Texte intégral
Monsieur le Ministre d'Etat,
Madame la Ministre,
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Décidée au plus haut niveau lors de la visite d'Etat du président Bouteflika en France en 2000, la saison culturelle "Djazaïr, une année de l'Algérie en France" est tout d'abord un geste politique. Le geste pour l'Algérie et la France, pour la société algérienne et la société française, de se tendre la main. C'est dans cet esprit que le ministère de la Culture et de la Communication s'associe à cet événement. Il le fait par son soutien financier et par l'implication dans la programmation de la plupart des établissements sous sa tutelle. Ils prendront part activement à cette année, qui débutera par un concert au Palais de Bercy le 31 décembre 2002.
Il le fait aussi avec l'intention d'aller bien au-delà d'un seul projet gouvernemental. L'Année de l'Algérie ne sera une réussite que grâce à l'engagement de tous, créateurs, auteurs, artistes, collectivités locales, établissements culturels, milieux associatifs et secteur éducatif. C'est grâce à eux que plus de mille huit cents opérations auront lieu à travers la France. Sans prétendre être exhaustif, je souhaiterais dire quelques mots d'une programmation qui s'est attachée à présenter de la manière la plus équitable possible, les différentes périodes et mouvements de la culture algérienne. Un certain nombre d'expositions et de colloques rappelleront les grandes étapes et les lieux majeurs de l'histoire du pays. Une exposition "Sahara d'Algérie" est prévue au Muséum d'Histoire Naturelle, cependant que l'Hôtel de Soubise à Paris accueillera du 25 février au 1er juin 2003 une exposition sur Abdel Kader, qui permettra de découvrir la fin de la période ottomane en Algérie, à travers le règne de l'Emir. "L'Ecole d'Alger" sera largement présentée dans plusieurs musées français, l'architecture et l'urbanisme aussi, par une grande exposition à l'Institut français d'Architecture de Paris. De belles expositions auront lieu en province, telle celle sur "l'Algérie antique" qui se tiendra au Musée de l'Arles Antique, ou encore celle sur "Saint-Augustin, homme d'enracinement et de renoncement", présentée au Musée d'Aquitaine à Bordeaux.
Les scènes françaises feront elles aussi une place de choix à la création algérienne. Ainsi, la Comédie française rendra hommage à Kateb Yacine par deux soirées prévues à la salle Richelieu. Son oeuvre sera également présentée au Théâtre du Vieux Colombier, à la Criée de Marseille, au Théâtre du Muselet à Châlons, et à Meylan en Rhône-Alpes.
Les médias seront également impliqués, et notamment Radio France et France Télévisions, partenaires officiels de l'événement. Tout au long de l'année 2003, seront diffusés des films, des documentaires et des magazines d'information, contribuant ainsi à une meilleure connaissance de la culture algérienne.
Enfin, parce que la langue nous réunit, le livre et l'écrit doivent nous réunir aussi. Plusieurs colloques célébreront les auteurs algériens, notamment Mohamed Dib, Assia Djebar et Rachid Boudjedra. Douze écrivains résidant en Algérie seront les invités du Centre national du Livre, dans le cadre des "Belles étrangères". Ils rencontreront dans toute la France le public de nos librairies, de nos bibliothèques, de nos centres culturels. Avec les éditeurs français, et notamment leur président, Serge Eyrolles, qui sont revenus très impressionnés du Salon du livre d'Alger, je souhaite également que l'édition et la littérature algériennes soient mises en exergue lors du prochain Salon du Livre de Paris qui permettra au public français de découvrir ou de redécouvrir les artistes algériens arabophones et francophones, et j'invite très amicalement ma collègue, Mme Messaoudi, à participer à mes côtés à son inauguration. Enfin, dès 2003, nous étudierons avec les éditeurs français la possibilité d'engager en faveur de l'Algérie un programme d'exportation de livres à des prix bonifiés pour être accessible au marché local. D'ores et déjà, j'ai fait réserver par redéploiement le financement nécessaire au lancement de ce programme.
