Texte intégral
Les citoyens souhaitent une meilleure explication des problématiques de l'énergie et une plus grande transparence des choix, avec la possibilité d'y participer. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé d'engager un débat sur les énergies, en associant les Français à la réflexion sur les grandes options énergétiques du pays pour les trente prochaines années : que ce soit en matière de maîtrise de la sécurité et de l'approvisionnement de l'énergie, d'énergie nucléaire, ou d'énergies renouvelables. Vous constaterez, en visitant ce site, que j'ai tenu à m'appuyer sur la société civile et à recueillir la collaboration de " sages " qui veilleront à l'équilibre de ce débat, et à la participation d'associations, d'experts, et d'élus qui seront garants de la pluralité des points de vue exprimés pendant cette période.
La France a longtemps été placée dans une dépendance périlleuse vis-à-vis de l'extérieur en matière énergétique. Notre pays a relevé ce défi, grâce à la politique qu'il a construite au fil des 50 dernières années, par un souci constant de maîtriser la demande, par une diversification des approvisionnements et par le développement de plusieurs filières, dont celle de l'énergie nucléaire et hydraulique. Nous avons également porté une attention de plus en plus grande au respect de l'environnement.
Pour autant, le monde change, nos modes de vie et de consommation évoluent, de nouvelles préoccupations apparaissent, auxquelles il convient de répondre :
- l'épuisement, à l'échéance de quelques décennies, des gisements d'énergies d'origine fossile (pétrole, gaz, charbon) actuellement connus,
- les pollutions atmosphériques et terrestres qu'elles continuent de produire, au péril de la stabilité climatique de la planète, avec toutes les conséquences qu'elles annoncent pour des régions entières du monde si la terre continue de se réchauffer,
- le scandale intolérable des pollutions maritimes causées par le transport des produits pétroliers,
- le renouvellement des centrales nucléaires existantes, et la sécurité du stockage des déchets,
- les fluctuations des cours du pétrole qui continuent d'être négociés en dollars, alors que l'Europe dispose désormais de l'euro, qui doit prendre toute sa place dans les échanges internationaux,
- la pérennité des principes de service public, qui garantissent à chacun l'accès à l'énergie domestique.
Pour préparer l'évolution de la politique énergétique, une meilleure information de tous est nécessaire. Le Premier ministre m'a chargée d'organiser ce débat avant l'élaboration de la loi d'orientation que je soumettrai au Parlement avant la fin de l'année. Cette loi devra notamment définir l'évolution des proportions relatives des différentes énergies dans notre bouquet énergétique. Il s'agira, en inscrivant notre réflexion dans une démarche volontaire de développement durable et dans un cadre plus européen et mondial :
- de définir la place des énergies renouvelables dans le domaine de la production d'électricité mais également pour les autres usages comme le thermique ou les transports ;
- de s'interroger sur la place à accorder au nucléaire ;
- de se donner les moyens d'être volontaires en matière d'économies d'énergie ;
- d'assurer la pérennité des principes de service public qui garantissent à chaque Français l'accès à l'énergie.
L'ensemble de ces questions devra être abordé sans a priori, mais avec la conscience que des choix devront être opérés de manière d'autant plus responsable qu'ils auront au préalable associé l'ensemble de nos concitoyens, pour concilier les exigences majeures que sont la protection de l'environnement, la compétitivité économique, et l'indépendance énergétique, dans le cadre d'un développement durable.
Les choix politiques doivent s'appuyer sur une discussion sereine et apaisée, ouverte au plus grand nombre, loin des slogans qui ne proposent jamais de mesures applicables ni de solutions possibles.
Par ce site Internet, comme par l'ensemble du dispositif prévu jusqu'à la fin du mois de mai, et notamment les rencontres en région, j'invite chacune et chacun d'entre vous à participer à ce débat. Ses conclusions seront un éclairage précieux pour le Gouvernement qui a besoin de votre avis.
(source http://www.debat-energie.gouv.fr, le 9 janvier 2003)
La France a longtemps été placée dans une dépendance périlleuse vis-à-vis de l'extérieur en matière énergétique. Notre pays a relevé ce défi, grâce à la politique qu'il a construite au fil des 50 dernières années, par un souci constant de maîtriser la demande, par une diversification des approvisionnements et par le développement de plusieurs filières, dont celle de l'énergie nucléaire et hydraulique. Nous avons également porté une attention de plus en plus grande au respect de l'environnement.
Pour autant, le monde change, nos modes de vie et de consommation évoluent, de nouvelles préoccupations apparaissent, auxquelles il convient de répondre :
- l'épuisement, à l'échéance de quelques décennies, des gisements d'énergies d'origine fossile (pétrole, gaz, charbon) actuellement connus,
- les pollutions atmosphériques et terrestres qu'elles continuent de produire, au péril de la stabilité climatique de la planète, avec toutes les conséquences qu'elles annoncent pour des régions entières du monde si la terre continue de se réchauffer,
- le scandale intolérable des pollutions maritimes causées par le transport des produits pétroliers,
- le renouvellement des centrales nucléaires existantes, et la sécurité du stockage des déchets,
- les fluctuations des cours du pétrole qui continuent d'être négociés en dollars, alors que l'Europe dispose désormais de l'euro, qui doit prendre toute sa place dans les échanges internationaux,
- la pérennité des principes de service public, qui garantissent à chacun l'accès à l'énergie domestique.
Pour préparer l'évolution de la politique énergétique, une meilleure information de tous est nécessaire. Le Premier ministre m'a chargée d'organiser ce débat avant l'élaboration de la loi d'orientation que je soumettrai au Parlement avant la fin de l'année. Cette loi devra notamment définir l'évolution des proportions relatives des différentes énergies dans notre bouquet énergétique. Il s'agira, en inscrivant notre réflexion dans une démarche volontaire de développement durable et dans un cadre plus européen et mondial :
- de définir la place des énergies renouvelables dans le domaine de la production d'électricité mais également pour les autres usages comme le thermique ou les transports ;
- de s'interroger sur la place à accorder au nucléaire ;
- de se donner les moyens d'être volontaires en matière d'économies d'énergie ;
- d'assurer la pérennité des principes de service public qui garantissent à chaque Français l'accès à l'énergie.
L'ensemble de ces questions devra être abordé sans a priori, mais avec la conscience que des choix devront être opérés de manière d'autant plus responsable qu'ils auront au préalable associé l'ensemble de nos concitoyens, pour concilier les exigences majeures que sont la protection de l'environnement, la compétitivité économique, et l'indépendance énergétique, dans le cadre d'un développement durable.
Les choix politiques doivent s'appuyer sur une discussion sereine et apaisée, ouverte au plus grand nombre, loin des slogans qui ne proposent jamais de mesures applicables ni de solutions possibles.
Par ce site Internet, comme par l'ensemble du dispositif prévu jusqu'à la fin du mois de mai, et notamment les rencontres en région, j'invite chacune et chacun d'entre vous à participer à ce débat. Ses conclusions seront un éclairage précieux pour le Gouvernement qui a besoin de votre avis.
(source http://www.debat-energie.gouv.fr, le 9 janvier 2003)