Texte intégral
A. Chabot-. Le débat sur l'Irak aura donc lieu la semaine prochaine au Parlement. On serait tenté de dire "enfin", parce qu'on a l'impression, dans ce pays, que le pouvoir exécutif, soucieux sans doute de ses prérogatives, n'est jamais très pressé pour consulter le Parlement.
- "Vous ne pouvez pas dire cela. D'abord, il y a déjà eu débat. Deuxièmement, chaque semaine, lors des Questions d'actualité, les députés interrogent le Gouvernement sur le problème irakien. Il y aura donc débat. L'essentiel dans la Vème République, avec la Constitution que nous avons, c'est le président de la République et le Gouvernement qui déterminent et conduisent la politique de la Nation, et particulièrement dans le domaine de la politique étrangère. Cela ne veut pas dire que l'Assemblée nationale ou le Sénat n'ait pas un rôle. Nous avons une fonction qui est d'être informés de ce que fait le Gouvernement, notamment, sur instruction du président de la République, dans le domaine de la politique internationale, et le Gouvernement peut nous demander, par le vote d'une question de confiance, si nous approuvons les orientations. Oui, il y aura débat."
Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est que vous souhaitez qu'il y ait un vote ?
- "Je souhaite personnellement qu'il y ait un vote pour que la représentation nationale dise au président de la République, par l'intermédiaire du Gouvernement, que nous soutenons la politique que [vous] avez annoncée et que [vous] avez proposée aux Français pour la France, politique qu'on connaît bien, qui est très claire, avec un objectif en ce qui concerne l'Irak : le désarmement de l'Irak ; une méthode : l'ONU et le Conseil de sécurité et la résolution 1441 ; et un calendrier : celui qui est fixé par les résolutions, c'est-à-dire le dépôt des rapports. Dans ces résolutions, il y a deux temps : il y a un temps pour les investigations par les inspecteurs, et un temps pour la décision."
Pour qu'on comprenne bien, vous souhaitez qu'il y ait une déclaration du Gouvernement, le semaine prochaine, faite par le Premier ministre et qu'ensuite il engage sa responsabilité sur ce texte ?
- "Oui, c'est cela. C'est le 49-1 de la Constitution, pour ceux qui veulent connaître les références, à savoir que la politique étrangère a été magnifiquement déterminée et conduite par le président de la République depuis le début de cette crise et l'on voit bien comment l'adhésion du monde aux thèses françaises se fait chaque jour un peu plus évidente."
Vous voulez qu'il y ait une grande manifestation d'union nationale au Parlement ?
- "Oui, je crois qu'il est important, pour les autres Etats européens - on y reviendra dans un instant - et vis-à-vis du monde, que la position française, qui est déjà reprise par un certain nombre d'autres Etats du monde, qu'en France même, on puisse dire : "Vous voyez, l'action conduite par J. Chirac, soutenue par le Gouvernement, fait l'unanimité des responsables politiques"."
On disait que dans la majorité UMP, il y en avait qui s'inquiétaient un petit peu, qui trouvaient que J. Chirac allait trop loin dans le différend avec les Etats-Unis. C'est fini, il n'y a plus d'états d'âme à l'UMP ?
- "Il y a des états d'âme nulle et partout, en ce sens que personne ne veut la guerre, mais chacun veut le désarmement de l'Irak. Notre priorité, la priorité de la France telle que J. Chirac l'a exprimée, c'est la lutte contre le terrorisme. Et l'Irak est un élément de cette lutte. Par conséquent, il faut arriver au désarmement de l'Irak, et il faut y arriver par la pression internationale, il faut y arriver par l'ONU."
Pour l'instant, tout le monde dit "oui" au président de la République. Mais il peut y avoir une divergence si la France, face à une nouvelle résolution, doit prendre position, c'est-à-dire utiliser ou non son droit de veto. Là, quelle est votre position personnelle ? Est-ce que la France peut l'utiliser ? Selon vous, ce n'est pas exclu, ce n'est pas tabou ?