Bien sûr, je ne pourrai pas citer les mille huit cents projets, mais sachez que je mesure l'engagement qu'ils témoignent. En effet, Djazaïr est devenu un projet ancré dans la réalité et dans le tissu social français. En Algérie aussi, la préparation de cette Année a contribué à la renaissance de la vie culturelle. Ainsi, le Théâtre national d'Alger a réouvert ses portes sur une programmation très vaste, enrichie de quinze nouvelles productions. De même, l'activité éditoriale aura été particulièrement intense. Réciproquement, quatre-vingt dix professionnels français du livre se sont rendus au Salon du Livre d'Alger en octobre dernier. Je souhaite remercier le président et les commissariats généraux pour cette programmation, qui s'attache à présenter la création algérienne, ancienne ou contemporaine, dans des domaines très vastes : théâtre, danse, musique, arts plastiques, littérature, cinéma. Je souhaite également remercier tous ceux qui se sont impliqués dans cet événement, qui nous permettra, je l'espère, d'écrire ensemble mille pages heureuses de l'histoire de la relation franco-algérienne.
Avant de clore mon propos, je souhaiterais dire quelques mots de l'étape suivante, de "l'après Djazaïr". La préparation de cette Année a permis de développer la coopération et de l'étendre à de nouveaux domaines : formation aux métiers du spectacle, aux métiers du patrimoine, échanges professionnels dans le secteur du livre et de la lecture publique. Nous devons confirmer une relance durable de la coopération culturelle entre nos pays. Les progrès sont déjà tangibles, puisqu'à l'occasion de l'Année de l'Algérie une centaine de résidences de création, toutes disciplines confondues, seront proposées aux créateurs algériens. Je souhaiterais que sur cette base ils puissent de façon plus systématique bénéficier de l'offre de formation française et que nos institutions leur soit plus ouvertes, afin de contribuer à une enrichissement mutuel des deux côtés de la Méditerranée.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2002)
Madame la Ministre,
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Décidée au plus haut niveau lors de la visite d'Etat du président Bouteflika en France en 2000, la saison culturelle "Djazaïr, une année de l'Algérie en France" est tout d'abord un geste politique. Le geste pour l'Algérie et la France, pour la société algérienne et la société française, de se tendre la main. C'est dans cet esprit que le ministère de la Culture et de la Communication s'associe à cet événement. Il le fait par son soutien financier et par l'implication dans la programmation de la plupart des établissements sous sa tutelle. Ils prendront part activement à cette année, qui débutera par un concert au Palais de Bercy le 31 décembre 2002.
Il le fait aussi avec l'intention d'aller bien au-delà d'un seul projet gouvernemental. L'Année de l'Algérie ne sera une réussite que grâce à l'engagement de tous, créateurs, auteurs, artistes, collectivités locales, établissements culturels, milieux associatifs et secteur éducatif. C'est grâce à eux que plus de mille huit cents opérations auront lieu à travers la France. Sans prétendre être exhaustif, je souhaiterais dire quelques mots d'une programmation qui s'est attachée à présenter de la manière la plus équitable possible, les différentes périodes et mouvements de la culture algérienne. Un certain nombre d'expositions et de colloques rappelleront les grandes étapes et les lieux majeurs de l'histoire du pays. Une exposition "Sahara d'Algérie" est prévue au Muséum d'Histoire Naturelle, cependant que l'Hôtel de Soubise à Paris accueillera du 25 février au 1er juin 2003 une exposition sur Abdel Kader, qui permettra de découvrir la fin de la période ottomane en Algérie, à travers le règne de l'Emir. "L'Ecole d'Alger" sera largement présentée dans plusieurs musées français, l'architecture et l'urbanisme aussi, par une grande exposition à l'Institut français d'Architecture de Paris. De belles expositions auront lieu en province, telle celle sur "l'Algérie antique" qui se tiendra au Musée de l'Arles Antique, ou encore celle sur "Saint-Augustin, homme d'enracinement et de renoncement", présentée au Musée d'Aquitaine à Bordeaux.
