Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais vous présenter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2003.
1 - Voeux pour la presse
Je vous souhaite une excellente année pour vous-même et votre famille dans votre vie personnelle comme dans votre vie professionnelle.
Je souhaite notamment que nos relations, les relations de la presse et du MNR, soient les meilleures possibles. Je forme le voeu et j'exprime la volonté que vous trouviez toujours chez nous le meilleur accueil et tous les moyens pour travailler au mieux et notamment une information claire et transparente sur notre mouvement et sur son action.
De même, j'espère que nous pourrons compter sur les médias pour donner au MNR sa place légitime. Celle d'un mouvement qui, c'est vrai, a connu des revers, mais qui est représentatif, qui existe et qui a un avenir. Nous revendiquons d'avoir un accès aux médias au moins équivalent à celui qui est accordé à tous ceux qui, contrairement à nous, n'ont pas franchi la barre des 1 % aux dernières législatives, comme par exemple MM. Chevènement, de Villiers ou Besancenot.
En tous cas, le MNR entend bien au cours de cette année vous donner de nombreuses occasions de parler de lui. L'année 2003, bien que sans élections générales, sera en effet riche en événements et notre mouvement entend bien ne pas rester passif face aux problèmes qui accablent notre nation et notre civilisation.
2 - Voeux pour la paix dans le monde
A cet égard, je forme des voeux pour la paix dans le monde alors que l'année 2003 s'ouvre au son des bruits de bottes en Irak.
La position du MNR est à ce sujet parfaitement claire : nous sommes opposés à toute intervention militaire en Irak. En effet, rien ne justifie une agression contre ce pays qui connaît depuis des années un embargo particulièrement injuste et meurtrier pour le peuple irakien. Nous condamnons clairement le régime de Saddam Hussein qui n'a rien pour recueillir notre sympathie, mais nous considérons qu'il ne menace pas la paix et qu'il ne met pas en cause les intérêts de la France et de l'Europe.
Cela ne veut pas dire que nous sommes systématiquement opposés à toute intervention militaire. Lorsqu'il s'agit de combattre le terrorisme et l'islamisme, le MNR est d'accord pour que les nations européennes et occidentales prennent les moyens qui s'imposent. C'est ainsi que nous avions approuvé l'intervention américaine contre l'Afghanistan des talibans. Aujourd'hui la situation est tout autre car ce n'est pas principalement l'Irak, et de loin qui finance l'islamisme dans le monde. Ce n'est pas lui qui fournit les fonds pour la construction de mosquées chez nous, c'est principalement l'Arabie Saoudite. Dans cette affaire, M. Bush se trompe de cible.
Il est vrai que les Américains ne se préoccupent que de leurs propres intérêts et qu'on ne peut que dénoncer l'arrogance de leur gouvernement et le mépris dans lequel il tient ceux qui ne les approuvent pas servilement. Récemment encore, le secrétaire d'état américain, M. Donald Rumsfeld a opposé les vieux pays qui ne les suivent pas aux nations jeunes sur lesquelles ils peuvent compter aveuglément. La France et un certain nombre de pays européens étaient visés par ces déclarations. Et il est inacceptable qu'il en soit ainsi.
3 - Voeux pour l'Europe
Et dans cette affaire, c'est une fois de plus l'absence d'une véritable Europe qui apparaît. Il manque dans le monde une Europe forte et puissante capable de défendre ses intérêts, son indépendance, son identité et sa civilisation et qui soit en mesure de faire prévaloir ses valeurs. C'est pour l'avènement d'une telle Europe que je forme aujourd'hui des voeux très pressants.
Car malheureusement, ce n'est actuellement pas ce qui se dessine. Il est frappant à cet égard de constater que la France et l'Allemagne, les deux pays qui tentent actuellement d'opposer une timide résistance aux Etats-Unis se trouvent être, comme par hasard, les deux pays qui se font actuellement tancer par Bruxelles pour leur politique budgétaire.