- "Le veto, c'est une arme de dissuasion. Cette arme de dissuasion est d'autant plus efficace qu'il est crédible qu'on peut l'utiliser. La France peut utiliser le veto s'il y a l'engagement des forces militaires. Mais en attendant, elle dit : "Ne m'obligez pas à recourir au veto ; rassemblons-nous pour faire pression sur l'Irak et multiplier les contrôles". Et c'est ce qui se passe. Moi, je suis très frappé de voir que la diplomatie française telle qu'elle a été voulue par J. Chirac, conduite par D. de Villepin, cette diplomatie française est en train de recueillir l'adhésion d'un très grand nombre de pays du monde, et c'est cela le but."
Est-ce qu'il ne faudra pas, au fond, une deuxième réunion du Parlement ? Ce sera sans doute "oui", évidemment oui, à la politique présentée la semaine prochaine. Mais s'il y a un vote final au Conseil de sécurité quelques jours plus tard, est-ce qu'il faudra à nouveau que le Parlement dise au Gouvernement : "Utilisez le droit de veto, opposez-vous" ou, finalement, ce sera à l'exécutif de décider ?
- "Je viens de vous dire que c'est à l'exécutif de décider. C'est cela la Constitution de la Vème République. Alors, on peut changer de Constitution, on peut revenir à la IVème ou à la IIIème République, où c'était le Parlement qui faisait la politique de la Nation - et on avait vu avec quel succès. Aujourd'hui, c'est la responsabilité du Gouvernement. Mais vous savez que monsieur Raffarin est chef du Gouvernement et responsable devant le Parlement de sa politique."
Entre parenthèses, pour les gaullistes, êtes-vous heureux en ce moment ? Avez-vous l'impression que J. Chirac est sur les traces du général de Gaulle ?
- "Je suis très heureux de voir que J. Chirac a une politique étrangère qui est faite de dignité et de respect de la France."
Le président de la République a suscité beaucoup de réactions, car à la fin du Conseil européen, il a dit quelques "vérités" - entre guillemets - aux pays candidats de l'Europe de l'Est à l'Union européenne, en leur disant qu'en soutenant les Etats-Unis, ils avaient perdu une bonne occasion de se taire, et même qu'ils avaient été mal élevés. Entre nous, est-ce que J. Chirac n'y est pas allé un tout petit peu trop fort ?
- "Je crois que de temps en temps, il faut dire un certain nombre de vérités. Il y en a assez de cette langue de bois ! Nous voulons construire l'Europe ; l'Europe est l'un des grands projets de ce siècle. Mais l'Europe, ce n'est pas un espace économique, c'est un projet politique. Et ceux qui adhèrent à ce projet politique doivent adhérer à une certaine conception de la politique. On rentre dans la famille, ce n'est pas pour aller voir une autre famille. Par conséquent, nous demandons à ceux qui veulent rentrer dans ce projet européen qui est le nôtre, de faire preuve de dignité et de croire à la nécessité de l'indépendance de l'Europe."
Donc, c'est l'Europe d'abord et les Etats-Unis après ?
- "C'est la famille d'abord, la famille européenne. Construisons ce projet avant de toujours regarder vers l'étranger."
J. Chirac et M. Alliot-Marie, hier, ont dit même que cette attitude de certains pays candidats de l'Europe de l'Est pourrait peser sur le processus de ratification de leur rentrée. En gros, si le Parlement français était consulté dans quelques mois sur l'entrée des dix, vous pensez qu'il pourrait y avoir une majorité négative ?
- "Non, vous savez, les choses comme la vie évoluent. Mais je sais qu'un certain nombre de députés sont un tout petit peu agacés de voir un certain nombre de pays vouloir rentrer dans l'Europe uniquement pour s'en prendre au tiroir-caisse. Encore une fois, l'Europe ce n'est pas une banque, ce n'est pas seulement un espace économique, c'est un projet politique. "Est-ce que vous adhérez aux valeurs qui sont les nôtres, et notamment à cette valeur fondamentale pour construire l'Europe, qui est son indépendance ?"