Les scènes françaises feront elles aussi une place de choix à la création algérienne. Ainsi, la Comédie française rendra hommage à Kateb Yacine par deux soirées prévues à la salle Richelieu. Son oeuvre sera également présentée au Théâtre du Vieux Colombier, à la Criée de Marseille, au Théâtre du Muselet à Châlons, et à Meylan en Rhône-Alpes.
Les médias seront également impliqués, et notamment Radio France et France Télévisions, partenaires officiels de l'événement. Tout au long de l'année 2003, seront diffusés des films, des documentaires et des magazines d'information, contribuant ainsi à une meilleure connaissance de la culture algérienne.
Enfin, parce que la langue nous réunit, le livre et l'écrit doivent nous réunir aussi. Plusieurs colloques célébreront les auteurs algériens, notamment Mohamed Dib, Assia Djebar et Rachid Boudjedra. Douze écrivains résidant en Algérie seront les invités du Centre national du Livre, dans le cadre des "Belles étrangères". Ils rencontreront dans toute la France le public de nos librairies, de nos bibliothèques, de nos centres culturels. Avec les éditeurs français, et notamment leur président, Serge Eyrolles, qui sont revenus très impressionnés du Salon du livre d'Alger, je souhaite également que l'édition et la littérature algériennes soient mises en exergue lors du prochain Salon du Livre de Paris qui permettra au public français de découvrir ou de redécouvrir les artistes algériens arabophones et francophones, et j'invite très amicalement ma collègue, Mme Messaoudi, à participer à mes côtés à son inauguration. Enfin, dès 2003, nous étudierons avec les éditeurs français la possibilité d'engager en faveur de l'Algérie un programme d'exportation de livres à des prix bonifiés pour être accessible au marché local. D'ores et déjà, j'ai fait réserver par redéploiement le financement nécessaire au lancement de ce programme.
Bien sûr, je ne pourrai pas citer les mille huit cents projets, mais sachez que je mesure l'engagement qu'ils témoignent. En effet, Djazaïr est devenu un projet ancré dans la réalité et dans le tissu social français. En Algérie aussi, la préparation de cette Année a contribué à la renaissance de la vie culturelle. Ainsi, le Théâtre national d'Alger a réouvert ses portes sur une programmation très vaste, enrichie de quinze nouvelles productions. De même, l'activité éditoriale aura été particulièrement intense. Réciproquement, quatre-vingt dix professionnels français du livre se sont rendus au Salon du Livre d'Alger en octobre dernier. Je souhaite remercier le président et les commissariats généraux pour cette programmation, qui s'attache à présenter la création algérienne, ancienne ou contemporaine, dans des domaines très vastes : théâtre, danse, musique, arts plastiques, littérature, cinéma. Je souhaite également remercier tous ceux qui se sont impliqués dans cet événement, qui nous permettra, je l'espère, d'écrire ensemble mille pages heureuses de l'histoire de la relation franco-algérienne.
Avant de clore mon propos, je souhaiterais dire quelques mots de l'étape suivante, de "l'après Djazaïr". La préparation de cette Année a permis de développer la coopération et de l'étendre à de nouveaux domaines : formation aux métiers du spectacle, aux métiers du patrimoine, échanges professionnels dans le secteur du livre et de la lecture publique. Nous devons confirmer une relance durable de la coopération culturelle entre nos pays. Les progrès sont déjà tangibles, puisqu'à l'occasion de l'Année de l'Algérie une centaine de résidences de création, toutes disciplines confondues, seront proposées aux créateurs algériens. Je souhaiterais que sur cette base ils puissent de façon plus systématique bénéficier de l'offre de formation française et que nos institutions leur soit plus ouvertes, afin de contribuer à une enrichissement mutuel des deux côtés de la Méditerranée.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2002)