Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Madame la sénatrice,
Monsieur le président, permettez-moi tout d'abord, de répondre à vos vux pour l'année nouvelle, pour vous-même d'abord, en vous remerciant de vos propos d'hier, et pour tous les membres de la Haute Assemblée, auxquels je souhaite une bonne année dans l'exercice de leur service.
Madame Borvo, nos positions ne sont pas si éloignées que cela. Comme vous, je souhaite défendre les retraites par répartition mais il faut aussi que les Françaises et les Français sachent que si l'on ne fait rien, ce système est menacé car le nombre des actifs diminue tandis que celui des inactifs augmente.
Heureusement, l'espérance de vie s'accroît et l'on peut espérer vivre vingt ou vingt-cinq ans après soixante ans. Mais c'est aussi bien pour cela qu'il est essentiel de réformer le système actuel car si nous ne faisons rien, nous serons rapidement dans une impasse. D'ailleurs, nous avons déjà beaucoup trop tardé à engager cette réforme.
Il est donc urgent de défendre le système par répartition !
Deuxième idée que je partage avec vous, madame Borvo : il est inconcevable d'opposer salariés du public et salariés du privé. N'ayez crainte, monsieur le Sénateur ! C'est ce que je fais ! Je vais sur le terrain, je les rencontre et je leur explique ! Il ne faut pas que les fonctionnaires se sentent en situation d'accusés ! Leurs statuts tiennent à leur histoire et à leurs responsabilités et il n'est pas question qu'une partie des Français s'oppose à une autre partie !
Et quand les fonctionnaires sont attaqués, l'État se doit de les défendre ! Je veillerai personnellement à ce que l'on n'oppose pas le public au privé et c'est d'ailleurs pourquoi j'ai demandé aux deux ministres en charge du dossier des retraites, M. Fillon et M. Delevoye, de recevoir ensemble les organisations syndicales pour bien montrer que le public et le privé sont traités de même.
Quant à E.D.F. et G.D.F., nous avons entendu le message : les 53% de non témoignent de l'inquiétude des salariés sur l'avenir de leurs entreprises. Nous y sommes très attentifs. Il y a eu un accord syndical de branche, majoritaire, nous en mesurons le sens et la force juridique. Nous respecterons la position des uns et des autres : nous n'avons nullement l'intention de passer en force.
Nous sommes tous conscients de la nécessité de la réforme : il en va de la responsabilité de notre génération de ne pas laisser ce problème reposer sur les épaules de la génération à venir.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 janvier 2003)