Texte intégral
Il me revient de souhaiter la bienvenue à La Réunion à tous ceux d'entre vous qui sont venus de loin : je pense en particulier aux ambassadeurs, aux chefs de mission de coopération qui ont bien voulu faire le déplacement jusqu'à Saint-Denis. Je tenais à vous dire, avant tout, que les Réunionnais ici rassemblés, élus, responsables socio-professionnels ou représentants des administrations, nous sommes extrêmement heureux de vous accueillir et que nous nous efforcerons de rendre votre trop bref séjour le plus agréable et le plus utile possible.
Antilles, l'Océan indien est donc le thème de la troisième conférence organisée
conjointement par les ministres de l'Outre-mer et de la Coopération, MM. Jean-Jacques de Peretti et Jacques Godfrain, que je remercie très amicalement de leur présence et qui présideront ensemble nos travaux. Comme vous le savez, le président de la République a vivement souhaité que ces concertations se développent. Elles visent en effet, notamment, à renforcer le rayonnement de nos départements et territoires d'Outre-mer dans leur environnement. Il est légitime, il est même indispensable que nos collectivités aient une ambition dans ce domaine et le président l'a souligné avec force lorsqu'il est venu ici, à Saint-Denis, il y a bientôt un an, pour commémorer le 50ème anniversaire de la loi sur la départementalisation. De cet objectif la Réunion est convaincue, et nous allons nous attacher à ce que la conférence connaisse la même réussite que les deux qui l'ont précédée.
Je ne vais pas, bien sûr, présenter la zone de l'Océan indien, à vous tous qui y travaillez et qui la connaissez parfaitement. Je crois utile, toutefois, de mettre en avant le trait qui la caractérise, et qui distingue nettement la situation de Mayotte et de la Réunion de celles des collectivités françaises du Pacifique Sud ou des Caraïbes : ce critère, c'est l'extrême diversité, la grande hétérogénéité de notre environnement régional.
L'Océan indien baigne en effet trois continents et les Etats qui font partie de cette zone présentent des dissemblances évidentes : à un extrême, les Seychelles et ses 75.000 habitants ; à l'autre, certains pays parmi les plus peuplés du monde, l'Inde et l'Indonésie. Ces différences strictement démographiques ne sont rien, cependant, au regard de la diversité considérable des régimes politiques, des niveaux de développement, ou de l'environnement socio-culturel : ici se rencontrent et se mêlent, par exemple, toutes les grandes religions du monde.
C'est dire combien, de ce point de vue, le vaste espace au sein duquel vivent les Mahorais et les Réunionnais - il faut bien l'avouer dans un sentiment d'isolement jusqu'à une période récente - présente de nuances. A la diversité de cet espace se conjugue la rapidité de certaines de ses évolutions. Il est clair notamment que l'Afrique du Sud, hier encore au ban des nations, s'impose désormais en partenaire majeur pour tous les Etats de la région, que ce soit dans les domaines politique, économique ou culturel.
L'Océan indien pourrait ainsi paraître un cadre trop grand, une réalité trop disparate ou excessivement lointaine pour nos deux collectivités territoriales, la Réunion avec ses 650.000 habitants, Mayotte avec ses 100.000 habitants.
Mais je ne le crois pas. Je pense au contraire que l'immensité de cet espace offre d'autant plus de possibilités pour créer des partenariats. Quant au rythme de ces évolutions, il n'est que la traduction de la mondialisation croissante et doit être perçu surtout comme un défi à l'imagination plus que comme un facteur d'inhibition. Enfin la diversité des hommes et des cultures est notre chance, j'en suis convaincue. La Réunion offre précisément, je crois, le modèle d'une intégration fondée sur les mélanges, et nous permet de considérer que le monde africain ou le monde asiatique ne nous sont pas véritablement étrangers, même si nous ne sommes nous-mêmes ni l'Afrique ni l'Asie, mais bien plutôt l'ultrapériphérie de l'Europe, pour reprendre le jargon bruxellois.
