Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Madame le Sénateur,
Permettez-moi tout d'abord de saluer votre engagement si rapide auprès de notre communauté française en Côte d'Ivoire. Permettez-moi aussi de vous remercier pour votre témoignage précieux pour notre diplomatie. Les objectifs que poursuit la France en Côte d'Ivoire sont des objectifs difficiles. D'abord, défendre l'unité et la souveraineté de ce pays pour garantir la stabilité du pays et celle de la région. Nous voulons aussi soutenir l'autorité du gouvernement légitime, démocratiquement élu, de la Côte d'Ivoire. Nous voulons enfin appuyer la médiation africaine qui prend toutes ses responsabilités. La réunion qui s'est déroulée dimanche à Accra a pris deux dispositions importantes : la création d'un comité de médiation qui aura pour vocation de nouer le dialogue avec les mutins, et la mise en route d'une force de paix qui pourrait s'interposer dans la région.
Vous me permettrez d'exprimer la conviction du gouvernement. Aucune solution militaire ne pourra permettre de régler les graves difficultés accumulées par la Côte d'Ivoire depuis de nombreuses années. Seule une politique de réconciliation qui permette à la fois de faire face à la situation économique dégradée, à la situation sociale tendue et à la situation politique très difficile.
Dans l'immédiat, notre première responsabilité, c'est la sécurité de nos ressortissants ; c'est pourquoi nous avons renforcé notre dispositif militaire. Je veux rendre aussi hommage au professionnalisme de nos soldats sur place, plus de 900 hommes qui ont permis l'évacuation de nos ressortissants de Bouaké et de Korhogo ainsi que des ressortissants étrangers. Notre dispositif restera sur place pour assurer la sécurité de notre communauté, plus de 25.000 personnes.
Mais, vous avez raison, cela ne suffit pas ; il faut répondre aussi aux préoccupations immédiates de nos compatriotes sur place. Il faut le faire notamment dans le domaine particulier de l'éducation car, pour que notre communauté puisse rester, il faut assurer l'enseignement. Nous avons d'ores et déjà pris des mesures immédiates pour faire en sorte que les enfants de Bouaké puissent être accueillis à Abidjan et que le premier trimestre puisse être gratuit pour l'ensemble de ces enfants, ainsi que des mesures pour que tous les boursiers de Bouaké puissent bénéficier d'une prise en charge à 100 % à Abidjan.
Il faut faire davantage : vous avez mentionné la situation économique difficile. Nous voulons essayer effectivement d'aider ces populations en difficulté et nous étudions avec le ministère de l'Economie et des Finances, avec l'Agence française de développement, la meilleure façon de répondre à ces besoins.
Le problème de la communauté française est au coeur de notre préoccupation comme celui de toutes les communautés françaises dans un monde qui, vous le savez, est dangereux et instable partout. C'est pour cela que les communautés françaises feront l'objet, dans le budget 2003, d'un soin très particulier, d'abord dans le domaine de la sécurité - c'était l'objectif principal qui nous avait été donné par le Premier ministre - mais aussi dans le domaine de l'éducation, de la protection sociale et de l'emploi.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2002)
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Madame le Sénateur,
Permettez-moi tout d'abord de saluer votre engagement si rapide auprès de notre communauté française en Côte d'Ivoire. Permettez-moi aussi de vous remercier pour votre témoignage précieux pour notre diplomatie. Les objectifs que poursuit la France en Côte d'Ivoire sont des objectifs difficiles. D'abord, défendre l'unité et la souveraineté de ce pays pour garantir la stabilité du pays et celle de la région. Nous voulons aussi soutenir l'autorité du gouvernement légitime, démocratiquement élu, de la Côte d'Ivoire. Nous voulons enfin appuyer la médiation africaine qui prend toutes ses responsabilités. La réunion qui s'est déroulée dimanche à Accra a pris deux dispositions importantes : la création d'un comité de médiation qui aura pour vocation de nouer le dialogue avec les mutins, et la mise en route d'une force de paix qui pourrait s'interposer dans la région.
Vous me permettrez d'exprimer la conviction du gouvernement. Aucune solution militaire ne pourra permettre de régler les graves difficultés accumulées par la Côte d'Ivoire depuis de nombreuses années. Seule une politique de réconciliation qui permette à la fois de faire face à la situation économique dégradée, à la situation sociale tendue et à la situation politique très difficile.
Dans l'immédiat, notre première responsabilité, c'est la sécurité de nos ressortissants ; c'est pourquoi nous avons renforcé notre dispositif militaire. Je veux rendre aussi hommage au professionnalisme de nos soldats sur place, plus de 900 hommes qui ont permis l'évacuation de nos ressortissants de Bouaké et de Korhogo ainsi que des ressortissants étrangers. Notre dispositif restera sur place pour assurer la sécurité de notre communauté, plus de 25.000 personnes.
Mais, vous avez raison, cela ne suffit pas ; il faut répondre aussi aux préoccupations immédiates de nos compatriotes sur place. Il faut le faire notamment dans le domaine particulier de l'éducation car, pour que notre communauté puisse rester, il faut assurer l'enseignement. Nous avons d'ores et déjà pris des mesures immédiates pour faire en sorte que les enfants de Bouaké puissent être accueillis à Abidjan et que le premier trimestre puisse être gratuit pour l'ensemble de ces enfants, ainsi que des mesures pour que tous les boursiers de Bouaké puissent bénéficier d'une prise en charge à 100 % à Abidjan.
Il faut faire davantage : vous avez mentionné la situation économique difficile. Nous voulons essayer effectivement d'aider ces populations en difficulté et nous étudions avec le ministère de l'Economie et des Finances, avec l'Agence française de développement, la meilleure façon de répondre à ces besoins.
Le problème de la communauté française est au coeur de notre préoccupation comme celui de toutes les communautés françaises dans un monde qui, vous le savez, est dangereux et instable partout. C'est pour cela que les communautés françaises feront l'objet, dans le budget 2003, d'un soin très particulier, d'abord dans le domaine de la sécurité - c'était l'objectif principal qui nous avait été donné par le Premier ministre - mais aussi dans le domaine de l'éducation, de la protection sociale et de l'emploi.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2002)