Beaucoup plus grave, le dernier sommet européen a quasiment entériné et programmé l'entrée de la Turquie dans l'Europe. Soyons clairs, il s'agit, pour le MNR d'une décision scandaleuse, absurde et suicidaire. Faire entrer la Turquie dans l'Europe, c'est détruire l'Europe. Car on ne peut pas organiser notre communauté de civilisation en y intégrant des nations qui n'en procèdent pas. La Turquie est un beau pays qui mérite tout notre respect et notre amitié, mais elle n'est pas européenne, ni par la géographie, ni par l'histoire, ni par la religion. La Turquie dans l'Europe, ce serait pour l'Union européenne des frontières communes avec la Syrie ou l'Iran : on croit rêver !
Ajoutons que la Turquie, membre de l'Europe, serait le pays le plus peuplé et donc institutionnellement le plus important devant l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Ce serait aussi une accélération dramatique du processus déjà inquiétant de l'islamisation de notre continent. Enfin, la Turquie entrant dans l'Europe, ce serait pour nous le poids d'un pays du tiers-monde, avec tous les déséquilibres que cela produirait, notamment sur le plan du chômage et de la fiscalité.
Le MNR ne peut pas accepter ce projet d'une Europe sans limite et sans identité. Il va donc lancer une grande campagne d'opinion sur le thème : " Europe oui, Turquie non ". Il réclamera notamment l'organisation d'un référendum sur l'entrée de la Turquie dans l'Europe, rappelant que cette procédure avait déjà été utilisée pour un pays autrement plus légitime, la Grande-Bretagne.
4 -Voeux pour la France
Au-delà, je forme des voeux pour notre pays : que la France réussisse à interrompre son déclin et puisse commencer à résoudre les graves problèmes auxquels son peuple est actuellement confronté.
Aujourd'hui, c'est vrai, notre pays vit encore sous le contrecoup des élections de mai dernier et le gouvernement connaît un relatif état de grâce. Mais au-delà des symboles et des images médiatiques, aucune rénovation de fond n'est réellement engagée.
Sur le plan de la sécurité publique, M. Sarkozy développe une activité qui va dans le bon sens et que nous approuvons d'autant plus qu'un certain nombre de mesures qu'il a engagées font partie de notre programme. Mais il n'aborde pas les problèmes de fond. Il se comporte comme un cycliste d'appartement. Il pédale, certes, dans le bon sens, mais sa bicyclette est boulonnée au sol, non pas dans un appartement d'ailleurs, mais sur une scène sous le feu des projecteurs.
Sur la question de l'immigration, par exemple, le gouvernement marche à reculons et rien n'a été engagé de positif à ce sujet. La fermeture du centre de Sangatte est une mesure en trompe-l'oeil destinée à détourner l'opinion, car s'il était nécessaire de fermer ce foyer d'accueil des clandestins, il fallait le faire en les expulsant, alors que les uns ont obtenu satisfaction, et les autres ont simplement été délocalisés à l'intérieur de notre territoire.
De même, à l'abri des projecteurs médiatiques, le gouvernement sous couvert des préfets a accéléré le processus de régularisation des clandestins. Enfin, mesure ô combien symbolique, M. Sarkozy veut supprimer la double peine, c'est-à-dire, en clair, qu'il veut à l'avenir garder sur notre sol tous les délinquants et criminels étrangers qui s'y trouvent.
A l'évidence, le gouvernement n'est pas prêt de résoudre les problèmes des Français.
5 - Voeux pour un renouveau politique
C'est pourquoi je forme des voeux pour un renouveau de la vie politique dans notre pays afin que les Français puissent être enfin représentés et écoutés et que le gouvernement puisse à nouveau agir pour changer les choses.
Aujourd'hui, nous en sommes très loin, car, avec son projet de réforme du mode de scrutin régional et européen, le gouvernement porte un coup de poignard à la démocratie en France. Malgré les discours lénifiants sur la France d'en-bas, jamais le peuple n'a été aussi méprisé. Vouloir en effet instaurer le bi-partisme, c'est prétendre accorder 100% des sièges aux deux partis dont les représentants n'ont pas dépassé 36 % des voix aux dernières présidentielles. M. Raffarin et ses amis vont créer deux catégories de Français : une minorité qui aura le monopole de la représentation politique, et une majorité qui sera privée de ce droit.