Pour nous mesurer à cet espace, nous avons quelques cartes en main. Vous ne serez pas surpris que je cite, en premier, la francophonie. Certes, il faut le faire avec mesure et avec réalisme, car son dynamisme n'est pas le même partout. Il est incontestable dans un premier cercle de pays, le plus proche de Mayotte et de la Réunion. L'Ile Maurice, où s'est déroulé le Vème Sommet de la Francophonie en 1993, présente la particularité d'être un des rares Etats où notre langue progresse au contact de l'anglais. Aux Seychelles, l'enseignement du français vient d'être réintroduit dès la première année de l'école primaire. RFI va y être diffusée dans quelques mois et TV5, je l'espère, l'année prochaine. A Madagascar enfin. où notre langue avait connu un certain recul il y a quelques années, des conditions plus favorables existent désormais au profit du français. Fin août, s'ouvriront à Tananarive les IIIèmes Jeux de la Francophonie, une grande fête de la jeunesse qui symbolisera, je l'espère, le renouveau de notre langue dans la Grande Ile.
Il est certain que, lorsque l'on quitte ce premier cercle de pays, auquel j'inclus évidemment les Comores et qui sont tous membres de la communauté francophone, la situation de notre langue apparaît moins favorable. Je ferai toutefois une exception en distinguant un second groupe d'Etats, les pays côtiers du sud de l'Afrique. Il y a là - et Jacques Godfrain, ainsi que nos ambassadeurs à Pretoria, à Maputo et à Dar es Salam, j'espère, nous le confirmeront - une réalité francophile et francophone au sein d'une fraction non négligeable des élites, et une demande de français qu'il nous appartient de satisfaire, car elle conditionne, en partie, le devenir de nos échanges avec ces pays, même s'ils connaissent des destins bien différents.
Dans le nouvel équilibre qui s'esquisse en Afrique australe, notre langue, incontestablement, a un rôle à jouer.
Au-delà, dans un troisième groupe de pays qui va de la corne de l'Afrique à l'Australie, les ambitions de la Francophonie sont évidemment plus modestes. Les "foyers" de francophonie légués par l'Histoire y sont naturellement moins nombreux, si l'on excepte Pondichéry.
Notre politique s'appuie traditionnellement sur notre réseau d'instituts culturels et d'Alliances françaises, mais j 'ai pu constater lors de mes déplacements, au Sri Lanka par exemple, à quel point l'enthousiasme de petites équipes, dans un environnement culturel bien éloigné de celui du vieux continent, permet d'entretenir ou de développer un engouement pour notre langue. Nous sommes à une toute autre échelle, mais le maintien de cette présence active de la francophonie est facteur d'espoir. J'attends beaucoup d'ailleurs, dans cette région du monde, du retentissement du VIIème Sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Hanoï, comme vous le savez, au mois de novembre. Au-delà de la péninsule indochinoise, il témoignera sur tout le continent asiatique, que l'on dit volontiers si étranger à la Francophonie, que notre langue peut néanmoins y avoir sa place, comme l'avait fait dans un autre ordre le congrès de la Fédération internationale des professeurs de français, organisé à l'été 1996 à Tokyo, et qui a connu un grand succès.
Je demeure en tout cas convaincue que, pour renforcer les échanges de nos départements et territoires d'Outre-mer avec les pays qui les environnent, la Francophonie constitue une chance à saisir. A cet égard, le développement des activités du centre du Tampon dans le domaine de la formation linguistique constitue un exemple qu'il faudrait d'abord approfondir, et certainement reproduire.
Toutefois, pour que la francophonie demeure ce vecteur privilégié de la coopération, il convient d'en assurer la pérennité. Et l'on sait, à cet égard, le rôle irremplaçable que jouent les moyens de communication audiovisuelle dans la diffusion d'une langue. Le cas n'est pas rare de pays où une connaissance au moins superficielle d'une langue étrangère peut être constatée en dehors de tout réseau organisé d'enseignement, simplement grâce à la possibilité de capter les ondes de la télévision ou de la radio d'un Etat voisin. C'est ainsi que la vitalité du français à Maurice n'est évidemment pas sans lien avec la possibilité d'y regarder des programmes en français.
