Texte intégral
France-Antilles : Malgré un emploi du temps particulièrement chargé, nous avez souhaité visiter les Saintes. Pourquoi ?
Brigitte GIRARDIN : Pour mon second déplacement aux Antilles, j'ai décidé de consacrer du temps à la visite des îles, pour mieux comprendre et surtout prendre la mesure des contraintes liées à la double insularité. Nos débats, lors des Assises des libertés locales, comme les sollicitations nombreuses des élus locaux, m'avaient persuadée de l'importance de ces questions mais on ne ressent jamais mieux les choses que sur le terrain.
France-Antilles : Lors de votre réception officielle, vous avez été confrontée à un cahier de doléances. Parmi les attentes formulées, quelles sont celles qui vous paraissent les plus légitimes ?
Brigitte GIRARDIN : Depuis huit mois, nous avons fait avancer beaucoup de dossiers. La question de la continuité territoriale prend une dimension plus affirmée encore lorsque l'on se trouve dans une situation de double insularité. A titre d'exemple, je veux rappeler que si le passeport mobilité pour les jeunes est devenu une réalité, la dimension archipelagique de la Guadeloupe n'a pas été oubliée. Ainsi, les jeunes saintois bénéficient-ils de cette mesure au départ de leur île. Nous allons aller plus loin dans la prise en compte de ces contraintes, afin d'obtenir un abaissement du coût de transport, pour la desserte aérienne bien sûr, mais aussi pour la desserte maritime. Les exonérations de charges sociales dans ce secteur vont, sans aucun doute, permettre d'en renforcer la structure et d'améliorer la qualité du service. J'ai été une nouvelle fois frappée par la distorsion existante entre les besoins d'équipements des petites communes et la faiblesse de leur capacité d'investissement. J'ai souhaité, à ce titre, saluer les efforts et la façon dont le maire de Terre-de-Haut gère sa commune. Mais la gestion ne fait pas tout. Les mesures d'extension en volume et d'élargissement à de nouveaux secteurs d'activités de la défiscalisation vont donc permettre d'accompagner un certain nombre d'équipements qui constituent de véritables enjeux pour les communes concernées.
France-Antilles : Quelle image conserverez-vous de cette première visite aux Saintes ?
Brigitte GIRARDIN : J'ai été extrêmement sensible à la chaleur de l'accueil Saintois. Je suis, certes, venue ici pour partager certaines de leurs difficultés, mais très vite, dans les contacts que j'ai eus avec la population, dans les échanges que j'ai eus avec les élus, j'ai été séduite par le charme et la décontraction de cette île. J'ai encore été frappée par la richesse du patrimoine local et par la qualité de l'environnement. Il faut tout faire pour les préserver, les mettre en valeur. Plusieurs des dispositions de la prochaine loi programme pourront y contribuer, tant dans le domaine du tourisme que dans celui de l'environnement, s'agissant plus particulièrement du volet consacré aux énergies renouvelables.
Propos recueillis par Philippe CAPY
(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 22 janvier 2003)
Brigitte GIRARDIN : Pour mon second déplacement aux Antilles, j'ai décidé de consacrer du temps à la visite des îles, pour mieux comprendre et surtout prendre la mesure des contraintes liées à la double insularité. Nos débats, lors des Assises des libertés locales, comme les sollicitations nombreuses des élus locaux, m'avaient persuadée de l'importance de ces questions mais on ne ressent jamais mieux les choses que sur le terrain.
France-Antilles : Lors de votre réception officielle, vous avez été confrontée à un cahier de doléances. Parmi les attentes formulées, quelles sont celles qui vous paraissent les plus légitimes ?
Brigitte GIRARDIN : Depuis huit mois, nous avons fait avancer beaucoup de dossiers. La question de la continuité territoriale prend une dimension plus affirmée encore lorsque l'on se trouve dans une situation de double insularité. A titre d'exemple, je veux rappeler que si le passeport mobilité pour les jeunes est devenu une réalité, la dimension archipelagique de la Guadeloupe n'a pas été oubliée. Ainsi, les jeunes saintois bénéficient-ils de cette mesure au départ de leur île. Nous allons aller plus loin dans la prise en compte de ces contraintes, afin d'obtenir un abaissement du coût de transport, pour la desserte aérienne bien sûr, mais aussi pour la desserte maritime. Les exonérations de charges sociales dans ce secteur vont, sans aucun doute, permettre d'en renforcer la structure et d'améliorer la qualité du service. J'ai été une nouvelle fois frappée par la distorsion existante entre les besoins d'équipements des petites communes et la faiblesse de leur capacité d'investissement. J'ai souhaité, à ce titre, saluer les efforts et la façon dont le maire de Terre-de-Haut gère sa commune. Mais la gestion ne fait pas tout. Les mesures d'extension en volume et d'élargissement à de nouveaux secteurs d'activités de la défiscalisation vont donc permettre d'accompagner un certain nombre d'équipements qui constituent de véritables enjeux pour les communes concernées.
France-Antilles : Quelle image conserverez-vous de cette première visite aux Saintes ?
Brigitte GIRARDIN : J'ai été extrêmement sensible à la chaleur de l'accueil Saintois. Je suis, certes, venue ici pour partager certaines de leurs difficultés, mais très vite, dans les contacts que j'ai eus avec la population, dans les échanges que j'ai eus avec les élus, j'ai été séduite par le charme et la décontraction de cette île. J'ai encore été frappée par la richesse du patrimoine local et par la qualité de l'environnement. Il faut tout faire pour les préserver, les mettre en valeur. Plusieurs des dispositions de la prochaine loi programme pourront y contribuer, tant dans le domaine du tourisme que dans celui de l'environnement, s'agissant plus particulièrement du volet consacré aux énergies renouvelables.
Propos recueillis par Philippe CAPY
(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 22 janvier 2003)