La France et les Français sont rassemblés derrière J. Chirac. En revanche, on voit bien que dans les enquêtes d'opinion, que cela va moins bien pour le Premier ministre. Pourquoi ? Il paye le 49-3 sur les modes de scrutin ? Il paye un certain silence du Gouvernement face aux difficultés sociales ?
- "Les sondages, ça vient, ça va."
C'est toujours ce qu'on dit quand ça baisse...
- "Je constate simplement que nous avons un Premier ministre actif, qui détermine et conduit une politique de réforme. Alors, il faut lui donner du temps. Donnons du temps au temps, laissons-le travailler. Ce que je souhaite, c'est qu'on le juge en finale et non pas à mi-chemin."
Mais franchement - on ne va pas refaire le débat sur les modes de scrutin - mais en cette période, on parle de l'Irak, de l'inquiétude des Français, vous ne pensez pas quand même que la classe politique aurait pu se comporter autrement, et que le Gouvernement aurait pu chercher un compromis ?
- "Je crois que le Gouvernement a cherché le compromis et je crois qu'il a été impossible. A partir du moment où il était impossible, J.-P. Raffarin a fait une bonne utilisation de la Constitution."
On parlait des inquiétudes des Français. C'est vrai que le social, le chômage, les plans sociaux préoccupent à nouveau les Français. Vous ne pensez pas que le Gouvernement est un peu trop silencieux sur ces sujets en ce moment ?
- "Le domaine qui nous préoccupe, nous - je suis maire d'Evreux et je le vois tous les jours dans ma ville -, ce sont les perspectives en ce qui concerne l'emploi, c'est la conjoncture économique et ce sont les risques de licenciement. Je voudrais qu'en ce domaine, le Gouvernement agisse - il a commencé à agir - et agisse vite."
Qu'il en fasse un peu plus, c'est ça ?
- "Pas plus. Que son message soit plus lisible, que les réformes qu'il a annoncées soient faites et rentrent en application dans les prochains jours."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 février 2003)
- "Vous ne pouvez pas dire cela. D'abord, il y a déjà eu débat. Deuxièmement, chaque semaine, lors des Questions d'actualité, les députés interrogent le Gouvernement sur le problème irakien. Il y aura donc débat. L'essentiel dans la Vème République, avec la Constitution que nous avons, c'est le président de la République et le Gouvernement qui déterminent et conduisent la politique de la Nation, et particulièrement dans le domaine de la politique étrangère. Cela ne veut pas dire que l'Assemblée nationale ou le Sénat n'ait pas un rôle. Nous avons une fonction qui est d'être informés de ce que fait le Gouvernement, notamment, sur instruction du président de la République, dans le domaine de la politique internationale, et le Gouvernement peut nous demander, par le vote d'une question de confiance, si nous approuvons les orientations. Oui, il y aura débat."
Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est que vous souhaitez qu'il y ait un vote ?
- "Je souhaite personnellement qu'il y ait un vote pour que la représentation nationale dise au président de la République, par l'intermédiaire du Gouvernement, que nous soutenons la politique que [vous] avez annoncée et que [vous] avez proposée aux Français pour la France, politique qu'on connaît bien, qui est très claire, avec un objectif en ce qui concerne l'Irak : le désarmement de l'Irak ; une méthode : l'ONU et le Conseil de sécurité et la résolution 1441 ; et un calendrier : celui qui est fixé par les résolutions, c'est-à-dire le dépôt des rapports. Dans ces résolutions, il y a deux temps : il y a un temps pour les investigations par les inspecteurs, et un temps pour la décision."
Pour qu'on comprenne bien, vous souhaitez qu'il y ait une déclaration du Gouvernement, le semaine prochaine, faite par le Premier ministre et qu'ensuite il engage sa responsabilité sur ce texte ?