Vous ne serez donc pas surpris que l'un des trois débats retenus pour cette conférence ait précisément pour thème "la Francophonie et le développement de l'audiovisuel". Je remercie vivement le président de RFI, M. Jean-Paul Cluzel, qui a été récemment chargé par le gouvernement de constituer la société Télé France Internationale, notre futur pôle audiovisuel extérieur, d'avoir bien voulu nous apporter ses analyses et ses réflexions prospectives sur ce sujet en animant la table ronde qui se tiendra demain matin.
Vous aurez compris, je l'espère, mon souci de mettre un accent particulier sur la francophonie dans mon propos introductif, parce que je compte celle-ci parmi nos atouts essentiels dans l'Océan indien, et un atout qui n'a pas toujours été apprécié à sa juste mesure. Peut-être parce que la francophonie a trop longtemps été considérée comme un moyen pour la France de prolonger le lien colonial sous d'autres formes. Cette perception erronée et pernicieuse des choses commence heureusement à passer de mode, et c'est heureux. Je considère au contraire pour ma part que l'une des valeurs fondamentales de la Francophonie c'est la réciprocité. La Francophonie entend donc contribuer au respect du pluralisme culturel, et à son expression, ce qui prend toute sa valeur dans une région du monde comme celle-ci où la variété des identités et leur capacité à cohabiter et à se mêler est si frappante. J'en vois un symbole marquant dans le fait que c'est justement lors du sommet de Port-Louis que les Etats de la Francophonie ont décidé de faire valoir "l'exception culturelle" pour s'opposer, dans le cadre des négociations du GATT, à la propension naturelle des anglo-saxons à considérer les biens culturels comme des produits marchands comme les autres, ce qui nous menaçait, à terme, d'une uniformisation peu enviable.
Des atouts, l'Océan indien en a bien d'autres. Si éloignés, si différents soient-ils, ses Etats ont compris l'impérieuse nécessité de s'organiser. Je pense, bien sûr, à ce qui devrait être un sujet central de nos discussions, l'avenir de la Commission de l'Océan indien, et la conduite à tenir, pour la France, à l'égard de l'Indian Ocean Rim, sans oublier aussi l'émergence progressive de la SADC.
La COI n'a pas bonne presse. La parution d'un rapport parlementaire, il y a quelques semaines, a déclenché des articles virulents. Son auteur, pourtant, M. Chabot, ne faisait que mettre en exergue des faiblesses que nous connaissons bien. D'abord, la COI n'a pas encore un bilan à la hauteur de ses ambitions initiales, même si le programme météorologie a donné de bons résultats et si l'on attend beaucoup du PRIDE et du démarrage -enfin- de l'Université de l'Océan indien. La COI n'a pu jusqu'ici recueillir des ressources très variées et dépend trop étroitement des financements de l'Union européenne.
Je considère, pour ma part, qu'il serait fâcheux d'oublier trop vite l'acquis précieux que constitue, psychologiquement et politiquement, notre appartenance à la COI au titre du département de la Réunion. Cet espace - francophone je le souligne - reste un cadre approprié pour la mise en oeuvre de projets techniques, économiques ou culturels.
Nous aurons dans l'immédiat à bien préparer la prochaine réunion ministérielle qui se tiendra aux Seychelles, et qui devrait procéder, en particulier, à la nomination d'un nouveau Secrétaire général. Cette réunion nous permettra, le cas échéant, de faire connaître nos soucis et nos souhaits sur l'évolution de la COI.
Je ne voudrais pas que ces discussions soient occultées totalement par le débat que nous aurons nécessairement sur l'autre organisation qui se met en place, et qui intéresse cette fois-ci la totalité des acteurs de la zone, l'IOR. Tout le monde a bien perçu ce qui se dessine là, et le poids qu'est susceptible de revêtir une entité qui regrouperait l'Afrique du Sud, l'Inde, le Pakistan et l'Australie, pour m'en tenir aux pays les plus puissants.
