Il est clair en effet que l'annonce par la Commission spéciale de conclusions positives sur les obligations iraquiennes dans le domaine des armes de destruction massives constitue la condition préalable de la levée de l'embargo pétrolier conformément au paragraphe 22 de la résolution 687. J'ai enfin rappelé à M. Tarek Aziz notre souhait que des progrès puissent être faits sur la question à caractère humanitaire des disparus koweïtiens et saoudiens à l'occasion de la Guerre du Golfe. Voilà les brefs résumés que je peux vous présenter de notre rencontre de travail d'aujourd'hui et que je conclurai en vous disant tout le prix que j'attache à ces rencontres que nous avons de façon régulière avec M. Tarek Aziz qui a eu la gentillesse de venir à Paris pour que nous puissions, une fois par an, faire le point sur l'évolution de la situation et la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité. Je vous remercie.
Q - (inaudible)
R - Je vais éviter les adjectifs, je suis pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité, voilà tout.
Q - (inaudible)
R - Si vous voulez connaître la position d'un autre pays que la France ce n'est pas au ministre des Affaires étrangères français qu'il faut vous adresser. Je suis très qualifié pour vous parler de la nôtre, je crois l'avoir expliquée de façon extrêmement claire et je pense qu'il n'y a pas un seul membre du Conseil de sécurité qui n'a pas à l'esprit d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 octobre 2001)