- "Oui, c'est cela. C'est le 49-1 de la Constitution, pour ceux qui veulent connaître les références, à savoir que la politique étrangère a été magnifiquement déterminée et conduite par le président de la République depuis le début de cette crise et l'on voit bien comment l'adhésion du monde aux thèses françaises se fait chaque jour un peu plus évidente."
Vous voulez qu'il y ait une grande manifestation d'union nationale au Parlement ?
- "Oui, je crois qu'il est important, pour les autres Etats européens - on y reviendra dans un instant - et vis-à-vis du monde, que la position française, qui est déjà reprise par un certain nombre d'autres Etats du monde, qu'en France même, on puisse dire : "Vous voyez, l'action conduite par J. Chirac, soutenue par le Gouvernement, fait l'unanimité des responsables politiques"."
On disait que dans la majorité UMP, il y en avait qui s'inquiétaient un petit peu, qui trouvaient que J. Chirac allait trop loin dans le différend avec les Etats-Unis. C'est fini, il n'y a plus d'états d'âme à l'UMP ?
- "Il y a des états d'âme nulle et partout, en ce sens que personne ne veut la guerre, mais chacun veut le désarmement de l'Irak. Notre priorité, la priorité de la France telle que J. Chirac l'a exprimée, c'est la lutte contre le terrorisme. Et l'Irak est un élément de cette lutte. Par conséquent, il faut arriver au désarmement de l'Irak, et il faut y arriver par la pression internationale, il faut y arriver par l'ONU."
Pour l'instant, tout le monde dit "oui" au président de la République. Mais il peut y avoir une divergence si la France, face à une nouvelle résolution, doit prendre position, c'est-à-dire utiliser ou non son droit de veto. Là, quelle est votre position personnelle ? Est-ce que la France peut l'utiliser ? Selon vous, ce n'est pas exclu, ce n'est pas tabou ?
- "Le veto, c'est une arme de dissuasion. Cette arme de dissuasion est d'autant plus efficace qu'il est crédible qu'on peut l'utiliser. La France peut utiliser le veto s'il y a l'engagement des forces militaires. Mais en attendant, elle dit : "Ne m'obligez pas à recourir au veto ; rassemblons-nous pour faire pression sur l'Irak et multiplier les contrôles". Et c'est ce qui se passe. Moi, je suis très frappé de voir que la diplomatie française telle qu'elle a été voulue par J. Chirac, conduite par D. de Villepin, cette diplomatie française est en train de recueillir l'adhésion d'un très grand nombre de pays du monde, et c'est cela le but."
Est-ce qu'il ne faudra pas, au fond, une deuxième réunion du Parlement ? Ce sera sans doute "oui", évidemment oui, à la politique présentée la semaine prochaine. Mais s'il y a un vote final au Conseil de sécurité quelques jours plus tard, est-ce qu'il faudra à nouveau que le Parlement dise au Gouvernement : "Utilisez le droit de veto, opposez-vous" ou, finalement, ce sera à l'exécutif de décider ?
- "Je viens de vous dire que c'est à l'exécutif de décider. C'est cela la Constitution de la Vème République. Alors, on peut changer de Constitution, on peut revenir à la IVème ou à la IIIème République, où c'était le Parlement qui faisait la politique de la Nation - et on avait vu avec quel succès. Aujourd'hui, c'est la responsabilité du Gouvernement. Mais vous savez que monsieur Raffarin est chef du Gouvernement et responsable devant le Parlement de sa politique."
Entre parenthèses, pour les gaullistes, êtes-vous heureux en ce moment ? Avez-vous l'impression que J. Chirac est sur les traces du général de Gaulle ?
- "Je suis très heureux de voir que J. Chirac a une politique étrangère qui est faite de dignité et de respect de la France."