Pour l'instant, la France n'est pas associée à ce processus qui n'en est d'ailleurs qu'à ses premiers pas. Le gouvernement a confié à M. Francis Dore une mission sur ce sujet, une mission qui est actuellement en cours mais sur laquelle le directeur des Affaires africaines et malgaches pourra nous donner quelques indications succinctes, à quelques jours de la première réunion ministérielle de 1'IOR. L'institutionnalisation de 1'IOR suscite chez nous un intérêt des plus vifs. Une telle organisation paraît a priori à la mesure des enjeux du XXIème siècle, où les moyens modernes de télécommunication et le transport aérien réduiront les distances, qui constituent à ce jour le principal obstacle au développement de la coopération et des échanges.
Les attentes sont grandes, à la mesure des difficultés qui subsistent à la Réunion et que vous connaissez en dépit des progrès qui ont déjà été accomplis. Longtemps tournés exclusivement vers la métropole, les départements et territoires d'Outre-mer expérimentent tout le parti qu'ils pourraient tirer de leur environnement régional pour se développer dans le respect de leur identité et de leurs spécificités.
En même temps, on découvre progressivement qu'ils sont parfaitement à même de fournir aux pays voisins des ressources diverses, des formations, des savoir-faire, des investisseurs, voire des destinations touristiques.
Je crois enfin qu'une réelle solidarité de valeurs et d'intérêts émerge progressivement au sein de notre zone. Les échanges culturels et artistiques y contribuent puissamment, et les Réunionnais expriment eux-mêmes de plus en plus volontiers leur culture propre au contact des cultures des peuples de l'Océan indien.
Voilà une quinzaine d'années qu'on se préoccupe, à La Réunion, de coopération régionale. C'est beaucoup et c'est très peu. Tous les élus réunionnais partagent avec moi, je puis vous l'assurer, l'enthousiasme des commencements. Votre initiative, Messieurs les Ministres, répond donc à une véritable attente.
Je vous remercie.
La Conférence sur la coopération régionale dans l'Océan indien touche à sa fin. Nous avons eu deux demi-journées de travail extrêmement denses, qui ont permis à chacun d'exprimer son point de vue sur les enjeux dans la région, nos forces et nos faiblesses dans cet environnement, et les stratégies qu'il y aurait lieu de mettre en place.
Nous avons tous mis à profit de rares pauses pour poursuivre de manière informelle les débats commencés en plénière ou pour résoudre quelques points d'intérêt commun. Je sais enfin que les ambassadeurs qui ont fait le déplacement tireront parti de leur après-midi non pas pour profiter un peu de la Réunion, ce que je regrette pour eux, mais pour organiser une nouvelle séance de travail sur des questions diplomatiques, ce dont on peut les féliciter. Ainsi chacun pourra quitter Saint-Denis avec peut-être une certaine frustration, mais certainement pas avec le sentiment d'avoir perdu son temps. C'est le premier acquis de cette conférence et je me plais à le souligner.
Je vais laisser le soin à Jacques Godfrain et à Jean-Jacques de Peretti de tirer les conclusions de cette réunion, chacun dans son domaine. Je souhaiterais auparavant vous dire en deux mots ce que j'ai pour ma part retenu de cet exercice.
C'est tout d'abord la nécessité de poursuivre et d'intensifier ce type de concertation. Nos collectivités territoriales, leurs entreprises et leurs institutions socio-professionnelles font chaque jour la preuve de leur dynamisme et de leurs capacités à aller chercher dans les pays de la zone des partenariats et des marchés. C'est bien l'une des conditions de leur développement, toutes nos discussions l'ont confirmé. Il importe, dans ces conditions, que l'Etat soit en mesure d'accompagner cette évolution.