Pour le reste, le succès apparent de M. Raffarin ne vient pas de son action, mais de sa communication. La nouvelle gouvernance, dont il s'est fait le champion, n'est en réalité que du vin dilué dans l'eau : 10 % d'action, 90 % de communication. Le résultat, c'est que nous avons affaire à un exécutif qui s'indigne et pleure avec les victimes, mais qui n'agit pas.
M. Chirac est verbalement implacable à l'encontre des voyous des mers qui polluent actuellement les côtes de l'Atlantique, ses ministres s'apitoient sur le sort des sinistrés, mais rien n'est fait pour empêcher ces fléaux pourtant répétitifs de se reproduire. Or les solutions existent: un pays souverain et puissant comme les Etats-Unis a su les trouver et les appliquer avec succès pour protéger son littoral.
De même, lorsque les usines ferment, lorsque les plans sociaux se multiplient et que la désindustrialisation de notre pays se poursuit inexorablement, le Premier ministre s'indigne, le ministre de l'Economie proteste, mais rien n'est fait pour maîtriser la mondialisation et pour tenter de maintenir sur notre sol les industries de base pourtant nécessaires à notre puissance économique. Au lieu de cela, on voit les membres du gouvernement danser la samba à Porto Allegre ou faire du surf à Davos.
Ainsi en sera-t-il également pour les retraites dont le dossier, nous annonce-t-on, va être enfin ouvert par le gouvernement. Là encore, des mesures conjoncturelles seront prises qui n'auront d'autre effet, derrière un habillage flatteur, que d'augmenter les cotisations et de diminuer les pensions. Aucune mesure structurelle n'est actuellement envisagée pour relancer la natalité française par le biais d'une grande politique familiale, alors que cette exigence est la seule qui puisse, dans la durée, résoudre réellement le problème.
Le MNR mènera, le moment venu, une seconde campagne d'opinion sur la question des retraites. Il proposera notamment la liberté pour l'âge du départ à la retraite, ainsi qu'une retraite par capitalisation en complément du système par distribution. Mais, surtout, il mettra l'accent sur l'impératif de la natalité.
6 - Voeux pour le MNR
Je forme enfin mes meilleurs voeux pour le Mouvement national républicain, afin que l'année 2003 soit celle du redressement.
L'année 2002 a été particulièrement éprouvante, mais elle appartient déjà pour nous au passé et la page est tournée. Depuis le Conseil national du 17 novembre dernier, nous avons mené à bien une première étape du redressement de notre mouvement. Une nouvelle équipe dirigeante est en place, les responsables locaux défaillants ont été remplacés, la ligne politique définie à Périgueux réaffirmée et les finances stabilisées.
Nous entendons maintenant reprendre l'action politique sur le terrain avec une campagne sur le thème : " Europe, oui, Turquie non ", campagne d'affiches, de tracts et de pétition. Elle sera suivie par une campagne sur les retraites. Par ailleurs, et malgré l'inique projet de modification des modes de scrutins, nous nous mettons en situation de pouvoir être présents, même partiellement, aux échéances de 2004.
La gauche, qui est notre adversaire principal connaît actuellement après sa défaite électorale une déroute idéologique de grande ampleur. Les idées de Mai 68 qui ont imprégné notre société dans la seconde moitié du XXème siècle sont aujourd'hui délégitimées et discréditées. L'UMP reste quant à elle totalement neutralisée par le politiquement correct et le Front national lepeniste qui a atteint son apogée le 21 avril dernier ne peut maintenant que décliner.
Il y a donc place pour une vraie droite, moderne, et déterminée, conforme aux aspirations profondes des Français. C'est à ce projet que le MNR va continuer à consacrer son combat tout au long de l'année 2003.
(source http://www.m-n-r.com, le 10 février 2003)