Le président de la République a suscité beaucoup de réactions, car à la fin du Conseil européen, il a dit quelques "vérités" - entre guillemets - aux pays candidats de l'Europe de l'Est à l'Union européenne, en leur disant qu'en soutenant les Etats-Unis, ils avaient perdu une bonne occasion de se taire, et même qu'ils avaient été mal élevés. Entre nous, est-ce que J. Chirac n'y est pas allé un tout petit peu trop fort ?
- "Je crois que de temps en temps, il faut dire un certain nombre de vérités. Il y en a assez de cette langue de bois ! Nous voulons construire l'Europe ; l'Europe est l'un des grands projets de ce siècle. Mais l'Europe, ce n'est pas un espace économique, c'est un projet politique. Et ceux qui adhèrent à ce projet politique doivent adhérer à une certaine conception de la politique. On rentre dans la famille, ce n'est pas pour aller voir une autre famille. Par conséquent, nous demandons à ceux qui veulent rentrer dans ce projet européen qui est le nôtre, de faire preuve de dignité et de croire à la nécessité de l'indépendance de l'Europe."
Donc, c'est l'Europe d'abord et les Etats-Unis après ?
- "C'est la famille d'abord, la famille européenne. Construisons ce projet avant de toujours regarder vers l'étranger."
J. Chirac et M. Alliot-Marie, hier, ont dit même que cette attitude de certains pays candidats de l'Europe de l'Est pourrait peser sur le processus de ratification de leur rentrée. En gros, si le Parlement français était consulté dans quelques mois sur l'entrée des dix, vous pensez qu'il pourrait y avoir une majorité négative ?
- "Non, vous savez, les choses comme la vie évoluent. Mais je sais qu'un certain nombre de députés sont un tout petit peu agacés de voir un certain nombre de pays vouloir rentrer dans l'Europe uniquement pour s'en prendre au tiroir-caisse. Encore une fois, l'Europe ce n'est pas une banque, ce n'est pas seulement un espace économique, c'est un projet politique. "Est-ce que vous adhérez aux valeurs qui sont les nôtres, et notamment à cette valeur fondamentale pour construire l'Europe, qui est son indépendance ?"
La France et les Français sont rassemblés derrière J. Chirac. En revanche, on voit bien que dans les enquêtes d'opinion, que cela va moins bien pour le Premier ministre. Pourquoi ? Il paye le 49-3 sur les modes de scrutin ? Il paye un certain silence du Gouvernement face aux difficultés sociales ?
- "Les sondages, ça vient, ça va."
C'est toujours ce qu'on dit quand ça baisse...
- "Je constate simplement que nous avons un Premier ministre actif, qui détermine et conduit une politique de réforme. Alors, il faut lui donner du temps. Donnons du temps au temps, laissons-le travailler. Ce que je souhaite, c'est qu'on le juge en finale et non pas à mi-chemin."
Mais franchement - on ne va pas refaire le débat sur les modes de scrutin - mais en cette période, on parle de l'Irak, de l'inquiétude des Français, vous ne pensez pas quand même que la classe politique aurait pu se comporter autrement, et que le Gouvernement aurait pu chercher un compromis ?
- "Je crois que le Gouvernement a cherché le compromis et je crois qu'il a été impossible. A partir du moment où il était impossible, J.-P. Raffarin a fait une bonne utilisation de la Constitution."
On parlait des inquiétudes des Français. C'est vrai que le social, le chômage, les plans sociaux préoccupent à nouveau les Français. Vous ne pensez pas que le Gouvernement est un peu trop silencieux sur ces sujets en ce moment ?
- "Le domaine qui nous préoccupe, nous - je suis maire d'Evreux et je le vois tous les jours dans ma ville -, ce sont les perspectives en ce qui concerne l'emploi, c'est la conjoncture économique et ce sont les risques de licenciement. Je voudrais qu'en ce domaine, le Gouvernement agisse - il a commencé à agir - et agisse vite."
Qu'il en fasse un peu plus, c'est ça ?
- "Pas plus. Que son message soit plus lisible, que les réformes qu'il a annoncées soient faites et rentrent en application dans les prochains jours."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 février 2003)