Cela exige aussi que nos différentes institutions, peu habituées à coopérer jusqu'à un passé récent, travaillent de plus en plus ensemble. Ayons notamment le souci, quelles que soient les distances qui nous séparent, de créer des contacts personnels plus réguliers.
Meilleure concertation entre les administrations, bien sûr, mais aussi meilleure collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques. Les conseillers commerciaux et les chefs de mission de coopération en poste dans les pays de la région ont été associés à dessein à cette conférence. Je vous rappelle que le président de la République, lorsqu'il a réuni pour la première fois l'ensemble des ambassadeurs à la fin du mois d'août 1995, avait souligné qu'il attendait "une mobilisation exceptionnelle pour appuyer nos efforts économiques". Cette orientation est plus que jamais d'actualité. Je suis convaincue que nous disposons, à la Réunion, de technologies et d'investissements qui intéressent nos voisins de l'Océan indien. J'entends moi-même m'associer à cette démarche nécessaire de promotion auprès de nos partenaires régionaux, en me rendant dès que possible dans les pays du Sud de l'Afrique où les demandes de partenariat ne manquent pas, tous l'ont confirmé ici, ainsi qu'en Inde.
Cet effort doit être placé sous le signe du pragmatisme. Il est clair que nous devons nous entendre sur nos objectifs, et sur des priorités adaptées aux caractéristiques spécifiques de l'Océan indien, en particulier dans sa zone occidentale.
Ainsi, chez nombre de nos partenaires, l'ordre du jour est encore au renforcement de la démocratie et à la consolidation de l'Etat de droit. La situation sanitaire, comme celle de l'environnement, demeurent préoccupantes, quand elles ne se dégradent pas.
Toute la région bénéfice d'un potentiel touristique qui reste insuffisamment valorisé. Une certaine proximité culturelle, qui s'exprime en particulier dans la francophonie, prédispose à des actions communes. Partout, enfin, à quelque stade de développement que soit le pays considéré, le niveau des échanges économiques avec les partenaires de la zone est notablement insuffisant.
C'est en partant de ces constatations très simples qu'ont été formulés les projets dont MM. Godfrain et de Peretti vous donneront le détail, avec la volonté de se concentrer sur des initiatives concrètes dont la mise en oeuvre pourrait intervenir rapidement, en quelques semaines ou quelques mois pour la plupart.
C'est la sagesse même. Elle ne nous dispense pas de faire preuve d'audace, bien au contraire, face à des initiatives de plus grande ampleur, comme l'IOR. C'est un processus que nous ne maîtrisons pas, mais pour lequel nous sommes tous convenus de redoubler de vigilance afin d'être prêts à nous y inscrire, le moment venu, selon les voies qui paraîtront à la fois possibles et opportunes.
Je voudrais maintenant conclure en disant toute ma satisfaction aux ambassadeurs et à leurs collaborateurs qui ont fait le déplacement pour venir à cette conférence, de vous avoir accueilli ici à la Réunion. Nous avions déjà eu l'occasion d'évoquer à Paris, parfois à plusieurs reprises, les questions régionales. Nous avons pu le faire de manière plus approfondie durant ces deux jours. C'est dans votre pays de résidence que j'espère maintenant vous revoir, et en priorité ceux que je n'ai pas eu encore l'occasion de visiter.
Mes derniers mots seront pour dire un grand merci à Jacques Godfrain et à Jean-Jacques de Peretti, qui ont pu dégager une date commune pour présider cette conférence. Je sais que ce n'est jamais facile. Jacques Godfrain repart dès ce soir pour Port-Louis. Nous garderons le ministre de l'Outre-mer un peu plus longtemps parmi nous pour les Assises du développement qui se tiennent à partir de demain. Mais cette conférence n'était qu'une première étape et j'ai l'espoir que nous nous retrouvions, à une échéance à convenir, pour faire le bilan de l'exécution des décisions qui ont été prises. C'est dans cette perspective que je vous souhaite, à tous, un très amical au revoir..
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2001)